Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Taranis, fils de la Gaule

Série : Taranis
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:26:59

Taranis ?… son histoire commence où finit celle de Vercingétorix. Ce jeune gaulois décide en effet de reprendre la lutte et –avec l’aide de fidèles compagnons- de libérer le pays de l’occupant romain.

Pas mal, car les auteurs donnent une vision assez réaliste de ce qu’a été cette conquête de la Gaule et des combats de ses habitants contre l’envahisseur.
Bon, c’est vrai, c’est assez convenue mais l’ensemble est bien agréable de lecture car il présente une bonne homogénéité entre l’Histoire, les aventures vécues et les sentiments des divers intervenants.
Ces aventures dynamiques sont bien mises en images par le trait réaliste de Marcello qui crée des personnages attachants que l’on se plaît à suivre.

Tout ça pour ?… une bonne série, plaisante par ses développements et qui eut un notable succès dans « Pif Gadget » où elle fut éditée dès 1976. Assez longue série aussi car elle dura, sous forme de récits complets, jusqu’en 1982.
Déjà oubliée de beaucoup elle mérite quand même l’attention de par le soin apporté tant aux divers scénarios qu’au graphisme.

L'indien d'Eldorado

Série : La sueur du soleil
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:25:35

Une bonne série qui met en scène la colonisation de l’Amérique du Sud par les conquistadors espagnols. Mais, outre cette colonisation, c’est surtout la « sueur du soleil » -l’or- qui est l’objet de cette « conquista ».
Je m’attendais à une série qui mettant en avant les faits militaires, les combats, etc. Mais non… et je n’en n’ai pas été déçu.

Le scénariste met plutôt en avant la vie de tous les jours de ces peuples pré-colombiens, dans un mélange de réalité et –aussi- de légendes.
Tout ça nous donne une série originale dans son concept, avec des « acteurs » tant espagnols que « natifs » ; une série qui mélange avec bonheur des scénarios attractifs et un dessin réaliste de belle tenue.
Mata fait usage d’un trait fin, net et bien lisible même si –parfois- l’ensemble prêche un peu par l’académisme des personnages.

Harriet, qui a scénarisé quelques bonnes séries où il met en avant « son » Pays Basque, nous offre ici une histoire qui fait montre d’inventivité même si –par moments- convenue.

Quand vient la mousson

Série : Simon Braslong
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:24:18

Tiens ?… encore un gars faussement accusé de meurtre comme point de départ d’une –quand même- bonne série qui nous vient d’Espagne.

Bonne et intéressante car elle m’a plongé dans une époque rarement abordée dans la BD franco-belge : celle de l’Espagne colonialiste de la fin du 19ème siècle.
Trois tomes réunissent ici une grande aventure « exotique » où les développements du postulat de départ sont inventifs.

Mais tout cela ne serait peut-être pas grand chose sans le dessin de Astrain. C’est tout bon. Il fait usage d’un très beau trait réaliste qui fait vraiment revivre personnages et modus vivendi de cette époque. La mise en page est également réussie, quoique parfois un rien trop « standard », mais est attractive dans une sorte de mise en scène qui joue également bien des effets de la colorisation ; surtout dans les décors philippins.

Simon Braslong ?… c’est inventif, parfois émouvant, « exotique » et fait sur un fond historique. Cette série n’est pas trop récente. Elle débute en 1985 dans un hebdo basque « Habécomix »- avant de paraître dans « Vécu » dès 1987.
Peu connue, si pas totalement inconnue, elle mérite quand même le détour.

Les Rapaces

Série : Les Rapaces
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:22:02

Une série –ô combien oubliée- qui parut, sous forme de récits complets- dans le « Journal de Bibi Fricotin » de 1973 à 1975.
Rigot –curieusement- signe les planches d’un pseudo « à l’américaine » : Bob O’Rigt. Renie-t-il son dessin général ?… Je ne sais. Dommage car il fait usage d’un bon graphisme réaliste que j’ai surtout apprécié dans son traitement en noir et blanc.
Pour le reste ?… le héros m’a surpris. C’est un des rares à porter la barbe taillée en collier.

