Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Les sorcières

Série : Jhen
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:28:54

Tiens, Jhen ?!?… ça faisait longtemps !.. Une série que j’apprécie car elle me plonge dans un Moyen-Age « vrai de vrai », tant au point de vue narratif que graphique .

Alors ?… ces « sorcières » ?!?… ben, à vrai dire, assez lourd à lire…
Il faut quand même quelques pages, puis un flash-back qui nous ramène à Gilles de Rais pour comprendre –un peu- le pourquoi de la mission de Jhen. Et il en sera ainsi tout au long de l’album.

Histoire en continu, flashs-back divers pour un tome principalement axé sur des faits qui mettent essentiellement l’accent –à mes yeux- sur une affaire où se mêlent tribunal, inquisition, interventions divers de personnages tout aussi divers.
Jhen m’avait habitué à des aventures « aérées ». Ce n’est pas le cas ici. Beaucoup d’intervenants, des situations qui partent parfois dans toutes sortes de directions, lien de diverses actions parfois trop ténu… difficile de tout comprendre en une seule lecture ; à moins d’être vraiment attentif au narratif de chaque page et d’éventuellement prendre quelques notes pour s’y retrouver. C’est vous dire !

Nonobstant cette difficulté de lecture, le dessin en met encore plein la vue. Là, je dois reconnaître que la reprise du personnage créé par Pleyers n’a rien à envier à son créateur. C’est fin, net, précis ; un trait réaliste, pointilleux, aux cases fourmillant de détails qui font « qu’on s’y croirait ».

Somptueux par moments même, le graphisme est ici réellement attrayant et certaines cases forment de vrais tableaux « d’époque » à elles seules.
A noter une très belle colorisation qui met en valeur personnages et décors ; l’ensemble formant ainsi une belle pièce de cette série… une sorte de « renouveau » même de Jhen.
Pas mal du tout.

La cité engloutie

Série : Alix
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:25:31

Une agréable surprise !… Ben oui…
Un album qui, tant par son scénario général que son graphisme, se démarque de la « production Martin ». des derniers opus.

L’histoire est simple : celle d’une colonne de secours chargée de retrouver une légion perdue –pour on ne sait quelle raison- dans un coin de l’immense forêt d’Armorique. Mais s’ajoutent moult péripéties comme le soulèvement de tribus, attaques, prises d’otages, fuite, pistage, siège ; le tout avec un zeste de druides exhortant au rejet de l’envahisseur. L’ensemble se passe quasi sous les frondaisons de cette immense forêt, lesquelles écrasent –à leur façon- les hommes…

Le dessin ?… Joli. J’ai d’abord été agréablement surpris par les premières pages qui m’ont fait retrouver une sorte d’Alix « à l’ancienne ». Un trait réaliste fin, net, précis, pointilleux est ainsi mis au service d’un Alix un peu vieilli qui –enfin- quitte ici cet air d’éternel adolescent qui le suit depuis des années. Idem pour Enak, un peu moins neu-neu que d’habitude et qui ressemble plus à « Chevalier Ardent » qu’à l’éternel faire-valoir assez soporifique du héros.

Bonne histoire, bon graphisme MAIS également une bien bonne colorisation de Wesel. Finies ici les couleurs « pétantes » des albums précédents. Wesel travaille vraiment bien ses ombres portées, donnant ainsi une sorte de patine au contenu des cases.
Un bien bon album, même si la fin est un peu tirée par les cheveux et résumée en une demi page peu attirante visuellement.

Monsieur, frère du roi

Série : Loïs
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:23:09

Je l’aime bien, Loïs.
Olivier Pâques a créé un héros qui ne se prend pas trop la tête et qui, plus souvent qu’à son tour, subit l’action plus qu’il ne la provoque. Peinte, ébéniste, décorateur, il n’a quand même pas peur de faire le coup de feu ou de manier l’épée si obligé. Il faut dire qu’il a l’art de rapidement se trouver dans des situations… compliquées.

C’est ici le cas. Loïs va côtoyer du « beau » et du « sale » monde dans des histoires d’empoisonnements et de meurtres qui menacent Louis XIV et son frère ; c’est-à-dire l’Etat.
L’histoire est un peu comme au théâtre, se développant en et autour du palais de Versailles. Problème quand même : la narration est assez lourde et à réserver à ceux et celles qui « aiment du texte ». Qui plus est, il est souhaitable de posséder quelques notions ou souvenirs du siècle de Louis XIV pour savourer l’opus.

