Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Les dents du requin

Série : Elle s'appelle Taxi
Publié par LYmagier le 2009-03-05 10:34:19

Une bonne série qui « tourne » autour d’un personnage central féminin.
Elle est blonde et journaliste… comme des centaines… mais aussi ex-chauffeur de taxi… ah ?… j’en connais pas d’autre(s). D’où intérêt. Et pas déçu.

Plutôt que des histoire de détectives qui mettent en scène de sempiternels et « habituels » gangsters, Taxi m’a emmené dans la haute finance, chez ces « chevaliers d’industries » où l’on se doute bien que les affaires ne sont pas toujours aussi nettes qu’ils les laissent voir. Et comme certains dirigeants sont de mèche avec eux, ça nous donne une série assez percutante où tous les mauvais coups vont être permis.

Scénarios costauds donc, pour des histoires qui ne le sont pas moins. Imaginatif, Font mène les investigations de Taxi franc battant, et nous y fait –à sa façon- participer par l’usage d’un graphisme vraiment attractif.

J’avais déjà relevé ce style dans la série « Clarke et Kubrick » mais Taxi est –pour ma part- beaucoup plus abouti. Un trait réaliste nerveux, méticuleux aussi, nous en met souvent plein la vue dans des cases souvent très fournies. Des ambiances se développent ainsi, doublant le plaisir de lire d’un vrai plaisir visuel.

Mais, comme beaucoup d’autres, ces séries sont éphémères et se développent sur peu d’albums. Dommages car il y avait vraiment matière à ce qu’elle soit poursuivie.
Bien bonne série donc, à vraiment (re)découvrir.

La mort est toujours au rendez-vous

Série : Evaristo
Publié par LYmagier le 2009-03-05 10:33:06

Curieux, Evaristo. A voir son tour de taille, on pourrait croire en quelqu’un de débonnaire, en un « bon gros sympa ». Ben, que nenni ! ce commissaire est quelqu’un de très dur, qui règle les affaires à SA façon ; même si pour cela il doit un peu se la jouer « borderline ».

Evaristo ?… un dur de dur dans une série de petites histoires percutantes et réalistes. Petit problème quand même : même si bien réalisées, ces intrigues policières sont si minces que je n’ai marqué aucun attachement pour aucune d’entre-elles. Et Evaristo, en lui même, n’attirant pas une quelconque sympathie ; je me suis simplement contenté de lire sans essayer de m’intégrer aux divers récits.

Heureusement, le dessin –lui- a marqué mon attention. La technique du noir et blanc
Est très bien maîtrisée et m’a ainsi permis de découvrir une Argentine vue autrement.

Evaristo ?… des nouvelles policières en quelques planches, des personnages bien campés ; une série « exotique » qui montre que les auteurs sud-américains ont de bonnes choses à nous montrer. Mais, bon, moi qui ai grandi dans la BD franco-belge, j’ai encore parfois du mal avec d’autres tessitures tant graphiques que narratives.
Mais que cela ne VOUS empêche pas d’apprécier quand même cette série.

Le fantôme du Mandchou fou

Série : Une aventure de Léonid Beaudragon
Publié par LYmagier le 2009-03-05 10:31:47

Léonid Beaudragon ?… un personnage excentrique qui a fait de la chasse aux vampires, dragons et autres revenants en tous genres sa spécialité.
Et pour ses enquêtes, il est secondé par sa secrétaire, Solange.

C’est tout ?… ben… presque…
Il faut dire que des séries de ce style, il y en a quand même pas mal et que celle-ci ne renouvelle pas le genre.
Je reconnais que les scénarios sont quand même un tantinet imaginatifs et qu’une certaine poésie se dégage –ci et là- dans le développement des intrigues MAIS –désolé- les personnages n’ont pas ce « petit quelque chose » qui attire le lecteur.

Les « ficelles » sont assez grosses, ça « blablate » un peu trop, la mise en page est plus que sage et il ne se dégage aucune vraie atmosphère au fur et à mesure que les pages se tournent. Qui plus est, Léonid –si sa crête de cheveux rouges surprend à la première image- s’est rapidement dégonflé à mes yeux pour ne me laisser que la lecture d’histoires assez fades, sans trop de relief alors qu’il y avait pourtant matière à faire monter la sauce un peu plus.