L’histoire ?… euh… elle ne renouvelle certainement pas le genre. Un gars va de ville en ville, va se retrouver dans des histoires où il devra intervenir avec son faucon. Et l’utilisation de ce rapace en tant « qu’adjoint » met un peu de piment à cette BD qui –sans cet élément- serait quand même assez fade.
Lue et classée.

Le diable noir

Série : Jack Diamond
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:19:56

Un postulat bien mince : un héros solitaire, pur et dur, traverse l’Ouest où il fait respecter la justice. Trame minimale pour un héros quand même oublié MAIS créé par les bons soins des époux Funcken. Et ceux-là, je les apprécie beaucoup.

Jack ?… un grand gaillard bien bâti, au visage volontaire, le foulard noir au cou et éternellement vêtu d’une chemise rouge vif.
On ne croit pas une seconde à cette sorte de John Wayne jeune mais les récits sont bien pensés, bien développés et entraînent le lecteur dans de bonnes « histoires de cow-boys ».

Le moins ?… un héros vraiment stéréotypé qui ne peut que gagner sans une éventuelle balafre au front, une mise en page très sage où les histoires se développent en strips aux cases vraiment standardisées.
Le plus ?… les scénarios et un beau graphisme à quatre mains ; un dessin précis, documenté qui nous fait revivre quelques moments de cet Ouest mythique.

Pas récent non plus, Jack Diamond. C’est en effet voici quasi 50 ans qu’il fit son apparition dans l’hebdo Tintin. Apprécié, il n’a pourtant fait l’objet que de trois albums brochés –bien oubliés si pas inconnus des « djeunes »- mais trois albums qui, en leur temps, m’ont fait m’évader chez ces cow-boys que j’apprécie.

Je mets 6/10. Pour le dessin surtout.

Le shérif unijambiste

Série : Corpus Christi
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:10:59

Arrrrgh…. Mais c’est quoi ça !?!… Ca ?… C’est une série vraiment originale qui détonne dans le paysage « westernien » tel que l’on se l’imagine.
Au départ c’est le cover du premier tome qui a attiré mon regard. J’explique : je suis également fan du western italien dit « spaghetti » et –surtout- de la musique d’Ennio Morricone qui a donné ses lettres de noblesse au genre. Je possède ainsi une imposante collection de vieux 33 et 45 tours dont ceux de –entre autres- « Le Bon, la Brute et le Truand » édité en Allemagne. Et qu’est-ce que je constate ?!?… la couverture de ce tome 1 est un copier-coller du dessin de Clint Eastwood qui ornait la pochette du 33 tours. Surprise. Désagréable.
Achat néanmoins. Et là, qu’est-ce que je me suis marré. L’histoire est on ne peut plus sérieuse dans son postulat et ses développements MAIS les auteurs ont « incrusté » dans diverses cases des personnages connus d’autres BD du genre western. Au fil des pages, outre Clint Eastwood, j’ai repéré Durango, Jethro (L’homme au poing d’acier/Blueberry) Steelfinger et quelques vieux héros ciné du far-west.

Le curieux est que cette série n’est pas une parodie mais présente des histoires bien structurées, basées autour du shérif unijambiste (ça, fallait le trouver !).
Le dessin ?… un beau trait réaliste, net, détaillé, c’est vrai aux influences de Giraud, mais exécuté dans une mise en scène attirante, explosive souvent, qui fait la part belle à la seule loi connue d’alors : celle du Colt.

Corpus Christi est sorti directement en albums en 1991. Dommage car elle aurait pu bénéficier d’une édition dans un hebdo connu type « Spirou » ou autre « Tintin », ce qui lui aurait permis d’être appréciée d’une plus large frange du lectorat.
Mais bon. C’est comme ça. Et c’est un peu dommage car elle mérite quand même l’intérêt.

La passe des cyclopes

Série : Pieter Hoorn
Publié par LYmagier le 2009-01-22 19:00:48

Je n’ai pas boudé mon plaisir de lecture car l’ensemble –scénario et dessin- m’a plu.

