Collection de Arkio


Les avis de lecture de Arkio

Chroniques de Psychiatrie (1)

Série : Say hello to Black Jack
Publié par Arkio le 2005-12-02 01:06:57

Après la fin du long arc sur la cancérologie dans le tome précédent, nous débutons avec Saitô les "chroniques de psychiatrie". Il est à noter d'ailleurs que ce tome (bien rempli) n'est finalement qu'une introduction à ce nouveau service, reprenant un développement similaire aux précédentes chroniques. Ainsi tout comme l'oncologie ou la natalogie, on va sans doute une fois encore (et pour notre plus grand plaisir) passer par une phase de découverte où les problématiques sont posées, puis par la mise en avant d'un cas clinique pour se confronter à ces problématiques, une phase triple de doute, d'actions et de remises en question et enfin une conclusion bilan, qui en général a fait progresser le héros tout comme le lecteur qui l'a suivi et s'est véritablement posé autant de questions (sans forcément, bien sûr, atteindre toutes les réponses).
Donc, on pourrait dire que le récit est sous-tendu par une réthorique classique - intro,développement (synthèse, antithèse), conclusion.
Mais il n'y a vraiment rien à y redire tant l'efficacité s'y montre redoutable et a déjà prouvé sa force démonstrative. Le propos ambitieux de toutes ces chroniques n'aurait de toute façon pas souffert d'une narration approximative ;)

Ainsi dans ce tome 9, on découvre le service de psychiatrie, qui est finalement un ensemble de zones d'internement à la liberté de circulation limitée.
Saitô va faire la connaissance de son tuteur, qui est un homme peu affable mais dont on reconnait sans peine le professionnalisme et qui va laisser toute liberté à saitô (en général de toute façon, les tuteurs sont présentés sous un jour plutôt positif au contraire de certains professeurs, chefs de service). Il va bien sûr faire aussi la connaissance de qq patients.
Parmi eux, il y a le typique cas clinique évoqué plus haut : un jeune homme atteint de schizophrénie (pudiquement transformé en "trouble psychique de la dissociation" ) Cet homme et Saitô vont se rapprocher et ce sera l'occasion pour le jeune médecin de certes mieux comprendre la maladie mentale, sa portée et sa perception dans la société mais aussi (et c'est un des faits originaux de ce tome) de faire un parallèle avec son propre comportement général et notamment avec son histoire de coeur, qui semble se trouver dans une impasse :) (minagawa, la sympathique infirmière du service de natalité).

Ainsi, les thématiques de la communication entre êtres humains, et ses limites, le fait de faire face réellement aux autres, seront abordées ici.
Et puis surtout de réaliser comment la discrimination s'exerce réellement face à ces individus atteints de troubles mentaux. ;)

L'une des forces de ce manga est d'ailleurs à chaque fois de confronter plusieurs points de vue, sans que spécialement (même si Saitô endosse le rôle du naïf) le lecteur soit conduit dans une voie unique de pensée, décidée péremptoirement par l'auteur.
Même si au départ de ce manga, c'était sans doute plus tranché sur ce point, dorénavant la subtilité est de mise et sincèrement, à la lecture, on ne peut pas faire autrement que se poser énormément de questions et se mettre même parfois à la place des différents protagonistes.
Comme de plus, le trait est très précis et la mise en page claire, on peut vraiment dire que la lecture est plus que plaisante. :)

Enfin, dernière originalité de ce tome, un journaliste, qui désire écrire un dossier sur les services de psychiatrie (méconnus du grand public) et qui se fait interner volontairement avec l'accord du chef de service.
Ce professionnel, qui a étudié le sujet pendant 10 ans est un peu l'aiguillon supplémentaire, qui va influencer Saitô et surtout il va être lui même piqué par ce jeune interne et cherchera à en savoir plus sur lui (l'occasion de revoir les anciens protagonistes des précédents tomes)

Nul doute que tous ces éléments promettent une suite assez riche et inattendue
(Sans compter que le tome se termine sur un cliffhanger un peu stressant ;) )

Ki-itchi !!, Tome 5

Série : Ki-Itchi !!
Publié par Arkio le 2005-12-01 02:57:27

QUEL CHOC! QUELLE FORCE!!

Ce manga a vraiment une puissance évocatrice hors du commun et je vous invite de suite à vous y plonger ;)

Après facilement plus d'un an d'attente depuis le tome 4, voici enfin la suite tout de même assez attendue d'un manga,
qui plus que n'importe lequel à mon sens, est un vrai coup de pied dans notre société (même si c'est la japonaise la plus visée, le propos est universel ici) mais attention, ce n'est ni de la provocation anarchiste à coup de langage fleuri, ou par un quelconque recours facile à des images "chocs" (bien qu'il y ait des scènes crues dans Ki-itchi, ça fait partie de la vie et ça n'a pas ce degré racoleur d'un coq de combat par exemple). Ce n'est pas non plus une démonstration moraliste, toute subtile qu'elle soit.
Non c'est bcp plus fin, bcp plus porteur, sans lourdeur et incroyablement mené. :) c'est actuel, c'est "vrai" et sans véritable concession au récit de société.

pour résumer rapidement l'histoire, c'est celle de Ki-itchi, un petit garçon à l'étonnante vitalité, dont il fut prédit à sa naissance qu'il sera d'une incroyable virilité (la date d'accouchement fut choisie par sa mère pour celà d'ailleurs).

Le premier tome nous montrait sa vie à l'âge de 3 ans avec ses parents qui ont bien du mal à contenir les excès de colère du bambin, notamment envers ses camarades de maternelle. D'ailleurs il est à noter qu'au départ il ne s'exprime pas
verbalement mais seulement par cette violence qu'il a au fond de lui, telle une frustration permanente qu'il combattrait
de cette façon. Ki-itchi ne pleure jamais.
La vie passe ainsi dans un environnement social très rarement décrit dans un manga puisqu'on y retrouve des minorités (indonésiennes par exemple) qui habitent le quartier de Ki-itchi et qui donnent à l'ensemble un air de banlieue européenne très inhabituel. Et puis la rupture...
Au début du tome 2, un événement narratif complétement inattendu du lecteur (et encore une fois très inusité dans un manga il faut le noter) et qui va donner un élan incroyable au récit et justifier tout autant qu'apprivoiser la colère du petit Ki-itchi.

pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, il m'est difficile d'aller plus avant sur cet événement tragique et poignant, mais sachez qu'il peut difficilement laisser indifférent et qu'il va conduire Ki-itchi à réfléchir, avec son intellect d'enfant, sur le sens même de la vie et de la façon dont il va maintenant conduire son existence.
Ainsi, par la suite, Ki-itchi sera confronté à bcp d'univers de personnes croisées sur sa route (de "personnages" devrait-on plutot dire), la plupart rejetées par la société "normale", ils apprendront les uns des autres et il finira, après bien des péripéties, à survivre tout seul dans la montagne pendant plusieurs mois et celà alors qu'il n'a que 4 ans!!
Quand on le retrouve enfin, la solitude est pour lui une bonne chose, il devient une célébrité nationale, et la maturité, la force qu'il aura engrangée en si peu d'années d'existence, sont en soi un background d'une richesse stupéfiante pour ce qui va suivre et qui commence donc à ce tome 5. :jap:

