Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Business circus

Série : Dans mon open space
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:15:27

Un album sympathique. Hubert est un jeune stagiaire qui débarque dans une « boîte » où il est accueilli par James. Et avec lui j’ai rencontré moult personnages aux caractères aussi variés qu’aux comportements souvent extravagants.
Une bonne étude qui, l’air de rien, doit vraisemblablement rappeler des souvenirs à quelques-un(e)s d’entre-vous. C’est souvent la découverte d’un monde nouveau où l’on constate rapidement les jeux d’influence même subtils. Ce sont aussi les « rendez-vous » à la machine au café, à la photocopieuse ; le temps de « tailler » une bavette.
L’auteur visionne tout ça à l’aide d’une lorgnette ; notant ci et là les comportements, les « palabres » ; comme dans une sorte de grand théâtre… ou de grand cirque. Et avec Hubert –quelqu’un à l’esprit « zen », et assez fataliste même- j’ai observé, ai assisté à ces sortes de joutes verbales et comportementales qui fleurissent à tous moments dans le « système ».
Pas mal vu. Pas mal décortiqué. Bien aimé d’avoir créé des personnages animaliers dont les têtes correspondent aux personnages incarnés. Et je dois dire que les bons « animaux » incarnent les bons postes de l’entreprise.
Le scénario ?… subtil. Découpé en planches indépendantes, il permet ainsi d’apprécier simplement et avec humour la problématique à laquelle va se heurter Hubert. C’est pas méchant mais assez caustique d’esprit.
Tout ça pour : une lecture assez savoureuse du quotidien de la vie de bureau ; le tout dépeint avec un bon humour.

Bienvenue à Boboland

Série : Bienvenue à Boboland
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:14:28

Pas mal. Mais à en faire un Grand Prix à Angoulême, faut quand même pas exagérer !..
BoBoLand ?… un bien bon duo d’auteurs qui se moquent –quand même gentiment- des bobos parisiens. J’ai eu l’impression de suivre deux explorateurs à la recherche d’une tribu encore inconnue du genre humain. Et cette approche est faite d’une sorte de second degré assez réjouissant.
Mais, j’ai ressenti comme un léger manque de « rentre dedans » alors qu’il y avait vraiment matière à faire. Ces tranches de vie auraient pu être acide… mais ne le sont pas ; comme un met « exotique » bien présenté mais non épicé. Bien sûr, il en faut pour tous les goûts, mais…
J’ai bien aimé, surtout grâce au dessin « à quatre mains » des auteurs ; un graphisme personnel « léger » qui n’appesantit pas les cases. C’est ce qui, à mes yeux, sauve cette sorte de fable assez « sage » ; comme si –tout en enquêtant à leur façon- les auteurs n’avaient pas osé renter dans le vif du sujet. Et comme je l’ai écris ci-dessus : pourtant, il y a matière à faire.
Je ne suis pas déçu de cet album, agréable de lecture, mais cette sorte de distanciation faite par les auteurs m’en a laissé un goût de trop peu.

Demain, les écritures...

Série : Le Messager
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:12:23

Sacré postulat et sacré scénario !… Début d’un nouveau cycle prévu en trois tomes, on pourrait croire que l’intrigue surfe sur la vague du « Da Vinci Code ». Pourtant Richez, le scénariste, a déjà mûri ce projet depuis le milieu des années 90.
L’intrigue tient la route. Très bien même. Et je me suis plu à imaginer quelles pourraient être les conséquences d’une telle (et pourquoi pas plausible ?) découverte.
Le problème est quand même le dessin. Sur cinq ans –début de cette série- je n’ai pas vu une « amélioration » éventuelle du style graphique. Non pas que Mig dessine mal, mais j’ai constaté un réel manque de finesse dans le trait. Et même s’il « tient » bien ses personnages, mimiques et gestuelles ; il me manque –vis perso- un petit quelque chose de plus « coulé » dans le trait qui m’aurait donné un peu plus d’attachement à l’album. Qui plus est , la mise en page est parfois d’une banale standardisation ; faisant que l’on se « dépêche » parfois –ce qui m’est arrivé- de passer à la page suivante.
Dommage car l’histoire est sacrément bien menée, sort quand même des sentiers battus et est vraiment attractive dans ses rebondissements.

