Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Faits d'hiver

Série : Cédric
Publié par LYmagier le 2009-04-28 21:45:11

Ce qui est parfois embêtant, c’est qu’une couverture peut donner à penser qu’il s’agit d’un nouvel album. Hors, celui-ci N’EST PAS le cas.
Le présent opus est en effet une sorte de « best off » des gags de la période « hiver » de Cédric. Bon, c’est vrai, y a rien de nouveau mais j’ai quand même acheté l’album.
Et si je connais les gags parus antérieurement, je me suis un petit plaisir à retrouver Cédric, Chen, l’école, les parents, la cousine, le pépé, les copains, le gros Nicolas dans moult péripéties qui, quand même, sont bien amenées.
Pas grand chose à dire car les planches ont été éditées dans divers albums antérieurs mais un petit plaisir de lecture réel.
Un bon « recueil de gags enneigés », comme indiqué au premier plat.

Le bouclier de Thor

Série : Thorgal
Publié par LYmagier le 2009-04-28 21:43:18

Il est où “mon” Thorgal ?.. hein ?… hein ?… il est où ?…
Ben… je ne sais plus trop. Il est vrai que si l’on appelait cette « suite » ‘Les aventures de Jolan’, qui cela intéresserait-il ?…
Thorgal allait mourir… son fils Jolan a promis sa vie à Manthor pour sauver celle de son père… etc… etc… le cordon ombilical moral reliant père et fils n’est toujours pas coupé. Et le sera-t-il jamais ?…

Cette histoire en elle-même est bonne même s’il faut connaître nombre d’éléments antérieurs pour bien l’apprécier et, surtout, bien s’en imprégner.
Le dessin ?… ah, là, rien à redire, c’est encore tout bon. La façon de travailler en couleurs directes par Rosinski mérite une fois de plus le détour. Tout ça mêlé à un trait réaliste de très belle facture donne aux cases des ambiances, une véritable profondeur qui attirent l’œil.

Alors OUI pour le graphisme et la mise en couleurs.
Alors… »bof »… pour un scénario qui, s’il comporte un bonne dose d’action, m’a fait sentir comme un léger manque d’informations, de révélations éventuelles pour faire mieux apprécier cet opus.
Bien fait quand même.

Samedi

Série : Les voisins du 109
Publié par LYmagier le 2009-04-28 21:39:29

Ca pétarade encore dans le 109, un immeuble où chacun des habitants est une sorte de héros dans la vie de tous les jours.

L’air de rien, c’est à une véritable chronique sociale qu’il m’a été donnée de lire. Ce « 109 » est un véritable microcosme de tout ce qu’on pourrait –pourquoi pas- trouver dans un immeuble dit « de banlieue ». On y trouve un peu de tout, mais aussi des gens au caractère vrai et entier qui vivent une sorte de « comedia del arte » truculente autant qu’humaniste.

Ce second tome dégage beaucoup d’humour, corrosif parfois, servi par un narratif et des dialogues savoureux.
Au dessin, Coyote est vraiment au service de ses personnages, ses gueules, ses tronches ; ce par un trait puissant et créatif.
Second tome d’un triptyque prévu, cet album fait mouche car je me suis bien plu, au gré des pages à imaginer ce que « ça » pourrait donner en réel.

Au fait, pour ce qui est de l’amateur de Tintin, ça vaut le coup d’œil. Je me demande si les auteurs ont obtenu l’autorisation des éditions Moulinsart car j’ai vraiment plongé –avec moult détails- dans l’univers d’Hergé. Il fait quand même mentionné « C. d’après R.G. » mais sans plus. De toute façon, cette véritable parodie est bien réussie dans l’impertinence. D’où : j’ai apprécié.
Un second tome pétaradant et bourré d’humour que j’ai bien apprécié.

Loin d'être parfaits

Série : Loin d'être parfaits
Publié par LYmagier le 2009-04-28 21:37:35

Album reçu en prêt et abordé avec circonspection…
Album que je rendrai dès que j’aurai trouvé le même à acquérir. Car j’ai ici découvert, lu, vu et apprécié quelque chose de grand dans sa simplicité.