Pour terminer ce résumé, une chose ne le le quittera pas, et c'est ce poing dressé, ce poing dressé vers le ciel comme un défi aux dieux, qu'il manifestait à 4 ans et qu'il répétera à 10. Un poing qui nous interpelle avec force, qui nous montre sa volonté de ne jamais baisser les bras, de s'ériger devant l'injustice, les injustices et enfin de frapper...non pas pour détruire mais pour punir (un peu) et surtout pour faire comprendre, pour éduquer. :jap:

Graphiquement ce manga est d'une dimension supérieure, décors détaillés et précis, personnages réalistes et typés, avec de vraies "gueules" et tellement attachant, quand bien même ils auraient des travers inavouables. Sans compter également des phases plus originales de traitement des émotions et des désirs. Bref, c'est très agréable à regarder. A ce propos, en voyant Ki-itchi petit, vous vous direz certainement : "mais il est laid ce gosse!" c'est vrai qu'avec sa tête de
mickey (grandes oreilles, nez mutin et des yeux en amande, noirs comme l'abîme) il ne pourrait prétendre au titre de
mister kawaii et il n'attire donc pas de suite la sympathie, mais justement là est un des traits de génie de ce manga (et
il y a en bcp d'autres). Un peu comme le vilain petit canard, on apprend à l'aimer, à rentrer dans sa logique, à compatir
avec lui et là la transformation s'opère, subtile mais présente et bien présente, même si on en le remarque pas de suite
tant elle est progressive.
Déjà, ses pupilles presque closes, noires, inquiétantes...s'ouvrent, se remplissent d'émotion, brillent. Sa colère brute fait place progressivement à une vision curieuse, patiente, inquisitrice, glaciale car perçante, brûlante comme le soleil qui darde notre monde. (symbole fort si on le prend tel quel, mais le manga n'insiste pas dessus, ce symbole, comme bcp de messages de cette série nous sont donc donné inconsciemment). Il devient alors très mignon, touchant et véritablement attachant. D'autant que ses réactions sont souvent très inattendues, parfois celles d'un adulte, parfois celles d'un enfant, ou les 2 ou bien ni l'un ni l'autre encore.
Et puis lorsqu'on le revoit à 10 ans, certes ses oreilles ont gardé leur taille de ses 4 ans, mais lui a grandi et on
commence à le trouver rien de moins que séduisant! (sans compter un regard de cristal qui semble voler sur le monde)

A travers son parcours dans la société, à travers la violence qui la traverse, qui le traverse, ce manga se pose en observateur critique mais pas en donneur de leçons. Il y a de l'affection pour ces rejetés, ces "déviants", il y a une
volonté de les préserver, de les rendre aussi vivant que vous et moi :)

Et Ki-itchi, on le sent, on le ressent tellement fort, puissamment, va devenir un héros, non pas celui du manga (il l'est
déjà) mais une entité héroïque que l'on portera en nous comme si pour l'instant nous était présenté tout le parcours d'un
futur grand quand d'habitude, ce parcours est insignifiant ou n'est pas mentionné ni même imaginé. Et c'est dans ce tome
5 que l'on réalise celà, que l'on se dit familièrement : "Ki-itchi ? il est trop classe ce gars là!" et pourtant il n'a
pas de super pouvoirs, c'est juste qu'il est différent, il s'est confronté au pire et au meilleur de l'humain, il n'est
pas encore "fini" mais il sait déjà ce qu'il ne veut pas et il sait se débrouiller seul. Comme le dit en effet son
camarade de CM2, il pourrait bien devenir un leader charismatiquele hérault d'une société qui a bcp d'imperfections à
corriger. Pour l'heure il découvre une nouvelle ville, une nouvelle école (ayant traumatisé se 2 précédents maitres) et
l'on repart sur des bases apaisées pour ce début de tome 5.

Néanmoins en ce début de tome, il faut préciser qu'il y a tout de mm la conclusion (provisoire ? ) de ses pérégrinations à 4 ans et pour un temps, celà va décider de son influence familiale pour les années à venir.
Ensuite vient la surprise de le retrouver à l'âge de 10 ans donc, plus réservé, s'appropriant plus facilement les mots (à
4 ans, il ne disposait que d'une phraséologie hachée, au vocabulaire simple mais fort) mais toujours aussi solitaire. Dès ses premiers moments en classe il impose d'ailleurs ses conditions et qui sont simplement de ne pas interragir avec lui pour le bien des 2 parties. (il garde aussi des traces de son isolement dans la montagne, et traine les soirs dans la rue, ne pouvant s'endormir).
Dans cette classe, il y a 2 personnages qui vont jouer un rôle majeur. Déjà il y a Kai, un génie (premier au concours
national d'entrée au collège) au rictus perpétuellement ironique qui a la dialectique (sa façon de s'exprimer est
particulièrement châtiée) et la réflexion d'un adulte. Il en impose donc facilement au reste de la classe et même à son
professeur (sans que celui-ci ne le remarque forcément). Manipulateur, il ne parait absolument pas son âge et il s'inté
resse bcp à Ki-itchi et tentera d'en faire un "ami". On apprendra par la suite le pourquoi de cet intérêt et ce n'est pas
sans rapport bien sûr avec les événements d'il y a 6 ans. Le personnage est donc plus complexe qu'il n'y parait et son interaction avec Ki est des plus fascinante. :)
Ensuite vient misato, une fille paumée et qui subit en silence la martyrisation de ses camarades (le fameux ijime) tout
en fuyant cette réalité dans une sorte de guide extra-terrestre qui fourni même un langage, et qui devient presque pour
elle sa propre langue. Ki-itchi ressent la force du monde, étant lui même presque de la force à l'état pur (tant physique
que morale) et la faiblesse de misato ne peut que le dégouter (d'après ses dires mais...).
Pourtant les humiliations dont elle est victime et le fait qu'elle se laisse faire incite Ki à demander à Kai de l'aider,
Kai qui ne le quitte plus, intrigué par son comportement imprévisible autant que par la fascination et les projets qu'il
entrevoit pour lui.
Enfin, ce qui devait arriver, arrive et une violence supplémentaire contre misato, brise les scellés et déclenche la colère de Ki-itchi sur toute la classe (professeur y compris).

Ce résumé du tome, tout succint qu'il est, ne rend pas justice à la complexité des émotions qui se jouent au détour de
telle ou telle relation (Ki-itchi et ses grands parents par exemple) ainsi que de la richesse du monde présenté ici, le
nôtre avant tout.
il ne montre pas non plus à quel point Ki-itchi nous interpelle quand l'auteur dessine son regard dans notre direction,
ni à quel point il est "fort" et sans le lire, on ne peut pas avoir la révélation, comme je l'ai eue, de son potentiel comme de l'énorme potentiel du manga.

Je rajouterais que la lecture est fluide (le découpage est classique, même s'il est émaillé de brillantes idées de mise en scène) et pourtant elle est très dense; et sans vraiment le réaliser j'ai eu là une de mes plus longues lectures pour
un tome seul de manga.

Je n'ai plus qu'une chose à dire : c'est une merveille, ne passez pas à côté!

Saint Seiya G, Tome 6

Série : Saint Seiya episode G
Publié par Arkio le 2005-12-01 02:55:23

A vrai dire les tomes se suivent et se ressemblent plus ou moins. On a donc là encore droit à des combats de chevaliers
d'or contre des dieux ou des êtres mythologiques et dans ce volume Aiolia reprend la vedette en se livrant à un duel
titanesque (c'est approprié vu l'adversaire, fils d'Ouranos ^^ ) qui sera l'occasion de voir l'ultime attaque du lion quand il est acculé dans ses derniers retranchements (inconnu dans le manga de kurumada et dans les versions animées qui en découlent).