Série ratée ?… quand même pas… utile ?… la question est posée. Et à vous d’y répondre. Moi c’est fait : classée. Et pour très longtemps car je me suis ennuyé à sa lecture.

Bloody Mary (Teulé)

Série : Bloody Mary (Teulé)
Publié par LYmagier le 2009-03-05 10:30:03

Vautrin a ici effectué une adaptation de son propre roman. Je ne l’ai jamais lu, mais ce qui est quand même une sorte de « raccourci » au travers de cette BD m’en a donné l’envie.
Pas de « chipotage ». Vautrin vous embarque directement dans le vif du sujet rien qu’en plantant le décor : des tours de béton d’une banlieue. Et dans ces décors souvent surréalistes circule une faune où se mélangent et des marginaux, des gugusses, des abrutis, des laissés-pour-compte, des délinquants aussi.

Vautrin découpe son scénario en diverses « histoires à tiroirs », chacune pour un personnage ; histoires qui se jouxtent, se mêlent, se traversent, se divisent au long des pages pour se rejoindre et se terminer dans une sorte d’explosion qui mêle le terrifiant au cocasse.

Le dessin de Teulé, aussi, mérite le coup d’œil. Ce n’est pas mon style préféré mais ce graphisme « photographique » s’accorde vraiment bien à l’histoire et la porte, à sa façon, de bout en bout. Un bien bon et heureux mélange « texte-dessin ». C’est pas tous les jours. Tout ça pour ?… une œuvre parue voici plus de 25 ans mais qui n’a pas pris une ride et a encore sa place dans l’actualité présente.

Jeux pour mourir

Série : Jeux pour mourir
Publié par LYmagier le 2009-03-05 10:28:52

Une « brique » de quasi 240 pages. Une chouette brique, aussi, qui m’a fait plonger dans l’immédiat après-guerre.
Tardi adapte avec goût un très bon roman édité en 1949 où le premier « personnage » est un quartier en périphérie de Paris. Et je m’y suis un peu retrouvé, dans ce quartier, car ayant passé mes premières années au milieu des terrils, des vieilles palissades de bois entourant des terrains en friche ou abandonnés, des vieilles maisons ouvrières propriété des charbonnages, des taudis aussi ; bâtis le long de ruelles qui découpaient certains anciens quartiers de ma commune.

J’ai connu ce monde, avec les hauts châssis et les tours à molette des charbonnages, le grand laminoir proche qui « tournait » 24/24 heures. Et je me souviens de certains « grands », l’air paumé, se baladant par petits groupes sans trop savoir vers où ils dirigeaient leurs pas.

Tardi m’a, une fois de plus « réveillé » des souvenirs. Et j’ai ressenti un vrai clin de cœur pour cette histoire bien enlevée. Il faut dire qu’il a créé une sorte de « faune » qui va être mêlée au meurtre d’une vieille danseuse. Quatre jeunes paumés, un flic alcoolique et qui sent plus que déçu de la vie, des petits trafiquants de misère, une « batteuse de cartes » (c’est ainsi que nous nommions les diseuses de bonne aventure).

En plus de l’intrigue bien travaillée, c’est aussi une description –non restrictive- de la délinquance des jeunes qui nous est proposée ; qui –même si elle se passe ici en 1950- n’en n’est pas moins autant qu’actuelle.

Une bien bonne transcription, tant narrative que graphique, d’un très bon roman. Un très bon Tardi. Un très bon moment de lecture.

Repose en paix

Série : Morgan
Publié par LYmagier le 2009-03-01 21:32:48

Une série un peu loupée. Et c’est dommage car elle se présentait prometteuse.
Le postulat est quand même engageant : un flic, condamné à la perpétuité, se retrouve en taule. Oui mais voilà : il a une balle nichée contre son cœur.

Voilà qui est intéressant. A chaque pas qu’il fait, à chaque seconde qui s’égraine, Morgan –c’est son nom- risque de mourir. Mais il faut bien vivre avec ce risque énorme de la mort latente, si proche… et tout autant si lointaine.
On suit ainsi la vie de Morgan avec tous les avatars qui peuvent se passer en prison. Et c’est drôlement bien fait, sous forme de petites histoires où un gars qui n’a plus rien à perdre –sauf la vie- va parvenir à se faire respecter à la force de ses poings,… et d’armes.

