Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

La légende du désert.

Série : Collection du Carrousel
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:22:17

Ca… il n’y en a pas beaucoup qui possèdent les albums de cette Collection du Carrousel.

C’est pour avoir rencontré le fils de Jacques Devos (Génial Olivier) et bavardé avec lui que –par hommage- j’avise cet album.

Cette « légende de l’Ouest » est inclus dans une magnifique collection –difficile à réunir- de 48 albums parus entre 1966 et 1971. Il s’agissait d’histoires, de contes, pour les enfants de 6 à 10 ans. Le tout en beaux albums de format à l’italienne et cartonnés.

« Bof » –me direz-vous- « et alors » ?…
Et alors ?… hé hé hé… Des noms de scénaristes ?…Delporte, Hausman, Peyo, Will, Degotte, Kiko, Devos… et autres encore. Des dessinateurs ?… boum !… Roba, Franquin, Will, Peyo, Salvérius, Macherot, Kiko, etc.

Hé oui : la crème des éditions Dupuis était ici représentée. Lorsque je parcours des festivals BD, je vois parfois des petites affichettes chez certains vendeurs du style « recherche collection Carrousel » preuve que –au vu des scénaristes et dessinateurs y présents- elle commence à être très recherchée.

Mais l’album dans tout ça ?… Un chouette album contenant une belle histoire indienne ET aux beaux dessins signé Salvérius (créateur des Tuniques Bleues). Un chouette conte pour petits… et grands. Une histoire d’une vingtaine de pages qui se laisse lire de bon cœur et qui « fait du bien » en fin de lecture. A noter qu’aucun des albums ne concerne des personnages réalistes.

Bien fait. Dépaysant. J’ai relu avec plaisir quelque chose « d’autre ».
Ah que oui !…

Sisyphe

Série : Ulysse 31 spécial
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:20:43

Haaaa !… Ulysse 31, son fils Télémaque, la petite Thémis ET –surtout- Nono, le robot jouet.
« C’est moi Nono, le petit robot, l’ami d’Ulysse… »

J’avais vraiment apprécié, voici une trentaine d’années, cette série de dessins animés qui dénotaient –avec bonheur- des Goldorakeries de l’époque.
Succès aidant, battant le fer tant qu’il était chaud, hop, « on » va faire des bandes dessinées.
Plusieurs séries vont paraître, dont celle-ci. Ce n’est vraiment pas ce qui se fait de mieux ! Loin de là..

Ca commence déjà mal : cet album porte le n° 1 et l’histoire s’y trouvant est la septième dans la série animée (la première histoire est intitulée « Le Cyclope »). Et pour ceux qui ne connaissent pas la série animée : bernique de savoir le pourquoi de l’errance de ce coordonnateur de la paix solaire.

Le dessin ?… ce n’en est pas. Les vignettes sont composées d’images « de fond » du dessin animé sur lesquelles ont été apposées celles des personnages intervenants. La composition graphique est réduite à sa plus simple expression et rien dans les couleurs ne rachètent éventuellement un peu l’ensemble.

Rien ne m’a attiré dans cette BD sauf le souvenir d’une très bonne série animée d’il y a… longtemps…

« C’est moi Nono, le petit robot, l’ami d’Ulysse »… C’était quand même bien !…

Celtil

Série : Celtil
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:18:34

Halala !!!… Qu’est-ce que c’est que d’acheter une BD « inconnue au bataillon » sans d’abord bien la paginer. On éviterait ainsi d’être souvent déçus !…

Et c’est ce qui m’est arrivé. « Celtil » ?… c’est plutôt un coup de cœur pour sa belle couverture qui en fit son achat : un grand carré représentant un combat de gladiateurs au centre ; le tout entouré d’une large bande de teinte orangée… un peu comme la couleur du sable d’arène. Un grand titre, lettres noires : Celtil. En-dessous du dessin : le nom de l’auteur. Clair et net. Joli.

