Série : Roi Ours
Publié par Nirm le 2015-10-22 13:25:51

Un très joli conte.
Le dessin pourrait laisser penser à un titre pour enfants, (à mon avis) il n'en est rien.
Xipil, fille du Chaman de la tribu est sauvée de son sacrifice par le Roi des ours.
Elle découvre un monde qu'elle n'aurait pas imaginé et s'éprend de son sauveur avant de... la suite vous la lirez, ça en vaut la peine.

Une histoire cruelle, teintée de chamanisme, intelligente, parfois drôle, parfois cynique mais surtout un récit impressionnant de maîtrise pour un premier album, tant au niveau du dessin, des couleurs que de la narration.

Série : Men of wrath
Publié par Nirm le 2015-08-20 11:07:50

Un drôle de comics que ce Men of Wrath.
Les dessins sont très bons.
Côté scénraio, Aaron prouve encore une fois, si besoin était, qu'il a un sens incroyable de la narration et du rythme.

Cette histoire de famille maudite, confrontée à la violence, ou plutôt dont la violence fait partie de l'histoire est maîtrisée de bout en bout.
La tension monte, au fil des pages et des révélations, jusqu'à sa conclusion, inévitablement sanglante.

Malheureusement, j'ai moins été "touché" par le propos.
C'est très bon, efficace, dense, peut être un peu court mais je n'ai pas été transcendé par le récit, je n'ai pas été happé, immergé par le propos.
Un récit à classer à côté de 300 de Miller ou de History of Violence de Wagner et Locke, qui reste un très bon comics et ajoute encore de la qualité à la biblio d'un auteur à part.

Série : Petrograd
Publié par Nirm le 2015-07-11 18:32:52

Un superbe polar historico-politique.
Dense, documentée, rythmée cette histoire est très bien menée.
La force du scénariste, pour moi, est d'arriver à nous plonger dans les pas de personnages dont les actes et les choix ne provoquent que peu d'empathie.
De plus, on se retrouve immerger dans cette ville au contexte si particulier sans soucis.
Les dessins sont en parfait accord avec la tension qui se crée et grandit au fil des pages.
Les teintes rougeâtres sont en ce sens un très bon choix.
Pour moi, ce comics est une totale réussite.

Série : Au-delà des mers
Publié par Nirm le 2015-06-06 00:36:45

C'est avec ce récit que je découvre Alain Kokor.
Et quelle poésie...
Entre rêve et réalité, entre Terre et Mer, entre adolescence et vieillesse.

Un bien belle fable qui m'a porté, non, transporté du début à la fin.
Un conte fantastique, tantôt drôle, tantôt triste sur l'amitié entre une ado et un vieil homme-poisson (ou poisson-homme), sur l'amour, le temps qui passe bref sur la vie.

Série : Black science
Publié par Nirm le 2015-05-27 21:20:21

Cette fois, moins de sauts entre les mondes, la quasi totalité de ce volume se déroule dans le même. Du coup, exit les reproches du T1 sur le manque d'exploitation des mondes.
Exit aussi mes doutes sur les dessins, nettement mieux sur les visages.

L'action est toujours au RDV, le stress, le rythme aussi.
Si l'intrigue principale avance plus lentement, c'est parce que les auteurs ont choisi de développer plusieurs personnages, notamment les enfants McKay

Je conseille toutefois une relecture attentive du précédent pour ne pas prendre le fil. Entre les différentes "couches de l'Oignon" et les flashback, on peut vite se noyer.

Un bon second tome, toujours aussi rythmé et nerveux bien que plus "statique".
Le dessin est de mieux en mieux.
Peut être parfois un peu confus au fur et à mesure des imbrications des mondes.
Il me tarde de voir ce que la suite nous réserve.

Série : Emprise (Rosset)
Publié par Nirm le 2015-05-26 10:43:08

Un bon petit polar fantastique.

Sans révolutionner le genre, A. Rosset nous offre un récit fluide, bien construit et maîtrisé.
Dévoré d'une traite, j'ai beaucoup apprécié le rythme, les dessins mais surtout l'ambiance mise en place. Un mélange de Twin Peaks, d'X-files et de Stephen King.
L'idée des "dossiers de Shelter’s Lot" insérés entre 2 chapitres est originale et ajoute à l'immersion.
La fin pourra sembler convenue mais la mise en images et la narration sont bien maîtrisées.
Un auteur à suivre.