Le dessin ?… Olivier Pâques vient de « l’école » Jacques Martin (Alix) et cela se voit. Une fois de plus j’ai apprécié son trait réaliste pointilleux, net, bien lisible quand même. La documentation utilisée m’a fait entrer dans Versailles et ses alentours et, l’espace de 48 pages, je me suis souvent cru « en ce temps-là ».

La colorisation ?… Aie !!… Bon, je sais que les tenues d’apparat, bijoux et ors en mettaient plein la vue MAIS quelques pages m’ont fait mal aux yeux (surtout les 14 et 15). Petit bémol donc de ce côté.
Et tout ça pour ?… une bonne histoire –parfois certes un peu embrouillée, un graphisme une fois de plus « haut la main » et une colorisation parfois un peu trop « flashy » ; ce pour un tome qui m’a laissé un peu sur ma faim car les dernières pages m’ont paru avoir été dessinées à la « va-vite ».

N’empêche, c’est quand même pas mal et l’ensemble constitue une bonne suite aux aventures de Loïs.

Jungle Jim, Tome 1 : 1934 - 1937

Série : Jungle Jim
Publié par LYmagier le 2009-07-09 23:01:44

Ca, c'est du tout bon !...

Nous sommes au début des années 30. Aux Etats-Unis, la série Tarzan, éditée par le United Feature Syndicate, remporte un énorme succès.
Le King Feature Syndicate décide d'organiser une sorte de riposte. Il fait appel à l'un de ses plus talentueux artistes, Alex RAYMOND, déjà responsable de Flash Gordon (Guy l'éclair). Une riposte ?... Oui, mais dans un style également "exotique".

RAYMOND imagine alors la série "Jungle Jim" qu'il réalisera sous forme de strips. Jungle Jim fait sa première apparition dans le King Feature Syndicate du 7 Janvier 1934. Il y termine sa carrière, après 20 ans de bons et loyaux services, le 8 Août 1954.

"Jungle Jim" est une très belle série du genre. Alex Raymond, doué d'un trait puissant et évocateur, s'était déjà familiarisé avec des aventures dans la jungle en travaillant sur "Tim Tyler's Luck" (traduit en français par "Raoul et Gaston") de Lyman Young.

Ce graphisme si caractéristique lui vient de l'influence d'un illustrateur de magazines -Matt Clark- dont il avait repris la technique du pinceau sec (les maquettistes connaissent : c'est la technique du "dry brush").

Dès le début des années 40, trop occupé à ses nombreuses activités, RAYMOND va faire appel à plusieurs assistants -dont son frère Jim- qui resteront anonymes.

Mobilisé en Mai 1944, RAYMOND cède sa place à Austin Briggs ; lequel continue la série jusqu'en 1948.
Briggs se fera remplacer par Paul Norris, et ensuite Don Moore ; lequel achèvera la série en 1954.

Nonobstant sa parution hebdomadaire, "Jungle Jim" connaîtra plusieurs versions en "comic books". Ces derniers seront édités par Standard Comics, Charlton Comics, David McKay Publications, Dell Publishing, King Feature Syndicate.

En France, "Jungle Jim" sera traduit par "Jim la Jungle". Il paraîtra dans divers périodiques dont "Le Journal de Mickey" (dès le 21 Octobre 1934) ; "Robinson" (dès le 1er Juin 1936) ; "Donald" (dès le 23 Mars 1947), ainsi que dans des "Récits Complets" chez SAGEDITION dès 1944.
Pour vous donner une idée de cette série, je me permets d'aviser une sorte d'album "récapitulatif" de la genèse de cette saga ; celui paru en 1981, édition cartonnée, noir et blanc, chez Futuropolis. Cet album reprend les années 1934 à 1937.
Mais rien ne vous empêche un jour, si vous en avez l'occasion, de plonger dans un de ces vieux hebdos -qui sentent si bon le vieil encrage- pour retrouver (avec délices j'espère) ces aventures qui faisaient la joie de vos grand-parents...

A noter : les éditions RTP ont édité -il y a longtemps- 3 albums, non datés, en noir et blanc, brochés, aux titres de "Jim la Jungle", puis annotés 2 et 3. Je ne les possède pas.

Pour les puristes :
Publication dans les hebdos français :
1. "Journal de Mickey". Du n° 1 du 21 Octobre 1934 au n° 85. Du n° 103 au 309. Du n° 321 à 361.
2. "Robinson ". Du n° 6 du 1er Juin 1936 au n° 22.
3. "Donald". Du n°1 du 23 Mars 1947 au n° 100 (par Austin Briggs, puis Paul Norris).