Mais une fois de retour chez moi, plongeant dans l’album : quelle déception. J’ose écrire : mon dieu que c’est laid !…

Ben oui : que l’histoire soit assez confuse, que les développements du scénario soient alambiqués… on s’y fait (un peu). C’est plutôt au niveau du graphisme que j’ai hoqueté. De nombreuses têtes, des membres divers sont disproportionnés par rapport au(x) corps ; certains profils de personnages ont des « bouches de canards », des intervenants semblent « plantés » dans le décor. Il est vrai que, au gré des pages, cela s’arrange MAIS c’est souvent la première impression du lecteur qui compte et, ici, elle ne fut pas bonne.
Dommage, car les décors et arrière-plans sont nombreux, certains fort détaillés, offrent moult détails et nous font plonger de bon cœur dans cette Rome antique.

Les couleurs : ce sont plutôt les personnages qui sont colorisés ; leur « contenant » restant souvent en trait noir sur fond blanc. Et l’air de rien, cela donne quand même un charme aux pages.

Tout ça pour ?…Un album qui me reste un peu en travers de la gorge. Un bel emballage pour un « cadeau » moyen. C’est comme au resto : vous êtes alléché par un plat, le commandez et êtes déçu de ce que vous retrouver sur votre assiette.
Un deuxième tome est annoncé. Jamais paru. Je ne m’en inquiète pas.

Le grand bazar

Série : Les Charlots
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:17:15

Une BD dont l’histoire ressemble très fort au film qui fit un véritable malheur voici près de 40 ans. Un film qui me fait encore bien rire malgré ses rediffusions. Le film : oui ; l’album : non.

L’action de ce dernier est calquée sur celle du grand écran. Les Charlots vivent de petits boulots, ont leur Q.G. au bistrot où –à proximité immédiate- va s’élever une grande surface. L’ouverture, la course aux cochons, la contre-attaque du « petit commerce », les gardes engagés, etc… Sauf la fin de la BD qui est différente du film.

L’album : c’est d’abord une très belle couverture de Morchoisme qui « croque » superbement les « vedettes ». C’est ensuite –quand même- une déception car les personnages dessinés par Mouminoux (Dimitri) n’ont pas grand chose à voir avec du film. Heureusement, les prénoms des Charlots sont gardés car, dans la BD, ont les différencie plutôt par la couleur de leur chevelure.

Dans le temps, oui, j’ai souris, mais plus au bons mots qu’au graphisme. Curieux d’ailleurs, le graphisme car, par quelques traits, Mouminoux parvient vraiment à donner vie à la gestuelle et aux mimiques des personnages.
Mais, bon, tout ça est un peu dépassé et –connaissant très bien les séquences du film- je n’éprouve plus un quelconque vrai plaisir de lecture.

Maintenant –attention- des « djeunes » qui n’auraient jamais vu le film et auraient l’album en main riraient (peut-être) aux gags qui, quand même, sont dépassés.

Ca sent les vacances !

Série : L'élève Ducobu
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:15:45

Un album ou quasi tout se passe à l’intérieur de l’école. Je me suis légèrement esbaudi –de temps en temps- en me disant de Zidrou a bien du mérite a créer ses gags quasi en un seul lieu.

Une nouvelle fois, c’est une sorte de petit théâtre qui s’est offert à mes yeux ; un théâtre où trois acteurs principaux font de leur mieux pour divertir leur public. Et ça marche…
De temps en temps, des seconds rôles donnent un peu de piment par des situations qui –souvent- ne sont pas ou plus contrôlables.

Petit théâtre de la vie scolaire, cet album ne se démarque pas des autres mais présente quand même quelques situations cocasses.
Allez, bien enlevé.

Miss dix sur dix

Série : L'élève Ducobu
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:14:51

Un bon tome où je me suis –enfin- un peu évadé de cette sempiternelle salle de classe.
Ca commence plutôt bien avec un jeu télé dont l’histoire tient la route une dizaine de pages. La découverte aussi des « zamours » de Mr.Latouche avec sa belle nordique. Retour quand même dans la classe où « notre » brave squelette Néness fait plus qu’acte de présence au gré des pages.

J’avoue n’avoir ici jamais aux pitreries de Ducobu mais l’ensemble est bien enlevé et donnera un vrai plaisir de lecture aux plus « djeunes ».
Le graphisme est toujours aussi nerveux, l’exubérance de la gestuelle dégouline parfois des cases à la mise en page assez sage pourtant.

Tout ça m’a donné un bon album, dans cette sorte de « gamme » destinée à la jeunesse ; un album qui m’a plu le temps de sa lecture seulement.