Pieter Hoorn ?… c’est un géographe de la Compagnie des Indes Orientales qui va être en charge de retrouver un navire perdu du côté de la Nouvelle-Hollande. Le navire seulement ?… non, surtout sa très précieuse cargaison.
Joli postulat qui m’a emmené en fin du 18ème siècle.

Pieter Hoorn ?… ce sont des aventures maritimes assez folles, fort plaisantes, bondissantes, dans un monde en pleine évolution où l’argent, déjà, domine le monde.

Pieter Hoorn ?… c’est aussi un graphisme où Norma a le souci du détail, surtout au niveau des navires dessinés. C’est aussi un beau trait réaliste même si, parfois, des personnages ont une pose par trop académique.

Pieter Hoorn ?… des aventures maritimes qui font montre d’originalité, qui attirent l’œil, mais qui –aussi- se passent sur terre où espions et bandits ont la part belle dans les scénarios.

Pieter Hoorn ?… une bonne série, qui renouvelle un peu ces « aventures de la mer » souvent fort appréciées du lectorat.

Le prince-sage

Série : Le phénix et le dragon
Publié par LYmagier le 2009-01-22 18:59:27

Une série ambitieuse. Elle a en effet pour but de raconter l’histoire du Viêt-Nam au travers de deux frères puis de leurs descendances.
Très bonne idée que tout cela, mais je n’ai plus rien vu venir depuis 1993, année d’édition du second (et dernier ?) album.

J’ai lu une fresque –une grande fresque- où, comme dans toute grande épopée, se mélangent amour, haine, espoirs, tendresse… et sang.
L’auteur essaie de restituer au lecteur une sorte de mémoire de ses ancêtres.
Sa technique graphique m’a surpris et, d’un premier abord, je n’ai pas trop apprécié. Son, en effet, réalise son dessin directement en couleurs. Mais si l’on prend le temps de s’attarder aux vignettes, à la mise en page ; on apprécie vite cette façon de travailler le dessin d’une façon traditionnelle comme on le faisait sûrement « là-bas ».

Ce que certains appelleraient cette série une BD « exotique » s’est révélée pour moi faite de grande sensibilité et de pudeur. Je n’en suis pas accro, c’est vrai, mais je sais reconnaître le mérite de quelqu’un qui s’y est fort investi.

La fille du fleuve

Série : Les pêcheurs d'étoiles
Publié par LYmagier le 2009-01-22 18:58:25

Début d'une série avec comme toile de fond la fin des années 1800 et la révolution industrielle en France. Pas trop courant. D’où attrait. Et pas déçu.
J’ai suivi l’histoire d’un marinier du Rhône qui découvrira le chemin de fer ; tout ça avant de devenir mineur auprès es « gueules noires » dans les cévennes. Et tout ça suite à quoi ?… Car il a été accusé à tort d’un meurtre sanglant.

L’air de rien, à mesure que j’en lis, des séries, c’est fou le nombre de scénarios dont le héros est en fuite après avoir été faussement accusé de meurtre. Faudra faire un recensement un de ces quatre. Je crois que ce sera édifiant.
Nonobstant ce postulat de départ, j’ai quand même assisté à de belles passes d’armes entre Tonin (le héros), Léa (la belle qu’il doit fuir), Barthélemy (son rival amoureux) et la jeune Violette qu’il va rencontrer. Sans oublier Maréchal, un inspecteur tenace qui le poursuit (un peu comme Javert et Jean Valjean dans « Les Misérables »).

Cela mis à part, j’ai aimé cette série qui retrace une époque charnière. Les histoires sont originales et fort bien documentées. Qui plus est, elles offrent au lecteur un mélange homogène d’aventure, d’amour, de « policier » et d’Histoire.
Le dessin réaliste de Lacaf y est aussi pour quelque chose. Ce dessinateur, outre ses personnages bien typés, fait vraiment revivre ces temps où des métiers disparaissent et d’autres naissent ; où nombre de gens vont perdre leurs repères et d’autres en poser de nouveaux.
Une série des temps passés et nouveaux. Agréable de lecture.

