Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

La mort blanche

Série : Flynn
Publié par LYmagier le 2009-02-18 18:01:29

« Tombé » par hasard sur cette série chez un bouquiniste, j’ai directement pensé ; « pfff… c’est quoi encore, ça !… »
Ben « ça », c’est plutôt pas mal. Je dirais même plus ; pas mal du tout !

Imaginées et dessinées par un Hollandais (rare), les histoires sont vraiment décapantes et m’ont fait revivre –de par leur postulat, leurs développements- des sortes de « bons vieux films » trépidants mis en images. Un peu comme les « Anges d’acier » (voir cette série), Matena met en scène un personnage assez atypique ; une sorte d’échalas moustachu qui ressemble à tout sauf à un acteur.

Mais non content d’imaginer, d’écrire et de « mettre en musique » cette série, Matena la dessine.
Et là, mes braves amis, c’est vraiment tout bon. Il fait usage d’un style graphique réaliste qui –souvent- flirte avec l’hyper-réalisme. Les cases sont souvent de petits tableaux à elles seules. Le dessin en « jette » plein les yeux, dans le plus pur style d’un Don Lawrence (L’empire de Trigan, Storm). « Storm » ?… vérifications : Matena en a scénarisé quelques albums. Qui se ressemble…

Série peu connue (ou pas du tout) elle a fait l’objet de 3 albums édités en 1994 (c’est déjà loin tout ça). Ca ressemble à d’autres séries de même genre, oui, mais c’est très attractif de lecture, diablement « speed » et bénéficiant –en outre- d’un graphisme vraiment « haut la main ».
Vraiment pas mal. A découvrir.

Le bras de la loi

Série : Alex Magnum
Publié par LYmagier le 2009-02-18 17:59:44

Une curieuse série espagnole. Du « policier/thriller » futuriste où le héros a un « petit goût » de Judge Dredd.
L’histoire ?… plutôt des petites histoires qui, mises bout à bout, retracent à leur façon le parcours qu’à vécu et que vit Alex. Ca aurait pu donner quelque chose de sérieux MAIS une bonne dose d’humour bien dosé relativise les développements imaginés par Abuli.

Le graphislme?… là, ça me crispe un peu. J’ai souvent eu l’impression d’une « non fin » dans le dessin. Un trait général haché, des personnages et de pauvres décors plantés à l’emporte pièce n’adhèrent pas l’œil au contenu des cases. Celles ci m’ont fait une véritable impression de « pauvreté » alors qu’il y avait vraiment matière à exploitation. Heureusement –je pense- le traitement en noir et blanc permet une lecture assez aisée MAIS on est vraiment loin d’un traitement graphique comme Hugo Pratt savait les faire.

Série en vraie demi teinte. Les personnages, dans leurs styles respectifs, sont sympas ; mais leur traitement, l’univers dans lequel ils se meuvent –où se dépêtrent- m’a franchement laissé de marbre.
Une série « grinçante » par bien des côtés quand même mais…

Cauchemar matinal

Série : Harry Mickson
Publié par LYmagier le 2009-02-18 17:58:06

Cette… euh… « chose »… m’étonne.
Je précise de suite que : autant je n’aime pas Cestac avec ses « ados », autant j’apprécie Harry.
Harry ?… ben, justement, je ne sais pas trop ce que c’est. Il porte un nom américain qui est une sorte de mélange de Harry Dickson et de Mickey. Pourtant, il ne ressemble pas à une souris ; plutôt un croisement réussi entre le « Concombre masqué », Donald Duck et n’importe quoi.
Mais Harry est Français !… et ça, l’air de rien, il y tient !…

Et je l’ai apprécié. Ses histoires ?… des petites enquêtes vraiment humoristiques qui s’étalent sur quelques planches. Un non-sens mêlé d’ironie –parfois tendre- fait souvent ressortir une drôlerie de certaines scènes dont on se souvient bien plus tard.