Punis pour le meilleur et pour le pire

Série : L'élève Ducobu
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:13:52

Un album agréable. En effet, il ne se situe plus quasi uniquement dans la salle de classe mais prend un petit parfum « d’air » pas désagréable.

Il m’a plu de découvrir un camp d’entraînement pour professeurs, les histoires hivernales, les méthodes pour réussir l’interro d’anglais et –surtout- ce « retour dans le temps » narré par un Ducobu qui raconte à la manière d’un « Oncle Paul ». Ce retour en arrière, quand même, m’a aussitôt fait penser à une histoire d’Achille Talon du même acabit –mais beaucoup plus ancienne.

Bon, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais j’ai eu affaire à un album « aéré » de par ses thèmes et situations extérieures. Et même si ça ne m’a pas fait rire, j’en ai trouvé la lecture agréable.

Un amour de potache

Série : L'élève Ducobu
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:12:39

Ducobu-Léontine-Latouche-Néness… le quatuor de base se retrouve ici dans des petites histoires qui mettent principalement en scène la salle de classe.

Bon, ça fait peut-être rire jusqu’à un certain âge ; mais en ce qui me concerne… plus tellement. Attention, je ne dis pas que c’est mauvais car les gags sont bien imaginés, mis en scène et le dessin de Zidrou est assez attractif MAIS : je pense qu’ajouter un ou plusieurs personnages « solides » et bien campés donnerait plus de poids aux saynètes.

C’est quand même imaginatif, je le reconnais. Développer une idée, une histoire, un gag et ce en majorité en une page ; il faut quand même le faire. Mais la mise en scène, le découpage « n’explosent » pour ainsi dire jamais.
Quatre strips par page composent la majorité de celles-ci. Il n’y a donc pas de surprise(s) à l’ouverture d’un album.
In fine : je pense que l’ensemble aurait pu être beaucoup plus « pétant », mais ça reste fort gentillet.
Bien fait quand même.

Yucca Ranch

Série : Jerry Spring
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:11:12

Un album “pétant de santé” où l’action rebondit quasi au début de chaque nouvelle page.
Malgré une mise en page et un découpage très « carrés », Jijé parvient à insuffler un véritable attrait pour l’œil par ses compositions graphiques.

L’album fait la part belle aux attaques indiennes où « cavalcades » étourdissantes et chevauchées sauvages se déroulent en vagues. Coups de feu, poursuites, embuscades se succèdent dans des décors écrasés d’un soleil de feu.

Cette succession de faits tient le lecteur en haleine au gré du scénario (simple pourtant) qui s’amplifie de page en page.
Bon : Jerry a remis sa chemise jaune pétant –une vraie cible que cette chemise- et « prend » parfois la pause, se démarquant ainsi dans les vagues hurlantes mais l’on se prend au jeu et l’on suit avec un vrai plaisir les situations diverses qui s’offrent devant nous.

Le dessin ?… aaaaahhh… joli. Très. Jijé a ici créé une véritable galerie de gueules pour lesquelles on se prend d’affection ou non. Ces chevauchées tonitruantes de guerriers rouges sont autant de saynètes « filmées » par un auteur qui sait ce que le mot « action » veut dire.

Un petit regret : le dénouement de l’histoire –ainsi que sa fin- sont narrées par un mourrant qui explique le pourquoi/comment des choses à Jerry avant de trépasser. Jijé était-il tenu à « ses » 46 pages, et pas une de plus ?…. Possible.
Nonobstant ce fait : un très bon album de la série.

Golden Creek, le secret de la mine abandonnée.

Série : Jerry Spring
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:09:43

Un album qui débute par la rencontre plutôt explosive de Jerry et Pancho. Ce qui deviendra un très bon tandem –l’élément « comique » étant le compagnon mexicain- va être directement plongé dans une histoire de voleurs de bétail où bagarres, coups de feu, poursuites, magouilleurs et autres malfrats de l’Ouest vont défiler devant le lecteur.

Dans ce premier tome, Jijé met déjà en place ce qui fera la force de « Jerry Spring » : des histoires de l’Ouest entraînantes, aux scénarios bien charpentés, attractives, qui font la part belle à l’action plutôt qu’à la philosophie des personnages.