Mise en bouche

Série : Mise en bouche
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:11:24

Pas mal. A l’origine, cette « mise en bouche » est une nouvelle de Philippe Djian parue en 2003. L’idée d’origine est la véritable prise d’otages des enfants d’une classe de maternelle de Neuilly. Mais ici le sujet en lui-même n’est pas cette prise d’otages mais bien les relations qui vont se nouer entre deux parents, deux voisins aussi.
Comment vont-ils se comporter dans cette situation ?… On le découvre petit à petit dans cette très bonne adaptation. J’ai bien aimé ces silences, ces moments ou « rien » ne se passe ; silences bien rythmés et bien dosés par des images. Habilement distillée, la narration se marie aux dialogues avec une efficacité vraie.
Le dessin ?… là, j’avoue que ce n’est pas trop ma tasse de thé ; mais ce trait stylisé est néanmoins agréable et correspond –à sa manière- au narratif. Les couleurs sombres apportent également une part à cette atmosphère renfermée.
Tout ça nous donne un tome où texte, dessin et couleurs procurent un très bon rythme d’ensemble à une lecture, ma foi, attachante.

Immunité présidentielle

Série : Elysée république
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:10:13

L’Elysée et ses « satellites » comme si vous y étiez ! J’ai ici eu affaire à un véritable thriller politique vraiment prenant.
Sur fond d’élections qui se rapprochent, le président est pour ainsi dire dos au mur. Ses indices d’opinion sont en sa défaveur, il doit affronter de nombreux mouvements sociaux et –qui plus est- son « challenger » est au courant d’un secret qu’il croyait définitivement enfoui.
Tout ça nous donne un album dense, très dense même, où la part belle est donnée au narratif. Ben oui, certains lecteurs seront sûrement surpris du textuel car la lecture de cette histoire va vous prendre plus d’un quart d’heure. Et c’est ce que j’aime. Quand je vois le nombre de BD’s lues en « 5 minutes top chrono », je suis content d’avoir un album qui doit « s’apprendre », « s’apprivoiser » d’une certaine façon.
C’est vrai que le texte « mange » une grande partie des cases. Mais l’emplacement est bien choisi et ne dénature en rien le dessin qui l’accompagne… et inversement.
Le dessin ?… un bon trait réaliste où la part belle est donnée aux personnages ; ce sans vouloir minimiser décors et arrière-plans qui donnent de très beaux « fonds » aux cases.
Le tout pour ?… une bien bonne suite d’histoire, un tome à lire « à son aise » si vous voulez vous imprégner des méandres et développements du scénario et qui, l’air de rien, fait qu’on en attend la suite.

Le souffle des esprits

Série : Bessy (Editions Erasme)
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:07:43

Pas mal. Même si assez convenu, un bien bion scénario qui se passe majoritairement dans des étendues glacées et enneigées. Nombre de poncifs du western sont ici repris : une équipée mouvementée d’un convoi de pionniers, le fils d’un chef sioux mort de froid, le raid d’indiens renégats, le grand chef qui veut remplacer son fils par un gamin du convoi, les prédictions d’un sorcier un peu « pété »…
Un bon cocktail qui, même si on se doute de l’issue heureuse, est bien agréable de lecture par les nombreux rebondissements qu’il offre. A retenir : la grande bataille sur la glace entre les chariots empêtrés entre Crow et Sioux. Ca virevolte en tous sens et on s’imagine bien, planqué derrière un chariot, faire le coup de feu contre les « rouges » hurlants.
Le dessin ?… pas mal. Un bon rait réaliste qui met bien en évidence les mimiques et comportements des personnages. La mise en page reste –malheureusement- trop structurée ; le dessinateur se contentant de 4 strips par page. Néanmoins certains plans « comme au cinéma » attirent le regard. Une bonne histoire donc, dans la veine de cette longue série ; mais ici avec un petit « + ».

