Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Pierre de Saint Fiacre

Série : Mémoires d'un aventurier
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:32:21

Ca aurait pu être bien… ça aurait pu…
L’histoire débute à la façon de « Little Big Man » (le fameux western avec Dustin Hoffman) : un centenaire qui raconte sa vie aventureuse.
Seulement voilà : j’ai eu du mal à apprécier cette histoire de Pierre de Saint-Fiacre car, au travers de lui, c’est plutôt de l’expansion coloniale en Indochine dont il est question. Le héros, lui, est une sorte de témoin qui vivra des choses insolites en cette fin du 19ème siècle.

Autant j’avais apprécié –dans un même genre- le « Lys Noir » et la guerre des boxers en Chine, autant ce triptyque m’a laissé un peu de marbre. Le postulat est quand même bon mais les personnages –à leur façon- ne m’ont pas fait ce « clin d’œil » graphique qui m’a permis de les apprécier. Pourquoi ?… à vrai dire, je n’en sais rien. C’est comme ça.

Qu’ai-je retenu ?… un beau trait réaliste qui met bellement en scène décors et arrière-plans MAIS où « jouent » des personnages par trop académiques qui, parfois, se demandent ce qu’ils font là.
Il y a des moments, comme ça, où une BD plaît ou pas. Ce n’est pas le cas car, classant quelques jours plus tard les albums, je ne savais même plus trop de quoi ça parlait.
Dommage car le potentiel narratif et le dessin sont là. Mais l’alchimie des deux n’a, pour moi, pas fonctionné.

L'histoire de Mandrin en BD

Série : L'histoire de Mandrin en BD
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:31:08

Pas mal… une bd historique qui ne se contente pas d’être didactique.
L’histoire de Mandrin est ici contée depuis sa naissance, en 1725, jusqu’à son supplice à l’âge de 30 ans.
Mandrin ?… en même temps un héros du peuple pour ce dernier et un vil brigand de la pire espèce pour la noblesse et les employés royaux.
Bien documentée, l’histoire scénarisé par Bonifay nous conte les principaux faits et gestes de ce personnage qui sema une sacrée panique en France par ses attaques, ses pillages, ses meurtres aussi.

Tout cela est bellement mis en images par Lacaf qui, de sa « patte », dirige ici une galerie de gueules qu’il fait « jouer » au gré des développements du scénario. Un rait réaliste, baroque à sa façon, une bonne documentation des costumes, armes et modus vivendi de l’époque nous font –à sa façon- côtoyer ce bandit de légende.
La mise en scène est également attractive, Lacaf superposant ci et là des parties de cases dont l’agencement donnent un vrai tonus à la lecture.
On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de cette histoire vraie ; une histoire qui –à la fin- pose quand même une question : Mandrin, un bandit sympathique ou la pire des crapules. A vous de décider…

Les brigands

Série : Maître Chang
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:29:08

Mais mais mais… c’est que c’est pas mal, Maître Chang !!…
J’ai effectué une chouette plongée dans le temps, me retrouvant dans la Chine impériale où seigneurs de guerre, shoguns, samouraïs et guerriers divers se battaient régulièrement qui pour l’hégémonie d’un territoire, qui pour de l’argent. Tout cela, bien sûr, au détriment des populations locales, des paysans qui n’avaient quelquefois même plus leurs yeux pour pleurer.

J’ai suivi une sorte de balade d’un personnage entre deux âges. Qui est-il … d’où vient-il ?… on ne le sait pas trop. Guérisseur mais combattant hors pair il s’est rangé du côté des plus faibles. Il s’en va ainsi, sans route précise, cheminant par routes et sentiers mais s’arrête dès qu’il sent que sa personne est sollicitée.

Maître Chang ?… il paraît dès 1984 dans « Fripounet », alors dessiné par Pierre Brochard. Pour en avoir lu certaines pages, je dois dire que le dessin ne « cassait pas des briques ». Un trait réaliste assez minimaliste, des couleurs « basiques de chez basique », une mise en scène plate ; l’ensemble me faisait parfois penser à du Sirius (« Timour ») des dernières années.