Bon, c’est vrai, ce sont les débuts de Jerry et le graphisme de Jijé se montre un peu hésitant quant à la morphologie de certains intervenants ; la coupe de cheveux de notre héros étant assez changeante au cours du récit. Ah oui : il porte une horrible chemise jaune vif qui –oups- devient blanche à partir de la case 16.
Bon, c’est vrai aussi que depuis l’arrivée de Blueberry et des films de Sergio Leone, les « grands baraqués au regard perçant et au menton volontaire » font plutôt sourire MAIS Jijé offre quand même une belle vision des « cow-boys » d’alors… même si un peu trop stéréotypée.

Malgré une mise en page plus que « sage » (codes de l’époque) il parvient à nous rendre un chouette regard sur les espaces américains et mexicains d’alors assez attractif.
La colorisation : Jijé joue beaucoup sur des contrastes dans une sorte de jeu d’ombres et de lumière qui rend bien des ambiances diverses.

Un premier Jerry Spring de bonne tenue, qui ferait certainement rire à l’heure actuelle, mais qu’il faut voir avec les yeux des années 50.

Le ranch de la malchance

Série : Jerry Spring
Publié par LYmagier le 2011-02-17 23:05:53

Pas mal. Trois bonnes histoires qui ne se prennent pas la tête mais qui permettent à Jijé d’élaborer des scénarios solides. Que ce soit en 10, 20 ou 46 pages, Jijé arrive toujours à bien charpenter une idée germée, lui donner une sorte de squelette sur lequel il tisse différentes trames souvent originales.

Les récits sont bien découpés, attractifs, plaisants à la lecture et ne « traînent » pas en considérations philosophiques quelconques.
Même si l’ensemble est « catholiquement correct » (référence à la censure de l’époque), c’est quand même du brut, du vrai.

Le dessin ?… c’est du Jigé. On est « comme au cinéma », dans et avec l’action. Malgré une mise en page fort sage et calibrée –3 strips par page- le découpage est tel que Jigé parvient à faire revivre cet Ouest mythique par un graphisme réaliste de très bonne tenue.

Seul bémol : cette horrible chemise jaune vif qui « flashe » vraiment dans les cases. Mais, bon, c’est quand même une sorte de « marque de fabrique ».
Encore bien fait que tout cela.

Gilles de Rais

Série : Les voyages de Jhen
Publié par LYmagier le 2011-02-05 21:08:34

Un bien bon album, didactique certes, mais dû à Pleyers dans son quasi ensemble.

J’ai ainsi suivi les traces de ce seigneur qui, rapidement, deviendra un des plus redoutables –et redoutés- combattants de son époque.
C’est une naissance en pleine Guerre de Cent Ans, une éducation militaire, l’élévation dans la noblesse, des mariages « heureux »… pécunièrement.

J’ai suivi une vie de combats, d’étalages de richesses, d’amitiés sincères et fausses…mais aussi de nuits noires…
Rapidement, en effet, Gilles va « s’offrir » -souvent par le rapt ou sous prétexte de le servir des enfançons ou jeunes garçons qu’il occira, ou fera occire, à la fin de ses nuits de folies.
Car Gilles se croit tout permis. Souvent endetté suite à ses dépenses somptueuses, il vendra à vil prix les terres de son épouse. Ses nuits orgiaques le feront craindre bien au-delà de la zone de ses châteaux. Il n’a cesse, aussi, de chercher la fabrication de la pierre philosophale qui lui apporterait fortune et gloire ultimes.

Esprit tortueux et fou au cours de ses nuits, esprit ouvert et grandiloquent de ses journées, Gilles ne laissera personne indifférent.
Et encore maintenant, dans les campagnes, lorsqu’un enfant n’est pas sage on le prévient d’un « attention, ou le grand barbe-bleue va t’emmener… ». La légende de Gilles est née au milieu du XVème siècle. Et elle existe toujours…

Et le graphisme dans tout ça ?… C’est du Pleyers, c’est-à-dire : c’est tout bon. Un magnifique trait réaliste, pointilleux, précis… une foule de détails, des décors « comme si on y était »… une véritable marque de fabrique. Une nouvelle fois, Pleyers m’a emmené dans un Moyen-Age magnifiquement reconstitué. Certaines scènes sont magnifiées par l’apport d’une belle colorisation. Et je me suis amusé à retrouver Jhen au gré des pages.
Vraiment bien fait.