Série : Le Juge, la république assassinée
Publié par Nirm le 2015-05-26 00:08:21

Un excellent premier tome.
Les dessins, comme on pouvait s'y attendre, sont très bons.
Le trait réaliste et les couleurs directes restituent très bien l'ambiance de l'époque.
Veste à carreaux, grosses lunettes et moustaches sont à l'honneur. :)

Côté scénario, bien qu'assez dense, cela se lit très bien.
Le juge Renaud nous apparaît tout de suite comme une personnalité forte, charismatique.

En 60-70, le moins que l'on puisse dire c'est que "Chicago sur Rhône" fourmille de personnages peu recommandables.
Quelques flashback sur le passé de résistant du juge ponctuent la présentation de la "faune" du milieu et ses enjeux.
Le tout en nous rappelant le contexte politique de l'époque (le syndicat de la magistrature qui voit le jour, Mai 68, le SAC, ...)
On voit que O. Berlion a travaillé et maitrise parfaitement son sujet.

Il réussit à nous livrer un premier tome fouillé, entre polar et documentaire plus que crédible.
Vivement la suite!

Série : Warship Jolly Roger
Publié par Nirm le 2015-05-24 00:36:45

Plutôt bon comme premier tome.
Si on adhère au trait typé animation et qu'on aime la SF, ça passe même très bien.
Une bonne mise en place, dynamique, rythmée et pleine d'action.
Mais pas gratuite, celle-ci sert les personnages, leur "background" et l'intrigue.
J'ai dévoré ce tome 1 avec plus de gourmandise que le énième film SF avec telle ou telle tête d'affiche au ciné du coin ou sur une chaîne TV quelconque.
C'est bien écrit, maîtrisé, bien réalisé et suffisant bon pour me donner envie de voir où les auteurs veulent nous amener.

Série : Lazarus
Publié par Nirm le 2015-05-24 00:34:36

Un comics d'anticipation à la lecture très fluide, j'ai dévoré ça d'une traite.
Bourré d'action certes, mais celle-ci fait avancer l'intrigue tout en épaississant les personnages, leurs relations et leurs psychologies.
En à peine quelques pages, on est dedans.
L'idée originale très bien trouvée, présentée, utilisée laisse entrevoir un (très) gros potentiel pour un scénario retorse et à rebondissements.

Côté dessins, je suis moins impressionné mais on est quand même sur du très bon.


Encore une réussite pour le duo Rucka/Lark (après Gotham Central) qui donne envie de voir si la suite sera du même niveau.

Série : Un certain Cervantès
Publié par Nirm le 2015-05-06 21:54:20

Les réflexions de Mike m'ont paru profondément humaines et légitimes à défaut d'être toujours pertinentes.
Il traverse et s'indigne du quotidien de son pays, de son histoire récente.
C'est déjà vu, certes, mais j'ai trouvé le traitement original.
Les événements comme les rencontres s'enchaînent, mais ça ne traîne pas en longueur.
Le rythme des événements colle parfaitement au rythme avec lequel Mike s'enfonce dans sa folie.
Sa découverte de la lecture en général (et de Don Quichotte en particulier) sert de catalyseur à cette folie (la "relation" particulière entre les 2 sert de fil rouge au récit).
Il s'en sert pour légitimer son raisonnement: le refus cette société actuelle.
Il décide de ne pas se plier à ces règles quitte à se cacher et fuir, encore...

On peut ou pas adhérer au propos.
Personnellement, je me suis laissé embarquer par Lax dans les pas de son loser paumé.
Comme en plus, graphiquement, l'auteur fait très fort (alternant crayonnés, dessin au fusain, aquarelles au gré des décors et des situations, certaines planches m'ont régalé) je me suis laissé porter facilement avalant les 180 pages d'une traite.

Bref, une belle balade sociale, cynique et désabusée (bien qu'un peu vaine) sur (et à travers) les États-Unis des années 2000 mise en image de manière magistrale par Lax qui peut décevoir si l'on s'attend à une critique au vitriol qui évite les reproches "connus".

Série : Come Prima
Publié par Nirm le 2015-04-25 00:13:18

Tour à tour tendre, fort, triste, joyeux, touchant, nostalgique mais surtout toujours juste.
Graphiquement épuré et maitrisé.
Alfred joue avec les silences, l'atmosphère, les respirations, les changements de style pour évoquer les souvenirs, les visages, les décors.

