Collection de Arkio
Les avis de lecture de Arkio
Le pays des cerisiers
Série :
Le pays des cerisiers Un autre titre ayant pour thème Hiroshima et les répercussions de la bombe atomique lâchée sur la ville le 6 août 1945. Cela étant, c'est une lecture assez différente de "Gen d'Hiroshima". En premier lieu, le format est bien plus léger, il n'y a guère plus d'une centaine de pages, mais pourtant la lecture se révèle plutôt longue, car très riche en allers-retours pour revoir un lieu, un personnage, ou une phrase, qui ne prennent seulement tout leur sens que quelques dizaines de pages après. |
Le château de l'aurore
Série :
Le château de l'aurore Un Tezuka "gesticuleux" où l'auteur nous livre un récit bancal, peu ambitieux dans ses thématiques ou même dans une possible dimension épique (inexistante), sans âme, où les personnages n'ont pas de réelle présence (et un caractère superficiellement défini), un contexte historique (fin 16e siècle) peu exploité et qui ne se rattrape même pas en mettant par exemple en scène les personnages classiques et récurrents de sa comédie humaine. C'est un titre assez ancien de l'auteur, mais d'autres de la même époque ont une toute autre dimension et il semble plutôt là avoir bâclé vite fait bien fait une histoire passe-partout qui pourra (ou pouvait) plaire à un jeune public peu exigeant. On a en fait là l'équivalent manga d'une série Z, où tout semble sonner faux, et seule la très belle édition de Cornélius, à l'excellente restitution graphique, rattrape un achat pour le moins dispensable (à moins bien sûr d'être un collectionneur acharné des oeuvres du "Dieu des mangas" ) et même si la lecture n'est pas rebutante (le style graphique de l'auteur n'étant pas en cause ici), on peut au moins dire qu'elle se sera révélée bien fade... |
Gen d'Hiroshima, Tome 8
Série :
Gen d'Hiroshima Ces tomes 7 et 8, tous comme les 4 précédents, présentent la vie de Gen quelques années après la guerre, et c'est donc l'occasion d'une multitude d'aventures diverses pour subsister au quotidien et pour se rendre compte (et dénoncer au passage) les dysfonctionnements de ce monde d'après-guerre peu reluisant (d'autant moins reluisant à Hiroshima). C'est bien sûr déjà les répercussions des rayonnements de la bombe sur les habitants, et à chaque fois un quota de morts qui s'alourdit, même plusieurs années après, mais c'est aussi des exactions diverses, comme la gestion américaine et ses débordements "dictatoriaux", les japonais qui s'enrichissent de la misère, ou encore la question de la guerre de Corée et les manifestations pacifistes réprimées. |
La ville des enfants
Série :
Mother Sarah Contrairement au premier tome dont l'histoire était auto-conclusive, ce second opus de cette mère qui recherche ses enfants, présente une nouvelle histoire qui ne verra sa conclusion que dans le 3e tome. |
Assaut
Série :
Hunter x hunter Chaque tome de HxH est un événement en soit, et bien sûr celui-là ce déroge absolument pas à la règle. Ce n'est pas seulement parce qu'il ne sort qu'un tome tous les ans, c'est bien plus que ça, c'est ce plaisir de lire un shônen atypique, exceptionnel dans sa capacité à maintenir une tension extrême dans l'action, exceptionnel dans le talent de l'auteur a savoir faire jaillir des pages une aura de sensations multiples, exceptionnel dans un graphisme que certains qualifient facilement de "gribouillis" et qui pourtant se révèle génial quand il faut rendre et envoyer à la "gueule" du lecteur une ambiance mortifère ou le déclenchement d'une attaque. Je ne louerais jamais assez ce trait si varié dans le design des personnages, ou cette faculté de rendre les sentiments complexes des protagonnistes sur leurs visages, avec pourtant une économie de trait, effectivement flagrante, mais qui sait par miracle s'oublier et se transcender si facilement que l'on pourrait presque dire que Togashi a atteint la quintessence de l'emploi des intensifs graphiques du manga afin de rendre l'action au plus près du lecteur et en phase avec lui (du moins pour celui qui est prêt à y être réceptif) |
Zetman, Tome 10
Série :