In fine : "Jim la Jungle" a inspiré des réalisateurs de télévision et de cinéma. Dès 1937, certains longs-métrages seront réalisés avec Johnny Weismuller (Tarzan) dans le rôle titre. Mais ça, c'est une autre histoire...

L'auteur :
Alexander Gillespie RAYMOND (dit Alex), dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à New-Rochelle (état de New-York) le 12 Ocobre 1909. Il décède à Wesport (dans le Connecticut), le 6 Septembre 1956, dans un accident de voiture sur la route de Clappboard Hill.
Une vraie "pointure" de la BD "made in america". Outre "Jim la Jungle", Alex Raymond est aussi connu pour sa magnifique série Flash Gordon (Guy l'éclair), Agent secret X9, et -dans une moindre mesure- "Raoul et Gaston". Je vous en parlerai plus longuement un jour.

King de la Police Montée : 1942

Série : King de la Police Montée
Publié par LYmagier le 2009-07-09 22:50:09

C’est tout vieux, mais qu’est-ce que c’est tout bon !..
King ?… c’est d’abord un roman de Zane Grey. Une adaptation en bande dessinée en est effectuée. Elle est distribuée par le « King Features Syndicate » sous forme d’une bande dominicale qui paraît dans divers quotidiens US, King fait son entrée dans le monde le 17 Février 1935. Après avoir vécu de très nombreuses aventures, il saluera une dernière fois le 14 Février 1954.

A ses débuts, Allan Dean est aux commandes graphiques. Le succès est rapide car la Police Montée canadienne a toujours bénéficié d’une certaine aura parmi les américains.
Dès le 02 Mars 1936, « King » bénéficie d’un strip quotidien en plus de la page dominicale. Au dessin, Charles Flanders (Agent Secret X-9, Ivanhoé, Robin des Bois, le Saint –ben oui, c’est lui qui a dessiné le personnage de Simon Templar-) assiste Dean et reprend d’ailleurs l’entièreté de la série en 1938.
En 1939, accaparé par trop de séries, Flanders cède le relais à une autre « pointure » de l’époque Jim Gary (G-Men). Ce dernier mènera King jusqu’à son ultime épisode.
Il est à noter que Fred Harman (Red Ryder) a occasionnellement collaboré à certaines histoires sans en être crédité.

En langue française, je possède personnellement PLUSIEURS CENTAINES DE PAGES (si, si !) où paraît King. La production d’avant-guerre fut énorme aux USA et King traversa l’Atlantique pour, après traduction, se retrouver dans les périodiques « Hurrah ! »(dès le 05 Juin 1935), « l’Aventureux », « Tarzan », « l’Audacieux », « Le journal de Mickey », « Donald » (dès 1947), « Bravo ! », « Far West » (dès 1952).

Ses BDs éditées en langue française étaient alors sous format à l’italienne, en noir et blanc (couvertures en quadrichromie), chacune d’une vingtaine d’assez grandes pages, imprimées sur de l’épais papier d’assez mauvaise qualité. Il en existe une bonne vingtaine éditées par SAGEDITION, dans la série Grand Nord, de 1949 à Avril 1953.
Diverses histoires complètes feront les beaux jours des récits complets « Aventuriers d’aujourd’hui » de 1937 à Mai 1944. Idem pour la collection des « Belles aventures » de fin 1945 à fin 1947.
Les éditions de la S.P.E. publièrent des histoires dans « Au galop » dès Décembre 1953.
Les Editions de Lyon ne l’oublièrent pas dans leur collection « Les héros de l’aventure » dès 1964.

Tout ça pour ?… une très belle et longue série qui fit vraisemblablement la joie des parents et des grands-parents de certains d’entre-vous.
Pour l’époque, ce western était considéré comme « exotique », les histoires mettant en scène les « tuniques rouges » étaient pour ainsi dire inexistantes.
Qui plus est, outre le côté western, les scénarios mettaient aussi en exergue le côté policier avec les enquêtes menées par King. Très populaire dans le milieu des années trente, King « jouait » aussi un peu de l’écologie car il avait la volonté de surveiller volontairement les étendues dont il avait la garde.