Harry ?… on pouvait le trouver dans « Métal Hurlant », « Pilote », « Charlie » et d’autres encore. Il fut ainsi édité de 1979 à 1988.
Seulement voilà : les albums édités sont à l’instar d’Harry : fort embrouillés. N’essayez pas de les ranger en ligne dans votre bébéthèque, ça va ressembler à des créneaux de château-fort ! Un album est de format classique, l’autre de type grand format, un autre de type manga, un autre de format à l’italienne, l’un est broché, l’autre cartonné, les pages vont de 30 à 70… Bref, un véritable foutoir d’édition qui dérangeront ceux qui aiment les séries bien rangées.

Mais, tout compte fait, ça ne me dérange pas car ça ressemble un peu au caractère d’Harry.
Bien inspirée, Florence Cestac livre ici une chouette série agréable de lecture, et où humour narratif et graphisme font bon ménage.

Maigret et son mort

Série : Maigret
Publié par LYmagier le 2009-02-18 17:56:48

L’histoire de Maigret est quand même assez paradoxale. Simenon, ce grand romancier belge, a créé un personnage de commissaire de police parisien avec, en fond, une origine issue de la « province » française.
Ce seront 102 romans qui donneront une véritable célébrité au personnage.

Et c’est ce qui a donné l’envie à certains de le « mettre sur papier ». Ca m’embête souvent, car l’idée que l’on se fait d’un héros de roman correspond très rarement à celui dessiné devant vous.

C’est le cas ici. L’adaptation signée d’Odile Reynaud n’est pas mauvaise, mais résumer un roman en histoire dessinée oblige à des coupes, des raccourcis. Pour ceux ou celles qui n’ont jamais lu un « Maigret », passe encore. Mais j’en ai lu pas mal. Et je n’ai pas retrouvé dans cette série les « gueules » que j’imaginais, les ambiances, les non-dits…

Je me suis repassé un soir la cassette de « Maigret tend un piège » avec Jean Gabin dans le rôle titre. J’ai relu –du moins tenté- un des cinq albums qui conte cette histoire. Y a vraiment pas photo.
Non pas que le dessin de Wurm (et le dernier de Brichaud) soit mauvais MAIS il ne m’a pas attiré outre mesure.

Une série « pour rien » ?… oui et non.
Non car elle pourrait permettre à certains, après lecture, d’entrer par la suite dans l’univers d’un roman (mais ça m’étonnerait).
Oui car ceux qui ont une petite connaissance de Maigret au travers des romans ou des films n’y trouveront pas ici matière à un éventuel plaisir de lecture.

Alors ?… bof…

Les louves

Série : Les portes du ciel
Publié par LYmagier le 2009-02-17 23:07:19

La guilde du crabe ?… ben je crois que le crabe, c’est moi qui me suis laissé avoir par un album prometteur mais qui ne renferme pas grand chose.
C’est l’histoire d’une pouffe… euh, pardon, de Gaëlle. Mais il faut dire qu’avec son mini short en jeans, ses bas et porte-jarretelles, ses froufrous et son corset pigeonnant je la croiserais plutôt à un coin du Bois de Boulogne qu’à diriger une frégate en pleine mer. Faut dire que « lookée » de cette façon, c’est une possibilité de vendre plus d’albums à certains boutonneux en mal d’affection.

Mais s’il n’y avait que ça ! L’histoire ?… un vrai goût de déjà vu/déjà lu pour une aventure où je cherche encore où l’auteur a voulu m’emmener (je vous avoue qu’il y a longtemps que je ne cherche plus !..)
Cette sorte de thème de « pirates du futur » défile ainsi au gré des pages sans que, vraiment, un attachement unit le lecteur à ces dernières.

Le dessin ?… euh… quel dessin ?… je sais, nous sommes à l’ère de l’infographie MAIS voir une sorte d’album Panini avec des personnages qui semblent « collés » dans de nombreuses case, je dis NON. Caca. Et je maintiens.
J’ai également peiné dans cet univers –qui se devrait d’être visuel- où une coloration sans relief –ou si peu- ne donne quasi d’énergie.