Bougre de gong

Série : Dicentim le petit Franc
Publié par LYmagier le 2009-01-22 18:53:08

Une bonne série humoristique avec la confrontation quasi permanente entre deux personnages : Dicentim, un petit soldat franc au service du roi Poilempogne et l’affreux Bougredane ; un gros bêta qui voit tous ses mauvais coups échouer pour immanquablement se retrouver au cachot.

Pas mal car Jacques Kamb, sur des idées pourtant simples, parvient à créer des historiettes efficaces et originales.

Dicentim ?… pas récent. Il débute sa carrière dans « Pif Gadget » en 1973. Il n’y connaît pas de grandes aventures mais sa présence très régulière a fait qu’une bonne partie du lectorat s’est attachée à ce personnage quand même assez roublard ce qui, je pense, en faisait son succès.

Le dessin ?… typique « gros nez », surtout centré sur le comportement des « acteurs » accompagnés de décors simplifiés.
Dicentim ?… il est venu, a marqué un peu l’esprit des lecteurs de cet hebdo. Mais j’ai quand même peine à me souvenir de ses gags.
Beau travail d’auteur quand même.

Les bois brûlés

Série : Jackson
Publié par LYmagier le 2009-01-22 18:48:21

Curieuse mais attachante série. Un « western », oui, mais surtout l’histoire d’un homme qui –moderne pour son époque- essaie à sa façon de faire partager l’amour qu’il éprouve pour l’aventure et, surtout, les grands espaces.

J’ai noté une sorte de parallélisme des idées avec Buddy Longway mais « Buddy » (que j’aime beaucoup) est beaucoup plus intimiste dans sa liaison avec la nature.
Jackson, lui, ne s’installe pas dans une région. Il voyage, quitte les montagnes du Montana, part pour le Colorado, construit un relais dans les Montagnes Rocheuses.
Et, avec lui, le lecteur parcourt ainsi ces nombreux et immenses espaces encore vierges de la fin des années 1800.

Ce western, que l’on pourrait qualifier d’écologique, est superbement mis en images par Marc-Renier. Son style graphique réaliste, précis, bien lisible, parvient à communiquer au lecteur ces immensités encore sauvages par une mise en page où certaines cases fourmillent parfois de détails.

Jackson ?… outre l’histoire générale, il faut prendre le temps de « lire les dessins ». Et vous ferez une véritable plongée dans ce temps-là.
Vraiment bien.

Les Templiers

Série : Les voyages de Jhen
Publié par LYmagier le 2009-01-11 22:39:58

Un bien bon album. Encore un. Et si Pleyers –créateur de Jhen- a délégué sa plume au profit d’autres dessinateurs, ils ne la déméritent pas.

Une fois de plus une documentation fournie, précise, ludique même, est à l a base du présent opus.
En 56 pages, les Templiers s’offrent à vous ; un Ordre hors du commun dans lequel les amateurs vont plonger avec un véritable bonheur. J’en suis.
C’est un survol –précis quand même- de quelque deux siècles qui nous est ainsi donné de faire.

Avec les auteurs j’ai suivi les gardiens du Temple, leur progression, leurs combats ; leur aura qui devient telle qu’elle fera ombrage au roi de France.

Ces « Templiers » ?… c’est du texte, mais rédigé de façon telle que rien n’en n’est rébarbatif. Mais c’est surtout le graphisme accompagnant qui m’a fortement intéressé.
C’est précis, pointilleux, détaillé, sophistiqué, net ; ce au profit de grandes cases, de pleines et double pages qui vous font vraiment revivre cette grande épopée.

Comme à chaque fois dans les albums de cette série, je me suis amusé à retrouver Jhen dans les différents dessins. Souvent spectateur des scènes qui s’y passent, il y participe comme un témoin.
Bon texte, graphisme solide et précis, ce « templiers » est vraiment une très belle pièce à ajouter à la série.

J’ai également noté la jolie colorisation de Gauthy et Faymonville qui embellissent, par les nuances des tons utilisés, des cases déjà très bien réussies.
Un très bon album.