Pour l'instant, force est de constater que l'intrigue qui soutient ce manga depuis le début (le réveil de chronos et des titans) ne s'est pas encore emballée et le rythme général reste académique, les seuls moments de tension émergeant lors des phases de combat. :jap:
Pour avoir une idée plus précise de ce manga, voyons déjà ses qualités indéniables :

- Voir à chaque tome des chevaliers d'or en action, ainsi que leurs éventuels états d'âme (qui étaient finalement assez en retrait dans le manga original (si ce n'est dans la section finale d'hades)) est évidemment un gros point positif non
seulement devant des guerriers aux attaques incroyables et jouissives, non seulement devant des guerriers aux armures splendides et rutilantes, non seulement devant des guerriers aux attitudes de grand seigneur, non seulement devant des guerriers dont le signe zodiacal peut encore réussir (bien que très partiellement c'est certain) une certaine reconnaissance et identification du lecteur, mais aussi en entrant de plein pied dans les "coulisses" du sanctuaire, qui apparait alors au choix comme le QG intergouvernemental d'agents secrets un peu plus spéciaux que les autres, ou bien comme les gardiens d'une secte originale à athéna :lol: . Et non, les chevaliers d'or ne sont pas seulement les gardes chiourmes d'un vieux temple grec traversé par des marches interminables :lol:
Le fait de retrouver (par qq flashbacks) dans des phases passées de l'histoire des chevaliers d'or, qui n'avaient jamais
été vraiment développées avant mais que l'on connaissait, permet l'adhésion immédiate au monde décrit ici.

- Le changement de graphisme de Okada est intéressant également, surtout dans la représentation graphique des attaques
qui sont d'une complexité et d'une finesse stupéfiante, aidées en celà par l'utilisation de l'ordinateur qui est bcp
utilisé mais dont le résultat final ne montre aucun défaut d'intégration.
C'est un point positif également pour les armures qui deviennent très détaillées (peut être trop et certains en seront
certainement choqués) même si pour ma part je préférais les anciennes qui me paraissaient plus "classes" car plus
efficaces mais j'octroie aux nouvelles un gage accru de réalisme ornemental :)
Par contre, le design des personnages est tout de même très différent de ce que l'on connaissait et si l'on reconnait
facilement certains personnages (shaka, camus, mû) d'autres sont méconnaissables (et aiolia le héros en premier lieu).

Bien ou mal, à vous de voir, mais il est certain qu'ils ont gagné en finesse (de corps et de visage) ce qu'ils ont perdu
en expréssivité et en présence. De mon sens ça passe très bien et j'ai mm adoré voir sous ce design certains de mes
persos préférés (mû notamment) :D

A contrario, il y a plusieurs points très dommageables pour la lecture que l'on pourrait résumer en un seul : c'est très
confus :euh:

bien sûr, la mise en scène est travaillée et un luxe de détails explosent littéralement sur chaque page, mais c'est
justement là que le bât blesse. Il y a bcp trop de détails, d'éléments rajoutés numériquement (comme les petits éclats de cosmos qui sont omniprésents et embrument la page) et dans une bataille quand on a à la fois des attaques aux multiples ramifications, des gerbes de sang ou de salive, des éclats d'armure, des morceaux de décor ravagés (pierre, poussière) on ne voit plus très bien ce qui se passe, ça me parait naturel :euh: et surtout ça fatigue considérablement la lecture plus qu'autre chose.
C'est d'autant plus vrai que la très grosse majorité des phases de combat semblent se passer la nuit ou dans une pénombre
crépusculaire et ça n'aide évidemment pas à plus de clarté (c'est le cas de le dire :lol: ) et dans ce tome 6 ça apparait
encore avec plus de force que d'habitude.

Devant les qualités citées plus haut, ça pourrait paraitre secondaire mais je dois dire que ça devient réellement rédhibitoire pour la suite de la série. :hum: et tout simplement "ça ne donne pas envie" d'autant que le scénario ne se renouvelle pas vraiment.

Je pense que pour que ce manga acquiert vraiment une autre dimension, il aurait fallu qu'il fut (une fois n'est pas
coutume) publié tout en couleur! à l'image des superbes planches en début de chaque volume et dont la riche palette
graphique amène à la fois un rendu très classieux, parfaitement adapté aux techniques de dessin de l'auteur mais aussi et surtout une lisibilité quasi parfaite et un vrai plaisir de lecture !! (qui serait sans doute très proche d'un anime
comics tiré de l'animé)

Osons le dire, le noir et blanc n'est pas digne de ce manga (et inversement) et c'est un réel gâchis pour ce titre soigné. :( Mais à vous de voir si ça vous conviendra ainsi ou pas (être fan aide bcp je pense ;) )

Mars, Tome 15

Série : Mars (1ère édition)
Publié par Arkio le 2005-11-02 01:17:14

Enfin la fin d'une série que j'ai longtemps attendu de commencer
Je n'ai d'ailleurs aucun regret de l'avoir lue, les dernières questions se résolvent, les dernières frustrations se libèrent, les derniers cycles de vie se referment. Des personnages attachants et humains qui transcendent enfin les dures épreuves du passé. La toute fin est par ailleurs très émouvante et nous fait réaliser le chemin parcouru dans le caractère des personnages et leur destin qui était presque à une impasse figée au départ. On se surpend mm à se mettre à la place de chacun des protagonistes (du présent ou du passé) pour ressentir la justesse des sentiments décrits et leur réaction; ce qui est digne des plus grands shojo et tout simplement des plus grandes histoires d'amour. Reste que je vais finir par appeler fuyumi soryo, la "reine de la mélancolie" pas spécialement pour les situations évoquées mais encore une fois par son traitement graphique : visage de surprise (qui s'exprimle d'une unique façon chez elle : yeux écarquillés, bouche demi-ouverte) puis tout de suite après (et malheureusement inévitablement) demi sourire et regard dans le lointain. Dans les tout derniers tomes il y a eu un peu trop de ces utilisations pour illustrer son propos et malheureusement ça peut parfois confiner (au moins dans mon cas) à une certaine gêne de lecture. Néanmoins ça aura été une belle réussite même si elle n'évite pas qq faiblesses et lenteurs.

Battle Royale, Tome 11

Série : Battle Royale
Publié par Arkio le 2005-11-02 01:15:28

Comme les tous derniers tomes et vu le faible nombre de participants restants ce tome s'attache à l'un des derniers persos principaux en vie, le génie de kung-fu qu'est sugimura. Moins de gore que dans d'autres tomes, un trait toujours maitrisé et détaillé avec ce chara design très spécial qui ne pourra pas plaire à tout le monde et qui exacerbe l'expressivité corporelle et surtout faciale. Un peu de calme avant la toute fin du tome et l'apparition de kiriyama "l'invincible". Encore une fois on s'étonne de trouver un personnage qui soit aussi "parfait" au delà de la limite du possible. Déjà que dans cette classe il y avait de vrais génies comme mimura (dans le basket, l'informatique ou la maitrise de soi) comme sugimura (dans les arts martiaux) ou d'autres invraisemblables héros de 14 ans, voilà celui qui apprend les choses rien qu'en les lisant une fois, (capable de jouer un récital de mozart au violon la première fois qu'il touche un violon, capable de battre un maitre en judo la première fois qu'il pratique le sport, capable de comprendre n'importe quoi et de le reproduire en le subissant une fois) un surhomme, digne des plus grands cyborgs qu'il n'est pas donc et qui se permet mm de jouer au poseur involontaire en gardant toujours sa cape qui vole au vent quand il reçoit les "cent coups de pégase" et bien sûr aucune blessure et la coupe parfaite qu'il reçoive des coups ou qu'il subisse une explosion de batiment. Cette surenchère exagérée peut vraiment énerver à la longue, mm si l'on peut supposer que les auteurs du manga l'ont créé ainsi pour rendre la victoire finale des héros plus glorieuse (à moins que la fin change on ne sait jamais parce qu'on ne voit pas très bien comment un humain pourrait le battre ) Par contre à prendre au premier degré ça se laisse lire tout seul avec encore une fois une exagération des caractères et du gore qui aura sans doute fini par émousser un certain nombre de lecteurs j'en suis sûr... La fin dans 4 tomes.

