Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Le carnaval des gueux

Série : Les Maraudeurs De La Lune Rousse
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:40:20

J’ai vraiment apprécié.
Je me suis retrouvé plongé dans ces années qui suivirent la Révolution. Les auteurs m’ont emmené, avec une certaine truculence d’ailleurs, dans une sorte de vie quotidienne faite de malheurs, d’espoirs déçus, de questions aussi.

Cette petite série est assez insolite de par son postulat qui joue d’opposition : celle d’un couple sympathique d’un côté, celle des « temps noirs » de l’autre.
L’histoire bénéficie également d’un bien beau graphisme réaliste. Le trait est précis, méticuleux, net, typant bien les personnages ; un trait d’ailleurs qui me fait penser à celui de Chaillet (Vasco).
L’ensemble offre ainsi une sorte de chorégraphie visuelle où se mélangent harmonieusement narratif, dessin et couleurs.
Pas trop nouvelle, cette série a débuté en 1991 dans le magasine « Vécu ». Méconnue de beaucoup, elle mérite vraiment le détour.
Un franc coup de cœur. Rare de ma part.

Ecume de sang

Série : Justin Hiriart
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:38:43

Une série espagnole. Ce n’est pas tous les jours. Et une bonne en plus.
Natif du Pays Basque, le scénariste –sur base d’une très bonne documentation- m’a ici narré la véritable épopée que ses ancêtres ont vécue ; une vraie saga où le souci du détail historique le dispute avec des développements pleins d’action, et où un véritable suspense est entretenu au détour des pages.
Qui plus est, l’ensemble est joliment « emballé » par un graphisme réaliste de bien belle tenue, net, lisible, où l’harmonie des tons employés enrichit vraiment le contenu des cases.

Une bien belle série, originale de par son postulat et ses déclinaisons, d’abord parue dans un journal basque dès 1983.
Une bonne idée de départ, une bonne documentation, une bonne histoire et un bon dessin : un ensemble harmonieux pour une série pas trop connue mais qui mérite vraiment de l’être.

Ivanhoé - La flèche noire

Série : Ivanhoé - La flèche noire
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:36:38

Ivanhoé !…. souvenirs souvenirs…
C’est d’abord, à l’ORTF en 1960 je pense, un feuilleton télé en noir et blanc avec pour vedette Roger Moore. Aaaahhhh… qu’est-ce qu’on refaisait ces batailles à la récré…
C’est ensuite le roman –une brique- de Walter Scott reçu vers mes 12 ans…
Puis c’est, bien plus tard, les « petits formats » au nom de ce héros, des histoires dans « Pilote », dans « En garde » et autre « L’Intrépide ». Divers scénaristes et dessinateurs participeront à cette saga d’Ivanhoé, mais j’ai retenu l’albm édité en 1982 aux Humanoïdes Associés et réalisé par Dino Battaglia.

Bien bel album où deux histoires sont réunies et écrites par Sir Walter Scott et Stevenson. Battaglia en a effectué une très belle et fidèle adaptation.
Mais ce qui m’a surtout séduit est le traitement graphique en noir et blanc. Battaglia fait usage d’un trait réaliste de haute tenue. On « vit » vraiment l’histoire comme dans un film. Et l’attrait du dessin est que ce dessinateur parvient à faire croire à une colorisation tant ses effets sont surprenants.

Cet « Ivanhoé » ?… un roman mis en images de superbe manière. Je me suis retrouvé plongé dans la chevalerie où batailles et tournois font l’objet de vrais grands moments ; tant par le narratif que par la mise en scène.
C’est vraiment tout bon. Dommage (un peu) que l’album soit broché.

Le sortilège du haricot

Série : Hugo
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:35:01

Ben… l’air de rien… Hugo s’en va doucement sur ses 30 ans d’existence !… C’est en effet dès 1981 qu’il fait ses débuts dans l’hebdo Tintin

Hugo ?… je l’aime bien. Un brave petit trouvère qui se balade dans une sorte de Moyen Age qui n’a rien à envier aux contes de fées.
Hugo ?… une longue balade de ville en ville, de contrées en régions avec ses deux compagnons. Ca pourrait être « calme », « mignon » aussi, mais cette route est pavées de rencontres, d’aventures parfois dramatiques ; bref de tout ce qui faut pour une bonne BD attrayante. Ce qui est le cas.