Monstrueux

Série : Walking Dead
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:06:11

Gloups !.. un album qui porte bien son titre. C’est vrai que cette longue histoire a un petit de déjà vu/déjà lu, surtout au cinéma, MAIS qu’est-ce que c’est bien foutu ! Des enclaves humaines qui survivent et s’organisent dans un monde habité par les morts-vivants ?… J’aime !… Surtout qu’ici –l’air de rien- il faut peut-être à certains moments plus craindre les vivants que les morts.
Ici, l’histoire part d’un pénitencier où Rick et les siens vivent retranchés. Survol d’un hélicoptère qui se crashe dans les environs. Des survivants ?… Faut aller voir… Et c’est parti pour un très bon tome dur et réaliste. Le graphisme, en noir et blanc, accentue le côté morbide du postulat. Quant aux personnages, ce sont de vraies « gueules » à la psychologie assez fouillée et fort bien travaillée.
Vivants… morts… vivants en sursis de la mort… un tome qui se déroule comme un grand film noir. Vraiment bien bon.

Le 20ème de cavalerie

Série : Lucky Luke (1ère série - Editions Dupuis)
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:05:17

J’aime beaucoup cet album. Une guerre indienne ourdie par un renégat ?… Et voilà Lucky Luke envoyé par le gouvernement pour tenter de remettre de l’ordre dans un coin du vieil Ouest. Une fois de plus, et comme dans sa marque de fabrique d’une histoire, Goscinny m’a emmené découvrir –à sa façon- celle que l’on attendait à la fin de chaque western, quand les « mauvais » indiens avaient quasi la partie gagnée : la cavalerie.

Et c’est au 20ème que Luke va faire son entrée. Et là va commencer une histoire bourrée d’humour, vraiment plaisante. Avec Luke, c’est la découverte d’un monde militaire, ici géré par un colonel austère. De rebondissements en rebondissements on fait la connaissance de nouveaux personnages dont certains pointeront leur nez dans d’autres tomes de cette longue série (Ming Li Foo le blanchisseur). Bien aimé aussi le marchand de chapeaux que l’on retrouve à maints moments pour se les faire rembourser.

Mais ce « 20ème », c’est aussi l’histoire d’un père et de son fils, lequel est affecté à toutes les basses tâches de la garnison ; un fils qui –enfin- se rebellera contre son colonel de père pour pouvoir assister Luke dans sa mission.

Aucun temps mort dans cet album. Attaques indiennes, bagarres, siège du fort, renégat, explosions… se succèdent dans une joyeuse mise en pages orchestrée par Morris. Morris ?… je pense qu’il est ici au sommet de son art. Bien servi par un scénario en béton, il nous exprime sa vision graphique de tout ce petit monde qui gesticule tant et plus.

Une fois de plus Morris a créé une sacrée galerie de personnages où même les « mauvais » ont quelque chose d’attachant. Bien typés, aisément reconnaissables, ils facilitent la lecture (limpide quand même) de cette histoire. Bref, un bien bon album où les gags –tant visuels que narratifs- fusent dans nombre de cases. Un scénario bien emmené amène ici sont lot de surprises à chaque page. Un album un peu « charnière » -positivement- dans l’œuvre de Morris.

Les Dalton courent toujours

Série : Lucky Luke (1ère série - Editions Dupuis)
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:02:58

Deux histoires dans ce tome. Deux histoires d’évasion des Dalton. Pas que ça m’énerve MAIS : (un peu) trop, c’est trop !
La première est simplissime : amnistie décrétée pour tout le monde. Les Dalton croient ainsi pouvoir faire leurs attaques sans être éventuellement « ennuyés ». Luke les rattrape et les ramène. Point.
Je préfère la seconde. Révolte des indiens. Attaque du pénitencier. Evasion des Dalton qui s’allient aux Peaux-Rouges, etc.
L’ensemble est de bonne facture et –heureusement- les histoires n’ont pas été tirées en longueur. C’est vrai qu’il n’y avait quand même pas matière –à leur lecture- d’en « tirer » chacune 48 pages. Curieux album, d’une certaine façon. Deux « fonds de tiroirs » que Goscinny a retrouvés ?… Possible. Heureusement, le dessin de Morris fait que la lecture reste quand même agréable. Quelques traits d’humour par ci, quelques gags par là n’en font quand même pas un sommet du rire ! Ca se lit et –d’une certaine manière- s’oublie assez vite. Reste le dessin qui sauve quand même le tout. Mais à part ça… Un Lucky Luke qui –chose rare- m’a quelque peu déçu…