Cet album m’a parlé de la vie moderne de deux sortent d’apatrides qui vivent dans l’Amérique multiraciale d’aujourd’hui.
J’ai partagé une petite part de la vie de jeunes intellectuels qui oeuvrent et vivent dans un environnement de même type.
J’ai suivi et tenté de comprendre Ben, un gars qui fantasme sur l’intégration absolue, faisant fi de ses origines japonaises, mais qui ne parvient pas à assimiler toutes les données sociologiques car, en vrai, il n’est pas un « american native ».
J’ai suivi une aventure, une chronique plutôt, de la vie normale, avec ses petits détails de la réalité quotidienne. J’ai suivi une sorte de jeu amour/haine comme en vivent des milliers de jeunes couples de par le monde. J’ai ainsi lu quelque chose au thème universel.
Et ce qui m’a étonné, c’est que l’auteur me narre et me montre tout ça dans une sorte de naturel confondant. Ici, pas d’esbroufe ou d’effets éventuellement grandiloquents : une narration et un dessin simples, un ton juste, un regard empreint de modernité... ce qu’il faut pour passer un VRAI moment de BD.

Je ne suis pas –et de loin- un passionné de ce genre de BD. Mais celle-ci m’a bluffé.
Et le titre est inversement proportionnel au contenu de l’opus. Comme une sorte de boucle… bouclée.

Le voleur de visages

Série : Le voleur de visages
Publié par LYmagier le 2009-04-28 21:35:52

D’après mes renseignements glanés à gauche et à droite, l’auteur – Junji Ito- est reconnu comme un des maîtres du manga d’horreur.
Les histoires ici reprise ont été publiées au Japon entre 1987 et 1997.

De l’horreur, c’est vrai, il en est bien question dans l’imagination assez délirante de Ito. A sa façon il exploite les courbes, coins et recoins de la folie, joue des nerfs avec ses hystéries, mêle l’inexplicable de certains phénomènes.

Le lecteur est ainsi intéressé par les divers postulats et leurs développements. Et s’il se laisse vraiment prendre par ces derniers, sans une sorte de garde-fou mental, des indices intrigants vont le happer et le plonger dans des sortes d’univers oniriques.
Et une fois qu’on en revient on se dit quand même « pfouh, costaud… »
C’est ensuite le dessin. Là, j’aime moins. C’est vrai que le graphisme est travaillé, rempli de détails MAIS si c’est en partie cela qui doit faire peur… laissez-moi m’esbaudir.

Alors OUI pour ce « livre d’histoires » que l’on n’oublie pas. Alors : « bof » pour un dessin qui, s’il est dans un style unique, ne m’a pas emballé outre mesure.

Elle (ou Dix mille Lucioles)

Série : Jonathan
Publié par LYmagier le 2009-04-22 23:09:27

Tiens, revoici Jonathan !?… M’en référant au titre d’un film de Jean-Jacques Annaud –« Sept ans au Tibet »- c’est le nombre d’années qui se sont écoulées depuis sa dernière aventure.

Une nouvelle aventure ?… oui, mais : une aventure plus « intérieure » cette fois. Le postulat de départ et ses développements sont quand même assez minces, même si le « message » délivré l’est avec finesse.
C’est quand même encore tout bon. Cosey nous propose encore ses thèmes préférés ; posant nombre de questions et pourtant moins de réponses. Il laisse ainsi libre cours à l’imaginaire du lecteur de faire –lui aussi- une sorte de recherche mentale, de trouver les anneaux qui relient certains chaînons de l’histoire.

D’où une certaine difficulté pour les « non initiés » dont certains ne comprendront pas les thèmes développés par Cosey.
Maintenant, aussi, après sept ans d’absence, le lectorat a changé… et les « nouveaux » lecteurs suivront-ils cette sorte de quête débutée voici plus de 30 ans ?… Je ne sais mais je doute.

Mais pour ce qui est des « anciens » cet album est une fois de plus magnifique, et le concept narratif/graphisme/colorisation réalisés par Cosey mérite une fois de plus le détour.