La voie et la vertu

Série : Largo Winch
Publié par LYmagier le 2009-01-08 18:36:41

BON !… faut aviser et ça ne va pas être facile. Que voulez-vous !?.. une fois l’album terminé j’ai eu du mal à sécher mes larmes de rire alors que cet opus renferme une histoire –normalement- hautement sérieuse et réaliste.
Attention, je n’ai pas boudé mon plaisir de lecture mais certaines situations dans lesquelles se trouve plongé ce bon vieux Largo sont tellement irréalistes qu’elles en deviennent du haut comique.

Hé, ho… sincèrement… voilà un héros prisonnier dans un cachot tibétain. Il est surveillé par un garde dont l’arme est garnie de cartouches à blanc (ben voyons !). Paf ! un petit coup de crosse sur le mauvais, il s’échappe, ouvre une porte et… ô surprise… se retrouve à Hong Kong dans un immense complexe commercial. En fait, la prison est en toc et a été construite sous la surface commerciale (mais personne n’a rien vu, ni n’est au courant !…). Poursuivi, il parvient à grimper sur le toit et –surprise- s’accroche à un sportif qui se lance en parapente. Youououou… Tous deux atterrissent sans mal dans une artère mais Largo est quasi cerné (c’est à dire que ses poursuivants sont arrivés avant lui alors qu’ils doivent descendre plusieurs étages !…).
C’est pas fini : plus qu’une solution, le métro aérien. Re-escaliers. Bardaf… la fuite est sans issue car les bandits l’entourent de tous côtés. C’est la fin ?… que nenni !… une bande de moines karatekas jaillit d’un wagon et, à coups de tatanes, mettent de l’ordre sur les quais et sauvent Largo.

Et d’autres choses encore mais moins sidérantes.
C’est vrai : question lecture, on ne s’ennuie pas. Mais ce qui me faisait l’attrait de Largo Winch étaient des scénarios compliqués, du domaine du plausible, où une relecture d’un passage devait se faire pour bien s’imprégner de la complexité des développements de l’intrigue initiale.
Ici, ce n’est pas le cas. Le rachat « obligatoire » du holding d’aviation passe vraiment au second plan et tout est quasi centré sur de l’action. Là, c’est vrai, « on » est servi… mais l’âme de ce qui faisait la série n’y est plus.

Heureusement, un magnifique graphisme sauve l’ensemble. Là, faut dire que de nombreuses cases valent le détour, serties dans une mise en page pétaradante.
Alors, dessin oui ; scénario : proute.

Que reste-t-il ?… dans l’ensemble un bon tome, qui ravira certainement les amateurs d’action pure, de personnages attractifs, et à la lecture plaisante ; mais une histoire qui se délabre assez rapidement au vu des aléas narratifs imaginés.

Je note 6 ; une moyenne raisonnable entre le dessin (8) et l’histoire (4).

L'héritier perdu

Série : Les Patriotes
Publié par LYmagier le 2009-01-08 10:45:04

premier opus d'une série assez plaisante.
C’est vrai, au moment des diverses commémorations du bicentenaire de la Révolution, nombre d’éditeurs –flairant l’éventuelle bonne affaire- ont mis pas mal de séries traitant de cette époque sur le marché de la BD.
Il y en eu des bonnes, de moins bonnes, des mauvaises. Celle-ci est dans le bon wagon.

C’est plutôt à une sorte de « mise en bouche » dans laquelle je me suis retrouvé.
Dès 1788, de Grenoble, j’ai suivi Julien Brizard, un jeune avocat mêlé à une histoire de crime. J’ai rencontré ces «Patriotes » qui, loin de Paris, ont débuté à leur façon cette révolution.
Les auteurs m’ont fait découvrir des personnages dont le comportement n’a d’égal que leur extravagance. Et tout ça en compagnie de Julien, une sorte de narrateur-acteur, qui m’a montré les pages de son histoire, de l’Histoire.

J’ai bien aimé le narratif, surtout que Giroud a concocté des dialogues de bien bonne tenue, et surtout attractifs car bourrés d’expressions de l’époque. Truculent.
Au dessin, Lacaf y va d’un trait réaliste clair, bien lisible. Avec précision, bien documenté, il m’a fait entrer dans des cases où personnages et décors restituent de bien belle façon ce temps d’alors.