Le héros ?… un « vrai de vrai » toujours impeccablement habillé malgré chevauchées et bagarres récurrentes. Le pli du pantalon jamais chiffonné, le chapeau toujours vissé sur un visage volontaire, toujours rasé de près, grand, le port altier, King est une sorte de gravure de mode publicitaire pour la Police Montée. Mais le lectorat n’en avait cure. King l’emmenait dans des histoires –comme il m’a emmené- du « temps de cow-boys » et on ne lui demandait pas de philosopher.

« King » fut même mis en scène. Un premier film, en 1936, fut réalisé par Edward Bretherton avec Robert Kent dans le rôle principal. En 1942, douze longs épisodes furent mis en scène par William Witney et John English.

Pour les puristes : de 1939 à 1955, Jim Gary fut aidé au dessin par John Wade Hampton, Bill Lignante et Rodlow Willard.
Malgré cette énorme production, King n’a fait l’objet que de deux albums, tels qu’on les conçoit de nos jours, ce en 1983 (format à l’italienne, le meilleur) et en 2008.

Thomas

Série : Le codex angélique
Publié par LYmagier le 2009-05-21 21:52:23

Bon !… si vous n’avez pas lu les tomes précédents, bon courage pour comprendre celui-ci !…
J’ai lu ici la fin d’un triptyque passionnant dans sa conception, ses idées, ses développements. Cette histoire très sombre révèle ici bien de ses mystères… mais pas tous si l’on a bien assimilé toutes les données.
Ce « troisième morceau » est, une fois de plus, très riche en rebondissements et révélations.

Mais cela ne serait rien sans le dessin très caractéristique de Bourgouin et, surtout, sa mise en couleurs quasi monochrome. Et le tout vous donne des ambiances oppressantes au fort impact visuel.
Fin d’une très bonne trilogie à déguster… à son aise, ce au lu et au vu de tout ce qui s’y trouve.

It came from the moon!

Série : Mutafukaz
Publié par LYmagier le 2009-05-21 21:50:47

Heuuuuu… bon ! Il m’a fallu faire abstraction de ce que je connaissais en BD pour aborder cette… euh… « chose »…
Ben oui… que voulez-vous !?.. j’ai déjà lu des histoires complètement déjantées, mais celle-ci doit être sur le podium ! Et ce n’est qu’une préquelle !… Mais quelle préquelle !… Ah que oui !…
J’y ai trouvé un mélange de tout : des hommes de science nazis qui font route vers la Lune, des mantes religieuses géantes qui peuplent notre planète, des lutteurs mexicains qui se promènent à Berlin et autres bonnes choses encore ; un véritable capharnaüm de personnages complètement pétés et de situations rocambolesques dans un volume entrecoupé de coupures de presse et de fausses publicités.
Fallait oser ! C’est fait ! Et bien fait !.

Bien fait aussi cette sorte de dualité entre un même style graphique mais « divisé ». Il y a du style manga dans les scènes de combats de catch épiques et puis quelque chose de plus « froid », comme le dessin de bons vieux comics des années 30. Ca surprend puis on n’y fait plus guère attention, happé que l’on est par le vrai délire qu’est cet album.
J’ai peut-être pas tout compris car ma lecture a été assez rapide. Mais pour ce que j’en ai lu et vu, c’est tout bonnement décoiffant.

Ce « mutafukaz » (qui, l’air de rien, est une déclinaison de « mother fucker ») est un véritable coup de poing dans le monde souvent « standardisé » de la BD. Et ça vous réveille tout d’un coup !…

Valse avec Bachir

Série : Valse avec Bachir
Publié par LYmagier le 2009-05-17 23:20:02

Il a vu… et survécu. Traumatisé Ari rentrera au pays et se confinera dans le mutisme. Quasi 25 ans plus tard Ari a ressorti ses souvenirs jusqu’alors enfouis. Et un film d’animation apportera ainsi un profond témoignage à ce qui restera un grand massacre de cette fin du 20ème siècle…

Je n’ai pas vu le film et, lorsque j’ai eu cet opus en mains, j’ai cru me retrouver avec un album «de chez Panini ».
Je ne pouvais savoir…
Je ne pouvais savoir que cet album était la transcription graphique, l’adaptation d’un film.
Je ne pouvais savoir que cette transposition était réalisée avec uniquement des images importées du film.
Il est vrai que, souvent, le « passage » d’un film en bande dessinée donne rarement quelque chose de réussi. On n’y retrouve pas le mouvement et –surtout- le son qui guide votre vision de et sur l’écran.
Pourtant, ici, j’ai vu et lu autre chose. Suivant le découpage, la mise en scène est tantôt lente, tantôt nerveuse. Dans un style semi-réaliste j’ai alors moi-même animé mentalement ces vignettes, créant à mon tour une sorte de film dans mon esprit.
Et j’ai fait l’inverse : créer quelque chose d’animé à partir de quelque chose de statique.
Et, à ma façon, j’ai déroulé le mouvement dans mon esprit. Et j’ai retrouvé et suivi Ari en cette année 1982… Je l’ai vu et suivi. Mais lui pas. Mais ce n’est pas grave…
Je ne pouvais pas savoir. Maintenant je sais. Une sorte de boucle est bouclée…