Zetman (série) Avec ce tome, on voit pour la première fois un combat en commun entre le ZET et "Alpha" (autrement dit entre Jin et Kôga) pour se débarasser d'un player particulièrement fort (qui plus est boosté afin de tester les capacités du ZET), puis le reste du tome verse davantage dans l'expectatif : Jin s'interroge sur les relations et les sentiments qu'il nourrit pour sa colocatrice, Kôga qui boucle la boucle de son destin par la rencontre avec son "héros" Jin, ou encore Kôga qui se confronte à son grand-père et apprend tout de Jin. |
L'arme absolue, Tome 3
Série :
Cobra the space pirate (Editions Taïfu Comics - Originale de luxe) La fin de la saga de l'arme absolue en version deluxe (pages en papier glacé, pages couleurs ou bichromiques d'origine restituées) et à vrai dire un passage obligé pour les fans de Cobra. Cela étant, deux points pourront quand même être mis en exergue pour modérer l'enthousiasme de cette édition. |
Bokurano, Tome 4
Série :
Bokurano - Notre enjeu La fin de l'histoire plutôt (très) glauque entamée dans le tome 3, qui s'accompagne d'un chapitre supplémentaire un peu hors du temps, puisqu'il présente l'héroïne de ce combat et sa famille quelques mois auparavant. Cela permet de mettre en évidence de façon flagrante le concept de "fin de l'innocence", mais aussi de s'attacher a posteriori à une fille qui ne nous était présenté que d'une seule façon (une fille qui ne croyait plus à rien, détruite dans son corps et son âme et prête à tout pour pouvoir se venger), mais aussi de s'attacher à sa soeur et de rendre la réaction de celle-ci - quand elle protège le violeur de sa soeur - moins bêtement moraliste (sans compter un côté femme qui protège son fiancé, complètement indécent dans le contexte) et inscrite dans une logique antérieure, mais aussi, pour finir, c'est un bon moyen de reprendre son souffle à la lecture et c'est une astuce narrative pour ne pas faire sombrer définitivement le récit dans un gouffre de désespoir et de nihilisme. Bref, c'est peut être un peu naïf, mais ce passage "champêtre" tient un rôle multiple qui donne donc de la profondeur à la lecture. |
Good bye
Série :
Good bye On a affaire ici à un recueil de 4 nouvelles du père du "Gekiga" Yoshihiro Tatsumi, pour un tome au format particulier (le grand format des Gen d'hiroshima, ou du Sommet des dieux par exemple) avec seulement une centaine de pages au compteur. 4 nouvelles qui ont été dessinées entre 1970 et 1998, et il est certain que l'on ne voit pas vraiment d'évolution graphique entre les différents récits. Le trait est très simple, le design fluctuant d'une case à l'autre, les décors peu détaillées... Cependant l'atmosphère qui se dégage de la lecture nous renvoit une calme mélancolie, mais très marquée et qui subsiste comme une fragrance vaporeuse dans la tête, avec des récits qui mettent en scène des personnages pas adaptés à la société ni à l'époque où ils évoluent. Au final des nouvelles, plutôt (réellement) pertinentes avec un goût de l'absurde toujours en filigrane, et qui s'érige d'ailleurs comme postulat dans le dernier récit, avec un homme qui a trouvé la recette de l'immortalité en décidant de marcher à l'envers. |
Ciel nuageux avec risque de chutes d'os
Série :
One piece Si Le tome 45 était une bouffée d'oxygène, un tome de pure transition, mais un banquet final arrosé de réjouissances, après la tension du précédent et très long arc de Water seven/Ennies lobby (où l'auteur a pu élargir son horizon, en nous faisant saliver par la découverte de plusieurs personnages importants et une multitude de révélations, qui vont d'ailleurs certainement rester en stand-by pour un bon moment), les deux tomes qui le suivent profitent assurément de ce nouveau souffle assumé pour nous offrir certainement l'un des meilleurs passages (si ce n'est le meilleur) de la série depuis le début de sa publication, et après autant de tomes ce n'est pas un mince exploit! |
Zipang, Tome 24
Série :
Zipang Ce tome de Zipang se révèle encore une fois un véritable plaisir de lecture, pratiquement sans restriction du début à la fin. On salue avec un sifflement admiratif la documentation et les connaissances de l'auteur sur la guerre du pacifique, dont la plupart des événements et protagonistes nous sont inconnus (offrant un intérêt historique supplémentaire à ce titre pour nous pauvres béotiens, simplement habitués au versant "hitlérien" de la seconde guerre mondiale, et cela même si ça demande un certain travail de concentration parfois) et on vibre toujours après plus de 20 tomes aux aventures des hommes du futur projeté 60 ans en arrière! Dans ce tome, le suspens est parfaitement mené, et difficile de savoir comment vont s'en sortir les hommes du Mirai, cette fois ci plus isolés que jamais, emprisonnés sur une île déserte et séparés de leur navire (dont l'arrivée à cette époque a déjà tellement conduit à modifier l'histoire...). |