MAIS : en 1991, un « Maître Chang » nouvelle mouture paraît dans « Hello BD ». Cette fois, c’est Son qui s’y colle au graphisme. ET là, amis lecteurs, je reconnais que c’est tout autre chose. Je l’ai apprécié pour « Phénix et le Dragon » ainsi que, surtout, pour « Triade ».
Son y va ici d’un trait réaliste précis, minutieux, bien lisible qu’il met à profit dans une mise en scène de très belle tenue. La mise en page est de belle facture, les personnages attractifs ET, de plus, Son les inscrit dans des cases bien fournies et détaillées qui « sentent » cette période sanguinaire.

Un héros peu –si pas- connu pour une histoire et un album qui méritent de l’être.

Korrigan

Série : Korrigan
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:27:50

Korrigan ?… un bon pastiche des histoires de chevalerie qui met en scène un couple quand même assez « standard » : le petit déluré et le bon gros sympa. Une sorte d’Astérix et Obélix… mais en beaucoup plus « sérieux ».

Ca aurait pu être mièvre, voire « facile », mais ça ne l’est pas ; en partie surtout grâce au dessin de Franz. Hé oui, c’est qu’il n’a pas fait de la BD réaliste ! Et c’est ce que j’ai aimé dans Korrigan ; une sorte de mélange de genres. Qui plus est, l’imaginaire de Vicq est bellement mis en scène.

Korrigan ?.. une belle balade où j’ai accompagné ce jeune ado de vert vêtu et son copain Drelindin dans un opus qui regroupe des petites histoires complètes parues dans l’hebdo « Tintin » à partir de 1972.

French line

Série : Frenchy
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:26:50

Frenchy ?… c’est le « nickname » (le surnom) dont va hériter un jeune garçon français qui va s’en aller rejoindre sa « nouvelle famille » américaine au début des années 50.
Il va grandir, Frenchy, tout comme le lecteur qui va le voir passer à l’adolescence. Et cette époque sera pour lui, toujours comme pour le lecteur, de découvrir le puritanisme qui régnait à cette époque, l’hégémonie « blanche » palpable à l’encontre des Noirs.
Je suis ainsi passé de séquences en séquences jusqu’aux années soixante, ces « happy sixties » que j’ai bien connues.

Frenchy ?… une vraie bonne approche de ces années, des temps où tout pouvait se permettre : peu de chômage, un bon pouvoir d’achat, et l’explosion aussi d’une jeunesse qui cherchait « autre chose ».

Frenchy ?… c’est un peu de tout cela MAIS : c’est quand même très sage au point de vue graphisme. Sels y va d’un beau trait réaliste, net et bien lisible, mais « joue » souvent d’un académisme qui ne sied pas trop à certains personnages.

N’empêche, c’est quand même bien réalisé et le rendu de cette époque correspond en grande partie à celle que j’ai connue (les cheveux longs des garçons, quand même, n’arriveront que vers 1966/67 avec l’explosion musicale engendrée par les Beatles et les Rolling Stones). Mais à part ça, c’est quand même bien réalisé.

Aux mains des soviets

Série : Brian et Alves
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:25:31

Y a pas eu que Tintin au pays des Soviets, et ces personnages le démontrent à leur façon.
J’ai ainsi suivi les péripéties de Brian –un Anglais- et d’Alvès –un Portugais qui partent ensemble pour le continent asiatique à la recherche d’un trésor perdu.
Mais voilà, nous sommes en 1920 et ils « tombent » en pleine guerre civile en Russie. Et oui, ce n’était pas encore l’URSS et tant les tsaristes que les communistes s’embrochaient encore à qui mieux-mieux.

Mwouais… dur, quand même, de terminer un tome en lecture soutenue tant les événements, les développements se suivent, s’imbriquent, se mélangent en rafales. Et, à la limite, je ne suis pas un connaisseur –ainsi qu’un amateur- de la question russe de cette époque. Je pensais donc simplement me délasser à la lecture des mésaventures de ces deux dandies lâchés en territoire inconnu.

Sincèrement, j’ai déjà eu du mal par une mise en page vraiment standard, quasi à la limite de la technique dite « du gaufrier » (quasi toutes des cases de mêmes dimensions sur une page).
Le dessin ?.. agréable, précis MAIS de nombreuses cases sont tellement « fouillées » que j’ai parfois eu du mal à en saisir tous les détails.