Les Dalton dans le blizzard

Série : Lucky Luke (1ère série - Editions Dupuis)
Publié par LYmagier le 2008-09-17 22:01:52

Pas mal, oui, mais un peu longuet. J’ai eu affaire à une énième évasion des Dalton. Cette fois ci, ils décident de se rendre au Canada où Lucky Luke ne pourrait –normalement- pas les poursuivre. Qui plus est, il est décidé de changer de nom pour observer ainsi un strict incognito. Les Dalton se transforment ainsi en « Jones ». Et me voilà embarqué dans une longue poursuite avec son lot d’attaques, de disputes, de bagarres…
Morris donne ici vie, outre ses habituels « héros », à une belle galerie de personnages : le caporal Pendergast –plus British que ça tu meurs- de la Police Montée canadienne, les bûcherons. Luke, lui, a Ran-Tan-Plan comme partenaire ; ce qui m’a valu quelques bons imbroglios tant verbaux que graphiques.
Un album un peu longuet, c’est vrai, mais où quelques grands moments sont néanmoins bien concoctés. Et de ceux-ci, j’ai retenu le match de boxe entre « Sugar Joe » et « Averell l’assassin » ; quelques excellentes pages bouorrées d’un humour explosif.
Bon, « on » sait bien que les Dalton se feront une fois de plus arrêter et que tout rentrera dans l’ordre, mais l’ensemble est de lecture agréable et Morris croque d’une belle plume alerte ses personnages. Un bon Lucky Luke. Mais sans plus.

Après la nuit

Série : Après la nuit
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:34:57

Imaginez… quelques notes de « l’homme à l’harmonica » titillent vos oreilles, les vrillent bientôt. Le vent, le sable, la chaleur s’insinuent dans votre esprit. La musique enfle, gonfle ses notes et vous emmène là où les auteurs souhaitent vous rencontrer : dans « il était une (autre) fois dans l’ Ouest ».

Le scénario ?… une ville de ce vieil Ouest sauvage, un shérif aux méthodes radicales qui en ont fait une sorte de légende, un rien de sexe, de la violence et –surtout- un inconnu qui y débarque en traînant deux cadavres. Seulement voilà : l’homme dit s’appeler Jedediah Cooper, comme le nom inscrit sur la tombe du dernier homme qui avait osé défier le shérif… alors : « résurrection » ?.. ou ?…

Je m’attendais à quelque chose d’explosif. En réalité, il s’agit plutôt –et c’est ce qui en fait sa force- d’un western intimiste où l’image « parle » souvent plus qu’un texte. Cette ville d’ailleurs est une sorte de personnage à part entière. Elle respire et vit, tirant sa substance de ce que devait être l’Ouest de la fin des années 1800.
Ce western tire aussi sa force visuelle par une colorisation aux tons « crépusculaires » qui préfigure elle aussi cette sorte de « fin du temps des cow-boys ».

Au dessin ?… Guérineau (Le chant des Stryges) montre ici –et de quelle façon- une autre facette de son talent. Jouant des archétypes du genre, il distille la tension, joue sur les regards des intervenants, effectue des cadrages serrés… un peu comme ces « spaghetti westerns » qui me sont chers. A sa façon, Guérineau fait « sentir » ses pages, balance des silences qui sont d’autant efficaces.

Un grand western ?.. sûrement. Un « autre » western ?… aussi. Un scénario ciselé, efficace, diabolique dans sa construction se marie avec un dessin somptueux par moments. Histoire, dessin, couleurs : une excellente alchimie des trois genres pour un tome vraiment captivant.

Le masque de chair

Série : La porte d'Ishtar
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:32:29

Fin d’un bon diptyque qui m’a plongé dans la cité de Babylone en quelque 810 ans avant J.C. « Bon », mais sans plus. L’idée du postulat est assez simple : une enquête policière suite à un meurtre impliquant des notables. La bonne idée ?… ce n’est pas un éventuel « baraqué » en pagne a qui a été confiée l’enquête, mais bien à une enquêtrice. Et, forcément, « on » croit qu’elle va se laisser intimider. Mais non ! Taliya –c’est son nom- ne s’en laisse pas compter et elle fera tout pour découvrir la vérité.