Rg Veda, Tome 10

Série : RG Veda
Publié par Arkio le 2005-11-02 01:08:48

Un petit bilan sur l'ensemble de cette série :

Je ne reviendrais pas sur l'histoire principale mais personnellement j'ai trouvé que l'intrigue était somme toute très simple et en expurgeant des passages anecdotiques du manga (qui l'étirent considérablement en longueur sans vraiment rien faire avancer ) on aurait pu avoir la même histoire et le même impact avec moitié moins de volumes!!)

D'autres points sont dommageables comme la prophétie des 6 étoiles qui est recherchée tout du long mais qui en fait n'est que du vent et plutôt un prétexte à ce que les personnages se bougent un peu mais son importance est négligeable finalement.

------ à cause de ce qu'est vraiment Ashura et qui n'a pas besoin de faire valoir si ce n'est yasha ô, à cause de la mort sans panache de ryû ô où l'on peut se demander l'utilité de ce personnage, à cause de kendappa ô qui est une étoile sans vraiment en être une etc...------

Il n'y a pas vraiment d'esprit de groupe comme on pourrait s'y attendre. A part le couple Ashura/Yasha voire Kujaku, les autres ne sont que des satellites dérisoires en dehors de leur propre monde et préoccupation. Et Ryû ô par exemple est typique du personnage qui n'évolue en rien (même dans sa force) et est finalement très creux.

-----Karura et l'histoire touchante avec sa soeur est un personnage fort quand elle est seule mais une fois qu'elle rejoint la groupe, elle n'est plus rien... :( On ne voit aucune phase de dialogue avec ashura par exemple. Elle meurt de même mais elle en fait elle était déjà morte qd elle a voulu rejoindre les dissidents. Il ne lui restait plus qu'une chose à faire dans le scénario : se battre avec taishaku-Ten et mourir et les CLAMP n'ont rien offert d'autre à ce personnage qd elle rejoint la troupe...

C'est la même chose pour sôma ou kendappa (malgré le retournement final plus ou moins inattendu) profondément attachés l'une à l'autre et pas à ashura et son combat ou de manière plus distante même si elles en avaient des raisons-----

Par contre les bons points se trouvent dans un graphisme magnifique (à partir du tome 5 notamment, le début restant maladroit parfois) qui n'est égalé que dans certaines planches de X beaucoup plus tard chez les CLAMP.

Des points secondaires du scénario sont aussi fort intéressants et notamment Ashura-ô/Taisahku-ten et ce qui s'est passé il y a 300 ans. Au final bien plus prenant et fouillé que la petite quête des héros qui n'est l'équivalent que d'un battement de cils.

Beaucoup de personnages sont également très attachants, même si leur inter-relations restent mal maitrisées. Pas seulement les 6 étoiles mais aussi Kujaku (bien sûr :d ) Zôchô-ten, bishamon-ten, Ten-ô (j'adore ce personnage :) ) ou encore karyôbinga ou kâra.

J'aime beaucoup l'humour qui égaye les pages, il s'adapte bien au tragique du manga et ashura est tout kawaii .

Le manga est relativement violent et les morts sont légions. Certaines scènes sont touchantes même si j'avoue que la plupart du temps ça m'a laissé froid (surtout dû au fait que pour ma part il n'y avait pas assez de profondeur aux personnages pour que je m'y attache vraiment) mais je sais que dans mon entourage, beaucoup en furent littéralement bouleversés (tout comme la fin qui en a touché bcp mais qui pour moi n'avait rien de spécial sinon quelques frustrations a posteriori sur la série)

Mais il faut réaliser que ce fut la première grande oeuvre de CLAMP et qu'elles n'avaient pas encore la maitrise scénaristique qu'elles développeront plus tard, ni surtout une meilleure harmonie et un meilleur rythme entre tous les événements (ici trop de choses sont vite expédiées tandis que d'autres trainent en longueur)

Une oeuvre majeure de Clamp à connaitre de toute façon, surtout pour les fans des dessinatrices.

Tsuru Princesse des Mers, Tome 3

Série : Tsuru Princesse des Mers
Publié par Arkio le 2005-11-02 01:00:28

Cette série en 3 volumes est ma foie assez plaisante. Son graphisme rappelle fortement le gekiga, même s'il date des années 2000. L'intérêt réside surtout dans la description totalement inusitée des peuples marins de la mer intérieur du japon au moyen âge ainsi que par le personnage de Tsuru, magnifique portrait d'une jeune femme qui vit ses rêves, se moquant de l'incroyable sensualité qu'elle dégage. Les rebondissements sont néanmoins rapides et il n'y a pas de vrai développement de l'intrigue (format court oblige) mais c'est à découvrir je pense.

Samurai deeper Kyo, Tome 9

Série : Samurai deeper Kyo
Publié par Arkio le 2005-11-02 00:58:17

Illustration de ce manga par un tome pris au hasard et qui reflète parfaitement à quel point son classicisme et ses idées repompées ailleurs font merveille pour passer un bon moment de franche rigolade au coin du feu (involontaire de l'auteur malheureusement)
Ce n'est donc rien d'autre qu'une sucession de clichés (et les 2 mêmes en plus) tout au long de ce volume :(

Le 1e cliché c'est :
- je vais mourir ?
- Mais non ne t'en fait pas je vien me sacrifier pour toi...
- Ah cette fois mon tour est venu ...
- Mais non pas de chance, tu m'as sauvé 3 planches avant, j'ai eu le temps de me reposer, je suis maintenant prêt à te rendre ton sacrifice (et à foutre une bonne raclée au méchant parce qu'entre temps j'ai développé mon QI et je suis devenu invincible :d :d :d)

le 2e c'est :
- Je développe une superbe technique contre le méchant
- un personnage témoin crie : "il l'a eu"
- un autre dit : "non regarde bien"
- le méchant est indemne
- et le gentil a une blessure qui ne s'ouvre que 2 pages plus loin quand on a bien compris que le méchant était le plus fort sur le coup là :d

Ah là !!je rigole, mais autant de retournements de situations du même accabit (surtout pour le premier point, ça en devient effrayant :-0 ) pendant tout le bouquin, ça réduit quand même beaucoup la portée théâtrale de l'action (et ça reste juste sympa) ;)

Et puis ça tellement été employé dans d'autres manga, c'est vraiment décevant... (les gros plans sur les sourires narquois aussi :d )

La rose de Versailles, Tome 2

Série : La rose de Versailles
Publié par Arkio le 2005-11-02 00:00:50

un manga en 2 tomes que j'ai adoré :)

Le graphisme du départ est assez archaïque, du fait qu'il est encore très typé années 60-70 (il y a un peu de Tezuka dans les expressions) et qu'il paraît un peu plat, sans la profondeur graphique actuelle (due à une utilisation très restrictive des trames, à la différence des mangas plus récents). Les déformations physique à but comiques sont également plus présentes sans jamais dépasser la limite du ridicule.