Bédu a créé un monde à part où le féerique est présent à chaque page. Ses scénarios imaginatifs sont également bien mis en valeur par un dessin au trait nerveux, net et bien lisible. Et cette sorte de « duel » entre ce monde merveilleux et le graphisme, sans que l’un des deux ne surpasse l’autre, donne une vraie âme, de vraies ambiances à ces contes en images.

Hugo ?… ses aventures s’adressent normalement à de jeunes lecteurs. Mais ce sympathique petit héros plait vraiment à beaucoup de monde (dont moi) et fait ainsi preuve d’une certaine universalité dans l’appréciation que l’on a de lui.
Hugo ?… c’est mignon, gentil, mais avec ce qu’il faut de dramaturgie pour en faire une série vraiment attirante et plaisante de lecture.
Pas mal du tout.

Intégrale Les voyages de He Pao, Tomes 1 à 4

Série : Les voyages de He Pao
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:33:30

Dubitatif je suis. J’ai essayé de suivre ces voyages, ceux d’une jeune fille assez tourmentée qui refuse toute éventuelle « cohabitation » avec les diverses sociétés qu’elle rencontre.

Pourtant, qu’est-ce que cette Chine du 12ème siècle est bellement dessinée. Vink m’a fait rencontrer moult personnages qui alors la peuplaient : nobles, brigands, commerçants, moines, paysans. L’auteur m’a restitué une sorte de vrai quotidien de cette époque, et ce grâce à un graphisme personnel où les tons pastels prédominent.
Et ces tons, d’une véritable délicatesse, m’ont fait « vivre » ces peuples, ces us et coutumes, ce modus vivendi d’alors. J’ai ainsi participé à une sorte de « livre de rêves », m’imaginant ces contrées, tentant d’inventer des parfums, me laissant guider de page en page à la découverte de ce pays inconnu.

MAIS POURQUOI HE PAO Y VIENT-ELLE FOUTRE LE BORDEL !?!…

Je sais, je sais, elle doit traquer l’assassin de ses parents et sans ce postulat les histoires ne seraient qu’un long fleuve tranquille. Trop, peut-être ?!?…
N’empêche. La façon dont cette traque est menée m’a « cabré » moralement. Et je n’ai pas trop apprécié.
Je cote 5, même si le graphisme mérite plus.

L'île de la brume

Série : Harald le viking
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:30:49

Harald ?… son premier tome –« L’île de la brume »- fut une de mes premières BDs. Pensez bien si j’y tiens !..

Je l’aimais bien, ce grand et fier Viking qui me faisait vivre de palpitantes aventures « exotiques » et je me moquais de savoir qui le mettait en scène, qui le dessinait, si toutes ses aventures étaient basées sur la réalité historique.

Harald ?… c’était la certitude de lire et de vivre quelque chose de palpitant où abordages, bagarres, combats et découvertes d’endroits perdus parsemaient les pages.

Bien plus tard je me suis rendu compte que ce personnage était une des nombreuses créations des époux Funcken, lesquels ont donné de biens belles lettres de noblesse à la BD. Travaillant sur une documentation fournie, Harald recrée sous nos yeux ces rudes vikings et ces paysages des années 800. Même si le style graphique est moins « net » que dans d’autres séries ultérieures du couple, « Harald » fait déjà montre d’un trait réaliste net, bien lisible, mis au service de scénarios « forts » et attirants.

La toute petite déception habituelle : la mise en page standardisée de quatre strips par planche. Mais c’étaient les « canons » de l’époque en matière de BD.

Harald ?… c’est pas récent. C’est en 1956 qu’il débute sa carrière dans l’hebdo « Tintin ». Trois longues histoires et quelques récits complets le feront rapidement fort apprécier du lectorat. Il terminera sa carrière en 1967.
Curieusement, après un premier album édité rapidement en 1958, il faudra attendre sa « fin » pour en voir deux autres édités. Et un dernier en 1980.
Harald ?… une véritable épopée viking bien détaillée, bourrée d’action, et qui met en scène un personnage à part face à ses « frères barbares ».
Un petit coup de cœur, mais un vrai quand même car c’était drôlement bien réalisé.

Coffret Les Fils de l'Aigle, Tomes 1-2-3

Série : Les fils de l'Aigle
Publié par LYmagier le 2008-12-20 21:12:57

Une chouette série qui serait toujours en cours. Ce dont je doute quand même car le dernier album a été édité en 1998.