Noir

Série : Noir
Publié par LYmagier le 2009-05-17 23:19:04

Le problème avec cet « album », c’est que je suis passé du « noir » au rouge ; rouge de rage de trouver dans cet opus une BD de plus de 70 pages parue antérieurement MAIS SOUS UN AUTRE TITRE (voir « Bonne Année »).
Et ça : je ne pardonne pas.
Si la couleur est annoncée sur le cover : d’accord ! On sait à quoi s’en tenir. Mais ici : rien ! Même pas un autocollant ou une bandelette avisant «contient Bonne année ».
Qui plus est, les deux autres histoires –même si la violence y explose, si le trait est énergique, le thème corrosif- m’ont déçudéçudéçu…

Mais pour ceux qui ne connaîtraient pas (et il y en a) l’univers de Baru, ils vont faire la découverte d’un véritable pessimisme distribué à bonnes et hautes doses ; lequel va vous secouer les méninges et les consciences.

Mais pour les autres, dont je suis : fallait-il éditer ce qui est quand même une sorte de fraude sur la marchandise ?… Il devrait y avoir une sorte de garantie de l’éditeur sur ce qu’il fait imprimer, ce qu’il vous vend ou cède (mais ça, faut pas espérer !).
De un : ça éviterait de faire abattre des arbres pour imprimer quelque chose qui l’a déjà été.
De deux : ça me permettrait de me faire rembourses de 50% de la valeur de cet opus.
Petit coup de gueule –c’est rare de ma part- mais c’est mon état d’esprit après la –mauvaise- lecture de ce tome.
D’où cote en rapport. Boum !

Envers et contre tout

Série : Jazz Maynard
Publié par LYmagier le 2009-05-17 23:16:10

Jazz Maynard ?… un « héros » trouble, trompettiste de son état.
Il y eut la « trilogie marseillaise » de Marcel Pagnol. Avons-nous une sorte de « trilogie barcelonaise » en BD ?… On peut vraiment le croire à la clôture de ce triptyque.
Nos deux auteurs embarquent encore Jazz dans un Barcelone « chaud » au vu de certains de ses quartiers. Rien n’est épargné : magouilles véreuses, grand banditisme, prostitution…
Ce qui est curieux, une fois de plus, c’est que le lecteur se trouve embarqué de lui-même dans l’action. Il y participe proactivement car le graphisme fait que l’on est carrément aux côtés des intervenants lorsque ça « pète » de partout.

Pourtant, en ce qui concerne Jazz lui-même, bien qu’on en apprenne un peu plus sur ce personnage, certaines zones qui ont directement trait à lui restent encore dans l’ombre. Effet(s) voulu(s) par Raul et Roger, cela amènera de nouveaux développements dans une suite attendue par beaucoup.
Mais, outre ces personnages « brut de brut », les auteurs font également intervenir une fameuse « héroïne » : Barcelone elle-même. La ville bénéficie d’un « rôle » très fort ; lequel donne une véritable âme à cet opus (comme aux deux autres).

Un troisième album costaud, à l’action générale et ses développements découpée au scalpel, souvent percutant. La BD espagnole tient deux sacrés auteurs !…

Intégrale Le stéréo club, Tomes 1 à 3

Série : Le stéréo club
Publié par LYmagier le 2009-05-17 23:13:30

J’avais lu les deux premiers tomes qui m’avaient laissé une bonne impression. J’avais fait l’impasse sur le troisième.
J’ai donc profité de la sortie de l’intégrale (Février 2009 – 140 pages) pour me faire une idée d’ensemble plus précise de la série.
Même si ce qui correspond au tome 3 manque de « souffle », ces tranches de vie quotidiennes forment quand même un bon mélange d’humour et de tendresse.
Je me suis de nouveau retrouvé dans ces années 70 (nostalgie, nostalgie) et certaines situations narrées et décrites font quand même montre d’une vraie cocasserie (bon, c’est vrai, ce qui l’était à l’époque ne l’est plus forcément à l’heure actuelle !..).
Mais pour avoir connu ces années j’ai constaté que les deux auteurs ont vraiment travaillé de concert sur un sujet connu et qu’une vraie complicité s’est développée entre eux.
Je ne dirai pas que c’est quelque chose d’immanquable, loin de là, pour ceux et celles qui ont connu –ou pas- ces années où tout était encore possible, mais ces tranches de vie sont des reflets d’une époque –parfois féroce- où je me suis personnellement bien marré. Et, tout comme cette série, je ne la dénigrerai certainement pas !