Tout ça pour ?… une BD pas originale, vite lue vite oubliée ; et pour laquelle j’ai vainement cherché quelques mérites.

Objectif bigorneau

Série : Martin l'apprenti pirate
Publié par LYmagier le 2009-02-17 23:06:20

Martin ?… c’est un peu « Titeuf chez les pirates », un album qui ne se prend absolument pas au sérieux pour une histoire qui vaut son pesant de gags.

Postulat, développements et dessin font ici excellent ménage.
L’histoire ?… savamment distillée par nombre de situations comiques qui tiennent vraiment l’œil en éveil. Une sorte de voyage en « absurdie » où pas mal de répliques entre intervenants sont souvent tordantes.
C’est vrai, quelques phrases pourraient heurter les oreilles des « vraiment ch’tis » mais on en a lu d’autre dans « Titeuf » et autre « Kid Paddle ». Ca me plaît vraiment.

Le dessin ?… Pas vraiment le style « gros nez », mais un graphisme « rêche », à la ligne « rugueuse », bien typé qui correspond bien aux gueules créées par Dutreix.
A noter aussi : la colorisation sans « chichis » qui, à sa façon de faire ressortir les états d’âmes des gugusses mis en scène participe, à sa façon, au positivisme et à la bonne humeur générale qui « font » cet album.

Y aura-t-il une suite ?… je l’espère bien que ne me fasse pas d’illusions, « Martin » étant paru voici bientôt 5 ans. Mais je ne désespère pas.
Tout ça pour ?… une « chronique de pirates » qui –à sa façon- rajeunit sacrément le mythe et m’a fait passer un bien bon moment.

La Lumiere De L'ombre

Série : Howard Blake
Publié par LYmagier le 2009-02-16 17:12:30

Un bon album MAIS : assez « costaud » à lire pour tout comprendre. Guéra, d’une certaine façon met ici le « paquet » dans des aventures de piraterie assez plaisante d’un premier abord. Pourtant, au fil des pages, j’ai parfois poussé de gros soupirs résultants d’une certaine exaspération.

Il y a d’abord le dessin. Un chouette graphisme réaliste où pointe également un vrai souci, une vraie précision du détail. Mais j’ai eu du mal à suivre le « pourquoi du comment » des intervenants. Et il y en a.

C’est ensuite la colorisation. Ca commence doucement à m’énerver, ces « covers » de toute beauté (cet album en est un exemple) annonciateurs de grandes choses à l’intérieur. Et puis… badaboum… déçu que suis (en tant qu’ancien coloriste) par la pauvreté des tons utilisés. Je me demande si un « noir et blanc » n’aurait pas fait plus d’effet.

La narration. Ben, à certains moments il m’a fallu du courage. A de très nombreux moments, les « bulles » sont fort petites et –qui plus est- surchargées de textuel. Chose rare de ma part, j’en ai survolé beaucoup car je ne me sentais pas l’âme d’un « Champollion de la BD » pour décrypter les textes. Comprend pas cette façon de faire, et ça m’énerve.

Tout ça pour ?… Un album qui aurait pu être vraiment bien en faisant preuve de limpidité dans le dessin, la couleur et le texte. Ca fait beaucoup ! Y aura-t-il une suite ? Ca m’étonnerait.

Le capitaine du polypheme

Série : Jimmy Jones
Publié par LYmagier le 2009-02-16 17:10:38

M’embête un peu cet album.
Bien aimé le postulat de départ mais, au lu des pages, ses développements partent un peu dans tous les sens pour un final où vient se mêler le fantastique.
Dubitatif je suis car j’aime suivre une BD où j’apprécie de « me retrouver » au fur et à mesure de la lecture. Ce n’est pas le cas ici. Parti sur un récit de piraterie –joliment tourné et agencé d’ailleurs- ce dernier se termine sur de nombreuses questions auxquelles j’espère y avoir une suite pour tout comprendre et me répondre.