Il nous propose un superbe hommage à ses racines, ainsi qu'au cinéma italien des années 50-60 avec ce road trip qui parle avant tout de famille, de non-dits, de pardon.
Très très belle lecture.

Série : Soucoupes
Publié par Nirm le 2015-04-17 21:19:25

Un peu déçu.
Je m'attendais à une franche rigolade du début à la fin sur fond de questionnement existentiel ou de réflexion sur les relations/notre place ici et/ou dans l'Univers.
Si l'humour est présent il n'est pas transcendé comme je l'espérais.
Côté histoire, j'ai trouvé que les questions soulevées ne trouvent pas vraiment de réponse et le dénouement arrive trop vite!

C'est dommage car c'est maitrisé, bien amené, le cadre est bien construit, c'est assez rythmé mais cette BD, selon moi, n'en donne pas assez.

Côté satisfaction, le dessin, évidemment.
Les couleurs, le traitement original, un peu de nostalgie apportée, non seulement par l'époque choisie mais aussi par la profession du personnage central et l'idée en elle même.

En résumé:
Un bon album, sympa, mais qui selon moi pêche un peu dans sa conclusion avec un fin trop abrupte.
Je l'ai refermé avec un petit goût de "tout ça pour ça? Mais il en manque...", c'est dommage et je lui redonnerai sa chance dans quelques temps.

Série : Médée (Peña)
Publié par Nirm le 2015-04-07 13:44:54

Premier tome très bien mené, bien construit, la lecture est fluide avec ce qu'il faut d'action et de questions pour nous accrocher.

Médée, vieille, nous compte sa vie en voix off.
Son enfance et celle de son frère (entre autres), tout d'abord.
On y passe assez de temps pour cerner leurs personnalités, mais sans aucune longueur.
On découvre le Roi Aiétès, son père, cruel et autoritaire, obnubilé par le savoir ce qui sera très certainement la cause de bien des maux.
La scénariste en profite pour semer les graines de ce qui pourrait bien devenir leurs failles et nous expliquer leurs choix à venir.
Sa narration est maîtrisée avec des dialogues réussis et une voix off jamais en trop, toujours à propos.

Les dessins de N. Peña, tout en douceur, et ses couleurs pastels permette à B. Le Callet de nous faire traverser des scènes assez dures, sanglantes sans que nous soyons heurtés ou mal à l'aise. Là encore, c'est maîtrisé et très bien réalisés.
Ce trait particulier à la fois simple et bourré de détail, m'a surpris est vraiment très joli, je le trouve parfaitement adapté au récit.


En résumé: Un très bon premier tome, bien construit, à la narration fluide.
Les très jolis dessins se mariant idéalement aux propos m'ont enchanté.

Série : Deux frères
Publié par Nirm le 2015-04-06 01:19:17

Un format surprenant de la part d'Urban pour cet ouvrage (235mmx315mm) pour 225 pages d'un N&B magnifique.

L'histoire est d'une tension incroyable, d'une intensité dans les rapports humains et familiaux, folle.
Cette rivalité entre frères, nous est narrée de fort belle manière, à l'aide d'une voix off, à coups de souvenirs et de flashbacks, via les questions d'un personnage aux différents protagonistes.

Le découpage, bien que parfois classique, est très réussi avec notamment de superbes doubles pages.
Entre dynamisme et temps plus calmes, plus posés de certains passages il participe parfaitement au rythme du récit.
Le dessin, très expressif, m'a permis de différencier et reconnaître chaque personnage et son état d'esprit rapidement.
Pas forcément gagné d'avance quand on sait qu'on suit les protagonistes à différents âges.
Mêlant amour inconditionnel (jusqu'à l'aveuglement?) d'une mère pour l'un d'eux, la rancune voire la haine que les jumeaux se vouent, un père tiraillait entre fierté et honte, une jeune sœur qui aime ses frères autant l'un que l'autre, une domestique qui a vu les enfants grandir et tente d'apaiser les rancœurs, tout en étant dévouée aux parents, l'histoire peut paraître dense voire dure à suivre au début.
Mais une fois dedans, je n'ai plus lâchée cette BD.


En conclusion:
Je me suis régalé avec cette BD.
Les planches sont splendides (ah... ce N&B, une pure merveille) l'histoire est forte, intense en étant humaine, triste et cruelle.
Pour moi, c'est une très belle réussite.