Une bonne histoire –assez linéaire quand même dans son postulat- qui –peut-être- aurait du être « allongée » un peu plus graphiquement pour pouvoir plus en apprécier l’ensemble.

Aymeric et les Cathares

Série : Aymeric
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:23:57

Un bien bon plongeon –du moins pour le lecteur- dans ces débuts du 13ème siècle et de ce qu’on peut appeler son “épopée cathare”.
J’ai suivi la geste d’Aymeric, un gamin du pays toulousain qui, en grandissant, va devenir un courageux chevalier.
Cheminant avec lui, j’ai revécu –d’une certaine façon- l’histoire du catharisme. Considérés comme hérétiques car, au départ, ils n’observaient pas la stricte application des strictes règles catholiques, le pape décida d’une « croisade » contre ces gens.
Une croisade… tu parles… plutôt un massacre décidé et organisé qui va en ravir un : le roi de France qui « héritera » du comté de Toulouse.

Aymeric ?… c’est une histoire de l’Histoire. Il ne sait –il ne peut plutôt- que suivre le déroulement de ce « petit » (pour l’époque) génocide organisé.
Au dessin ?… Gérald Forton, une vraie « patte » qui use ici d’un trait réaliste vif, un peu « à l’ancienne » qui m’a fait plonger dans une sorte d’imagerie ressemblant à celle de « Prince Valiant » en… 1937.

C’est vrai, la mise en scène est assez sage et l’ensemble fait montre d’un certain didactisme MAIS la mise en page, le soin apporté aux personnages, au modus vivendi de l’époque font que cette série est tout sauf lassante.

Série oubliée de beaucoup, sinon inconnue, elle mérite quand même le détour.

La vengeance d'Arn

Série : Arn
Publié par LYmagier le 2009-01-29 22:21:49

Curieux, « Arn »… c’est d’abord une histoire assez simple, linéaire dans son postulat, mais bien dans le style de la bonne heroïc fantasy, avec tous les poncifs et créatures qui « font » ce style de BD.
Arn ?… j’y ai retrouvé un peu de « Conan » dans sa narration.
Arn ?… trois mots vont résumer sa saga : vengeance, triomphe et… chute ; trois mots pour une véritable tragédie dans laquelle j’ai plongé de bon cœur.

Car « Arn », c’est avant tout le graphisme. Et là je dois dire que j’ai été soufflé. J’avais déjà beaucoup apprécié « Les armées du conquérant » -des mêmes auteurs- mis ici c’est encore autre chose.
Je me suis délecté d’une véritable imagerie où l’action s’inscrit dans un véritable gigantisme visuel. A l’instar –mais d’une autre façon- de Philippe Druillet (Lone Sloane), Gal y va d’un graphisme réaliste très méticuleux, pointilleux, précis qui permet réellement d’admirer les grandes fresques auxquelles il nous convie.
Et par son dessin, son style baroque, sa façon de mettre en page, on n’a même pas besoin de texte ou de l’explication de telle ou telle action.

Le dessin se suffit à lui-même pour amener le lecteur à suivre cette geste barbare qui ne laisse vraiment pas indifférent.
Arn ?… un grand, un très grand moment de la BD… et pourtant quasi inconnu. Prépublié dans Métal Hurlant dès 1980 il ne fera l’objet que de deux albums. Dommage, car c’est vraiment bien bon.

Le sentier des larmes

Série : La jeunesse de Blueberry
Publié par LYmagier le 2009-01-29 22:20:30

Ouverture du tome. Bien : la première page offre un résumé de l’histoire en couors. Heureusement car même ainsi, j’ai relu quelques passages du tome précédent pour bien m’imprégner des faits relatés.

La suite ?… un bon album mais qui est très caractéristique de ce que l’on appelait dans le temps le « patrol movie ». J’explique : un but à atteindre ou à s’emparer, divers groupes y convergent et, au fur et à mesure du développement de l’intrigue, les protagonistes meurent les uns à la suite des autres. Ne reste plus au final que le héros (souvent) ou vraiment peu de personnes survivantes (le type même du scénario des « Douze salopards », des « 7 mercenaires », etc.)