Bien aimé ces aventures de Morvan, fils d’un marquis guillotiné sous ses yeux et qui –connaissant les responsables- a juré de se venger.

Ce n’est pas la première fois que les heures sombres de la Terreur sont utilisées en BD mais les divers scénarios imaginés par Vaxelaire font quand même montre d’une belle originalité.

Le héros ?… c’est un homme qui tient surtout à sa liberté et qui va passer du stade de soldat à celui de la clandestinité. Avec lui, j’ai suivi tout un monde qui, souvent, tente de survivre par la haine pendant ces événements.

Bien fait surtout que le graphisme réaliste de Faure fait montre d’un trait plein de vigueur, tonique, même si j’ai parfois noté des disproportions académiques.
N’empêche, d’une histoire générale au postulat de départ assez convenu, j’ai assisté a une grande saga épique, attrayante, vraiment bien dessinée et bénéficiant de plus d’une colorisation attirante.
Bien fait que tout cela.

Fanfan la Tulipe, Tome 1

Série : Fanfan la Tulipe (Taupinambour)
Publié par LYmagier le 2008-12-20 21:09:52

Fanfan revival ?… J’avais précédemment avisé deux albums sortis quasi incognito. Mais ici, c’est vraiment autre chose !

Il s’agit en effet du premier tome de la série parue dès Juin 1971 dans « Pif Gadget » et qui n’avait –à ma connaissance- jamais été éditée.
Et pourtant : huit très beaux albums ont fait l’objet d’une sortie aux Editions du Taupinambour (ah que merci !) depuis Décembre 2007.
Ces albums, épais, reprennent chacun quelques histoires parues dans le dit « Pif » jusqu’en 1980. Et il y a matière.

Partie de l’histoire général du film d’origine, l’histoire va se développer en longs récits complets dus à la plume imaginative de Jean Sanitas.
Ces histoires complètes sont réalisées dans un très beau style graphique réaliste passé par les mains de Nortier et de Gaty pour les dernières planches. J’aime beaucoup. La mise en page est inventive, mêlant cases et dessins non bordurés ; ce qui en donne une vraie impression d’ampleur.

L’ensemble offre un excellent cocktail graphique et narratif et permet –de par la documentation utilisée- de se replonger avec bonheur dans cette période de l’histoire de France.
Une bien belle et bonne série.

Le mauvais sort

Série : Fulù
Publié par LYmagier le 2008-12-20 21:07:21

Une série « à part »…
Fulù ?… c’est un splendide corps noir surmonté d’une longue chevelure blonde, un visage planté de deux yeux verts…

Fulù ?… c’est une captive qui, du Brésil où elle a été emmenée, va tenter de rejoindre son Afrique natale.

Fulù ?… c’est une BD hors normes qui nous vient de la lointaine Argentine et qui nous décrit le destin tragique d’une vie faite de passions.

Fulù ?… cela aurait pu être un personnage « normal » vivant des aventures qui le dépassent un peu. Seulement voilà : Fulù est une adepte de la magie noire et du vaudou en particulier ; ce qui augmente la valeur d’un scénario déjà intelligent.

Fulù ?… elle débute –en noir et blanc- dans le mensuel argentin « Puertitas » dès 1989. Et, surprise, débute la même année en France. Mais la version francophone est rehaussée par une très belle coloriqtion due à Quilici et Lencot.

Fulù ?… une grande histoire tragique faite d’espoirs, de liberté, d’intimité aussi, réalisée par un très bon duo d’auteurs ; tant dans le textuel que dans le graphisme.

Fulù ?… faut aimer cette « autre BD ». Mais si vous vous y laissez emmener, vous ne le regretterez pas.

Le chemin qui marche

Série : Coeur brûlé
Publié par LYmagier le 2008-12-19 00:06:57

An de grâce 1625…
Cœur Brûlé ?… c’est le surnom donné à Germain Grandpain, un ancien soldat du roi Henri IV qui traque un homme dans les vastes étendues du Canada d’alors.
Cœur Brûlé ?… c’est aussi une suite aux « 7 vies de l’Epervier » de Cothias et Juillard. Si le premier cité est resté au scénario, le dessin est passé aux mains de Dethorey.
Et j’ai quand même bien aimé. Dethorey y va d’un graphisme réaliste, différent de celui du « créateur ». L’ensemble est bien lisible et mêle agréablement ce réalisme –qui normalement se doit d’être sérieux- à certaines pointes d’humour.
Les planches bénéficient également d’une colorisation bien enlevée qui –souvent- donne une vraie vie aux cases.
Cœur Brûlé ?… son histoire a débuté voici bientôt 20 ans et ça n’a pas pris une ride ; preuve d’un bon travail.