Le noeud du problème

Série : Cupidon
Publié par LYmagier le 2009-05-17 23:11:50

L’air de rien, ça va faire 20 ans qu’il existe, Cupidon. Et chaque début année nous livre un nouvel album (sauf 2 en 1991) ; début d’année qui correspond à la Saint Valentin en Février.
Il suit toujours bien son petit bonhomme de chemin, Cupidon, aidé en cela par un Raoul Cauvin en bonne forme et un Malik dont le coup de crayon malicieux donne encore une fois un album tendre et amusant.
Bon, c’est vrai, les nombreux gags qui émaillent les pages font plus sourire quelqu’un de mon âge qu’un « djeune » qui pourrait bien se marrer à quelques situations ; mais dans l’ensemble, la bonne humeur générale prime.

Ce qui fonctionne surtout bien ici, ce sont les tentatives de Cupidon qui fait vraiment tout pour que Raphaël puisse trouver le bonheur ; ce alors que ses tentatives se vouent à l’échec.
Parfois virevoltant, souvent d’un bon effet comique au gré des pages, un tome qui « ne mange pas de pain » mais d’une lecture agréable tant du point de vue narratif que graphique.
J’ai lu quelque chose de « positif » d’esprit. Ce n’est pas tout les jours. C’est pourquoi je respecte cette série, même si dénigrée par certains.

Le tour du monde en 80 jours, de Jules Verne, Volume 1

Série : Le tour du monde en 80 jours, de Jules Verne
Publié par LYmagier le 2009-05-17 23:09:53

Une des histoires les plus connues au monde je pense, ce « tour du monde » a fait l’objet de très nombreuses adaptations. Cinéma, télévision, feuilletons radio même (il y a très longtemps), bande dessinée ont ici à disposition une véritable explosion d’aventures… de l’Aventure.
Et pourtant, très curieusement, la BD n’a pas fait ses « choux gras » par une éventuelle pluie de cette histoire dessinée.
Après lecture de ce premier tome d’un triptyque annoncé, je dois reconnaître que c’est franchement bien réalisé.

L’esprit de ce qui est quand même l’œuvre majeure de Verne plane vraiment sur cet opus. Dauvillier, tout en ayant travaillé le texte à sa façon, fait vraiment bien sentir cet esprit « British » que j’ai aimé trouver dans ce scénario aux développements trépidants.
Cet album est comme le pari de Fogg : audacieux car le thème est quand même fort connu. Mais il vous emmène, vous emballera même parfois dans ces rencontres des « autres » et contrées quelques fois mystiques.
Le graphisme de Soleilhac y est vraisemblablement pour quelque chose : des personnages aux traits semi réalistes, vraiment bien mis en scène(s) par cette dessinatrice, vous entraînent dans des ambiances d’époque où « joue » une colorisation façon « ancienne » d’un bel effet.
Un début de série qui m’a positivement surpris car je pensais avoir à lire et voir quelque chose d’u peu « gnangnan ». Ce n’est vraiment pas le cas.
Et si la suite est de même acabit, nul doute que cette trilogie « à l’ancienne » sera à classer dans mes très bonnes surprises de ma vie de collectionneur.
Vraiment pas mal…

Le centième schtroumpf

Série : Les Schtroumpfs (Le Soir)
Publié par LYmagier le 2009-05-15 21:04:27

Hé oui… on parle toujours des « cent schtroumpfs ». Pourtant créés en 1959, l centième apparaîtra dans cette histoire parue en1962.