Même chose ici : qui s’emparera du coffre de la Rothschild et comment ?… On ne le saura qu’à la fin du tome après ce qui n’est –somme toute- qu’une longue tuerie qui s’étale de page en page.
Pas mal, oui, mais assez linéaire et quand même fort convenu. Chevauchées, attaques, attente, tireurs embusqués, poursuite dans une mine et dans des vallées, prise du pont et… BOUM !… un final en queue de poisson auquel je m’attendais quand même un peu.

« Ils sont tous morts… » dira Blueberry. Je demande à voir. Ce n’est pas la première fois que des personnages disparaissent dans une explosion pour réapparaître ultérieurement, non ?…
Et le coffre qui renferme des million s de dollars. Il va rester au fond d’une rivière ?.. hein ?…
Donc : un opus qui termine ( ?) un diptyque en faisant un grand nettoyage parmi les nombreux participants du départ.
Au dessin, Blanc-Dumont travaille toujours d’aussi belle façon un trait réaliste méticuleux, précis, documenté ; le tout dans une mise en page assez sobre mais attractive.
Un bon opus, dans la continuité de cette « jeunesse ».

100 dollars pour mourir

Série : La jeunesse de Blueberry
Publié par LYmagier le 2009-01-29 22:19:22

Pfouhhh… il s’en passe des choses dans cet opus.
J’ai d’abord apprécié les 5 premières pages qui relatent –sans paroles- cette bataille de la Cumberland River. De par son dessin, sa maîtrise de la mise en page, la précision apportée au détail, sa mise en scène des personnages, Blanc-Dumont fait souffler un véritable vent épique ; tant du côté nordiste que sudiste.

Après ?… un tome « à tiroirs » où, petit à petit, on comprend pourquoi le « civil » doit être intercepté, les réunions d’état-major, le contact avec le président, l’appel à la société Pinkerton.
Le but du « jeu » ?… retrouver le gaillard et surtout –si possible- s’emparer de l’or de la banque Rothschild.
Divers groupes vont ainsi se créer par eux-mêmes , ou être créés par la Pinkerton et les états-majors respectifs. La suite ?… une longue chasse qui s’annonce qui apporte surprises, alliances, coups de feu.. MAIS PAS TROP.

Corteggiani travaille un scénario basé sur les relations entre « partis » que la chasse à l’argent va faire naître, ainsi que sur les comportements humains à tous les niveaux. Il balade ainsi le lecteur de séquences en séquences, de niveaux en niveaux, passant d’un groupe à l’autre via divers moments « coups de feu » ou aux discussions à haut niveau.
On se rend ainsi compte d’une chose : l’argent était déjà vraiment le nerf de la guerre et dirigeait –à sa façon- le comportement des hommes.

Un bon album qui annonce une suite assez plaisante et où les groupes de « chasseurs » vont sûrement se rencontrer. Mais où et dans quelles conditions ?…

La sirène de Vera-Cruz

Série : La jeunesse de Blueberry
Publié par LYmagier le 2009-01-28 20:06:00

Des surprises, le lecteur va en avoir. Beaucoup. Suite et fin d’un bon diptyque brodé autour de cette fameuse mitrailleuse Gatling.
Une fois de plus Corteggiani nous sert une histoire à tiroirs où le final est à priori simple : le premier qui ramène la mitrailleuse a gagné ! Mais, forcément, il n’allait pas nous servir un scénario linéaire.
Au fil des pages, j’ai participé à une sorte de chasse bourrée de coups fourrés ou attaques, coups de force, embuscades et explosions vont parsemer les parcours des combattants. Un vrai jeu de quilles dont peu resteront debout.

MAIS : la fin a quand même un petit goût de trop peu. On prépare l’explosion d’un pont sur lequel doivent passer les Français ?… Boum… une case suivante avec un nuage de poussière dans le lointain. Exit les Français. Bagarre finale : le « boucher de Cincinatti et Omer –blessé- tombent emmêlés dans les eaux du port. Ils ne remontent pas. Euh ;;; on les revoit dans quel futur album ?…

A part ça, l’album est de bonne tenue et se termine sur une « surprise » concoctée par Blueberry via « son » scénariste. Et c’est plutôt bien pensé.
Au dessin ?… Blanc-Dumont, c’est quand même une sacrée « patte ». C’est vrai, il ne « fait » pas du Giraud et son style, bien qu’il s’en rapproche, est vraiment personnel. Précis, réaliste, pointilleux, le trait cisèle personnages, chevaux, décors et arrière-plans, nous faisant pleinement vivre cet épisode.