C’est plutôt le dessin que j’ai apprécié. Coppola oeuvre d’une véritable « patte » dans un style réaliste précis, bien lisible où les cases fouillées fourmillent souvent de détails. Les personnages sont bien typés, certaines « gueules » sont novatrices, l’ensemble vraiment bien enlevé dans une mise en page fort attrayante.

Je n’oublie pas de citer la colorisation où le jeu d’ombres portées renforce vraiment les tons utilisés. De la bien belle ouvrage pour une histoire sur laquelle j’ai achoppé par moments. Pas grave quand même, l’ensemble est de bonne facture.

Les canons d'or

Série : El Perdición
Publié par LYmagier le 2009-02-13 22:52:30

Une bonne histoire où tous les poncifs de la grande aventure sont ici réunis : la belle héroïne, le « mauvais » pirate, la chasse au trésor, les poursuites sur les mers…
Seulement voilà, il n’y a pas que ça : certains passages sont « intimistes » et font montre d’une vraie truculence dans les situations. Et la cruauté réelle de personnages se retourne en bien des cas par des doses d’humour qui déconcertent quelque peu et font d’autant plus apprécier cette histoire épique.

Le dessin ?… surprenant ! Je me suis attardé à « lire » un graphisme qui est plus proche de la peinture que du dessin. Chaque case en elle-même est comme un petit tableau dont l’ensemble mis bout à bout offre une véritable fresque où l’œil s’attarde. Et je dois dire que, parfois, il a intérêt à s’attarder tant la colorisation –sombre par moments- ferait oublier des composantes d’une case.
D’où : être bien éveillé et attentif pour ne rien perdre de cette grande épopée qui –normalement- appelle une suite.

Tout ça pour : une grande histoire de pirates assez déconcertante par le graphisme (positivement, d’ailleurs) et pour laquelle une grande attention est requise pour ne rien en perdre. C’est peut-être là son seul défaut.

Antoine des tempêtes

Série : Antoine des tempêtes
Publié par LYmagier le 2009-02-13 22:51:26

J’ai hésité entre « aventure » et « jeunesse ». J’ai pourtant choisi « roman graphique » car c’est ce qui correspond le mieux, je pense, après la lecture de ce tome.
J’ai lu une fable, jolie, mais quand même parfois difficile d’accès, de compréhension car, habitué à l’esprit, la narration de la BD franco-belge, j’ai été un tantinet « bousculé » par cette œuvre espagnole.

Antoine ?… c’est une sorte de « nouveau Peter Pan » vu par un regard ibérique –celui de l’auteur- qui m’a livré un album, une histoire attachante où poésie et drame se côtoient, se mélangent.

Luis Duran ?… je ne connais pas. Il fait montre d’un graphisme au style baroque, « dur » dans sa composition mais non dénué d’un certain charme.
Œuvre personnelle où l’expression graphique se combine au rêve et au réalisme, je ne dis pas que cet « Antoine des tempêtes » m’a vraiment émotionné tant par le narratif que par le dessin, mais il m’a apporté « autre chose » qui me permet ainsi d’élargir ma vision de la BD européenne.

Méconnu de par chez nous, « Antoine des tempêtes » a quand même reçu le prix du meilleur album de l’année 2004 au festival de Barcelone. Preuve quand même qu’il s ‘y trouve « quelque chose d’autre ».

La reine des pommes

Série : La reine des pommes
Publié par LYmagier le 2009-02-13 22:49:36

Pas mal. Je me suis retrouvé dans le Harlem « pittoresque » de l’après-guerre.
J’ai plongé dans une histoire qui mêle combines et arnaques en tous genres, où action et gags se mêlent adroitement, et où même une vraie cocasserie se dégage de certaines actions et/ou développements de l’histoire.