Alexandre le Grand

Série : Alix raconte
Publié par LYmagier le 2011-02-05 21:06:41

Mwouais….
Pour ceux qui auraient vu le film –« Alexandre »- de 2005, ils vont être surpris de quasi le retrouver sous une forme dessinée.

J’ai eu l’impression d’assister à un véritable « copier-coller » tant les actions que les scènes dessinées sont une transposition nette du grand écran à la « petite page blanche ». Pas vraiment foulé, François Maingoval, pour un scénario ( ?) qui lorgne carrément sur le film d’Oliver Stone.

Le dessin ?... Pas mauvais. Un beau trait réaliste, minutieux souvent et servi par une bonne colorisation. MAIS : Alexandre et son père Philippe II ont ici VRAIMENT les traits de Colin Farell et de Val Kilmer, les acteurs du film. Torton, lui non plus ne s’est vraiment pas foulé les phalanges.
Ah oui : dans le film, Olympias est interprétée par Angelina Jolie. Dans cet album, elle ne lui ressemble pas. Il faut dire qu’elle s’y balade nue au gré de quelques pages ; ce qui aurait pu valoir un beau procès de la part des « majors » américains.

Tout ça pour ?… Ben… Une BD…banale. Ca se lit mais, bon, ce n’est vraiment pas attirant. Quelques grandes batailles (dont celle aux éléphants, en Inde) sont éludées et il y a quand même beaucoup de bla-bla.

Cet album est le premier d’une nouvelle série : « Alix raconte ». C’est didactique, mais je n’y retrouve vraiment pas le style –parfois lourd, c’est vrai- de notre héros. Et ça ne me plaît pas trop. A ce train là, on va bientôt retrouver « La jeunesse d’Alix », « Alix rencontre Martine », « Alix et Bobette », etc.
Collectionneur, je me sens « obligé » de continuer à acheter « Alix ». Mais sans plus…

Vercingétorix

Série : Alix
Publié par LYmagier le 2011-02-05 21:04:50

Un bon album. Plaisant et bien enlevé.

C’est l’histoire d’une traque…
Prisonnier de Jules César, Vercingétorix a été libéré par les hommes de Pompée (dommage que Martin ne donne aucune explication sur les faits et conditions qui ont permis cette libération).
S’ensuit alors, au gré des pages, une longue traque d’un groupe formé par Alix, Enak, Vercingétorix, sa femme et son fils et les légions de César. Ce dernier tient en effet à récupérer l’ancien meneur gaulois pour son « triomphe » à Rome.
Ce seront aussi des rencontres avec d’anciens combattants, des loups, une nouvelle société créée et établie au fond d’un gouffre.

Cet album est aussi une réflexion sur la guerre. Qui sont les bons ?… qui sont les méchants ?… C’est aussi la rencontre de deux cultures ; celle des dieux « barbares » et celle de Rome.

Tout cela nous vaut un très bon album où l’on suit la fuite éperdue du petit groupe ; une fuite dont le but est Alesia ; un album dont la fin nous offre également un bon retournement de situation.
Pas trop aimé, par contre, la couverture mettant en scène un Vercingétorix bondissant sur un fond déchiré jaunâtre.

Bon scénario et –surtout- bon dessin. Jacques Martin nous en met une nouvelle fois plein la vue. Ses trait réaliste, sens du détail, de la découpe et de la composition offrent une histoire prenante, pas trop verbeuse (c’est rare) et très agréable de lecture.
C’était quand même un sacré bon auteur.

L'île de la résurrection

Série : Jugurtha
Publié par LYmagier le 2011-02-05 21:01:37

Je l’aime beaucoup cet album.
On suit, de page en page, l’organisation de ces antiques « robinsons » sur une grande île inconnue. Les « familles » formées par le scénariste portent une couleur distincte de par leur profession ; l’île étant divisée en zones distinctes. Vernal a créé une sorte de micro-société où chacun bâti son mieux-être. Bien entendu, des hommes sont entraînés aux armes et forment une petite armée qui peut se déplacer rapidement grâce à de nombreux chevaux trouvés.

On suit avec une certaine avidité cette société, son organisation.
Mais, c’est vrai : il ne s’y passe pas grand chose. Vernal fait alors débarquer des hommes du Nord ce qui va valoir quelques confrontations bien enlevées. Sans oublier cette ville disparue qui va révéler un bien curieux secret.