Mais bon quand il faut magnifier les sentiments, l'auteur ne faillit pas , et entre le début et la fin, bcp de choses se sont améliorées. :)

Pour les différences animés/manga. En soi le scénario est respecté presque fidélement pour ce qui concerne les 2 premières parties (La comtesse du Bary et le masque noir et l'affaire du collier)

Par contre, pour ce qui concerne les gardes françaises (c'est toutle 2e volume d'ailleurs) bcp de choses sont différentes. La troupe est plus "smart" dans le manga et Alain ne se fait pas apprivoiser aussi facilement que dans l'animé (que je préfère en passant pour son réalisme plus abouti, sa musique divine, sa mise en scène signée Dezaki, efficace et poignante, et ses graphismes encore plus léchés que le manga). Oscar y apparaît plus faible, avec un charisme moins grand et plus "pleurnicharde"

Il y a aussi la relation rosalie/Bernard châtelet qui est plus compréhensible dans le manga que dans l'animé (il manque tout un pan de l'histoire, où rosalie et bernard s'amourachent puisque que qd rosalie quitte la comtesse de polignac, elle retourne chez oscar (et rencontre bernard, le masque noir) ce qui n'est pas le cas de l'animé qui fait remonter leur rencontre bien plus tard et dans les bas quartiers du peuple)

Il y a aussi la relation d'oscar et de son père, où ce dernier apparaît plus tolérant, plus coulant envers sa fille, et il ne prendra pas de décisions aussi dures et tranchées que dans l'animé. Il apparaît bcp plus humaniste et donc plus sympathique ;)

Et puis la première nuit d'andré et Oscar, bcp moins romantique et plus banale dans le manga ;)

Beaucoup de petits détails changent également comme Girodel et sa place vis à vis d'Oscar (il ne la demande en mariage qu'à la fin et attache plus d'importance à son apparence), la mort de la soeur d'alain représentée plus crûment et d'autres petites choses comme ça :)

Mais tout cela étant dit, j'avoue que j'ai versé quelques larmes à certains passages du manga et pas forcément aux endroits que j'en avais versé pour l'animé (la réciproque s'y appliquant aussi :) )

Et puis pour l'un et l'autre, il y a cette manière d'exprimer sa pensée la plus profonde par le regard (dans le manga c'est l'absence de phylactères et des lèvres fermées), sans vraiment savoir si son interlocuteur la reçoit (pour le lecteur du moins) mais dont les protagonistes, par une mystérieuse alchimie télépathiques, semblent nous les montrer persuadés de cette compréhension divine.

Donc 2 formats pour 2 réussites indéniables de la créativité japonaise :-)

Fushigi Yugi - La légende de Gembu, Tome 1

Série : Fushigi Yugi - La légende de Gembu
Publié par Arkio le 2005-11-01 23:55:45

Quand je l'ai lu ça m'a rappelé combien j'aimais cette série de fushiyû!!! :up: :up:
indéniablement le meilleur titre de l'auteur (à part ayashi, tout de même empêtré dans une certaine lourdeur, ses autres titres ne tiennent pas vraiment leurs promesses...) et qui permet des développement infinis. Un vrai mélange d'aventure, de pouvoir, de conte, d'amour aussi (mm si dans cette nouvelle mouture ce n'est pas encore d'actualité). Par contre bien sûr l'auteur a toujours du mal à différencier ses héros masculins d'une oeuvre à l'autre (un peu moins son héroine) mais uruki avec son pouvoir particulier relance les possibilités pour s'en échapper qq peu :d

Ici l'ambiance est plus mature, l'héroine ne se prêtant pas à une naiveté comique, mais c'est du vrai fushigi et j'ai hâte de connaitre les 7 étoiles, leur pouvoir et leur interaction et aussi comment l'auteur va réussir à se débrouiller avec l'issue tragique annoncée dans la 1e saga :euh:
et puis comment tomité va se retrouver gardien fantôme et puis peut être ensuite l'histoire déchirante de suzuno, qui est encore une petite fille de 8 ans et puis et puis... ça fait en tout cas plaisir de retrouver ce monde, même si ça va mettre longtemps à voir la fin :euh:

Mon papa n'est pas mon papa

Série : Jojo's bizarre adventure
Publié par Arkio le 2005-11-01 23:37:45

2 tomes 43 et 44 aux sorties peu espacées. D'un certain point de vue, il ne faudra pas rechercher une vraie originalité par rapport aux précédents tomes de cette 4e saison car on a encore la présentation de nouveaux stands (et accessoirement de leurs possesseurs car pour deux d'entre eux il y a une indépendance certaine du stand révélé) et la manière avec laquelle ils vont mettre à mal un de nos persos principaux et comment ce dernier va finalement se tirer d'une situation a priori sans issue.
On verra donc à l'oeuvre successivement "super fly", "enigma" puis "cheap trick".. La vraie force de ce manga n'est donc pas dans sa trame de base mais se situe à bcp d'autres niveaux qui en font une lecture fluide et passionnante. La première chose c'est qu'il n'y a pas qu'un seul perso principaux qui va se retrouver dans le petrin et résoudre la situation mais bien un nombre certain, qui augmente au fil des tomes, certains méchants devenant des "gentils" ou au moins tolérant ces derniers (des neutre mauvais pourrait-on dire ;) ) d'ailleurs josuke, le jojo 4e génération n'est impliqué vraiment que dans super fly, en retrait dans enigma et pas du tout présent dans cheap trick. Cette galerie de personnages disponibles à tout moment avec leur caractère, leurs tics, et leurs stand assure à la base une grande variété de situation dont l'auteur se délecte à les plonger dedans.

Le 2e point intéressant c'est de vivre la façon ingénieuse dont les héros vont se sortir d'une situation, et c'est donc du bluff sur bluff mêlé à l'imagination toujours en action et formidablement fertile de araki après qd mm 44 tomes. pour le coup ça vaut bien tous les manga d'enquete genre detective conan du point de vue de la mise en place d'un noeud gordien et le moyen de le trancher.

Le 3e point, c'est ce graphisme nerveux, parfaitement maitrisé, cette mise en cases classique mais très dynamique et qui s'offre des superbes effets de style suivant le stand en présence et ses possibilités qui modifient parfois l'espace-temps. et puis ces "gueules", ces "fringues" tous ces petits détails corporels, tatouages (placés aux endroits les plus insolites), coupes de cheveux, piercing etc... sans compter des poses d'invraisemblabe stylisation (une souplesse paradoxalement si naturelle qu'on aurait tendance à ne plus la voir) qui font la caractéristique de jojo presque depuis le début. La gestion du corps est donc primordial, mais plus du corps en devenir, toujours en mouvement que du corps d'une statue figée. Ce dynamisme et cet attrait graphique est un point important de la grande vitesse de lecture d'un de ces tomes.

Enfin on notera aussi 2 chapitres sur notre tueur en série (kira yoshigake) dans le tome 44, fil rouge que l'on revoir régulièrement, sans compter qu'il en est fortement question avec cheap trick. Et comme toujours avec ce psychopathe des ongles et des femmes et son "quiller queen" on passe un vrai moment de bonheur (et de tension) en le suivant dans sa nouvelle vie et ses "petits" tracas. L'étau va bientôt se resserer ça se sent, et ça nous promet des phases d'action dantesques. L'auteur ayant réussi le dur pari de nous le rendre aussi attachant qu'un des héros mais s'il subsite une répulsion certaine.