Je l’aime beaucoup, ce petit tome. L’histoire en elle-même est bonne, concoctée par un Peyo en très grande forme MAIS : elle permet surtout de faire la connaissance –lors du comptage effectué par le Grand Schtroumpf- de futurs très grands piliers de la série : le schtroumpf gourmand, grognon, moralisateur (arrivé dans « Les Schtroumpfs Noirs »), paresseux, bricoleur, benêt, farceur, coquet, musicien. Que du beau monde !…

Et tous s’agitent autour d’un « double » qui, lui, croit qu’il est un vrai schtroumpf et que tous les autres ne sont que de pâles copies.
Tout ça nous vaut un sacré sac de quiproquos humoristiques distillés avec la science narrative et graphique du « maître ».
Encore un chouette album pour une histoire à double sens mais qui, dans son entièreté, ne titille qu’un des vôtres : le plaisir de lecture.
Encore réussi. Et pleinement.

La faim des Schtroumpfs

Série : Les Schtroumpfs (Le Soir)
Publié par LYmagier le 2009-05-15 21:01:54

Une très chouette histoire.
Ca débute gentiment avec les récoltes, puis les jeux insouciants dans la neige, le drame de l’incendie qui se greffe, la longue et épuisante marche, le vieux château, le brave seigneur, la petite souris qui… (ça, je ne le vous dit pas !).
Peyo est à nouveau seul aux commandes. Et il arrive à mettre tous ces événements (et bien d’autres encore !) en 46 petites pages de 4 mini strips chacune. Tout, ici, est bien pensé, soupesé, ciselé, mis en scène avec une précision d’horloger.
On se laisse ainsi emmener de bout en bout dans cette « faim » (qui aurait aussi pu être la « fin ») en se disant que l’on avait quand même affaire à un fameux conteur doublé d’un magicien du dessin.

Ah oui : on découvre dans cet opus le schtroumpf grognon (« Moi, j’aime pas la neige ! »)… encore un des piliers de la série.
Tout ça pour : une magnifique petite histoire qui se laisse lire sans se prendre la tête et qui réussit pleinement sa mission : divertir. Réussi, une fois de plus.

Le faux Schtroumpf

Série : Les Schtroumpfs (Le Soir)
Publié par LYmagier le 2009-05-14 22:52:38

Et encore une bonne histoire, une, cette fois ci entièrement due à Peyo.
Je me suis bien amusé à suivre ce faux schtroumpf dans ses essais d’intégration de la petite communauté.
Gargamel, transformé, va tout faire pour se venger : utiliser le poison, saboter… mais il sera toujours pris à son propre piège.
Peyo y va ainsi d’historiettes qui se suivent avec cette vengeance du sorcier pour fil conducteur ; et ce dans un rythme vraiment soutenu qui tient le lecteur du début à la fin.
Cette histoire ne « mange pas de pain », mais est vraiment amusante. C’est vrai, ça se lit vite, très vite même, mais Peyo –de la façon dont il met tout ça en scène- parvient encore à créer de sacrées ambiances survoltées dans lesquelles « on » s’y croit ; même s’il n’y plante quasi aucun décor.
Vraiment distrayant. Du grand art, quoi.

L'oeuf et les Schtroumpfs

Série : Les Schtroumpfs (Le Soir)
Publié par LYmagier le 2009-05-13 22:44:36

Encore une bien belle histoire imaginée par Delporte.
C’est tout simple… mais tout bon. On s’amuse, au fil des pages, à suivre les transformations des petits lutins bleus, les quiproquos, les disputes aussi.

Les bons gags visuels se suivent au gré des pages. Et le texte suit également très bien, donnant à l’ensemble une explosivité graduelle qui ne se calmera qu’avec le final… en deux parties car les 9 dernières pages forment une sorte d’épilogue à l’histoire principale terminée.

Peyo met surtout ici l’accent sur les comportements et mimiques de ses personnages car les décors sont quasi inexistants.
Mais cette « fable comique » tient vraiment bien la route et, servie par un trait irréprochable, ne veut faire qu’une chose : divertir.
Et c’est pleinement réussi.

Le voleur de Schtroumpfs

Série : Les Schtroumpfs (Le Soir)
Publié par LYmagier le 2009-05-13 22:42:05

Une idée simple qui débouche sur un très chouette petit album.
On y fait pour la première fois connaissance avec Gargamel, son chat Azraël et –surtout- le schtroumpf moralisateur qui, plus tard, sera doté de binocles et deviendra le « schtroumph à lunettes », un personnage marquant de la série.

L’idée générale est simple, oui, mais l’imagination Delporte et Peyo nous emporte dans une histoires aux très nombreux rebondissements. En une trentaine de petites pages on fait la connaissance de Gargamel, on vit la capture du schtroumpf, les diverses manœuvres entreprises par la communauté pour le libérer, les divers face à face avec Azraël, un véritable pugilat entre le sorcier et des dizaines de gnomes, la libération et, surtout, un final Gargamel-Azraël… appétissant dans le chef du matou.