Une bonne série un peu noyée dans tout ce qui a été écrit et dessiné à l’époque. N’empêche, elle vaut bien tant pour son scénario, son graphisme et sa colorisation. Donc j’en suis content.

Noël et Marie - deux enfants dans la Révolution Française 1788/1789, Tome 1

Série : Noël et Marie
Publié par LYmagier le 2009-01-08 10:42:48

Premier tome d'une bien belle série concoctée et réalisée par des gens qui savent y faire.

Je me suis retrouvé plongé en pleine Révolution qui –racontée au travers de Noël et Marie- m’a également fait retrouver de grands personnages de cette époque.
Mais scénaristes et dessinateur ne sont pas en reste en cause des intervenants secondaires : ces personnages sont bien typés et « bénéficient » chacun d’une propre identité, quelle soit sympathique ou méchante.

Au dessin, Mitton y va d’un graphisme semi réaliste. Je n’en suis pas très partisan, sauf en de rares exceptions comme « Domino ». C’est le cas ici. J’ai apprécié ce trait bien enlevé, net, bien lisible mis au services d’histoires vivantes et bien documentées.

L’histoire générale se passe sur quelques années et offre au lecteur « un peu de tout » ; un heureux mélange de drame, d’humour, de tendresse.

« Noël et Marie » ?… Une série qui porte bien ses ans. Elle débute en 1988 dans « Pif Gadget », ce sous forme de récits complets. C’est vrai qu’elle n’est pas trop connue mais elle porte en elle tout ce qui fait la bonne BD. Une série « vivante », bien scénarisée, détaillée, au dessin attirant. Joliment bien tourné.

Les ventres noirs

Série : Missouri
Publié par LYmagier le 2009-01-08 10:40:36

Ah que joli et bien fait !.
Giroud a basé son scénario sur une histoire vraie. Recherches et documentation bien fournie m’ont ainsi plongé dans cette communauté de migrants. Avec eux j’ai suivi ce qui est une véritable épopée : la décision de quitter la France, le voyage, l’arrivée, l’installation, la prospérité du négoce, les rencontres.

Giroud décrit ces gens avec une vraie tendresse mais emballe le tout avec une dramaturgie et des notes d’héroïsme qui font que l’on s’attache vraiment aux pas de ces « laissés pour compte ».
De son côté Carpentrie livre des planches dans un style graphique réaliste bien enlevé qui n’est pas –c’est vrai- sans rappeler celui d’Herman. Mais le contenu des cases est joliment dessiné et –qui plus est- très détaillé sur la vraisemblance des personnages et du modus vivendi de l’époque.

Scénariste et dessinateur sont ici comme deux archets qui jouent sur le même violon. Et il n’y a aucune fausse note.
« Missouri » ?… une bien belle série, débutée voici 20 ans, qui n’a pas pris une ride.
Vraiment bien fait.

Messire de la Chienlit

Série : Messire de la Chienlit
Publié par LYmagier le 2009-01-08 10:38:06

Mwouais… ça faisait peut-être rire un tantinet voici plus de 30 ans, mais beaucoup d’eau a depuis coulé sous les ponts.

J’ai eu affaire à une suite d’histoires où les jeux de mots et les gags parsèment les pages. Curieusement, certains gags font un peu dans sorte d’anarchisme (bon enfant quand même). Il faut dire qu’à sa parution –dès 1976- ce Chienlit était édité dans le « Journal des Pieds Nickelés » qui était parfois quelque peu irrévérencieux.

« Messire de la Chienlit » est scénarisé et construit sous forme de récits complets. Le dessin « comique » de Gen-Clo est clair et bien lisible, mais ce dessinateur fait un peu trop souvent usage d’effets (gouttes de sueur pour marquer une surprise, lignes de vitesse pour accentuer un mouvement, etc) pour faire ressortir mimique et gestuelle des intervenants.

Oublié Chienlit ?… je pense. Et s’il n’y avait eu cet album édité en 1979, il aurait déjà disparu de la mémoire de beaucoup. Mais qui s’en soucie ?…

Le temps des comédiens

Série : Le masque de fer (Marc-Renier)
Publié par LYmagier le 2009-01-08 10:36:39

Joli, bien fait, mais parfois un peu embrouillé.
Je me suis retrouvé fin 1703, à la Bastille, où l’homme au masque de fer entreprend d’écrire ses mémoires.