Un manga aussi long fait peur certainement, mais si vous le commencez un jour attendez vous à être transportés dans une variété de situations et d'ambiance que ne renierait pas un hunterxhunter!

Hors-série

Série : Hikaru no Go
Publié par Arkio le 2005-11-01 23:36:18

un tome un peu spécial cette fois ci car après la fin de la période "sai" avec le tome 17 on fait une pause et les auteurs nous livrent 6 nouvelles compilées ici centrées sur un personnage que l'on a déjà rencontré auparavant.
C'est donc moins dense qu'un tome habituel de ce fabuleux manga et sans doute moins immersif. Mais par contre c'est un excellent éclairage sur des événements passés ou bien en marge de l'action et rien que pour ça ça vaut le coup sans nul doute de le lire.

* La première nouvelle s'attarde sur akira juste avant qu'il ne rencontre hikaru pour la première fois et l'on voit comment il passa d'un enfant un peu blasé à un redoutable joueur à la recherche de challenge et de perfectionnement. On le voit aussi plus sympathique qu'il pouvait peut être paraitre auparavant.
* La seconde revient sur un des personnages du début du manga et qui est tsuga le joueur de shogi. Cette nouvelle se passe au temps présent et nous montre le possible renouveau de l'ancien club de go du collège d'hikaru avec l'apport réel et imagé de leurs illustres anciens, sympa avec un brin d'humour.
* La 3e met en avant Nase, une collègue insei d'hikaru, de waya et d'oji en montrant le décalage de sa passion avec les préoccupations habituelles d'une fille de son âge, assez révélateur et attachant je dois dire.
* La 4e revient sur les coulisses d'un passage du manga avec mitani qd il trichait encore au comptage pour se faire de l'argent de poche. Celà donne un peu plus de profondeur au personnage mais ça reste plus anecdotique que les autres.
* La 5e s'attache au passé de kurata 6 dan, l'espoir montant du go japonais qd il n'était encore que lycéen et qu'il ne jouait pas encore au Go. On voit bien là avec ses pronostiques pour la forme en ayant étudié tous les paramètres des courses de chevaux que c'est un pur calculateur (dans le bon sens du terme bien entendu) un mentat qui se lance à fond dans une passion et essaye de prévoir ce qui peut se passer rien qu'avec des données de base. Une sorte de génie dont on comprend a posteriori le talent potentiel pour le go. Original et un moyen de mettre plus en avant ce personnage qui restait assez en retrait jusqu'alors.
* Enfin la 6e reprend une histoire de sai et hikaru, un peu dans la mm veine d'un chapitre où sai détecta un goban de contrefaçon et faisait montre de ses connaissances acquises à l'époque d'edo. Cette fois ils jouent pour un vase unique et c'est l'occasion d'un brin de mélancolie pour le fantome en réalisant tout ce temps qui a passé et pourtant... une bonne leçon et une bonne conclusion pour ce volume finalement sympathique à défaut de faire avancer l'intrigue.

Les lamentations de l'agneau, Tome 1

Série : Les lamentations de l'agneau
Publié par Arkio le 2005-11-01 23:35:11

Une oeuvre assez prometteuse je dois dire et plutot captivante. Jugez plutot :
Un lycéen sur les traces de son ancienne maison retrouve sa soeur chizuna dont il n'a presque plus de souvenirs et cette dernière lui révèle la malédiction de sa famille : une maladie du sang qui les apparente à des "vampires" ayant un besoin compulsif de ce breuvage pour combler leur metabolisme défaillant sans compter qu'à la fin ils finissent de toute façon tous dans la plus pure folie. Et le garçon qui jusque là n'avait rien eu (juste qq vertiges) commence tout doucement à éprouver les émotions que l'on peut ressentir quand les "ténèbres" prennent le contrôle de son corps...
Ce n'est donc pas à proprement parler une histoire de vampires mais plutot de malédiction familiale, de secrets, et d'une complicité filiale (quoique bien plus complexe) qui commence à se mettre en place. Ce n'est pas glauque mais désenchanté, où les personnages cherchent plus une voie de sortie en restant eux même et en épargnant les autres le plus possible tout en sachant qu'il n'y a peut être pas d'issue à la fin...

Le trait de Kei tôme comme dans "sing yesterday for me" n'est pas forcément très attracteur, un peu esquissé parfois, des visages qui se ressemblent un peu (moins que d'autres manga néanmoins) maladroit aussi mais les expressions sont parfaitement rendues sans excès ni en reprenant des réactions clichées pour telle ou telle situation (pour donner une idée l'antithèse de celà c'est samurai deeper kyo :lol: ) le découpage est classique mais il est tout à fait adapté à ce manga qui n'est pas un manga d'action. Et plus que tout ça, sur ce qui semble (à le parcourir) une oeuvre plutot morne on a ici des personnages qui vivent vraiment devant nos yeux, avec des gens qui les entourent qui ont leur propre réserve et sentiments (les parents adoptifs du garçon kazuna) et que l'on veut retrouver absolument par la suite :)
De plus le scénario réserve suffisamment de zones d'ombre pour que là aussi on veuille aller plus loin, quitte à souffrir ou mieux, à apprécier les situations banales d'une vie de lycéens avec les héros.
Je conseillerais bien cette série tiens et en 7 tomes ça ne devrait pas être trop lourd à digérer ;)

Transparent, Tome 8

Série : Transparent
Publié par Arkio le 2005-11-01 23:34:08

C'est le fin du premier cycle avec ce tome (on a rattrapé l'édition japonaise aussi malheureusement) et déjà l'on peut dresser un bilan forcément positif de ce grand manga. Bien sûr c'est, il faut l'avouer, mal dessiné, des visages simples, un trait peu détaillé, des décors vides. Mais par contre pour ce qui est des caractères des personnages rencontrés, de l'intelligence dont ils font montre, de la grande humanité qui se dégage de chaque situation sans que chacun reste forcément bloqué dans ses positions (le professeur yamada en est un exemple étonnant vraiment) et de l'attachement que l'on éprouve à les retrouver à chaque tome c'est vraiment d'une puissance étonnante.
Ce tome commence en plus par un drame très émouvant et la petite hikari, je le sens, va nous devenir de plus en plus attachante :coeur: Le professeur yamada change de position par rapport aux transparents. et d'autres transparents s'émancipent (j'ai été personnellement touché par les difficultés de campagne de celui qui s'est présenté aux élection, en vrai nul doute que je lui eusse tendu la main). On peut donc dire qu'on a atteint une certaine maturité chez tous ces personnages surtout du point de vue de leur gardien :"le bureau" qui est plus que jamais près à les protéger coute que coute.
Chaque chapitre, chaque histoire (et chacune est liée à l'autre plus ou moins) est une leçon de vie et un vrai plaisir de lecture. il y a eu plusieurs tournants dans ce volume et le 2e cycle est attendu très prometteur, j'espère tout du moins qu'il ne se fera pas attendre éternellement ;)