Intégrale Les chants de Pyrène

Série : Les chants de Pyrène
Publié par LYmagier le 2008-12-19 00:05:41

Une véritable curiosité. Qui plus est, jolie et bien réalisée.

Ce chant ?.. est un voyage à travers les Pyrénées des légendes. L’auteur nous narre des histoires vraies, ou rêvées, ou de rêves ; des histoires qui se mêlent, se confondent parfois dans récits bien enlevés où l’on s’attend à découvrir la légendaire Pyrène à chaque page tournée.

Ce chant ?… c’est une sorte de carnet de voyages qui mêle avec bonheur écrits et dessins ; un carnet qui nous fait revivre des faits qui se sont –normalement- passés dans cette vaste et mystérieuse région.

Ce chant ?… c’est aussi la rencontre avec des personnages –imaginaires ou non- qui peuplent des récits emplis de petits détails trouvés ci et là par l’auteur à la lecture de quotidiens locaux, de vieux livres…

Ce chant ?… c’est aussi un graphisme un peu hors du temps, hachuré.
Je possède de vieux quotidiens de la fin des années 1800. Nombre de photographies d’alors étaient agrandies et « retravaillées » à la plume pour donner plus de « gonflant » aux personnages où à la mise en scène. Et cette transformation graphique –que j’aime beaucoup- je l’ai retrouvée dans le dessin de Pertuzé.

Ce chant ?.. c’est celui du fantastique qui s’offre à vous et qui vous invite à une balade hors du temps. C’est surtout une série par trop méconnue mais qui, par sa forme, est encore innovante alors qu’elle a quasi trente ans.

Ce chant ?… si vous ne croyez pas au rêve ou au merveilleux, vous pouvez passer votre chemin. Mais je suis sûr que vous vous arrêterez par moments. Une très belle série, petite par son volume mais grande par ses nombreuses qualités.

Crochemaille

Série : Crochemaille
Publié par LYmagier le 2008-12-19 00:04:04

Crochemaille ?.. un personnage qui a vraisemblablement fait rire nos grands parents mais qui ne tirerait plus qu’un profond baîllement d’ennui à l’heure actuelle.
Pas récent du tout. Ce petit bonhomme débute sa vie dans l’hebdo « O.K. » dès 1946.
Au long de ses petites aventures comiques, on découvre un Moyen-Age de fantaisie assez truculent où, parfois, il ne fait pas trop bon vivre. Erik y fait vivre son personnage parmi nombre d’autres aux caractères et caractéristiques bien typés.
C’est bondissant, au texte parfois envahissant, et nombre de « gimmicks » graphiques sont utilisés.
Mais, sincèrement, ce personnage était –pour moi- peu attirant. Assez moralisateur dans son comportement, Crochemaille tire plus qu’à son tour la couverture à lui, centralise le dessin autour de sa personne. J’aime pas trop.
Bon, c’est de la BD juste d’après-guerre et le lectorat –d’une certaine façon- devait être « amusé » après ces années noires.

Crochemaille ?… Il paraîtra jusqu’en 1949. Longue éclipse ensuite puisqu’il ne reviendra –dans l’hebdo « Fripounet »- qu’en 1968 pour une série de huit récits complets.
Oublié ?… de beaucoup. La bonne idée de Glénat a été de sortir un album 60 ans après ses débuts. C’est vrai que, d’une certaine façon, ce héros fait quand même partie du patrimoine de la BD franco-belge. Mais sans plus.

Le complot - Le serment du chevalier

Série : Le chevalier de Saint-Clair
Publié par LYmagier le 2008-12-19 00:02:23

Une chouette série, bien oubliée de beaucoup, qui mêle avec bonheur la grande aventure et l’espionnage (un peu comme « Capitan » des époux Funcken).