Une nuit au grand magasin

Série : Le petit monde de père Noël
Publié par LYmagier le 2009-04-22 23:06:51

« Papy ?…»
« Ouiche ?… »
« Tu veux bien mettre un de mes livres dans ton ordinateur ?… »
« Et c’est quoi ?… »
« Le Père Noël… »
« Euh… au moins d’Avril ?!?… »
« Oui mais j’aime bien… »
Comment refuser ?… J’ai ainsi lu un chouette tome pour les petits (et les grands).

Ce « père Noël » a d’abord été créé par Lewis Trondheim en collaboration avec Robin au dessin (5 albums).
Ce dernier poursuit l’aventure graphique, mais avec Révérend aux commandes du scénario. Si le Père Noël était le centre des aventures mitonnées par Trondheim, celui de Révérend fait la part belle à Yéyé le « collaborateur ».

Et tout ça nous vaut un chouette opus d’une trentaine de pages qui se vit aisément. J’écris « qui se vit » et non pas « qui se lit » car l’ensemble est dépourvu de texte. Et, l’air de rien, ma petite fille âgée de 5 ans a très bien compris la trame générale. Preuve s’il en est que la mixité du « narratif » et du graphisme fonctionne bien.

Le dessin fait montre d’un trait, d’une ligne dynamique, qui –dans sa fausse simplicité- attire l’œil page après page.
Un tome amusant, vraiment, à l’histoire explicable aux petits dès 3-4 ans et à ne pas réserver qu’à eux… Une bonne BD dite « muette » ce qui n’est pas à portée de tous les auteurs.

Empire USA (saison 1), Tome 6

Série : Empire USA
Publié par LYmagier le 2009-04-22 23:05:19

Sixième tome et fin de la « première saison » d’une série qui, je le reconnais, m’a quand même surpris. Au début j’avais pensé « autant d’albums en si peu de temps ?… qu’est-ce que ça va donner ?!… » Ben… quelque chose de pas mal du tout.

Un peu comme dans « 24 heures chrono », Jared pourra-t-il déjouer la menace qui pèse sur le monde ?… surtout que la secte des Hashashins ne va pas s’en laisser compter !…
C’est haletant, vraiment, explosif aussi avec un épilogue surprenant. Ici aux commandes, Desberg et Reculé fournissent un tome vraiment attrayant, réussi tant dans le narratif que dans le graphisme ; un tome qui couronne d’une certaine manière un projet qui semblait quand même un peu fou.

Et comme dans « 24 heures chrono », la seconde saison est annoncée. Je me demande ce que les auteurs vont inventer car ici ils y sont allés quand même vraiment fort.
« Empire USA, saison 1, tome 6 » : cela pourrait être le titre d’un film. Et c’est en me faisant à cette idée que je l’ai lu, et apprécié. Ah que bien fait tout cela !…

Confessions

Série : Magasin général
Publié par LYmagier le 2009-04-22 23:02:40

Et c’est reparti pour la suite de ces très belles et bonnes chroniques villageoises du début du 20ème siècle ; surtout qu’elles se passent dans un coin vraiment perdu du Québec.

Une fois de plus j’ai retrouvé mes « cousins de là-bas » avec leurs expressions de tout genre. Et je me suis plu à retrouver la veuve Marie et son magasin, et Serge qui lui serait un mari idéal. Un Serge, d’ailleurs, qui s’y dérobe. Pourquoi ?…
On va l’apprendre dans ce tome où les auteurs lèvent le voile sur le secret de Serge. Mais ce secret dévoilé sera-t-il accepté par les gens de Notre-Dame-des-Lacs ?…

Loisel et Tripp ont encore concocté une bien belle histoire. J’ai retrouvé avec un vrai plaisir ce coin de la « Belle Province » avec sa communauté isolée qui en fait –d’une certaine sorte- l’histoire.
Les auteurs offrent à nouveau un très beau travail de complémentarité : Loisel réalise les premiers crayonnés, Tripp les repasse, les arrange à sa façon puis s’occupe de l’encrage. Il en ressort un graphisme délicat, très personnel, un peu comme ces chromos colorés des années 20/30 qui garnissaient les pages des cahiers d ‘écolier.