Berserk, Tome 10

Série : Berserk
Publié par Arkio le 2005-11-01 23:33:32

Rahhhh !! :D J'adore véritablement ce manga. Avec ce tome on se rapproche de la fin de l'animé (épisode 22) et on se rend compte aussi de quels éléments le DA s'est affranchi pour l'adaptation de ce magnifique manga.
Déjà j'aurais bien envie de louer cette magnificence graphique (il n'y a pas d'autres mots) cette richesse des décors, ces visages éperdus de foi, de douleur ou de folie, cette maitrise parfaite de l'action, de cet emploi si immersif des lignes de vitesse et pourtant la plupart du temps avec une mise en case classique autant que cinématographique (sans doute le point auquel le manga en général est le plus révélateur) . Aussi c'est vrai que déjà avec cette forme c'est le bon départ pour une lecture plus qu'agréable, sinon on retrouve ce qui faisait la force de l'animé avec justement ce qui n'y était pas. Sur ce dernier point on peut dire paradoxalement que l'animé a peut être fait le bon choix de ne pas les reprendre. Je pense notamment aux combats dans les catacombes avec les bakiraka ainsi que les discussions en cours de route pour sauver griffith de sa sombre geôle. Ce sont des éléments qui cassent un peu le rythme du récit, le ralentissent un peu trop et apparraissent forcément superficiels (surtout les combats contre ces homme-monstre et les prochains que l'on attend aussi dans le prochain tome)
L'avantage c'est que l'on peut voir aussi la complémentarité des chefs de la brigade du faucon et qu'ils ont moins un rôle de faire valoir sans compter que l'on notre dose d'adrénaline mais est-ce bien le principal ?

Celà étant, d'autres éléments sont plus intéressants, notamment le devenir de rickert qui est sauvé par le chevalier fantome alors que l'animé laissait entrevoir qu'il était massacré sans pitié ni espoir de fuite (ça perd du dramatisme mais tant mieux finalement :d ) Le manga est aussi plus "cruel" plus sadique (la langue du geolier) et cette part de gore qui est parfaitement adaptée au contexte (comme la résultante de la furie de Guts) mais s'il ne manquait pas vraiment au DA donne une force particulière aux aventures des héros (plus "nerfs à vif" et tout aussi sombres) La déchéance de griffith dans son corps meurtri (qui ne nous est pas épargné) doit ainsi être vengée par le sang, expiée.
Le prochain tome devrait aussi comporter bcp de phases d'action mais l'on se rapproche de la fameuse nuit de l'éclipse et ça devrait donner lieu à des images d'autres plans qu'il ne faudra absolument pas louper sans compter la réflexion sur le rêve et les sacrifices pour y arriver, que l'on ne peut attendre sans une certaine fébrilité. L'édition de glénat est rapide, le point culminant ne devrait plus tarder pour ce manga de chair et de sang.

La marque du bélier rouge 2

Série : Comte Cain
Publié par Arkio le 2005-11-01 19:46:10

Parlons d'aboord du graphisme de ce manga, oeuvre de jeunesse de kaori yuki : Hésitant au premier tome, il change déjà beaucoup dès le second pour atteindre la même qualité que celle d'angel sanctuary dès le 4e avec d'ailleurs des personnages qui donnent une très bonne idée de ce que sera A+S. (en gros riff=katan, mary=sarah, jezabel disraeli=rochel etc...)
Les histoires courtes se retrouvent dans le 1e et le 2e tome seulement (et dans le 2e toutes les histoires font intervenir Cain contrairement au 1e) le 3e tome présente une histoire auto conclusive et le 4e n'est que la première partie d'une histoire double.

On voit donc que ce manga prend de la consistance au fur et à mesure, tant dans un scénario plus complexe que dans un graphisme raffiné et détaillé.

J'avais pour ma part trouvé le premier tome un peu quelconque mais la suite est par contre très séduisante, même si le personnage de cain perd en prestance pour gagner une fragilité (graphique également) touchante mais d'un archétype plus commun (du moins à kaori yuki) et qui laisse au passage un peu de sa noirceur implacable.

L'ambiance d'une angleterre du début du XXe siècle est retranscrite comme pourrait l'imaginer celui qui lirait du conan doyle et ce n'est pas plus mal avec son aristocratie à principes et ses complots souterrains.

En plus il commence à y avoir un vrai développement sous-jacent avec l'idée (certes pas forcément original non plus) d'une société secrète aux symboliques bien connues (arcanes de tarot) et puis des ennemis charismatiques et récurrents. Si l'on ajoute un jeune comte rusé au passé "impie" (beaucoup d'éléments qui seront aussi un leitmotiv de base d'A+S (on pensera bien sûr aux relations incestueuses et pas forcément voulues...) on aura en soi les ingrédients idéaux pour se lancer dans des scénarios à rebondissements (et de révélations à foison) qui font que chaque tome va se lire avec le plus grand des plaisirs.

Je rajouterais que par rapport à A+S, la narration est moins destructuré (il y a aussi beaucoup moins de lieux, de personnages ou d'intrigues qui se mêlent) et c'est beaucoup plus simple à lire et à retenir (et non cette fois pas besoin de relire 10 tomes en arrière pour se rappeler un petit détail sur une page lambda qui éclaircirait la situation présente). Peut être même que pour certains, ce que ce manga perd en détails il le perdra en confusion graphique ce qui est somme toute appréciable.

L'ambiance a bien changé entre chaque tome (pas toujours en bien forcément, tout est question de sensibilité) mais l'alchimie a pris à chaque fois dans mon cas et je ne peux donc que le conseiller, surtout quand on retrouve des planches merveilleuses avec des héroïnes dont les yeux retranscrivent l'univers, profondeur de néant et de nova visité un instant de comètes mordorées...

Il vous restera ensuite à vous précipiter sur "God child" la reprise de comte cain bien des années après pour voir une vraie évolution à l'intrigue de la série et retrouver ces mm personnages victoriens avec qq remaniements graphiques au passage mais rien de grave (la chevelure de mary par exemple)

Alien 9, Tome 2

Série : Alien 9
Publié par Arkio le 2005-11-01 19:32:11

J'ai acheté ces manga suite au visionnage des OAV éditées il y a qq mois par dybex. Pour ceux qui les ont vu, la totalité des OAV reprend le 1e tome du manga et le début du tome 2 (jusqu'à la mort du gros alien sur le toit de l'école le "yellow knife" ) Pour resituer les choses, on a affaire ici à une série très spéciale ou des élèves de primaire (3 filles ) sont désignées par leur classe respectives pour devenir le groupe anti-alien de l'école. Les alien sont apparues il y a une vingtaine d'années et l'action doit se passer si je me souviens bien vers l'année 2020. (mais ça n'a pas vraiment d'incidence, pour la vie de tous les jours c'est notre monde)
2 filles acceptent leur mission avec calme (voire plus pour l'une des deux) et la dernière déteste ça et pleure dès quelle se retrouve face à ces étranges bestioles (pas toujours inoffensives) Pour les aider elles sont équipées d'un "bogue" un alien symbiotique qui se place sur leur tête et qui les protège (avec des sortes de cables qu'ils transforment à volonté) en échange de pouvoir les léchouiller par la suite (les débarrasser le leur peau morte). Le tout a qq relent presque malsain mais qui est camouflé par un design rondouillard et kawaii à la azumanga daioh.

Comme dans l'animé après avoir accepté le concept, ça démarre par qq petites chasses à l'alien, puis viennent les phases de terreur de la 3e fille et la perte des bogue par un massacre de la réserve d'alien. La suite est à découvrir mais la vrai intéret de ce manga, outre ces situations dérangeantes qui traumatiseraient n'importe qui et qui pourtant font preuve d'un étrange détachement communicatif, c'est de pouvoir enfin comprendre les qq images subliminales du générique de fin de la dernière OAV
Les deux filles qui ne se plaignaient pas de leur mission ont un destin complétement inattendu et bizarrement ça m'a fait repenser aux Eva et à rei d'evangelion avec toutes les interrogations sur l'humain qui les accompagnent. Il y a de plus visiblement derrière tout ça des factions qui s'oppposent et qui utilisent ces filles dont on connaitra les tenants et aboutissants plus tard.