Seulement voilà. Les auteurs pensaient-ils avoir fait « tout le tour » de la prison ?… Il font évader Morgan. Et là, cela sombre un peu dans le n’importe quoi ; une sorte de vaudeville de la violence qui perd fortement l’âme de ses débuts. Oui, bof, ça castagne encore ferme mais il n’y a plus la question –à propos de cette balle- de savoir si Morgan va survivre ou pas ; ce qui était d’ailleurs l’intérêt principal de cette série.

J’ai apprécié, oui, jusqu’au moment de l’évasion. Après ?… une suite avec un goût de déjà lu/déjà vu de certaines situations. Je crois que la série aurait été très forte en la limitant à 4 tomes… avec cette balle qui fait enfin son office au moment où Morgan goûte à la liberté. Mais c’est comme ça…

Le dessin ?… j’avais apprécié le graphisme d’Ortiz dans « Hombre ». Je l’aime tout autant ici. Et c’est ce qui sauve quand même les meubles dans les derniers albums.

L'ombre de Barbe Noire

Série : Moonfleet
Publié par LYmagier le 2009-03-01 21:29:37

Moonfleet ?… je me souviens très bien de l’adaptation cinématographique du roman de Falkner ; un très bon film d’aventures de 1955 avec Stewart Granger en vedette.
Mais cette adaptation en BD ne m’a pas attiré outre mesure.

Je sais, il n’est pas facile d’adapter un (gros) roman en une quarantaine de pages ; qui plus est dans un format retreint, car nombre de « coupures » doivent impérativement être faites. Alors question : pourquoi ne pas avoir réalisé deux opus et les éditer dans un temps restreint ?… Car ce tome «1 » est de 2004 et je ne pense pas en jamais voir la suite. Mais qui intéresserait-elle encore ?…

Pour quelqu’un qui n’a pas lu le roman, passe encore car les liaisons des diverses phases du scénario sont bonnes et permettent une lecture « claire ».

Le dessin ?… ben… j’aime pas beaucoup. Un trait anguleux, vif, quand même créatif quant aux gueules des personnages MAIS : se perdant dans une colorisation sombre au vu que quasi l’ensemble se passe de nuit. Ca, ça m’énerve !…

Tout ça pour ?… ben… une petite BD, au propre comme au figuré. Car Moonfleet, a y bien penser, traite du passage de quelqu’un de l’âge « d’enfant » à l’âge adulte. Car ce que John Tranchard va vivre est une initiation à la vie. Et ça, ça ne ressort vraiment pas dans cet opus.
Lu et -vite- rangé. Point barre.

Full ahead ! Coco, Tome 1

Série : Full ahead ! Coco
Publié par LYmagier le 2009-03-01 21:28:23

Tu veux « du pirate » ?… tu vas en avoir !…
Quasi tous les poncifs de ce type d’aventures sont ici repris : les pirates, les combats, les monstres, les trésors oubliés, les jolies femmes…
Tout ça m’a valu une histoire assez trépidante, aux nombreux rebondissements, au scénario imaginatif.

MAIS : l’auteur, je pense, voulait surtout mettre l’accent sur l’opposition marquante entre les deux principaux personnages. D’un côté : le capitaine Bart, une espèce de Conan assez vantard ; et de l’autre Coco –un mousse qui paraît naïf mais ne l’est pas. Cet antagonisme, à mes yeux, fait long feu, et je ne me suis pris d’aucune éventuelle « amitié » pour l’un ou l’autre.

Pourtant, l’univers fantastique dans lequel se meuvent les personnages, les monstres, les décors font montre d’un imaginaire fécond MAIS le graphisme, assez neutre, ne les extirpe pas d’une sortent de « masse » dans lequel ils semblent parfois enlisés.
Qui plus est, le format ne se prête vraiment pas aux délires certains qui saupoudrent souvent cette geste.

Pas emballé je suis, pas emballé je reste. Il y a des qualités, oui, mais vraiment pas mises en exergue. Lu et classé. Point.