Ces « confessions » ?… un album où truculence et tendresse se mêlent pour vous faire plaisir, vous faire rêver aussi…

Infiltration

Série : Ava dream
Publié par LYmagier le 2009-04-22 23:00:59

Tiens !?… un diptyque dont les deux tomes « sortent » en même temps. Plutôt rare. Peur que le deuxième tome ne se vende pas suite au désintérêt du lectorat après le tome 1 ?…

C’est pourtant pas mal : une jeune femme s’attend à hériter MAIS devra d’abord libérer l’héritière d’un richissime personnage prisonnière d’une secte. Vous le feriez, vous ?… ça m’étonnerait !.. surtout que pas mal de « manieurs de la gâchette » protègent la « communauté » d’Obedia. D’où postulat tiré par les cheveux MAIS : j’ai ici découvert une BD d’action, oui, mais où les ressorts psychologiques des personnages ne sont pas mis de côté.

Ces deux tomes offrent ainsi un scénario plein d’intensité, aux nombreux rebondissements qui retiennent vraiment l’intérêt du lecteur.
Arnoux découpe vraiment bien le scénario général, « sculpte » narrativement les passages, les cisèle et les offre –d’une certaine façon- au très bon graphisme réaliste de Queirex. Ce dernier joue des personnages et des situations dans des cases sises dans une mise en page « façon cinéma ».

Deux tomes pour un diptyque « nerveux » qui, s’il ne laissera pas beaucoup de traces dans les mémoires, n’en est pas moins vraiment bien réalisé.

Exauce-nous

Série : Exauce-nous
Publié par LYmagier le 2009-04-22 22:59:30

Un album assez énigmatique pour une histoire qui ne l’est pas moins…
Makyo y va d’un postulat de départ qu’il développe avec ce que j’ai ressenti comme une vraie tendresse, une humanité même.

Mais cela ne serait (peut-être) rien s’il n’y avait le graphisme de Bihel. Là , j’aime beaucoup. C’est d’abord une sorte de contraste entre un trait vif sur des couleurs tamisées. C’est ensuite un jeu de contraste, d’ombres, de lumières, d’ambiances réussies par une jolie palette d’aquarelles.
Mais c’est aussi un subtil mélange de cases « où l’on cause » et de pages muettes qui, sans narration aucune, font montre d’une subtile expressivité.

Cet « exauce-nous » est –à vrai dire- touchant. Mais il ne faut pas s’attendre à lire quelque chose de « lisse » car les aspérités de la vie y sont nombreuses…

L'ombre de l'ange

Série : Le Scorpion
Publié par LYmagier le 2009-04-22 22:57:45

Chic, je retrouve le Scorpion dans un nouvel opus qui continue le cycle débuté avec « Au nom du père ».
Une bonne histoire, encore, où le Scorpion va se trouver mêlé à une succession de nouvelles découvertes sur son identité. Oui, mais (heureusement il y a un « mais », ce qui relance l’intérêt de lecture) : certaines jalousies pourraient faire que notre héros perde une partie des bénéfices de sa quête.
Ce nouvel album mélange ainsi habilement l’action et les intrigues ; un heureux mélange d’ailleurs où l’on se plaît à suivre le postulat et ses développements ainsi le graphisme.
Et là, une fois de plus, Marini nous « sort » du tout bon. Son trait réaliste captive, mis en scène dans des cases où suintent diverses atmosphères.
Une bonne histoire, un bon graphisme réunis pour un tome qui, d’une certaine façon, relance la série.

La guère sainte

Série : Soeur Marie-Thérèse
Publié par LYmagier le 2009-04-14 23:12:07

Pas mal. MAIS : si vous cherchez quelque chose de « fin » à lire, passez votre chemin car notre bonne sœur ne fait vraiment pas dans la dentelle. Et c’est peu dire.
Mais c’est surtout marrant.

Maëster a créé un très bon personnage, lourd –au propre comme au figuré- et donneur de baffes en veux-tu en voilà. Qui plus est, les jeux de mots sont également de la partie ce qui confère à l’ensemble histoires-narration-graphisme quelque chose de vraiment tonique à lire.