L’ensemble est joliment tourné, tant au point de vue des divers scénarios imaginés que du dessin. Brochard y va d’un beau trait réaliste –même si un tantinet académique-, net et bien lisible. Costumes et décors ne sont pas en reste, faisant ainsi entrer le lecteur dans des ambiances qui « sentent » bon ce temps passé.

Saint-Clair ?… il débute sa carrière dans l’ hebdo « Fripounet » dès 1963. Onze épisodes seront réalisés jusqu’en 1971. Il faudra attendre plus de 30 ans pour les voir réunis en albums. Qui plus est, ces derniers reprennent l’ensemble des histoires ; une sorte d’intégrale.

Saint-Clair ?… ça ne « mangeait pas de pain » mais c’était quand même bien réalisé, sous un réel fond historique ; et cela se laissait lire avec un vrai plaisir.

L'aristocrate à la lanterne

Série : Le chevalier de Maison-Blanche
Publié par LYmagier le 2008-12-19 00:00:06

Encore une série tombée dans les limbes de l’esprit. C’était pourtant pas mal. Faire revivre les années post-révolutionnaires et les guerres de Vendée sous un angle fort humoristique, fallait l’oser. C’est fait.

Sous une trame historique réelle, les situations développées multiplient les bons gags et pastichent allègrement le roman « Le Chevalier de Maison-Rouge » d’Alexandre Dumas.
Bien que le graphisme soit fixé dans le style « humour », périodes visitées, costumes, armes, décors et arrières-plans bénéficient d’un appui précieux : celle d’une documentation historique utilisée à bon escient et qui parvient à faire « sentir » une sorte de vécu.

Les « seconds couteaux » ne sont pas oubliés, sont bien typés tant du côté royaliste que révolutionnaire. Les jeux de mots sont de bonne facture et certaines situations dans lesquelles s’empêtrent les personnages valent parfois leur pesant de connerie.

Maison-Blanche ?… c’est en 1974 que cette série démarre dans « La République du Centre ». Une assez longue période suivra puisqu’elle ne sera poursuivie qu’en 1992 aux éditions Glénat.

Qu’en dire ?… c’était pas mal. Assez estimée au départ, le « come back » de la série intervient trop d’années après la troisième histoire. Le lectorat a changé et « Maison-Blanche » fera l’objet de deux albums édités dans une réelle indifférence.
Si vous les trouvez, tenez-vous en aux trois premiers épisodes. Ils valent le coup d’œil.

Billy Bonbon à Fitful-City

Série : Billy Bonbon
Publié par LYmagier le 2008-12-18 23:57:38

Un véritable délire !… Cézard a ici concocté un petit bijou d’humour où jeux de mots et situations délirantes défilent de pages en pages.

C’est loufoque, parfois hilarant, et les aventures de ce « bébé » pètent vraiment de santé. Western humoristique de grande qualité, il se démarque de certaines niaiseries d’obédience catholique de l’époque. « Billy » ?… ça flingue à tout va, c’est irrévérencieux, au comique de situation grotesque… mais ça marche !…

Le style graphique aussi en est pour quelque chose : un trait vif, nerveux dans une mise en scène qui –si Cézard n’oublie pas l’utilisation de nombre de « gimmicks » (lignes de vitesse, petits nuages lors de déplacements rapides, gouttes de sueur, etc)- il joue de ces derniers et de ses personnages dans des cases bien remplies où –parfois- on remarque d’autres gags dessinés en arrière-plans.
Ca peut se lire vite, oui, mais aussi lentement en prenant le soin de savourer telle ou telle vignette.
Les couleurs ?… basiques mais leur utilisation est harmonieuse et donnent une véritable vie à tout ce petit monde qui crie, se dispute, se bagarre, flingue dans tous les coins.

Oublié Billy Bonbon ?… je pense que oui. Mais son passage au début des années 70 a laissé une trace dans le ciel de la plaisanterie.
Pas mal. Vraiment.

L'homme de la prairie

Série : Winnetou
Publié par LYmagier le 2008-12-18 23:53:38

Curieux western Winnetou. Et pas récent non plus. Sa première aventure, sous forme de roman, est due à l’auteur allemand Karl May, ce en… 1874. Le succès est considérable en Allemagne, beaucoup moins en francophonie, où May est encore un des auteurs les plus lus à ce jour.