L’idée de base est simple mais le scénario ensuite élaboré y va crescendo pour le grand plaisir du lecteur.
Le dessin ?… ben c’est Franz… un style graphique nerveux, au trait réaliste bien enlevé, baroque parfois ; lequel graphisme met bien en valeur les idées de Vernal.

Tout ça pour ?… un chouette album, bien enlevé tant du scénario que du dessin pour une lecture plaisante. Une sorte d’album charnière dans la vie de Jugurtha.
Bien fait.

Alien chantilly

Série : Kid Paddle
Publié par LYmagier le 2011-02-05 21:00:03

Je n’ai pas boudé mon plaisir… et me suis bien marré !…
Non mais, c’est vrai, parfois je me dis : mais où va-t-il « chercher » tout ça ?… Le cerveau de Midam doit être une sorte de pompe à gags.
J’ai eu affaire ici à un nouveau fort bon mélange de gags en une ou deux planches de Kid et de ses acolytes ainsi que quelques-unes du « petit barbare ».

L’ensemble est pertinent, iconoclaste parfois, et les historiettes amènent souvent une fin « hénaurme ». Et c’est ce qui fait le charme de Kid car on se met à penser : « qu’est-ce qui va encore NOUS (le lecteur) tomber dessus ». Et souvent –BOUM !- c’est une véritable bombe gavée de rire.
Un véritable phénomène que ce Kid, à l’instar de nombreux pré-ados actuels. Mais j’avoue avoir un faible pour sa sœur –la pauvre- souvent la victime désignée de tours pendables à son insu.

Un cinquième opus fort de café tant au point de vue des divers scénarios que du graphisme bien enlevé.
C’est clair, net et sans bavures. Très beau travail d’ensemble.
Vous l’ai-je dit ?… Je me suis VRAIMENT bien marré !..

La fureur sombre

Série : Jugurtha
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:42:40

Trois fois… Trois fois, je vous jure, que j’ai essayé de lire et comprendre cette histoire (?). Je n’y suis pas parvenu. Pourtant, je suis un bon lecteur, mais ici : rien à faire.

Tic-tac… tic-tac a fait le réveil pendant mes lectures…
Toc toc toc… a fait l’index droit de l’Ymagier en se tapant le front…

Faut quand même pas prendre les lecteurs pour des cons mais c’est vraiment ce que j’ai ressenti. Un album où l’on parle, où l’on parle même beaucoup : on soliloque, on s’échange des états d’âme, on émet des considérations philosophiques du genre :
«L’âme de la pierre, comme l’âme des hommes et des femmes est une éponge dans la mer… elle absorbe les flux et les reflux. Une âme est totalement immergée dans la mer des hommes qui l’entoure… si elle devient noire c’est qu’elle est environnée de fureur sombre… »
Même Jean-Claude Van Damme est plus compréhensible !..

Je ne sais dans quel état se trouvait Vernal lorsqu’il a imaginé et scénarisé cette histoire mais, nom di dju, c’est de la BD ; et non pas l’imaginaire d’un vérisme jupitérien où personne ne se retrouve (euh… moi non plus, je ne sais ce que j’écris !…)

Le dessin ?… J’aime bien Michel Suro. Il y va ici d’un trait réaliste qui met bien en valeur ses personnages. Le découpage est joli et l’ensemble graphisme + colorisation est réussi.
Tout ça pour ?… une histoire imbuvable, pour laquelle je n’ai absolument ressenti aucun attrait. Un album que je classe sans hésiter parmi les 5 plus mauvaises BD jamais lues de ma part.

Le pire : vérifié, cette BD est cotée 15 Euro, alors que nombre d’albums précédents –signés Vernal et Franz- n’en valent que 12. Allez comprendre !… Moi, je n’essaye même plus.
A oublier. Moi, c’est déjà fait…

Go West

Série : Go West
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:37:19

L’impression d’un grand gâchis. Et pourtant tout est là, qui pouvait annoncer une grande réussite.

C’est d’abord Greg au scénario ; pas n’importe qui ! C’est ensuite Derib au dessin, pas le dernier venu non plus. Et c’est l’histoire de la conquête de l’Ouest dans un gros album de 112 pages ( !). Miam !…
Et pourtant, même si tous les ingrédients sont réunis ; la sauce ne prend pas et le plat servi est d’une saveur bien fade, sans relief.