Captain Pirate

Série : Captain Pirate
Publié par LYmagier le 2009-02-25 22:04:23

Pas mal de par certains côtés, mais sans plus.
Un album « solo » pour une aventure assez bondissante où tous les poncifs de la « BD de pirates » sont repris.
Les personnages sont bien imaginés, bien typés, et mis en scène dans des situations qui –même si on a déjà lu ça « ailleurs »- n’en font pas moins preuve d’un bon humour.

Le dessin ?… un bon graphisme principalement axé sur les personnages, gestuelle et comportement. Le Captain et sa bande se démènent ainsi au gré des pages dans une mise en scène assez « standard » ; même si certaines cases bénéficient de zooms, plongées, contre-plongées… ce qui donne une bonne vivacité au récit.

Mais, bon, j’ai l’impression que l’ensemble « tire » sur la série Colin Colas de bonne mémoire.
Cette « série » ( 1 album) est pour ainsi dire inconnue. Les aventures du Captain se lisent avec un petit intérêt mais c’est quand même pas ça qui va renouveler le genre !

Le réseau Madou

Série : Thierry Laudacieux
Publié par LYmagier le 2009-02-25 22:02:43

Ouais !… c’est pas ça qui va donner un semblant de dorure à une série, ma foi, à l’intérêt fort restreint.
Le héros ?… une sorte de grand gugusse qui se la joue « à la Tintin » sans arriver au niveau du bas du talon de son aîné.
Et pourquoi cette série ?… elle pourrait –peut-être- intéresser quelques « djeunes » en mal d’aventures sur papier (ce qui m’étonnerait) mais elle ne bénéficie d’aucun réel attrait dans le développement des histoires.
Ces dernières n’ont pas ce petit côté attractif –scénario, dessin- qui fait que l’on pourrait s’y attacher. Heureusement quand même que les débuts de Thierry se passent à Bruxelles, ville dont le cadre est plus que rarement utilisé en BD (et je connais des collectionneurs qui ne recherchent que cela, comme d’autres Paris).

D’où :
Thierry : un héros ( ?) passe-partout sans réel intérêt.
Les histoires ?… fort convenues et sans réel intérêt.
Le dessin ?… un trait net et bien lisible calqué sur la ligne claire. Peu d’intérêt.
Tout ça pour ?… ben, une série sans réel intérêt.

Les ombres du cortège

Série : Julien Tartafouille
Publié par LYmagier le 2009-02-25 22:01:03

Pas mal. Des intrigues bien menées pour une série qui se passe au début des années 1900. Le dessin, d’une certaine façon, m’a ainsi fait (re)vivre des ambiances qui ne sont pas sans rappeler celles d’un Tardi.

Tartafouille ?… Un bon mélange dans le genre polar où les diverses énigmes que le personnage principal sera amené à résoudre se « frottent » au fantastique.
Le début du siècle précédent, un dessin qui « fleure bon » cette époque, des politiciens, des anarchistes, une secte douteuse, un soupçon de surnaturel… tout ça nous donne un bon mélange concocté par un auteur qui sait ce que raconter une histoire veut dire.

Pas trop connue, cette série a pourtant fait l’objet de 4 tomes. Débutée voici bientôt 30 ans, elle porte encore bien son âge et mérite que l’on fasse sa connaissance.

Le contact

Série : Kelly Green
Publié par LYmagier le 2009-02-25 21:58:51

Kelly Green (quel joli nom !) ?… c’est d’abord le dessin de Stan Drake que j’ai apprécié pour sa série Juliette Jones : un trait réaliste net et précis, typique d’une « école » des années 70/80. J’apprécie beaucoup.

L’histoire générale ?… c’est vrai que le postulat de départ est assez linéaire et, j’écrirais même plus (ce que je fais) : convenu. La veuve d’un flic pactise avec la pègre pour venger son mari, déjà lu ça sous d’autres latitudes.
Seulement voilà, « notre » rousse ne s’en laisse pas compter et deviendra une sorte « d’agent » où elle mènera ses enquêtes dans ce monde interlope qu’elle fréquente.

Kelly Green ?… il faut prendre cela pour ce que c’est : un bon comics dans le genre thriller/policier où la psychologie est un peu mise de côté pour, surtout, laisser place à l’action. Et là, vous ne serez pas déçu.
Qui plus est, le graphisme donne un charme certain –un peu désuet peut-être- à ce qu’est la série : de bonnes « histoires de gangsters » agréables de lecture, où l’on ne se casse pas la tête (façon de travailler « à l’américaine ») et qui font passer un bon moment.