Winnetou ?… je l’ai d’abord connu sous forme d’un roman traduit voici… euh… une bonne quarantaine d’années. Ce furent ensuite des films passés à cette bonne vieille ORTF avec Pierre Brice dans le rôle du « bon indien » et Lex Barker dans celui de Shatterhand. Une véritable curiosité car, réalisés en Allemagne avec des acteurs allemands pour la plupart, ils furent popularisés sous le vocable de « westerns choucroute ».

Et la BD dans tout cela ?!… Quelques albums sont réalisés aux Pays-Bas après la seconde guerre mondiale.
Mais c’est en Belgique que Willy Vandersteen sent le bon filon. En 1963, ses studios élaborent des histoires mises en scènes par de très bons dessinateurs de son équipe : Karel Verschuere, Karel Biddeloo, Frank Sels… connus pour les séries « Bessy », « Le Chevalier Rouge ».

Après 87 épisodes publiés dans la presse flamande surtout (journal De Standaard), la saga Winnetou prend fin en 1983.

Le dessin ?… il faudrait parler « des » dessins car moult dessinateurs ont œuvré sur le dessin général sans parfois en avoir été crédités. La ligne générale est réaliste, nette, bien lisible, l’accent étant mis sur le terme « écologique » imaginé par Karl May. Hé oui, braves citoyens qui me lisez, Winnetou est un vrai western écologique avant la lettre ; plaçant surtout l’homme dans une nature à protéger et à respecter.

Les albums ?… c’est là que le bât blesse… un peu.
Neuf albums ont été édités en langue française : deux par la S.E.P. (Société d’Editions Périodiques) en 1965 ; quatre aux Editions de Spaarnestad de 1966 à 1968 et… trois non datés, sans mentions d’éditeur, brochés, dessinés par un certain Conelly.

Voilà, c’était un peu de Winnetou ; un toujours grand succès en Allemagne mais peu couru en francophonie.

Tom Mix

Série : Tom Mix
Publié par LYmagier le 2008-12-18 23:49:50

Aaaahhh Tom Mix !… Milieu des années 60, cette bonne vieille ORTF passait occasionnellement ses feuilletons en noir et blanc. J’aimais bien ; tout comme Zorro.

Par la suite, je me suis rendu compte que ce personnage était une véritable caricature sur jambes. Ignorant le danger, fonçant au milieu des balles, y allant d’une balade entre deux coups de feu, Tom arborait une tenue de théâtre tellement brillante qu’il était visible à cinq kilomètres à la ronde.

Tom Mix ?… ben, il a réellement existé. Né en 1880, mort en 1940, il fut vraiment shérif dans certaines contrées du vieil Ouest au début des années 1900.
Sa vie a inspiré de nombreux auteurs. A l’âge de 40 ans il débute une carrière cinématographique et tournera plus d’une centaine de westerns jusqu’en 1933. Il doublera cette carrière en tant que metteur en scène et réalisera pas mal de films du genre.
C’est en 1934 qu’il devient un héros « sur papier ». La National Chronicle Company s’empare de lui et plus d’une quarantaine de fascicules le mettront en scène. Le succès n’attend pas et Tom Mix passe dans des hebdos publicitaires dès 1940.

Bien que décédé il devient, en 1943, le héros de comic-books qui, distribués au GI’s, vont le faire traverser l’Atlantique. L’Italie et la France s’emparent de ce personnage que l’on retrouve dans les récits complets « Les Grandes Aventures » dessinés par Calvo.
Il paraît ensuite en épisodes dans l’hebdo Hurrah, aura sa propre production post-mortem « Tom Mix ».
Mais la « nouvelle BD » arrive au début des années 50 avec des personnages beaucoup plus réalistes ainsi qu’aux scénarios sensés. Et le nom de Tom Mix va doucement s’effacer des pages en mauvais papier d’après-guerre.

En France ?… Fronval va adapter deux de ses films pour en faire une BD « à la française ». Dessinée par Liquois elle paraîtra assez confidentiellement en 1948, heureusement rééditée en 1977. C’était pas mal… pour l’époque.

Rodéos et débats

Série : Smith et Wesson
Publié par LYmagier le 2008-12-18 23:48:04

Il m’arrive encore de me replonger avec un vrai bonheur dans de vieux Astérix, Blueberry, Alix et autres Barbe-Rouge d’il y a plus de vingt ans.
Ce n’est pas le cas avec cette série.