Il y a de tout, dans cette « reine des pommes » : au détour des pages on rencontre des flics douteux, des gangsters « du cru » : le tout s’animant dans un joyeux mélange de genres. Mais ce qui m’a étonné, c’est le dessin de Wolinski. Pas de trait « simplifié » ici. Il y va d’un graphisme bien travaillé où l’emploi du noir et blanc effectué rend une véritable profondeur dans les cases.

Tout ça pour ?… un album qui n’a, je pense, fait que passer mais où j’ai passé un bon moment de lecture d’un « polar noir » bien transposé.

Les compagnons de la peur

Série : Nero Wolfe
Publié par LYmagier le 2009-02-13 22:47:50

Nero Wolfe ?… voici pas mal années, j’ai essayé de lire quelques romans de son auteur, Rex Stout. Avais-je choisi les mauvaises éditions ?… (écrits en très petits caractères)… toujours est-il que je les ai pas terminés.

Et puis, début des années 90, je suis « tombé » sur deux bonnes adaptations BD réalisées par De la Royère au scénario.
J’avoue ne pas en avoir tiré un fort agréable plaisir de lecture même si le dessin a été réalisé par André Taymans.
Il est vrai qu’avec les romans je m’étais imaginé, « dessiné » même, Nero Wolfe dans la tête. Et celui représenté dans cette série n’a vraiment rien à voir avec « mon » Nero.

A la limite, du moins dans cette série, j’ai plus suivi le personnage d’Archie Goodwin dans sa recherche d’indices, de personnes, de la façon dont il travaille aux fins –quand même- de « manger le travail » à Nero.
Une bonne série MAIS peu attirante en ce qui me concerne, même si le travail graphique de Taymans est –comme d’habitude- net et sans bavures.

Une petite chose : Rex Stout –le romancier- a prénommé l’adjoint de Nero « Archie Goodwin ».
Le vrai Archie Goodwin naîtra en 1937 (3 ans après le premier roman de Nero Wolfe) et deviendra un des créateurs/dessinateurs de : Batman, Blade Runner, Hulk, La Guerre des Etoiles, Wolverine, Spiderman, et d’autres encore. Une fameuse carte de visite, non ?…

Le navire des illusions

Série : Romain Bataille
Publié par LYmagier le 2009-02-11 21:40:05

Une bonne petite série éditée au tout début des années 90 et qui est quand –faut l’avouer- passée fort inaperçu.
Pourtant Roland (à ne pas confondre avec Eric) Warnauts, a ici concocté un joli triptyque qui, s’il ne casse quand même pas des briques, offre d’agréables moments de lecture.
Son héros ?… un grand dadais, une « grosse biesse » comme on dit chez nous, un « fils à maman » qui se la coule douce mais qui a l’art de se retrouver dans les ennuis.

Les histoires, les faits imaginés ?… là, j’aime : les dialogues « fleurent » bon cette époque, accompagnant des situations parfois déjantées dans lesquelles va « plonger » Romain.
Qui plus est, l’auteur y va d’un trait graphique qui nous fait bien ressentir cette « belle époque » : costumes, véhicules, traits physiques, décors, arrière-plans nous font faire un grand bond d’une centaine d’années en arrière, nous faisant visiter –à sa façon- ce qu’ont vécu nos arrière-grands-parents.

La mise en scène paraît assez standard, mais elle m’a plutôt donné l’impression d’une sorte d’hommage à ces vieux feuilletons dessinés qui fleurissaient dans les journaux de ces années-là.
Tout ça pour ?… une série méconnue mais qui possède un réel charme.

Le mort sur le bûcher

Série : La toile et la dague
Publié par LYmagier le 2009-02-11 21:38:08

Une ancienne série que je classe dans la veine de « Giovani » (Pleyers), « Loïs » (Pâques)… et même Jhen (Pleyers encore).
Ben oui, j’aime bien ces « héros » à part, qui tranchent avec les grands forts musculeux qui hantent moult séries.
Ici c’est Andréa, un jeune peintre florentin qui, au temps des Médicis, va se trouver mêlé à la guerre que font ceux-ci contre les Pozzi.