School rumble, Tome 8
Série :
School rumble Comment dire...Essayons cela : pour la première moitié du tome, il suffit de se référer à ce que je disais plus haut sur le tome 7, la série excelle quand il s'agit de se concentrer sur ses deux héros complètement à la masse (chacun dans son genre) Harima et Tenma, et on passe d'excellents moments à rire de sains quiproquos (c'est à dire qui ne frustrent pas le lecteur, en tournant sans cesse autour du pot, juste pour ne pas faire avancer l'histoire, ici ce n'est pas le but recherché, on se fout complètement en fait que les deux héros finissent ensemble ou pas) de réactions exagérées et de l'emballement d'espoirs miroités au pinacle qui sont jetés l'instant d'après en enfer. |
Love & collage, Tome 7
Série :
Love & collage Après avoir usé les plus improbables domaines des fascinations fétichistes en tous genres (et pour notre plus grand bonheur avec un humour incisif et jamais vulgaire), provoquant très souvent un rire franc dénué de tout sentiment coupable :D, l'auteur fait maintenant évoluer son histoire, enf... |
Keroro, Tome 11
Série :
Keroro Que dire de ce nouveau tome de Keroro ? La phrase la plus simple pour le résumer serait celle-ci (et on pourrait l'utiliser avec talent pour à peu près tous les autres tomes de la série) : "sitôt lu, sitôt oublié" |
Sumomomo Momomo, Tome 6
Série :
Sumomomo Momomo - La fiancée la plus forte du monde ! Comme annoncé (et craint ?) par la lecture du tome précédent, une grosse moitié de ce tome s'attarde sur de purs combats et principalement celui contre le "boss de fin de ce niveau", Tenga, le nouveau chef de la fratrie Koganei (le tigre). En somme, rien de bien nouvateur dans tout cela que cet affrontement Momoko/Tenga (si ce n'est la corpulence chétive de la fille qui se bat en face du balèze :D ) : vagues d'énergie titanesque à la DBZ (avec combats aériens), chacun terrassé puis se relevant encore plus fort (avec l'introduction du concept d'une force antique invincible), sans compter le visiblement pouvoir caché (double personnalité) du héros, qui se réveille juste assez longtemps pour faire basculer le combat, et l'apparition dans l'ombre de prochains adversaires encore plus puissants. Bref, n'en jetez plus... |
Dr Kotô, Tome 13
Série :
Dr Kotô On retrouve ici peu ou prou ce que j'avais déjà dit sur le tome 12 : la série se stabilise (enfin) à un niveau correct, sans que ça soit réellement transcendant (vraies définitions médicales notamment). Mais tout de même, on finit par parvenir à ressentir ce que l'auteur voulait depuis le début nous faire "avaler" sans jamais, pour le moment, réussir à entraîner une empathie qui ne soit pas feinte et aller au delà du discours bien pensant (sinon par pitié pour les efforts qu'ils se donnaient ?), c'est à dire la beauté hors du temps de l'environnement naturel de l'île, son calme reposant, voire nostalgique. En laissant du temps à sa première histoire de se développer, cette fois-ci bizarrement ça marche, et on commence à réellement apprécier cette île, à en voir les possibilités, à se laisser le temps d'en imaginer l'histoire (humaine et "naturaliste"/géologique et biologique) via ses reliefs, le vent et les nuages tout simplement, et tout cela par le truchement des interrogations d'un homme qui fait le point sur sa vie et qui perçoit la vraie valeur des choses (dis comme ça j'ai conscience que cela fait très nunuche et cliché, du "Dr kotô" habituel quoi. Me serais-je fait happer dans les méandres sectaires et bien cachées de la série ? ou tout simplement cette histoire serait le parfait exemple d'un chemin qui m'aurait touché plus directement ?). |
Dr Kotô, Tome 12
Série :
Dr Kotô L'amélioration constatée depuis deux tomes sur cette série se confirme encore ici, même si ce titre reste encore, à bien des égards, insuffisant pour prétendre s'approcher du qualificatif de "bon" seinen, mais bon saluons les efforts avec notamment : |
Keiji, Tome 11
Série :