Sincèrement, même si le scénario comporte son lot de rebondissement, tout ça m’a un petit air de « déjà vu/déjà lu » mais transposé à d’autres périodes. Et tout cela se serait laissé lire aimablement s’il n’y avait le dessin. Non pas que Simon Dupuis dessine mal, que du contraire. Il fait montre d’un graphisme réaliste au trait précis, pointilleux, méticuleux même MAIS : à l’instar de certains albums de Jacques Martin et Cie (Alix), ses personnages ont souvent l’air de prendre la pose, d’être un peu trop hiératiques, figés même. Dommage car les plans et arrière-plans de la Babylone d’antan, fruits d’une bien bonne documentation, méritent le détour visuel.

Tout ça pour ?… un bon album qui clôture ce diptyque d’une belle manière. Mais, bon, ce n’est vraiment pas demain que je le relirai.

Les fables de Belle Lurette

Série : Les fables de Belle Lurette
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:29:29

Mais que voilà –ding, dong- un chouette OVNI qui sonne à ma porte. J’ai de suite apprécié cette jeune dame un peu frivole, légère, qui vit ses petites aventures quotidiennes. Oh, rien de fracassant dans le concept SAUF QUE : les textes sont en rimes, ce qui donne une vraie saveur à la BD. Une chouette différence. Ce véritable exercice d’écriture montre une belle aisance dans le maniement de la plume ; aisance aussi qui se remarque dans le dessin. Gomez y va d’un graphisme « frais », léger, attachant. Sans oublier la colorisation qui, elle aussi, apporte sa brique à la construction de quelque chose d’un peu à part dans la production actuelle.

Mais, justement, tout est « fait maison » et avec une vraie justesse du style et des mots. Ce n’est pas de la « grande » BD, non, mais un album inspiré, frais, attirant. Et tout ça pour une dizaine d’euro. Ca les vaut.

Superdupont pourchasse l'ignoble !

Série : Superdupont
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:26:46

Euh…. Oui… Il a fallu attendre 13 ans pour revoir ce brave Superdupont. Superdupont ?…LE Français tels que se l'imaginent des millions de personnes de par le monde : caractère chauvin, chaussé de charentaises, coiffé d'un béret, la baguette sous le bras... Irrésistible ! Son métier ?... Traquer tout ce qui est "anti-France" et essayer de relever les valeurs et les symboles qui font la grandeur de l'Hexagone.

J’ai directement adoré ce personnage dès sa première parution, en Septembre 1972 dans l’hebdo Pilote. Superdupont ?… des petites histoires de quelques pages qui comportent chacune son lot de gags et d'énormités hilarantes.

J’ai adoré. Mais ici : NON ! C'était pétant de santé, de vie, d'humour, de moquerie, de saillies verbales... et aussi d'une certaine tendresse. Ici, bof, j’ai à peine souri. Solé est un excellent dessinateur « du temps passé » mais son style graphique –avis perso- ne communique pas avec le personnage. Il est malheureusement révolu, te temps des Jacques Lob et Alexis.
Même l’esprit vif de Gotlib n’y est plus. Dommage, je pense, d’avoir « ressorti » ce personnage après une trop longue période d’inactivité. C’est comme les derniers Achille Talon… complètement inutiles.

Me restent ces anciennes histoires dérisoires (ben oui, elles ne servaient vraiment à rien... sauf à vous faire rire de bon coeur), mais surtout ces grands moments d’ironie féroce qui m'ont parfois fait avoir des crampes au niveau des mandibules...
Salut, Duperdupont. Je t’ai lu mais pas acheté. Bien m’en a pris.

Sur les quais

Série : Sur les quais
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:24:33

Une BD tirée d’un roman de Budd Schulberg ; lequel roman fut magistralement porté au cinéma par Elia Kazan il y a… euh, très longtemps. Le cover de cet album m’a d’abord rappelé la gueule de Marlon Brando dans un film « noir de noir ».