Un bon album de cette saga. Encore un.

Le démon du Pharos

Série : Alix
Publié par LYmagier le 2009-01-28 20:03:23

Une histoire assez embrouillée qu’il faut prendre le temps de lire pour en apprécier toutes les composantes. Et, quand même, il vous faudra posséder des connaissances en Histoire pour pouvoir tout comprendre.
J’ai aimé –un peu- mais sans plus car on blablate beaucoup pour –à vrai dire- peu de choses. La mise en page est très sage, sans débordements ou éventuelles grandes cases. Celles-ci sont d’ailleurs quasi alignées les unes à la suite des autres, faisant ainsi qu’une lecteur tant soit peu attentive en devient quelque peu lassante.

Le dessin ?… déjà un problème –avis perso- à la couverture. Tête et buste d’Alix sont disproportionnés l’une par rapport à l’autre. Et ce manque d’équilibre graphique est assez flagrant. Ah oui : il y a quand même du mouvement dans ce « cover ». Si, si, regardez bien : une petite statue tombe du haut du phare. C’est fou l’action qui semble se dégager de cette page, non ?!?… Triste !

Les personnages ?… quelques « gueules » bien travaillées qui donnent un peu de relief, d’intérêt à l’ensemble mais –vraiment- tout ça m’a semblé par trop linéaire.
Un album plus que moyen –pour mon compte personnel- où Alix s’enlise dans une sorte de monotonie. Ben oui, je n’ai plus retrouvé « mon » Alix, celui qui me faisait rêver par ses aventures, ses voyages, ses rencontres…
Ah oui : les couleurs. Bon travail général de colorisation MAIS, parfois, et selon certaines cases, j’ai eu du mal à encaisser des tons basiques (jaune pétant surtout) qui auraient pu être travaillés en dégradés, même légers (avis d’un ancien coloriste).

Tout ça pour ?… un album au postulat assez mince sur lequel « on » a tiré dessus pour faire 48 pages. Un tome peu engageant dans les développements de son postulat. Je l’ai rangé. Et pour longtemps.

La comtesse russe

Série : Wash Tubbs
Publié par LYmagier le 2009-01-28 20:00:11

Wash Tubbs ?… une série où l’arrivée d’un « équipier » nouveau venu, rapidement préféré par le lectorat, va réduire le héros au rôle de « second couteau ».
Cela est arrivé dans quelques séries dont, par exemple, les Schtroumpfs. Les lecteurs se sont rapidement passionnés pour ces lutins bleus, faisant passer Johan et Pirlouit au second plan.

Idem ici.
Dès l’arrivée de Captain Easy, le malheureux Tubbs sera vraiment relégué en « fond de série ». Celle-ci changera même de nom, devenant « Captain Easy ». On y retrouvera occasionnellement Tubbs, marié à la blonde Carole qui lui a donné deux jumeaux assez « explosifs ».

Wash Tubbs ?… il débute, sous forme d’une page quotidienne, dans divers journaux US dès le 21 Avril 1924. Il mènera sa carrière aventureuse en solo jusqu’en Mai 1929 où l’arrivée de Captain Easy va, assez rapidement, envoyer notre copain aux oubliettes… et dénaturer quand même la série.
Dès 1933, ce même Captain Easy aura sa propre planche dominicale.
Et en 1949, exit Wash Tubbs, le strip deviendra définitivement « Captain Easy ».

Le dessin ?… Roy Crane gère écriture et graphisme jusqu’en 1937. Il se fait alors assister par Leslie Turner. En 1943, ce dernier reprend la série à son compte.
Dès 1969, d’autres dessinateurs, dont Mick Casale, prendront le relais.
Le style ?… du « pur jus » comics avec des personnages « comiques » sauf ceux de la gent féminine qui « tirent » plus vers le trait réaliste.