Pas mal, car Aidans y va d’un graphisme réaliste net et précis qui restitue bien ces ambiances des années 1400 grâce à une documentation précise.
Vrai aussi qu’Andréa –tout comme Alix, Jhen et dans une moindre mesure Vasco- est plutôt une sorte de témoin des faits dans lesquels il se trouve emporté. La grande histoire est omniprésente autour de lui et, au travers de ses aventures, il tente à sa façon de la comprendre.

Bien que parue voici une vingtaine d’années, cette me semble déjà faire partie de la « croisière des oubliées » comme tant d’autres ; de ces séries qui vécurent quelques belles années avant de quitter –lentement mais sûrement- la mémoire des générations.
C’était quand même pas mal.

Abordage en haute mer

Série : Surplouf
Publié par LYmagier le 2009-02-11 21:35:58

Surplouf ?… ben, ce sont des aventures remplies de drôlerie qui parurent dans « Pif Gadget » de 1973 à 1977.
La bonne idée a été de créer une « histoire de pirates » où les principaux acteurs sont des enfants. Bon, c’est vrai, avec le recul j’ai constaté que Surplouf –avec ses airs de « je sais tout »- est parfois chiant MAIS voici 35 ans –à ses débuts- on ne se posait pas ce genre de question existentielle.
Alors, Surplouf ?… de la bonne BD d’aventures pour « djeunes ». Cézard a créé une chouette galerie de personnages avec chacun leur personnalité bien définie graphiquement et narrativement.
Curieux quand même, un peu avant –en 1970- paraissait Brieux Briand, qui deviendra Colin Colas, et dont les styles graphique et narratif se rapprochent.
Surplouf ?… une bonne petite série amusante, avec son lot de quiproquos et d’action. Un personnage bien oublié quand même qui méritait peut-être un peu plus qu’un seul album.

Schönbrunn

Série : Les souvenirs de la pendule
Publié par LYmagier le 2009-02-11 21:34:58

Le postulat de départ est quand même pas mal : une pendule qui se trouve dans la chambre de Marie-Antoinette raconte à sa façon la vie de celle qui –de jeune fille autrichienne- deviendra reine de France.

J’ai lu, mais sans passion réelle, la vie de la fille cadette de l’impératrice d’Autriche. Problème : fallait-il trois albums pour la raconter avant que la série ne soit abandonnée ?… Il faut dire que ce n’est guère passionnant.
Si le modus vivendi des principales cours européennes est bien rendu, celui-ci est –d’une certaine façon- un peu gâché par le graphisme. Non pas que ce dernier soit mauvais, mais le trait réaliste de Norma se perd un peu dans une colorisation signée « M, J » ( ?) de faible qualité.
Les personnages un peu raides, parfois en poses académiques n’ont pas de reliefs et « remplissent » des cases aux tons par trop « flashy ».

J’ai lu, enfin j’ai essayé. Et, en fin, je me suis posé la question de savoir : « trois albums, pour quoi ?… » Je n’ai pas trouvé de réponse. Classé. Point.

La hue du loup

Série : Kanata
Publié par LYmagier le 2009-02-11 21:33:26

Une bonne série, mais avec un goût de « déjà vu, déjà lu ».
Une histoire assez simple, avec quelques rebondissements d’usage pour retenir l’attrait de lecture, est heureusement bien mise en valeur par un dessin réaliste de bonne facture. Le graphisme, par moments, me fait penser à celui de De Moor dans « Cori le Moussaillon ».
J’ai ainsi apprécié ces cases qui dévoilent des ambiances, dont certaines sont bellement colorisées par Patrick Marziale dans le premier tome.

A part ça ?… une série directement parue en albums je pense, qui mérite l’attention durant sa lecture mais, personnellement, rangée pour un bon bout de temps.