Faisant une sorte de saut dans l’espace et dans le temps, c’est un peu ce que j’ai retrouvé ici. Mais il n’y a plus la magie, la découverte d’un film hors normes. J’ai néanmoins lu une bonne BD, un bon « polar » assez esthétisant parfois dans son graphisme. C’est vrai, les gueules sont bien typées et le travail en noir/blanc donne une dimension supplémentaire à cette histoire de dockers. Néanmoins, tout m’a paru un peu trop « propre », et je crois que l’on est loin –en visuel- de ce qu’était la vie des dockers dans les années 50.
Et c’est ça le (mon) petit problème : abordant ce livre, je savais –de par le roman et le film- ce qui m’attendait. Je souhaitais que la « barre » soit placée très haut. Elle l’est, c’est vrai, mais elle n’a plus cette saveur de découverte que j’avais eu à la vision du film et la lecture du roman.
N’empêche : le présent album est quand même bien foutu et ne pourra que ravir –je l’espère- la « nouvelle » génération.

La main du singe, Tome 1

Série : La main du singe
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:21:33

Dérouté je suis. Mais positivement. Le scénario ?… une sorte de jeu de piste, un véritable puzzle qui s’actionne autour de flash-backs et de curieuses anecdotes.

J’ai ainsi suivi deux destins qui vont se croiser, ceux d’Abel et de Hawkins, suite à des greffes résultantes d’un accident de voiture. Dès le début, je me suis posé la question de savoir dans quel « bazar » je mettais mes neurones car le début de l’histoire est, à vrai dire, assez complexe. Mais, rapidement, je suis entré dans ce « jeu » imaginé par un auteur qui a un sacré sens de la construction d’un scénario.
Qui plus est, Laumaillé est au dessin. Là, je dois dire que son trait n’est pas trop ma tasse de thé. MAIS l’ambiance générale qu’il arrive à insuffler au récit fait que ce graphisme, l’air de rien, correspond bien au fond et à la forme de l’histoire. Résultat : une bonne symbiose qui génère ainsi un vrai attrait à cette histoire qui sort des sentiers battus. Fascinant par moments et par certains aspects de son développement narratif, cet album pose de nombreux jalons d’une histoire où beaucoup de choses sont encore à découvrir. Je ne dis pas que j’attends le tome 2 avec une véritable impatience, mais je ne le raterai pas.

Wanted (Mark Millar)

Série : Wanted (Mark Millar)
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:20:10

Pas mal du tout. J’ai suivi Wesley, une sorte de souffre-douleur, un looser, un moins-que-rien qui découvre un jour que son père –dit « le Tueur »- est à la tête d’un gang de vraiment « super-vilains ». Et bien malgré lui, notre brave Wesley va devoir endosser la cape de l’héritier en droite ligne qu’il est.

Tu veux de l’action ?… tu vas en avoir !… Millar scénarise ici une sorte de grand hommage aux super-héros. Ca « déménage » vraiment par moments et, qui plus est, sans un temps mort. Happé par l’histoire, il n’est même pas question de la délaisser pour répondre à un appel GSM. Une narration rapide, ciselée, habile et détonante par moments et un graphisme dense, fort coloré comme dans ces bons vieux comics d’antan plonge le lecteur dans ce que je peux considérer comme un « classique à part ».

« Wanted » est différent par ses fond et forme par rapport à de nombreuses séries made in USA. Et même s’il vient de « là-bas », il n’a pas grand chose à voir avec ses « frères ». Et ce n’en est que mieux pour lui.
Fracassant par moments. Bien bon.

L'immeuble

Série : New York trilogie
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:17:48

C’était un immeuble. Un immeuble de coin. Plus de 80 ans sans problèmes, à l’intersection de deux avenues principales. S’il avait pu parler, il vous en aurait raconté des histoires, ce vieil immeuble.
Pourtant, un jour, on l’a détruit. Ben oui, fallait qu’il laisse la place à une nouvelle génération d’immeubles.