Keiji C'est une nouvelle histoire qui débute avec ce tome, et bien entendu une nouvelle page de l'histoire du japon à la fin du 16e siècle. L'intérêt de ce titre repose toujours sur le graphisme serein et très détaillé de tetsuo Hara, sur la découverte de pans d'histoires/batailles méconnues de cette époque (même si à la sauce de l'auteur) et bien sûr à la personnalité du héros. En somme, peu de renouvellement à attendre ici, les ressorts scénaristiques sont plus ou moins les mêmes à chaque histoire (honneur, abnégation, larmes, boutades de Keiji, plan de batailles, personnages gentils forts et fragiles à la fois, méchants sans cervelle ridiculisés...). Même si la violence se fait présente, ça reste péri de bons sentiments, de compréhension innée du coeur de l'homme et de regards azurs pleins de commisération (avec les petites larmes, nimbées d'un rayon de soleil, qui vont bien, si besoin) même si ça n'atteint pas la niaiserie/guimauve d'un "Ken, fist of the blue sky". Une éloge de la pureté fantasmée en définitive (la pureté du combattant et son égo, à qui tout doit être soumis, même à l'excès et peut importe les morts en face...), qui se loge ici dans le corps de grosses brutes peu avenantes au premier abord. Mais bon, il est indéniable que la clarté (plutôt manichéenne) de ce qui nous est présenté, couplé à un graphisme très agréable, rend toujours la lecture de ce genre de titre assez plaisante et facile, même si ça ne déclenche pas des montées de pur plaisir au final. |
Sumomomo Momomo, Tome 5
Série :
Sumomomo Momomo - La fiancée la plus forte du monde ! Voici une série assez légère, où même si l'on a perdu quelque peu l'humour parodique des premiers tomes, permet de retrouver des situations qui arrachent sans mal un rire (le combat de la "jument" contre le "tigre") avec un graphisme qui s'est nettement amélioré depuis le début. Exit les corps aux proportions trop carrés, ou difformes, tout est maintenant très agréable à l'oeil, sans compter une dynamique des combats bien plus lisible, et des expressions plus convaincantes (plus sérieuses aussi, mais c'est l'arc en cours qui le veut pour l'instant). Le ton général est plus adulte, plus tendu, plus en phase avec ce que l'on pourrait attendre de ce titre si l'on ne le considérait que comme un banal "seinen de baston" (ce qu'à bien des égards, il n'est pas encore rendu heureusement). De plus, les sentiments des personnages s'écartent notablement d'une vision à l'eau de rose pour réaliser les barrières qui existent réellement, et qui deviennent des poids réels influençant leurs choix de vie. Le tome 6 (qui sort là aussi très bientôt), s'annonce vraiment porté sur le combat, mais si c'est pour voir une momoko au mieux de sa forme et un kôshi qui se réveille, pourquoi pas finalement, si ça ne s'éternise pas dans cette direction. Une très bonne série, qui ne perd en tout cas pas son peps avec le temps. |
Charisma, Tome 1
Série :
Charisma Disons le tout de suite, cette histoire d'enfant, traumatisé par un drame familial (une mère embriguadée dans une secte, qui l'a conduira à la folie) et qui devient lui-même un gourou sans scrupule 30 ans plus tard, n'est vraiment pas à mettre entre toutes les mains. Ce n'est pas tant à cause de sa violence ou des quelques scènes de sexe explicites qui parsèment les tomes, mais plutôt parce que les techniques de manipulation mentale qui y sont décrites (même implicitement ou bien justement parce qu'elles sont implicites) sont particulièrement dérangeantes et que pour un esprit un tant soit peu dénué d'esprit d'analyse (ou qui ne fait pas l'effort d'analyser la limite des discours du gourou, ou de quelle façon il arrive à ses fins et à transformer la psyché d'une personnne en exploitant diverses faiblesses et autres), il pourrait bien, au choix ne rien comprendre (ou trouver exagéré) les situations de ce manga (ce qui serait un moindre mal) ou bien alors adhérer à des phrasés ou des techniques, ayant l'aspect de la cohérence (et semblant, mais semblant seulement s'inspirer d'une liturgie bouddhiste du renoncement au désir plus ou moins considéré comme base de la doctrine dans un imaginaire collectif superficiel) et sans conduire bien sûr à des comportements inspirés par la suite, cela pourrait tout de même induire un trouble nauséeux pour certains esprits "faibles" qui liraient ce manga sans prendre de distance. (et même si l'on voit à quel point ce gourou est un escroc et se fout de ses fidèles). |