On a donc là une vraie curiosité pour un manga qui se lit tout seul, graphiquement agréable, une mise en page peu chargée mais détaillée, et qui est pour le moment très prometteur (le fin pourrait soit tout gacher soit sublimer le tout donc attention surtout que c'est une petite série en 3 tomes)

Coq de combat, Tome 12

Série : Coq de combat
Publié par Arkio le 2005-11-01 19:30:36

Avec ce 12e tome vient la fin d'un long combat amorcé dans le tome 8 : le combat de ryô contre sugawara. Un combat qui est martelé comme le combat du mal (ryo) contre le bien entre ce poids léger qui a autrefois tué ses parents et qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins (notamment un viol, ce qui en passant avec qq autres scènes de sexe cru et de violence n'en fait absolument pas un manga à lire pas tout le monde) et ce poids lourd, génie des arts martiaux qui a un passé d'honneur pour ne pas subir la déchéance de son père.
Il y a donc du manichéisme revendiqué à longueur de page et évidemment ça finit par être très lourd à la longue. Car bien que l'on sache que tout n'est pas noir ou blanc, l'accent principal (et la seule voie qui est présenté au monde extérieur dans ce manga) est mis dans ce combat de l'aigle royal contre le coq à renfort de phrases emphatiques par les commentateurs (et je te balance un ultime "le poing de la justice qui paralyse la mal" etc...). Le combat en lui mm est une démonstration réaliste d'art martiaux mais l'intérêt vient surtout de la perception des combattants de l'adversaire face à soi, qui les oblige à rentrer en eux et à rendre sensitivement réel des sentiments comme la peur ou la mort. à aller là où seul un pratiquant d'arts martiaux semble pouvoir aller et ainsi rendre caduque toute notion comme le bien ou le mal qui est l'apparence de ce combat en la transformant en une justice du poing et de recherche de soi et d'éradication à tout prix de ce que l'on ne peut supporter chez l'autre.

La subtilité n'est pas forcément importante, mais toutes sortes de pistes de réflexion émergent au fur et à mesure des assauts notamment sur l'académisme et son détachement de sa justification première qui est la seule survie.
Au final on se rapproche parfois d'un "vagabond" dans les introspections des personnages au cours du combat mais avec bcp moins de profondeur, d'immersion du lecteur, un regard du lecteur qui s'attachera moins aux détails des regards, du visage avec un certain malaise aussi et puis également, la maitrise graphique d'un vagabond ne peut se prévaloir ici (mm si c'est précis, certains traits restent grossiers et il n'y a pas ces superbes moments détachés du temps en aquarelle de Inoue) ces combattants des temps modernes n'ont pas encore atteint la mm spiritualités que leurs ainés de l'époque d'Edo.
Quoi qu'il en soit la fin du tome 12 promet une suite où les règles n'auront plus d'importance pour brider ce combat (le 2e combat entre les protagonistes) ce qui permettra peut etre d'aller plus loin et de comprendre véritablement ryo car, et c'est le point négatif principal de ce manga, ce personnage, parfait antihéros ne peut guère attirer la sympathie et l'on se perd donc un peu dans le message à tirer à moins de lorgner vers une vision intégriste et guerrière des arts martiaux comme D.veyret semblait nous l'exhorter dans les premiers tomes. Une curiosité où il est donc à peu près impossible de deviner l'évolution future. Pour le quidam de base reste un manga de baston tout à fait correct avec les éléments indispensables du genre (entrainements, perfectionnements, duels) mais loin des meilleurs qi l'on ne veut que ça. A vous de voir donc...

Basara, Tome 23

Série : Basara
Publié par Arkio le 2005-11-01 19:28:24

Enfin, shuri et sarasa s'acceptent tels qu'ils sont et vont combattre ensemble, même si leurs compagnons ne le voient pas du mm oeil. La reprise d'une vraie histoire d'amour n'est pas pour tout de suite sans doute mais déjà un rapprochement fondamental est effectué dans ce tome. Après ce qui est arrivé à shuri au tome 22, cette "perte" réunira des compagnons qui s'étaient séparés et permettra à tatara et au roi rouge de voir clairement le pays qu'ils vont vouloir construire. Reste asagi qui va chercher une ultime fois sa place dans le jeu politique entre tatara et la famille royale mais je pense que ce n'est qu'un ultime rebondissement de l'auteur et une dernière épreuve pour mériter la révolution qui est en train de s'accomplir.
Le trait spécial de basara ne plaira pas à tout le monde c'est certain (hormis les visages, le corps n'est souvent que maladroitement ébauché, les personnages de fond sont caricaturés et assez laids), la lecture n'est donc pas spécialement évidente. Ce qui va la rendre plus difficile encore c'est cette profusion de personnages qui sont apparus dans ces 23 tomes et qu'il est parfois très dur de resituer (il y a plus de 200 persos principaux c'est ça ? ) mais si l'on arrive à faire fi de cette presque confusion graphique et de cette complexité scénaristique (personnages, lieux, intrigues, rebondissements) on a là un shojo d'aventure épique majestueux avec qq personnages aux psychologies et aux backgrounds très riches (je crains la mort d'un personnage primordial (qui a d'ailleurs droit à sa propre petite histoire annexe en cloture de ce tome)) avant la fin) et une histoire d'amour qui aura connu bien des difficultés pour s'affirmer avec ces destins contraires et ces guerrres à mener (ainsi que les aspirations des hommes qui y sont liées et qui enchainent tout autant). C'est vraiment passionnant et j'espère que kana ne mettra pas trop de temps à sortir les 4 derniers tomes (pour un manga fini depuis longtemps au japon, ça fait qd mm 5 ans que l'on a vu le début...)

Crying Freeman, Tome 1

Série : Crying Freeman
Publié par Arkio le 2005-11-01 19:27:22

Pas de surprise dans ce premier tome, on retrouve exactement la trame de la 1e OAV (plus précisément la moitié de cette OAV, jusqu'à la retrouvaille d'emu et yo à sa poterie d'Isu) et donc pratiquement aussi celle du film de christophe Gans. Le dessin c'est d'Ikegami donc on a bien ce style gekiga moderne avec ces filles plantureuses, ces hommes musclés, ces scènes de violence sans concession et des scènes de sexe tellement brutes et en mm temps si éthérées, comme si le rapport au corps et à l'espace qui contient ce corps faisait tout. L'histoire n'est pas encore très avancée pour pouvoir entrevoir ce que sera vraiment ce manga par la suite, mais on a bien ces personnages fières, prêt à mourir ou à tuer n'importe quand, une ambiance unique à freeman et un amour particulier qui se transcendra par la mort et les sacrifices. Les ébauches diverses sont là (sauf peut être "le machisme" de l'auteur et de la série qui ne transparait pas visiblement encore) et nul doute que je ne m'arrêterai pas là pour cette série si désabusée et en mm temps si indéfinissable, un peu comme le contexte d'une organisation plus que condamnable (les 108 dragons) mais dont le héraut est un simple humain dont les larmes sont autant pour les autres que pour lui.

Précédent   Suivant