Smith et Wesson ?.. une bonne série humoristique assez débridée, parfois décapante, qui parodie les westerns du grand écran. Et c’est vrai que la mise en scène de deux mauvais bougres qui deviennent sympathiques à force d’être victimes de leur connerie a de quoi réjouir.
Smith et Wesson ?... ce sont un peu les Laurel et Hardy du vieil Ouest. Cette transposition est pourtant soignée : les personnages secondaires sont intéressants, les décors ne manquent pas, les gags sont bien pensés et « tombent » au bon moment. MAIS : j’ai ressenti le tout comme un peu « benêt » et, sincèrement, j’avais difficile de terminer un tome… ou à la « va-vite ».

Pourtant les personnages sont bien campés, les couleurs –même si basiques- n’ont rien à envier à la colorisation d’un Lucky Luke, on retrouve parfois les situations –ici dessinées- de certains moments des westerns réalistes. Mais, bon, il y a des séries auxquelles on accroche directement, d’autres pas. C’est le cas ici.

Quand même pas trop nouveau, cette série : elle débute dans l’hebdo « Pif Gadget » en 1983. Son attrait d’alors ?… des gags courts ou des récits complets de quelques pages. Tranchand la poursuivra jusqu’en 1990.
Qu’en dire ?… Corteggiani-Tranchand comme équipe. C’est quand même pas n’importe qui. Mais le cocktail scénarios/dessin a-t-il fait l’objet d’un ingrédient indéfinissable qui –pour moi- lui a donné un petit goût qui ne me convenait pas ?… C’est possible.
Bien pensé, bien scénarisé, bien dessiné mais…. Bof…

Desperadoes

Série : Minettos Desperados
Publié par LYmagier le 2008-12-18 23:45:30

Un western tout à fait anti-conformiste, qui « déménage », composé d’un trio qui flingue tout ce qui bouge dans le vieil Ouest.

C’est « politiquement incorrect », au ton vraiment mordant ; surtout qu’il met en scène des « héroïnes » qui n’ont rien à envier à Calamity Jane. Et des fifilles en jupons qui mettent le pétard, ça ne court pas les pages de la BD.
Ruffner, scénariste, a également l’art de placer « ses » filles dans des situations impossibles… mais qu’elles ont quand même l’air d’apprécier.

Les « Minettos » ?… elles sont d’une épouvantable grossièreté, jurent, ont un langage à ne pas mettre entre toutes les oreilles.
Le dessin ?… nouveau pour l’époque, au trait rude, haché, il ne m’avait pas tellement plu voici une vingtaine d’années. J’avoue que je n’en suis toujours pas fan, mais la conjugaison du graphisme à ces histoires qui « déménagent » fait que cela forme un cocktail vraiment réussi.
Les « Minettos « ?… c’est leste, irrévérencieux et, ma foi, fort savoureux.

Poncho Libertas : Les rôdeurs de frontière

Série : Poncho Libertas
Publié par LYmagier le 2008-12-12 22:06:14

Pour la « jeune » génération, cette série est tout à fait inconnue ; et même oubliée de certains collectionneurs.
Et pourtant : elle est signée Marijac et Le Rallic, deux des très grandes « pointures » françaises des années 30 et 40.
Et la présente association offre un western « vrai de vrai », solide, au scénario général bondissant qui tient vraiment le lecteur en haleine.
Outre les histoires vraiment ciselées, le style graphique de Le Rallic hausse encore plus le tout. Son trait réaliste, net, lisible, fait la part belle aux hommes et aux animaux, surtout les chevaux. Ce dessinateur avait une réelle « patte » pour les dessiner surpassant même –je l’écris- Gean Giraud (Blueberry) qui n’est quand même pas un manchot !
Bon, c’est vrai, « ça fait ancien » et le héros sans peur et sans reproche est très académique. Mais c’est ce qui en fait tout le charme réel de cette série.

Poncho Libertas ?… il débute sa carrière dans l’hebdo « Coq Hardi » en 1944 pour y tenir un dernier galop en 1948. Marijac, également éditeur, le fera paraître dans d’autres publications dont « Far West ».
Oublié Poncho ?… ben oui. Des héros vont et viennent. Mais ce dernier a marqué le lectorat de l’après-guerre. Il aura quand même fallu attendre une trentaine d’années pour voir ses histoires paraître chez Glénat (77 et 78).
A noter : les 3 albums parus rassemblent l’intégrale des récits publiés.
J’aime beaucoup.

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