Un tome divertissant qui ne sera sûrement pas le livre de chevet des « grenouilles de bénitier », mais je m’en fous. Ca m’a donné un bon moment de détente, un chouette plaisir de lecture ; une sorte de transformation d’un matin pluvieux en après-midi ensoleillé.
Du coup, content je suis.

Toujours la banane

Série : Lucien
Publié par LYmagier le 2009-04-14 23:09:29

Tiens ?!… revoilà Lucien !… Il aura fallu quasi 10 ans pour retrouver ce personnage qui, lui aussi, a pris une décennie de plus. Et j’ai apprécié.

Ben oui… Lucien a pris de l’âge… et du ventre aussi. Et son passage dans les années qui ont suivi l’an 2000 ne se passe pas trop bien ; exclu qu’il se sent à cause des nouveaux moyens de communications, du nouvel « art » de vivre de sa fille. Mais, heureusement, il y a les copains.

Lucien ?… c’est aussi comme une fusion entre un auteur et son personnage ; deux personnes en une ou inversement. Margerin nous la « joue » ici du côté nostalgie et l’album est vraiment plaisant.
Ce nouveau tome –tout comme son héros- fait montre d’un second souffle et plaira, je pense, tant aux « nostalgiques » qu’au nouveau lectorat.

Le jour de l'arche

Série : Le monde d'Arkadi
Publié par LYmagier le 2009-04-14 23:08:09

Un neuvième tome qui termine cette véritable saga débutée voici 20 ans…
Ici se termine (normalement) l’épopée d’Arkadi, une véritable geste riche en événements et dynamique par ses nombreux rebondissement.

Une fois de plus Caza a imaginé un monde original, fort conceptuel, où son graphisme très personnel (et directement reconnaissable) fait mouche.

Certains pourraient croire –où dire- que cet auteur s’inspire du style graphique de Moebius (Jean Giraud) mais Caza a 30 années de métier derrière lui et, déjà à ses débuts, il faisait montre de ce trait original.
Ce « jour de l’arche » termine en beauté (si l’on peut dire) une bonne série SF pas fort connue, mais c’est vrai qu’elle se démarque plus par son graphisme –par rapport à tout ce que l’on peut trouver sur le marché- que par le postulat général et ses développements.
Mais c’est quand même pas mal !…

Le jardin des glaces

Série : Le jardin des glaces
Publié par LYmagier le 2009-04-14 23:05:23

A bien y regarder, ce n’est pas autour d’un –ou de plusieurs- personnage(s) que cette histoire est construite. « L’héroïne » -si l’on peut dire- c’est la nature ; laquelle se présente comme un véritable fil conducteur que l’on suit, au rythme des saisons d’un jardin près de Neufchâteau.
En réalité, Servais a rencontré l’explorateur Alain Hubert ; ce qui l’a inspiré pour cet album.

J’ai ainsi suivi les petits travaux quotidiens d’un jardinier, un ancien explorateur polaire, qui a mis fin à ce qui était sa passion suite à une raison énigmatique.
Et cette raison, on la découvre petit à petit, au fil des pages que l’on se plaît à lire, à regarder surtout car le graphisme haut la main de Servais fait, une fois de plus, un formidable clin d’œil de connivence dessinateur/lecteur.

J’ai par moments laissé vagabonder mon imaginaire, marchant dans les pas du jardinier, me promenant avec lui, refaisant des gestes simples…
J’ai quitté ce premier tome avec un mot en tête : authentique. Et j’attends la fin du diptyque pour connaître cette quête de rédemption de cet homme…

L'appel des ténèbres

Série : Hellboy
Publié par LYmagier le 2009-04-14 23:03:59

Et c’est reparti pour une nouvelle aventure du héros de l’enfer. Et cette fois ci, « notre » Hellboy va se retrouver en Russie à affronter une (très) horrible et méchante sorcière…

Le postulat en lui-même est assez simple MAIS Mignola a ici concocté un scénario très prenant, attachant par ses divers côtés et développements et en y faisant « jouer » la mythologie.
Le dessin ?… c’est un « nouveau » qui s’y colle et je dois dire que Fegredo m’a impressionné. Son trait est accrocheur et –c’est vrai- se rapproche de celui de Mignola MAIS sans le copier.
Le graphisme est quand même proche, dans la même texture, ce qui n’occasionne pas de coupure éventuelle dans le suivi des épisodes. Et j’aime plutôt ce « suivi des choses ».