Série : Joe, l'aventure intérieure
Publié par Nirm le 2015-04-06 01:18:23

G. Morrison n'est pas du genre à prendre ses lecteurs par la main et c'est encore un peu le cas ici.

Après une rapide intro, on entre directement dans le vif du sujet: Joe se retrouve seul chez lui, dans sa chambre et... sous les effets d'une crise d'hypoglycémie, il est en proie à des hallucinations, et oscille constamment entre le monde réel et ses délires.
Autour de lui, ses jouets prennent vie, son rat devient un compagnon d'arme, sa chambre le point de départ de son périple, sa maison une monde à explorer pour mener à bien sa quête.
Mais attention, le temps joue contre lui.

Je suis clairement en terrain familier;
Qui n'a jamais joué enfant au chevalier/guerrier explorant son chez soi, épée à la main pour aider un peuple pressé par un grand danger?
Pas de Princesse à sauver mais un monde à délivrer, en s'aidant de compagnons de route tous plus improbables les uns que les autres, mais loyaux et courageux.
G. Morrison permet à l'enfant que j'étais de faire remonter ces souvenirs, ces sensations connues.
Je plonge dans ce monde aux airs d'Héroïc Fantasy en faisant fi des invraisemblances.
Je me prends à être Joe, à l'encourager, à le suivre, à basculer entre réalité et hallucinations, à l'accompagner pour qu'il avance et réussisse.

Tout n'est pas rectiligne, mais c'est fun, c'est léger, par moments poétique, triste même.

Côté dessins, c'est superbe. Comme souvent avec Murphy.
Après avoir dévoré The Wake et Punk Rock Jesus en peu de temps, je trouve que certains de ses personnages se ressemblent souvent et je sens poindre une pointe de déception.
Mais cette sensation est vite effacée quand je découvre le reste: les décors de la maison (la chambre notamment!) les animorphes (quel classe ce rat guerrier/samouraï/jongleur), le monde "visité" par Joe, les couleurs...
C'est encore du tout bon Murphy.

Au final, j'ai pris plaisir à suivre Joe dans sa quête fantastique de sucre et c'est avec une pointe de tristesse que j'ai vu la fin arriver.
Je recommande aux grands enfants qui aiment les belles balades au pays des aventures imaginaires.

Série : Le cycle de Nibiru
Publié par Nirm le 2015-04-06 00:57:29

Après les promesses du tome 1, je dois dire que je reste sur ma faim.
Autant le premier tome prend un peu son temps, autant celui-ci va trop vite.
On a l'impression que le scénariste n'a pas la place de développer ce qu'il avait prévu.
Un tome de plus (ou une pagination plus grande) aurait peut être été nécessaire.
Là, on a un peu l'impression que les événements s'enchaînent trop rapidement ou qu'ils "arrivent" sans vraiment être amenés comme ils devraient, pour avoir la place de caser la fin imaginée.
Du coup, j'ai eu un sentiment de matériaux pas assez exploités en refermant cette BD.

C'est vraiment dommage, parce que côté dessin, M. Moreau, confirme mes bonnes impressions du tome précédent.
J'ai trouvé qu'il continuait de progresser et avait gommé ce qui m'avait gêné.
Les couleurs sont parfaites, les visages réussis, le trait fluide, un découpage classique mais efficace.
Bref, le dessin m'a bien plu.

Au final, un diptyque qui aurait pu être très bon s'il avait eu la place nécessaire.
Au lieu de cela, on reste sur sa faim et on risque de vite oublier cette histoire pourtant pleine de potentiel.

Je suivrai néanmoins les prochaines sorties de M.Moreau

Série : Un homme de joie
Publié par Nirm le 2015-04-04 00:59:54

J'ai passé un très, très bon moment de lecture.
Suivre les pas de cet immigré débarquant aux States pour trouver du travail autant que pour fuir la famine et la misère de l'Ukraine, se fait naturellement, sans accro.
La narration est soignée et fluide.
Sans tomber dans la caricature ou le patho, le scénariste arrive à nous embarquer dans cette histoire.
R. Hautière a peut être de la chance que Sacha, son héros, soit sympathique et rencontre les bonnes personnes assez rapidement. Mais dans ce N-Y, terre d'accueil d'une foule d'immigrés et "épicentre" des mafias Italienne et Irlandaise, il devait être très facile de croiser la bonne personne.

La galerie de personnages secondaires (humains ou pas!) est elle aussi réussie.