Deux très bons auteurs pour une série solide dont je n’oublierai pas de mentionner les superbes couvertures.

Coffret Les ailes de plomb, Tomes 1-2-3

Série : Les ailes de plomb
Publié par LYmagier le 2009-02-25 21:57:51

Un bon thriller mâtiné d’espionnage.
Mais… bon… l’histoire du mec qui s’attache à une bonne femme, laquelle est poursuivie par des barbouzes qui veulent s’emparer d’une invention qu’elle détient… ça m’a un goût de déjà vu/déjà lu ; bien que ce soit sous d’autres formes.
Le scénario, quand même, a ceci d’intéressant qu’il met en scène –à sa façon- un attentat dont le Général de Gaule devra être la victime.

J’ai ainsi suivi une course-poursuite qui –heureusement- se laisse lire et regarder comme un bon vieux polar d’il y a cinquante qui serait ici dessiné.
Les personnages sont bien typés, le décor général fleure bon l’ancien demi siècle et, je le reconnais, l’ensemble est divertissant autant qu’intéressant.

Le graphisme est agréable, le jeu d’ombres portées faisant bien ressortir sujets et décors des cases.
Tout ça pour ?… une série intéressante à lire, divertissante, mais avec un petit goût de « réchauffé ».

Intégrale - Nuit Noire

Série : Nuit Noire
Publié par LYmagier le 2009-02-25 21:56:30

Lu l’intégrale en noir et blanc. Et j’ai pensé une chose : faut pas nécessairement de scénarios alambiqués pour faire une bonne BD. Et, ici, c’en est même une très bonne.

Et pourtant, on ne peut faire plus simple : deux flics abattus, la fuite de Joël et de son copain Marc pour une cavale qui s’annonce sans issue.
Seulement voilà : ce qui aurait pu être quelque chose de linéaire, avec les rebondissements d’usage, ne l’est pas. Chauvel a tissé une toile dans laquelle il a mêlé des flash-back. Et ces derniers donnent une deuxième lecture « parallèle » à l’histoire, font comprendre à leur façon qui sont les protagonistes et pourquoi « on » en est arrivé à cette tuerie.

Fort de café car, de plus, la mise en scène est découpée « à vif », serrée comme dans des plans de cinéma. La lecture en devient ainsi captivante car l’on veut souvent savoir ce qui se cache, se trame derrière une nouvelle page.

Le dessin ?… ce sont d’abord des gueules, à l’opposé de visages souvent fadasses qui nous sont proposés dans moult séries. Le trait est précis, nerveux, « arrache » d’une certaine façon les personnages à leur milieu, leur environnement qui –à bien y regarder- ne comporte quasi aucune droite. L’ensemble réalisé à main levée ?.. on le dirait fort.

Je n’ai pas lu les tomes colorisés. Mais sincèrement, celui-ci me suffit amplement : le noir et blanc dégageant une vraie force, une vraie virilité dans les cases qui m’a titillé les yeux.
Beau et bon travail. Une série (ici en un tome) qui vous prend, vous tient, et ne vous lâche pas… même après le mot « fin ».

Le mal d'Orphée

Série : Polka
Publié par LYmagier le 2009-02-25 21:55:13

Curieux pseudo pour un détective qui nous transporte en 2038.
Victime d’une machination, rayé de la police, il n’en poursuit pas moins des enquêtes assez difficiles. Pas seul quand même, « Polka », car il bénéficie de l’appui d’une jolie journaliste.

Polka ?… ça ne renouvelle quand même pas le genre et, même si les intrigues et leurs développements sont imaginatives : elle le sont d’une façon classique. Ben oui, cette série ne m’a pas surpris même si les histoires mêlent des « chipotages » politiques, des financiers véreux, des trafics divers…

Polka ?… pas que cela « sente le réchauffé » mais, même transposés dans un futur assez proche les sujets abordés l’ont déjà été à diverses reprises dans des séries qui se passent de nos jours. Pas de surprises donc côté scénarios, mêmes si bien faits je l’écris à nouveau.

Le dessin ?… un bon trait réaliste, bien lisible pour des personnages qui se meuvent dans des décors urbains où –heureusement- une colorisation appropriée, aux rares tons clairs, fait ressortir des ambiances « noires ».