Qu’en dire ?… bof… assez gros succès –surtout pour Captain Easy- aux USA. Wash Tubbs est pour ainsi dire quasiment inconnu chez nous, et même oublié de nombreux « anciens ». Il faut dire qu’avec les changements survenus, ce brave Tubbs faisait bien pâle figure et n’attirait plus le lectorat.
Néanmoins cette série se démarquait par son traitement : un « petit comique » un peu benêt aventurier, ça changeait des héros purs et durs qui hantaient alors les pages des comics de l’époque.

Astro Boy, Tome 1

Série : Astro boy
Publié par LYmagier le 2009-01-26 22:46:55

Pour autant que je m’en souvienne, ce sont d’abord des séries de dessins animés dans les année 80.
C’est ensuite la découverte, sur une foire aux BDs, d’une dizaine de petits volumes édités de 1996 à 2000.

C’est alors une « relecture sur papier » de ces aventures futuristes qui, l’air de rien, étaient quand même bien en avance sur leur temps.
Hé oui… c’est qu’il est pas tout jeune notre copain. C’est au Japon, sous le nom d’Atomu Taishi, qu’il paraît en Avril 1951. Sous la direction d’Ozamu Temuka, ses aventures dureront jusqu’en Mars 1968.

Le postulat de départ ?… j’aime beaucoup : suite à la mort tragique de son fils, un professeur crée un robot à son image et le dote de super-pouvoirs. Fonctionnant à l’énergie atomique, ce personnage peut également ressentir des émotions.
A y repenser, c’est quand même assez curieux : le Japon est à peine sorti de la guerre, Hiroshima et Nagasaki ont été rayées de la carte par la bombe atomique ET l’auteur utilise l’énergie atomique pour faire vivre son petit robot. Cette énergie est ainsi ici utilisée comme symbole du progrès alors qu’elle était symbole de mort quelques années plus tôt !

Astro Boy ?… agréable de lecture, cette première histoires est déjà une véritable invite à l’amitié entre les peuples et à la tolérance des uns envers les autres. Temuka lance ici une sorte d’appel –à sa façon- à la réunion et à la sagesse des hommes.

Astro Boy ?… c’est deux sortes de lectures : celle d'une aventure bien tournées où notre petit héros robot vit mille et une péripéties censées se passer dès… 2003 ; celle aussi d’une sorte de plaidoyer à la fraternité de tous et toutes.

Ayashi no Ceres, Tome 1

Série : Ayashi no Ceres
Publié par LYmagier le 2009-01-26 22:43:54

Pas trop aimé. Il faut dire que cette série à l’eau de rose s’adresse plutôt à un public féminin. Ma belle-fille m’a prêté les opus, qu’elle possède depuis quelques années.
Premier tome et –surtout- découverte du dessin : Yuu Watase travaille un graphisme anguleux, « raide », qui –avis perso- ne correspond pas au style de l’histoire proposée. Mais je n’ai peut-être pas l’esprit assez « manga » pour apprécier. Ce n’est donc que l’humble avis de quelqu’un d’assez déconcerté.

J’ai essayé –à mon aise- de suivre ainsi les débuts de l’histoire d’AyaMikagé, cette brave lycéenne qui va devoir affronter pas mal de problèmes à partir de ses seize ans, mais j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’imaginaire de l’auteur.
Et pourtant il y a de tout : de l’imagination, une certaine poésie, « quelque chose d’autre » par rapport à la BD franco-belge dans laquelle je suis plongé depuis plus de 40 ans.

Mais que voulez-vous, c’est comme la découverte d’un nouveau restaurant « exotique » faut goûter à de nombreux plats pour se faire une idée de la cuisine.
Et celle-ci m’a peu inspiré.

Intégrale ONKR: L'abominable homme des glaces, Tome 1

Série : ONKR
Publié par LYmagier le 2009-01-26 15:43:45

Mwouais… un bon postulat de départ que cette sorte d’Hibernatus affrontant les temps modernes MAIS l’humour –présent- a pour ma part fortement vieilli. Pourtant, outre Malac, Yvan Delporte s’était également mis au scénario.
Onkr ?… une sorte de « comic » à la sauce franco-belge qui dura quand même un bon moment dans « le journal de Mickey ».

Les histoires développaient une sorte « d’absurdie » et, à l’époque, me tiraient un franc sourire par l’interaction de ce personnage des temps immémoriaux face à la civilisation du 20ème siècle.
Problème aussi, le dessin. Je ne suis pas un fan du semi-réalisme » et, ici, le dessinateur « joue » de plusieurs tableaux : Onkr a un trait « comique », les « autres » un graphisme semi-réaliste. J’aime pas trop.