Qui plus est, quelques « grandes » cases permettent d’apprécier la virtuosité graphique de Peyo, tant dans les mimiques et mouvements de ses personnages que dans les décors qui –même simples- donnent une vraie ambiance générale au récit.
Imaginative, créative, bellement scénarisée et dessinée, une chouette petite histoire qui –à sa façon- met en place des personnages qui auront beaucoup d’importance dans les aventures à venir.

Les Schtroumpfs noirs

Série : Les Schtroumpfs (Le Soir)
Publié par LYmagier le 2009-05-13 22:36:55

Un petit livre, mince, mais au contenu ô combien humoristique.
Peyo et Delporte ont ici concocté une vraie perle bourrée d’humour. Et même si cette histoire a maintenant 50 ans (éditée en Juillet 1959), on ne peut que se sentir attiré par ces petites aventures bondissantes.

Au dessin, c’est du Peyo « pur jus ». Il nous restitue ici, même en mini pages, un univers vraiment créatif où l’action est omniprésente.
Qui plus est, ce mini album présente les schtroumpfs d’une manière un peu différente, une sorte de charnière dans l’évolution des personnages. Ci ceux-ci faisaient auparavant des bonds pour se déplacer, on est ici à du « 50/50 » car ils marchent ou courent normalement, et de plus en plus, ce au gré des pages du tome.

Et je prends encore plaisir à suivre cette transformation des schtroumpfs, cette lutte entre « bleus et noirs », la poursuite de la mouche « bzz » ; et ce jusqu’au « sprint » final où le dénouement n’intervient que dans les toutes dernières cases.
C’est bondissant, frais, comique, inventif, explosif par moments. Les schtroumpfs ont ici déjà leur bouille qui les fera connaître ultérieurement dans le monde, même si –parfois- quelques mimiques déforment certains visages.
N’empêche, c’est tout bon. Vraiment.

Les « mini récits » ?… c’est tout un pan de ma jeunesse. Imaginez l’hebdo Spirou avec deux doubles pages centrales à détacher. Recto verso s’y trouve une histoire. Il fallait plier suivant les flèches, découper suivant d’autres et vous obteniez ainsi une vraie petite BD.

Ces petits livres sont maintenant très rares car nombreux sont les lecteurs à avoir coupé ces feuillets au gré des parutions.
Ce « schtroumpfs noirs », très prisé, est une pi§ce d’une grande rareté (si non découpé) et je l’ai déjà vu se monnayer à 40 Euro en état « moyen ».
Premier « tome » d’une très belle et « petite » série.

Le phare de la vie

Série : Taar
Publié par LYmagier le 2009-05-08 22:06:59

Voici quelques années, je m’étais plu à lire ces aventures de Taar. Ce n’est plus le cas maintenant.
Pourtant, Moliterni au scénario et Brocal-Remohi au dessin forment quand même un sacré duo. Mais, pour moi, ça ne « passe » plus.

Je sais, c’est de l’heroïc fantasy et il ne faut pas trop faire attention à des histoires invraisemblables, délirantes parfois. Mais c’est au niveau des personnages que mon intérêt pour cet album, cette série, s’est terni.
Ben oui : le héros –une sorte de bellâtre bobybuildé aux longs cheveux blonds- a autant de charisme qu’un vieux poêle en fonte. Du style « Moi Tarzan, toi Jane », il se sort de toutes les situations avec autant d’aisance et de facilité qu’un Steven Segal au mieux de sa forme ; c’est vous dire !

Les personnages féminins ?… de sacrées nanas à faire hurler une meute de loups en rut, parées et maquillées même si elles vivent dans des grottes insalubres.

L’histoire ?… allongée, étirée, elle ne sert qu’à mettre en valeur les muscles du héros dans ses combats et rencontres « méchantes » dont il hérite à quasi chaque page.

HEUREUSEMENT : il y a le graphisme de Brocal-Remohi, un trait vif, nerveux, baroque même, qui sert ici un scénario qui, bien que brinquebalant, se laire lire si vous ne vous posez pas trop de questions.
Tout ça pour ?… un « pur produit » quand même de l’heroïc fantasy à la française mais qui, pour moi, a fait son temps et ne me tire plus que quelques baîllements d’ennui.

Précédent   Suivant