Intégrale Yorik des tempêtes

Série : Yorik des tempêtes
Publié par LYmagier le 2009-02-11 21:32:18

Encore une bonne série –une de plus dirais-je- dessinée par Eddy Paape. C’est qu’il en a fait, durant sa carrière (qui continue toujours à… 88 ans !…)
Cette série, c’est d’abord « Yorik »… suivi de « Yorik des tempêtes » ; qui paru dans « Tintin » et « Tintin sélection » de 1971 à 1973.

Dans un style graphique réaliste réalisé par une véritable « patte » (il sait tout faire, Eddy !), Paape m’a entraîné dans de fougueuses aventures sur les mers.
Même si le scénario général est assez convenu, j’ai eu affaire à l’aventure avec un grand « A ». Tous les poncifs de la « BD de pirates » y sont : le héros chevaleresque, les navires flamboyants, ses « bons amis », ses « mauvais ennemis », pirates, boucaniers, flibustiers, barbaresques, traîtres, félons, abordages, canonnades, jolie aventurière…
Paape nous décrit ce monde d’alors dans un dessin précis, baroque parfois, bien documenté. Avec Yorik ce sont les grands espaces bleus et les vents qui vous emmènent, des personnages bien ciselés qui vous content leurs histoires. Il y a les braves, les mauvais et les gueules… un monde d’hommes à qui la femme, parfois, donne un grand coup de pied.

Yorik ?… c’est plaisant, fort, attractif visuellement ; une bien belle balade entre gens de mers qui –par l’entremise de Paape- font tout pour vous divertir. ET c’est réussi.
Bien bonne et méritante mais trop courte série.

Sortilèges

Série : Yvain de Kanhéric
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:48:24

Pas mal MAIS : une petite série médiévale « normale » où l’on ne se prend pas tellement d’affection pour le héros. Ce dernier, un gaillard bien bâti, manœuvre bien chevaux et épées, tout en jouant de son « petit détective » pour élucider tel ou tel mystère.

Pas récent non plus, Yvain. Ses aventures paraîtront dans « Trio – Le journal des Pieds Nickelés » de 1976 à 1979.

C’est tout ?… ben, heureusement, il y a le dessin de Gérald Forton qui sauve l’ensemble. Son style réaliste, sa mise en scène des personnages, ses « gueules » forment un ensemble d’une réelle créativité.
Qui plus est, la série paraît en noir et blanc et, de ce côté là, Forton n’a rien à envier à certains spécialistes de ce traitement bicolore. Ses effets, ses ombres portées ou non ajoutent une vraie crédibilité aux cases, forment des ambiances qui permettent quand même d’apprécier le travail effectué.

Yvain de Kanhéric –qui ça ?….- fera quand même l’objet deux albums. Pour les amateurs de Forton principalement. J’en suis.

Rebecca

Série : Rebecca
Publié par LYmagier le 2009-02-09 20:34:51

Elle s’appelle Rebecca Gioa dei Grigioni… mais on la surnomme La Louve. Ben… heureusement.
Et elle fait quoi ?… ben, c’est Gitane qui arpente routes et chemins de l’Italie du 15ème siècle. « Méchante » période car sévit alors l’Inquisition. Et il ne faisait pas bon d’être Gitane à l’époque, car vous étiez accusée de tous les maux possibles et imaginaires.

Ca aurait pu être bien. Ca aurait pu. Le dessin surtout. Un style graphique assez épuré, sans ombres, où les intervenants semblent plutôt des acteurs que des participants. Style curieux, un peu à part, qui –souvent- m’a fait penser à celui de Didier Comès dans « La Belette » ou « La maison où rêvent les arbres ». Mais n’est pas Comès qui veut… ou qui peut.

Bonne histoire générale, oui, mais peu passionnante à vrai dire. Heureusement des rencontres avec des personnages originaux, quelques rebondissements ci et là rendent l’ensemble un peu agréable.
Je résume ?… BDs reçues en prêt… et rapidement rendues. Rien de nouveau sous le soleil italien du 15ème siècle.

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