Côté dessins, c'est un vrai plaisir.
Les planches faisant la part belle aux décors et à ce New York foisonnant de constructions sont un vrai régal.
D. François s'amuse à nous en mettre plein les yeux avec des plans en "vue d'en haut".
Comme le reste, notamment certaines cases avec personnages (Ah, ce salto de Lafayette, quelle réussite!) est du même niveau, je n'ai pas boudé mon plaisir.
D'ailleurs, mention spéciale pour les couleurs, superbes!

Une couverture soignée et splendide, un papier épais, de très bonne qualité font de cette BD un bel objet.
Ça ajoute au plaisir.

Bref, vous l'avez compris, j'ai adoré et j'en serai pour la suite.

Série : Aâma
Publié par Nirm le 2015-04-04 00:52:00

Je me disais, ouais, bof encore de la SF par Peeters...
Certes, j'avais déjà lu et beaucoup aimé "Château de Sable" et "Lupus", mais la force du N&B y était pour beaucoup.
Là, la couleur n'apporte pas grand chose en feuilletant quelques pages à la volée.
Enfin, c'est ce que je pensais... Mais... je me trompais. Et pas un peu, lourdement!

J'ai été happé par cette histoire, j'ai été quasiment hypnotisé par cette narration.
La force du dessin de Peeters est toujours la même. L'expressivité de ses personnages (d'ailleurs, Verloc me rappelle furieusement Amasan l'algérien de "Château de sable") est incroyable, saisissante.

L'intrigue tout de suite prenante:
J'ai envie de savoir ce qu'il s'est passé, pourquoi Verloc se réveille là, où est Conrad, qu'est-il arrivé aux autres membres de l'expédition et cette gamine, est-elle la fille de... ?

Bref, c'est bien écrit, les dessins sont splendides et les couleurs parfaites!
Le tout forme une histoire enivrante, pleine de questions, d'humour et de réflexion.
J'ai couru prendre la suite, en attendant la fin prévue pour bientôt (mi-Octobre).

À ceux qui ne savent pas quoi lire de cet auteur ou hésitent je leur dirais de foncer sur Aâma.
Peut être la plus emaballante (moins "difficile" que Pilules Bleues par exemple) de ces œuvres, tout en gardant ses thèmes fétiches (les relations humaines, leurs psychologies).

Si en plus, on aime la SF, on n'a plus du tout d'excuse.

Série : Herakles
Publié par Nirm le 2015-04-04 00:47:58

Quel rythme!
Je me demandais si une nouvelle BD sur un personnage mythologique allait me surprendre, et bien Édouard Cour a fait bien plus...
Son récit est à la fois drôle, surprenant, inventif et documenté.

On suit avec plaisir Herakles/Alcide dans les 10 travaux (12 mais vous verrez pourquoi) que lui a imposé le roi de Mycènes.
C'est le prix à payer pour mériter son statut de demi-Dieu et accéder à l'Olympe.
Bourrin, maniant un langage moderne, bourru, bougon, limite psychopathe, il nous entraine avec force dans ses pas.
Usant et abusant de la force pour mener sa tâche à bien, peu importe les conséquences: Il est comme ça Herakles, il rentre dans le tas et réfléchit après, souvent sous les moqueries de Linos le spectre d'une de ses victimes de jeunesse.

Les tons jaunes-orangés surprennent avant d'apparaître totalement naturels en magnifiant les dessins.
Le trait nerveux, très énergique d'É. Cour donne à sa narration un dynamisme, un souffle incroyable.


Pour un premier essai, c'est diablement maitrisé et convaincant.
Chapeau!

Série : Saga
Publié par Nirm le 2015-03-19 09:31:53

Ben encore mieux que les précédents!

Comment traiter de sujets qui concernent tout un chacun mais au milieu d'un Space Opéra rythmé et déjanté?
Alors oui, on laisse un peu d'action et la folle course-poursuite pour se concentrer sur des thématiques moins dépaysantes (la vie de couple, l'amour, l'homme au foyer, la fidélité, la paternité etc...).
On pourrait trouver certains passages "trop", comme faits pour choquer/déranger les puritains d'Outre-Atlantique mais ça reste Marko et Alana...
Et les personnages secondaires sont toujours aussi drôles et intéressants (la mère de Marko, le Robot Roi...).
Le monde développé par B.K. Vaughan fourmille toujours d'idées incroyables tout en critiquant, en caricaturant nos sociétés.

Et comme les dessins de F. Staples sont toujours aussi beaux... J'ai marché à 200% et j'ai adoré!
Franchement, le seul gros défaut de cette série c'est d'attendre le prochain tome si longtemps!