Mais bon… histoires « classiques, personnages à la limite de l’antipathie générale, mise en page un tantinet « standard » malgré des effets de perspectives appréciés, je ne peux pas dire que je relirai les albums de sitôt. Classés. Point.

Le truand oublié

Série : Le Marquis
Publié par LYmagier le 2009-02-21 21:34:19

Plutôt pas mal.
Une série originale dans son concept : un ancien truand (dit « Le Marquis ») est devenu romancier. Son « vécu » l’aide –en tant que détective amateur- à aider un ami. Ayant pris goût à cette « nouvelle carrière » il décide d’effectuer des enquêtes pour son propre compte.

Les histoires ?… imaginées par l’auteur de Carland Cross. Donc solides.
Le dessin ?… un graphisme qui –comme écrit ci plus bas- n’est vraiment pas sans rappeler celui de Maurice Tillieux dans sa série Gil Jourdan. N’empêche, Devaux m’a fait plonger avec un vrai petit bonheur dans ces années 50 en recréant tout un petit monde de personnages que l’on croirait issus de ces bons vieux films en noir et blanc avec Bourvil, Gabin ou Fernandel.

L’esprit français d’alors est d’ailleurs bien représenté tant dans les costumes, les voitures, les paysages que le modus vivendi.
Bon, c’est vrai, l’action n’est pas omniprésente et le narratif de certaines cases est parfois un rien trop « lourd » MAIS, et d’une certaine façon, c’est ce qui donne une sorte de « cachet d’authenticité » aux histoires de Martial Marquand… pardon… du Marquis…

Six hommes morts

Série : Mr Wens
Publié par LYmagier le 2009-02-21 21:32:52

Cette série est encore le type même de deux genres de personnes : ceux qui ont lu les romans de Stanislas-André Steeman et ceux qui ne l’ont pas fait.

Monsieur Wens ?… de son vrai nom Stanislas Vorobeîtchick (à vos souhaits !..), c’est un enquêteur. Qui plus est, l’homme est élégant, fin d’esprit et –surtout- fort intelligent.
Autour de ce personnage, Steeman a imaginé et construit des romans aux intrigues astucieuses, dont les développements sont fort imaginatifs.
Certaines histoires ont ainsi été portées à l’écran dont la plus connue « L’assassin habite au 21 ».

Et, dans un certain sens, il n’est pas étonnant que ce soit Duchâteau qui s’est occupé de l’adaptation en BD.
Mais voilà, une fois de plus –et bien que je reconnaisse en Monsieur Duchâteau un des très grands scénaristes de la BD policière- il n’est pas aisé de résumer des romans touffus en albums d’une bonne quarantaine de pages.
Faut user de raccourcis, c’est vrai.
Faut que ce soit « clair » -aussi- pour que le lecteur ne se casse pas trop la tête.

Mais il faut également donner une « image » des personnages. Et cette dernière, très souvent, ne correspond pas à l’idée que l’on peut s’en faire. Dans ce cas ci, Musquera et Desmit fournissent quand même un bien bon travail.
La ligne est claire, nette, précise, dans une mise en scène souvent minutieuse qui accroche l’œil. La mise en page est par trop « standard », sans esbroufe aucune ; mais cela donne une sorte de « petit goût à l’ancienne »… un peu comme Blake et Mortimer dans la composition graphique.

Tout ça pour ?… une série bien réalisée graphiquement mais qui manque cruellement de ce « petit souffle » narratif qui aurait pu vraiment en faire une très bonne.

Un crime mystérieux

Série : Fantomas
Publié par LYmagier le 2009-02-18 18:05:43

Fantomas ?… un personnage de la littérature policière du début des années 1900 qui eut été, d’une certaine façon « oublié » s’il n’y avait eu la version cinématographique avec Louis de Funes et Jean Marais (une vraie parodie assez surréaliste d’ailleurs)
Mais, à y bien regarder, Fantomas n’est pas une sorte d’Arsène Lupin, un gentleman cambrioleur. Que nenni ! L’homme est un sacré salopard, doublé d’un voleur et d’un tueur de la pire espèce. Et c’est ce qui fit sa gloire voici plus de cent ans, faisant frémir nos arrière grands-parents à la lecture des feuilletons édités dans les quotidiens.