J’ai eu à me repérer dans certains destins, ceux de cet homme, de Molière, de d’Artagnan.
Cothias, imaginatif, a ici créé des rencontres entre des personnages divers mais qui, d’une certaine façon, vivent des passions identiques. Il invente ainsi des intrigues qui mêlent l’Histoire à la fiction avec des intervenants réels ou fictifs.

Je ne sais pas, je m’attendais à autre chose, quelque chose de plus « authentique ». Néanmoins, c’est bien fait ; surtout par le dessin de Marc-Renier. Ce dernier fait montre d’un graphisme réaliste, pointilleux, détaillé, précis ; et restitue bellement le Paris du tout début du 18ème siècle.

Une bonne série imaginative, très bien dessinée, mais dans laquelle je n’ai pas trouvé facilement mes « jalons » de lecture. Et ça, ça m’embête un peu.

Intégrale La Marquise Des Lumieres

Série : La marquise des lumières
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:44:24

J’ai été surpris. Positivement.
L’histoire, d’une certaine façon, est assez simple dans son postulat : une jeune aristocrate et un homme du bas peuple qui, chacun à leur façon, s’occupent d’enfants miséreux. Ils vont se retrouver réunis lorsqu’ils vint s’occuper de Zoé, une jeune enfant abandonnée.

Mais avec eux, je me suis retrouvé dans une sorte de long voyage où le romantisme se dispute au tragique des situations. Cette dualité, bellement mise en scène narrativement, est accentuée par une vraie tendresse que l’on sent le scénariste éprouver pour ses personnages. Et une pointe d’humour bienvenu, ci et là, accroche également l’intérêt.

Mais s’il n’y avait que cela ! Au dessin j’ai trouvé Lax qui fait montre d’une très belle maîtrise dans le réalisme des personnages et des situations. Le trait est fin, bien net, d’une grande lisibilité. Et, in fine, une jolie colorisation parachève l’ensemble.

Tout ça pour ?… une très belle et grande fresque, étalée sur quatre volumes, et qui se parcourt avec un véritable attachement. Pleinement réussie par la réunion du narratif, du dessin et de la colorisation, elle atteint parfois quelques « pics » d’appréciation pour lesquels je n’ai eu qu’un mot : grandiose. C’est vous dire.
Vraiment réussi.

La marque de la sorcière

Série : La marque de la sorcière
Publié par LYmagier le 2009-01-01 22:42:36

Une bonne série due à un talentueux scénariste.
Harriett ?… on lui doit également « Justin Hiriart ». Qui plus est, il fait intervenir un des principaux personnages –le seigneur de Lancre- dans ces deux sagas ; du moins son nom car les histoires de Justin et d’Elvira se passent avec plus d’un siècle de distance entre elles.

Cette « marque » ?… une histoire dans une période charnière d’une région où les anciennes coutumes se disputent à la Renaissance.
C’est plutôt pas mal. Harriett a imaginé des personnages attachants –bons ou mauvais- qu’il place dans des situations dramatiques qui mêlent adroitement l’Histoire et le fantastique. On va de rebondissement en rebondissement sans se faire prier car le scénariste dose également, et d’une façon vraiment habile, la réalité des faits dans une trame assez romanesque.

Joli, surtout que le graphisme de Redondo n’est pas en reste. Il restitue vraiment bien le modus vivendi de cette époque, dose soigneusement ses personnages, décors et arrière-plans ; constituant ainsi pour chaque case des sortes de petits tableaux visuellement « appétissants ».

Cette « marque » ?… ben, l’air de rien, elle va bientôt sur ses 25 ans d’âge. C’est en 1984 qu’elle est d’abord publiée dans un journal basque avant d’être traduite en langue française et éditée dès 1990.
Une bonne série dont le postulat –c’est vrai- fait penser à d’autres histoires de même calibre. Mais ici, tout « tourne » dans le Pays Basque et j’ai vécu un vrai dépaysement à sa lecture.

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