Hellboy- Baba Yaga… le combat est lancé. Un sacré combat d’ailleurs qui, dans ses développements, montre une nouvelle fois que Hellboy est une valeur vraiment sûre du style « fantastique ».
Vraiment bien apprécié.

Charisma, Tome 1

Série : Charisma
Publié par LYmagier le 2009-04-14 23:02:08

Une histoire qui m’a plongé dans la manipulation des êtres où l’argent et le sexe priment.

Les auteurs dépeignent avec minutie ces milieux vraiment malsains qui « aimantent » vraiment les personnes en jouant sur leurs peurs et leurs espoirs. Et on va ainsi retrouver –une partie de la première boucle est bouclée- Okasaki, ce garçon meurtri qui est devenu un « gourou ». Et comme beaucoup de ses semblables, il agit sans vergogne ; balançant ses mensonges au nom de Dieu. Et, comme souvent, plus le mensonge est gros plus les gens y croient.

J’ai fait une satanée plongée dans un monde où le faux côtoie l’abject, la vilenie, la peur profonde du « décideur » ; aidé en cela par une véritable analyse psychologique des scénaristes qui démontent ces véritables mécanismes des sectes.
Un premier tome prometteur, qui donne (moralement) froid dans le dos. A ne pas réserver aux plus jeunes.

Blessures nocturnes, Tome 1

Série : Blessures nocturnes
Publié par LYmagier le 2009-04-14 22:59:08

Gloups !… ceci n’est pas une fiction mais l’histoire de ce que vit vraiment le scénariste.
Mizutani effectue de sa propre volonté une sorte de croisade de laquelle il ne veut tirer aucun profit ou vanité.

Cette histoire est celle d’un constat : celui de jeunes Japonais qui ne croient plus en leur devenir et qui, ainsi, se « laissent aller » sans qu’aucun garde-fou ne puisse les arrêter dans leur désespoir.
A plus d’un titre, cette œuvre est vraiment poignante car elle m’a fait passer de l’atroce au beau par l’humanisme qui s’en dégage.

Qui plus est je me suis trouvé loin du style manga façon « grande bouche » et gestuelle souvent démesurée. Non, ici, le dessin fait montre d’un style réaliste au trait fin, bien lisible, expressif. Par ce graphisme, Tsuchida parvient avec bonheur à rendre des atmosphères, des états d’âmes dans une mise en page qui –si elle est assez « sage »- donne une facilité de lecture.

Ces « blessures nocturnes » sont comme des oiseaux perdus, un peu fous, incapables de voler seuls et que le chat s’apprête à attraper au coin d’une rue. Mais transposé à la réalité humaine, ça donne froid dans le dos.
Je ne suis pas amateur du « manga », mais celui-ci le mérite vraiment ; tant par son postulat que son dessin.

Le bonheur inquiet

Série : Les petits riens de Lewis Trondheim
Publié par LYmagier le 2009-04-14 22:57:10

Trondheim m’a de nouveau fait partager ses « délires ».
« Petits riens » ?… ce sont les petits tracas de tous les jours qui peuvent arriver –ou qui arrivent- à quelqu’un du 21ème siècle. Et ce « quelqu’un », comme nombre d’entre-nous, que recherche-t-il ?… ben, tout simplement le bonheur ou de petits plaisirs simples.

Alors, ce tome, c’est comme un résumé de dictionnaire dans lequel tout un chacun peut se plonger, tourner les pages, avancer, revenir en arrière…
Car il y a de tout, dans ce « dictionnaire ». On passe des idées noires à l’extase pure devant des choses qui, pour d’autre que son « quelqu’un », ne seraient que d’une confondante banalité.

Ce « petits riens » ?.. c’est une sorte de témoignage des choses, le vécu de vacances, le livret à paginer de pensées…
Le dessin ?… beaucoup de poésie dans le trait ; ou tout l’art de réaliser quelque chose d’attachant… et même de reposant.
Un grand plaisir de lecture dans un petit format.

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