Mais quatre anciens habitants s’y retrouvent au pied, quatre fantômes d’ailleurs : il y a Gilda Green, Antonio Tonatti, Monroe Mensch et P.J. Hammond.
Et ces quatre fantômes nous font un peu participer, à leur manière, à quatre histoires tragi-comiques. Car, vivants, leur vie était liée à cet ancien immeuble. Fantômes maintenant, leur présence l’est avec ce nouveau building…

Un album au dessin noir et blanc. J’aime déjà. Et puis, c’est « du Eisner » ; un auteur qui –une fois de plus- fait preuve d’une grande finesse, fait montre d’un regard vif sur la société.
On passe d’une page à l’autre, admirant ce trait vif qui nous entraîne à la rencontre de ces quatre fantômes. Avec eux, par eux, on suit les entrelacs de l’âme humaine, de la pensée ; plongeant de bonne grâce dans quelque chose de malicieux, de touchant, d’amical aussi…

Ces gens qu’Eisner nous fait rencontrer sont irréels, oui, mais ne font-ils pas –en quelque sorte- partie de notre futur ?… donc de nous mêmes ?… Suivant ainsi la balade de cet « inventeur des sens » qu’est Eisner, nous nous rencontrons comme devant un miroir à deux faces ; celle d’avant et celle d’après.

C’est vrai, je n’ai pas tout compris. Eisner n’a pas la même vision des choses que nous, Européens… et inversement. Et c’est une partie du charme de cet album : « voir » quelqu’un d’autre, se projeter avec lui dans un moment de son œuvre, se laisser aller à ses visions. On n’en ressort pas « changé », non, mais on a vu quelque chose d’autre. Et ce « quelque chose » on ne peut que l’apprécier.

Rapt

Série : Uchronie(s) - New Harlem
Publié par LYmagier le 2008-09-16 22:15:36

Certains font l’exégèse de cette série. Pas moi. J’ai eu affaire à une bonne histoire, certes, mais je n’ai pas fait de « découvertes » à la lecture de ce new Harlem.

Le postulat est bon : Harlem et ses diverses sociétés sont dirigées par des Afro-américains. Les « pauv’s blancs » vivent dans des ghettos crasseux, miséreux. Mais, parfois, l’un d’entre eux peut s’élever socialement s’il intéresse les hauts responsables noirs. Et ce sera le cas de Zack Kosinski, lequel est capable de « voir » d’autres réalités par-delà les nôtres.

J’ai ainsi suivi Zack qui, gravissant les échelons de la notoriété, va devenir un conseiller des plus influents. Bon, c’est vrai, le scénario de Corbeyran amène son lot de surprises MAIS : ce scénariste est tellement prolifique que, même s’il change de registre au fil de son imaginaire ; les développements semblent suivre « mécaniquement » des rails tracés de la narration. Don oui, j’ai lu un bon album mais sans avoir le déclic de me dire : « tiens !?… quelque chose de nouveau… ».

Le dessin ?.. Tibery fait œuvre d’un bon style réaliste, précis et même pointilleux dans les détails. Mais tout cela fait parfois un peu trop « propre ». Je n’écris pas qu’il faut du « crade » à chaque page mais un trait plus « écorché » m’aurait autrement plu.
Pas mal quand même.

Les territoires interdits

Série : Alika
Publié par LYmagier le 2008-09-12 18:02:40

Pas mal, oui, mais quand même un petit air de déjà vu/déjà lu. C’est d’abord le cover qui m’a accroché. J’ai cru voir un « manga européen ». Ben oui, le style graphique se rapproche quand même de ces histoires qui viennent du « Soleil Levant » et, qui plus est, le postulat et ses développements s’en approchent quand même.
Qu’ai-je donc lu ?… Des territoires interdits fascinent les habitants des terres d’Albruck. S’y tapirait une source d’eau « divine ». Un concours cartographique est organisé et –parmi d’autres- trois personnages vont former un petit groupe soudé : un vieillard, un colosse et une voleuse. Et ce trio, forcément, va avoir fort à faire lors de son périple.
Assez simple comme scénario MAIS j’ai quand même eu affaire à une grande aventure qui mêle la dynamique du manga (quasi pas de temps morts) d’une façon très habile à une colorisation aux tons pastels vraiment jolie et affinée. Et c’est ça, je crois, qui « relève » l’album dans la masse des productions de ce type actuelles. Pas mal, oui, mais quand même à ne pas relire toutes les semaines. Loin de là…

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