« Go West » est pourtant bien élaboré. Au départ ; c’est une famille de « pieds-tendres », dont le père –assez guindé- qui va prendre le départ de cette véritable expédition suite au gain d’un chariot et de son attelage.
Petit à petit, au fil des pages, ce sont diverses rencontres qui font que ce petit groupe va grossir pour ainsi former une caravane.

Ce sont aussi des personnages très typés que Greg va faire intervenir ; ce qui nous donne une belle série de personnages et une plaisante galerie de portraits bien campés par le dessin de Derib.

Au gré des pages, des chapitres, tout ce petit monde va être confrontés aux aléas archi-connus de cette conquête : les bons, les mauvais, les Mexicains, les tribus indiennes, les joueurs, les buveurs, les hors-la-loi, les voleurs, l’armée, les conditions atmosphériques, etc…
Tout ça prend vie dans des cases qui, souvent, s’imbriquent les unes dans les autres et ou la lecture aurait pu être attrayante…

J’écris « aurait pu » car quelque chose ne va pas. Derib crée des personnages semi-réalistes qui s’agitent très souvent en tous sens… et me laissent de marbre. C’est que l’on parle beaucoup dans cette BD ; beaucoup trop même… et cela en devient vite lassant.

Autre chose : les personnages sont « comiques » MAIS : lorsque certains se font blesser par balles, une coloration rouge marque le point et la zone d’impact. Vous en pensez ce que vous voulez, mais moi : ça me dérange. C’est une BD comique.. ou pas. Et ici je ne sais pas dans quelle catégorie la ranger.

Alors ?… un ratage ?… je voudrais écrire « oui », mais en même temps je l’aime bien cette « conquête ». Je pense qu’à l’époque il aurait fallu choisir : où elle devait être comique (et beaucoup d’éléments le permettent) ou « sérieuse » (ces même éléments pouvant également être utilisés). Etait-ce un choix volontaire des auteurs de faire quelque chose… d’autre ?…
Je pense qu’on ne le saura jamais car Greg et Derib ne sont plus de ce monde. Reste un album « à part » qui ne prend ni le parti de rire… ni de pleurer.

La guerre des 7 collines

Série : Jugurtha
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:35:24

Encore un tout bon album.
C’est ici le cheminement d’une horde en direction de Rome qui est la base du scénario. Et ce cheminement nous vaut moult attaques, bagarres, pillages, batailles qui va en crescendo jusqu’à la bataille de Rome.

Un opus de feu et de sang qui fait la part belle aux embuscades et attaques réciproques des deux camps.
L’ensemble est rehaussé par le graphisme réaliste et baroque de Franz. Un trait parfois haché, nerveux, baroque même qui en met « plein la vue » ; le tout bénéficiant d’une bien bonne colorisation qui joue très bien d’effets rendus de telle ou telle situation.

Un album –d’une certaine sorte- linéaire, oui, mais qui vaut son pesant d’action et, aussi, l’arrivée de Vania dans la série.
Bien bon, encore une fois.

Le coq

Série : Margot l'enfant bleue
Publié par LYmagier le 2011-02-04 20:33:09

Une chouette histoire. Sur une trame historique, Dimberton a écrit un bon scénario où se mêlent l’Histoire et l’aventure.

Bon… le thème de l’enfant sans nom, perdu, et qui va découvrir petit à petit son identité a déjà été utilisé dans d’autres scénarios mais c’est quand même bien fait.
Le 16ème siècle est bien rendu par Son, lequel d’un trait réaliste fin, net et bien lisible, crée une belle galerie de personnages.
« Gueules », costumes, décors et arrière-plan résultent d’une bonne documentation et confèrent à l’ensemble une histoire bien enlevée.

Les auteurs font également intervenir le fait que le vieux Arcinès avait eu pour maître Léonard de Vinci, faisant profiter leur héroïne de machines antérieurement crées.
Tout ça pour ?… Un album riche d’idées, bien structuré et mis en scène par un graphisme bien enlevé.
Un peu dommage : une colorisation moyenne où l’on passe de couleurs basiques à celles d’ambiances bien ombrées.
Pas mal.

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