Est-ce pour cela aussi que la « sauce » n’a pas trop pris ?… Il faut dire aussi qu’avec 14 histoires en dix ans d’existence dans « Mickey », cela fait un peu pauvret.

Onkr ?… il a fait ses premiers pas le 02 Juillet 1961 dans le n° 475 du « Journal de Mickey ». Il y termine sa carrière dans le n° 1054 du 27 Août 1972.
Onkr est venu, a duré quelques temps, est repart. Mais qui s’en soucie encore ?…

Les aventures de François Vidocq

Série : Les aventures de François Vidocq
Publié par LYmagier le 2009-01-26 15:19:09

Vidocq ?… il a fait tant les beaux après-midi de la télé française que des histoires en BD. Cet homme a réellement vécu une vie incroyable, passant du stade de forçat jusqu’à devenir le grand patron de la Sûreté Nationale de l’époque.

C’est en 1939… hé oui… que René Giffey décida de porter les aventures de ce personnage hors du commun dans des histoires éditées par la S.P.E. (Société Parisienne d’Editions).

Vidocq ?… il connaîtra divers dessinateurs –toujours d’anciennes « pointures » de la BD française- et sera dessiné par André Galland après la seconde guerre mondiale.
Dès 1967, sous forme de petits formats, Brantonne prendra le relais.
Début des années 70, il paraîtra –sous le très bon graphisme de Daniel Billon- dans le journal « Télé Gadget ». Les histoires dessinées par Billon sont d’ailleurs basées sur les feuilletons télé de l’époque.

Vidocq ?… il est ici repris par Hans G. Kresse (les Peaux-Rouges, Eric l’homme du Nord). Et je dois dire que c’est quand même pas mal réalisé. Kresse travaille un beau trait réaliste, précis, net et bien lisible. Il met surtout l’accent sur les personnages, leurs réactions ; travaillant plutôt des cases « d’ambiances » que fouillées. N’empêche, ses décors et arrière-plans font vraiment bien ressortir ce début des années 1800.
Ce Vidocq, l’air de rien, est quand même une « brique » (un peu comme « Anne de la jungle » de Pratt) brochée et reprend l’histoire du roman initial d’ Arthur Bernède.

Et depuis lors ?… ben… plus rien. C’est quand même curieux pour un personnage dont le nom est encore dans de très nombreuses mémoires. Mais c’est comme ça

Coffret Vae victis, Tomes 1 à 15

Série : Vae victis !
Publié par LYmagier le 2009-01-26 15:17:54

Une fresque. Une GRANDE frasque sur la Rome du 7ème siècle. J’ai ainsi suivi Ambre, une jeune et jolie esclave native de la Gaule qui –au gré de ses (més)aventures- va devenir une sorte de témoin du déclin de la civilisation romaine.

Ca aurait pu n’être qu’une série comme beaucoup d’autres, avec des rencontres, des batailles, des combats entre peuplades diverses, MAIS cette série offre un « plus » : une véritable crudité graphique. Les mœurs de l’époque, la dépravation de certaines scènes sont ainsi étalés par un dessin « haut la main ».
Qui plus est , basée sur une documentation fouillée, la reconstitution d’époque est précise, fouillée, minutieuse.

De même, Mitton a créé une foule de personnages, d’intervenants, qu’il fait évoluer dans des décors et arrière-plans qui « sentent » l’époque.
IL exploite ainsi de forts bons scénarios mitonnés par Rocca (en réalité Georges Ramaïoli), lesquels m’ont transporté avec un vrai bonheur dans cette véritable geste épique et « impériale ».

Du très bon travail, tant narratif que graphique, pour une série dont chaque opus tient le lecteur en haleine. Et ce n’est pas tout le temps dans une longue série.