Et que donne cette série ?… ben, une sorte de retour aux sources de ce qu’était Fantomas. Delisse et Laverdure donnent ici une version beaucoup plus classique. Leur vision du personnage se rapproche beaucoup plus de l’original créé par Souvestre.
J’aime bien, surtout que Laverdure travaille d’un vraiment beau trait graphique qui donne une réelle envergure à ses personnages. Ceux-ci, vêtus « comme de ce temps-là » se meuvent dans des décors et arrières plans de vraiment jolie réalisation. Même les couleurs ont un semblant de patine qui donne à l’ensemble une jolie finition.

Un regret quand même : le « brave et jeune héros » est vraiment fadasse, tant dans l’esprit que dans son comportement. Et j’ai quelques eu l’envie de lui balancer un coup de pelle à tarte tout en lui disant : « Hé ! Ho ! Machin !… on se réveille !!… ».
Rien de bien neuf donc sous le soleil de Fantomas ; si ce n’est une bonne série bien réalisée mais qui –quand même- n’offre pas une autre approche du personnage. Et c’est ce que j’espérais.

Le bouchon de cristal

Série : Arsène Lupin (Editions Lefrancq)
Publié par LYmagier le 2009-02-18 18:04:39

L’œuvre majeure de Maurice Leblanc adaptée par André-Paul Duchâteau. Curieux je suis, curieux je lis.
C’est vrai qu’adapter des romans –ici certains de cet illustre gentleman-cambrioleur- fait souvent oublier la magie, l’imagination créative qu’à un esprit à LIRE un livre.

Déçu je suis. Pourtant j’ai rencontré à diverses Monsieur Duchâteau et, comme auteur de romans, de récits, d’histoires et de nouvelles policière il s’y connaît quand même plus que bien. Etait-il –d’une certaine façon- « tenu en laisse » par cette transposition destinée à la BD ? Je le pense.

Le graphisme est ici réalisé par Géron. Ben, l’air de rien quand même, j’ai relevé un bien beau trait réaliste, net, bien lisible, qui donne ainsi une sorte de vrai raffinement tant à ses personnages qu’aux décors joliment réalisés.

Mais le problème est que l’esprit des romans n’y est pas, autant qu’était le charme de les lire.
Arsène Lupin ?… à y repenser je préfère encore le revoir dans ces bons vieux films ou séries télés qui, eux, m’avaient convaincu.
Bien fait dans l’ensemble MAIS : était-ce utile ?…

Abel Baross

Série : Horizon Blanc
Publié par LYmagier le 2009-02-18 18:03:14

Une série peu connue, si pas oubliée, mais qui m’a quand même intéressé.
Un milliardaire qu’une sombre machination veut faire passer pour un salopard de terroriste, ça ne peut pas être mauvais. Et ça ne l’est pas…

Bon, c’est vrai, on est loin des scénarios alambiqués de Largo Winch (du moins les premiers) mais tout se tient d’une certaine façon et l’histoire générale a son lot de poursuites, bagarres, coups de feu, retournements de situations pour qu’elle parvienne à retenir l’attention.

Le dessin ?… c’est vrai qu’il peut paraître « vieillot », mais en ce qui me concerne, j’aime bien ce style un peu suranné au trait net, lisible, clair, précis représentatif d’une « certaine BD » des années 70.

Quand même, et à y bien regarder, « notre » Joël de Saint-Val a quand même une fameuse ressemblance avec « Yalek » (voir cette série) dessinée par Denayer, non ?… C’est ça qui m’a un peu embêté ici, surtout que le style graphique, la mise en page, ont un étrange goût du susdit personnage.

Néanmoins, c’est quand même pas mal réalisé. Avec le recul, c’est vrai, on se rend compte de certains anachronismes techniques, mais cette série a débuté voici 15 ans et tout ce qui à l’époque concernait encore ordinateurs, piratage informatique, téléphonie par satellite étaient pour beaucoup encore une inconnue. Et il est possible que dans 15 ans, d’aucuns rigoleront bien de nos créations actuelles.

J’ai donc pris cette série pour ce qu’elle est : une histoire pétaradante aux nombreux rebondissements, et où je ne me suis pas posé la question d’essayer de connaître les tenants techniques utilisés.

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