L'histoire de Bayard en BD

Série : L'histoire de Bayard en BD
Publié par LYmagier le 2009-01-26 15:07:28

Un bien bon album. Historique, oui, car l’on suit le cheminement de ce qui fut un des plus grands noms de la chevalerie française. Didactique, aussi, car l’on suit date par dates les événements –nombreux- de ce début du 16ème siècle.
MAIS : rien de tout cela n’embête vraiment le lecteur qui est vraiment plongé, du début à la fin, dans une geste guerrière de haut vol.
Basée sur des faits historiques précis et vérifiés, Moriquand transcrit dans son narratif une véritable hagiographie de Bayard.
Et il n’y a pas que batailles et guerres qui émaillèrent ces années. Ce « Bayard » c’est aussi le modus vivendi de l’époque, la cour de Savoie et autres, les grands hommes d’alors, les jeux, les tournois, les amours réunis dans une frasque haute en couleurs.

Le dessin ?… J’ai vraiment apprécié. Lacaf y va d’un style graphique nerveux où –parfois- j’ai l’impression de voir des traits de crayonné encore dans les cases. J’ai ressenti comme le fait de regarder un long story-board où certains dessins paraissent inachevés alors qu’ils ne le sont nullement. Et ce style confère aux cases une sorte de véritable épaisseur habilement mises en pages.

Tout ça pour ?.. une grande geste chevaleresque et guerrière où un nombre impressionnant de « gueules » défilent, où l’âpreté de l’époque est bien rendue ; un album plaisant, « entraînant » même, et où le plaisir de la lecture rejoint celui des yeux.
Vraiment pas mal.

L'idole verte

Série : Red Barry
Publié par LYmagier le 2009-01-23 23:34:34

Vous aimez le polar « dur de dur » ?… vous allez être servi, parce que Red Barry, c’est du « pur jus » !
Ces histoires plongent littéralement le lecteur dans ces années 30 et le font visiter –à leur façon- ce New York d’alors. Des hauts buildings aux bas-fonds, des nantis aux laissés-pour-compte, c’est le temps de la prohibition auquel on est convié.
Red Barry ?… pas de chichis et encore moins de fioritures : de l’action pure et dure mettant en scène des personnages pas piqués des vers. Et on accroche à cet enfer orchestré par un auteur qui sait ce que le mot « polar » veut dire.
Red Barry ?… un flic « borderline » qui applique SA loi à LA loi. Et qu’importent pour lui les moyens, pourvu qu’il y arrive.

C’est sous la plue de Will Gould, seul aux commandes de la série, qu’il fait sa première apparition –distribué par le King Feature Syndicate- dans divers quotidiens US dès le 19 Mars 1934. Cette BD paraît alors sous forme de strips avant de bénéficier d’une planche dominicale dès le 03 Février 1935.
Au fur et à mesure des épisodes Red, par l’entremise de son auteur, va prendre plus d’assurance, enfreindre souvent la loi pour faire appliquer la sienne. Les histoires vont ainsi devenir encore plus percutantes, plus réalistes, plus « politiquement INcorrectes ».

Les épisodes sont de plus en plus violents ce qui –chose plus que rarissime, sinon unique- amènera de véritables protestations du lectorat de l’époque.
« Vox populi, vox dei »… sous la pression des lecteurs, Gould devra interrompre son Red Barry. Nous sommes le 17 Juillet 1938.

Fini Red ?… oh que non… mais ce sera sous une autre forme : celle d’un feuilleton cinématographique. Dès 1938, treize épisodes seront tournés avec dans le rôle principal Buster Crabbe, une vedette de l’époque.
En 1940, on retrouve Red dans un petit supplément de quelques pages –format poche- d’un comic book. Mais ce sera le glas de sa carrière, du moins aux Etats-Unis.
En France ?… c’est dans mes bons vieux hebdos « Aventures » de 1938 à 1940 que je l’ai découvert. L’univers créé par Gould n’a pas été –à ma connaissance- censuré et offre ainsi de connaître –et surtout d’apprécier- cette série injustement méconnue.

Le dessin ?… un trait viril, nerveux, néanmoins bien lisible, surtout bien mis en valeur par un très beau travail en noir et blanc qui ne s’embarrasse pas de nuances.

Red Barry ?… du polar vrai de vrai ; une série méconnue –si pas totalement inconnue- mais qui possède un énorme mérite : celui d’avoir fait réellement vivre sur papier ces années-là et d’avoir donné un grand coup de pied aux « bien pensants » de l’époque.
J’aime beaucoup. Un grand coup de cœur.

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