Fiche Auteur Peyo


Pseudo : Peyo
Nom : Culliford , Pierre
Activité : scénariste, dessinateur, coloriste
Albums dans la base: 534
Pierre Culliford naît le à Schaerbeek, une commune de la région de Bruxelles-Capitale. Son père Richard Culliford, agent de change, vient d'une famille anglaise, mais a choisi la nationalité belge à sa majorité. Parmi ses ancêtres, il compte notamment le pirate Robert Culliford. Sa mère Marguerite Marie Kulinckx, femme au foyer, vient de Saint-Josse-ten-Noode. Il est le troisième enfant du couple qui s'installe dans une vie de bourgeois bruxellois avec un père absorbé par ses affaires et qui voit peu ses enfants. La seule activité familiale immuable est la messe du dimanche matin ; néanmoins, la famille possède un projecteur qui permet d'organiser des séances de cinéma privées où les enfants découvrent les stars du muet. Il y a aussi une grande bibliothèque où le jeune Pierre dévore les albums de Tintin, surtout Les Cigares du pharaon et Le Lotus bleu, les revues comme Le Journal de Mickey ou Robinson, les séries américaines, mais aussi les contes, notamment Lettres de mon moulin. Il ne brille pas vraiment dans les études, sauf en Histoire et se fait plus remarquer par ses qualités sportives. Très tôt, il se trouve une passion pour raconter des histoires en montant de petits spectacles lors des réunions familiales.

À l'âge de sept ans, il perd son père qui meurt d'une maladie, qui sera identifiée plus tard comme une myopathie. Après ce drame, la famille Culliford se renferme sur elle-même, mais sans toutefois avoir de problèmes d'argent. À l'Institut Saint-Louis, où il fait ses études, Pierre découvre le théâtre et le chant, mais il ne montre pas de talent particulier pour le dessin et il décroche même de mauvaises notes en cours. En mai 1940, l'Allemagne envahit la Belgique pourtant neutre. Des millions de Belges fuient en France, mais la famille Culliford décide de rester à Bruxelles malgré l'occupation et l'aîné de la famille, Walter, rejoint la résistance. Pendant ce temps, les ressources de la famille s'amenuisent et Pierre doit abandonner ses études à Saint-Louis pour prendre une formation professionnelle. N'étant pas doué de ses mains, il redouble sa première année, puis change d'école lors de sa deuxième année pour une classe de cinquième moderne à l'Athénée Adolphe Max. Il ne peut toutefois rattraper son retard dans plusieurs matières et abandonne ses études à quinze ans.

Débuts artistiques

Un artiste qui se cherche

Obligé de gagner sa vie, Pierre décroche un poste d'assistant-projectionniste au cinéma Mirano, un travail dur et ingrat où il faut transporter de lourdes bobines ou encore recoller celles qui cassent. La déception est d'autant plus forte qu'avec l'occupation, les films américains ne sont plus au rendez-vous et le cinéma diffuse le plus souvent des films de propagande allemands. Néanmoins, le jeune Pierre gardera en mémoire quelques films qui le marqueront comme Les Aventures fantastiques du baron Münchhausen ou Les Visiteurs du soir. Après une année, il quitte son emploi et multiplie les petits boulots. Lors de l'été 1945, il répond par hasard à une annonce du studio CBA, qui depuis la guerre produit des dessins animés. La CBA l'engage alors comme gouacheur. Il y rencontre notamment André Franquin, Morris ou encore Eddy Paape. Il travaille sur le court-métrage d'animation intitulé Le Cadeau de la fée, mais celui-ci ne sera jamais terminé, car le studio ferme ses portes peu après, laminé par la concurrence des films d'animation américains qui sont de retour après cinq ans d'interdiction pendant la guerre. Tandis que ses collègues rejoignent les éditions Dupuis pour y faire de la bande dessinée, Pierre reste sans emploi, car ses talents de dessinateur sont limités face à eux et le personnage vivant au Moyen Âge qu'il a créé reste pour l'instant dans les cartons.

Pour combler son déficit artistique, Pierre s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Il y reste trois mois, mais est peu convaincu par l'enseignement qu'il y reçoit. Il commence alors une carrière dans la publicité et multiplie les petits contrats avec différentes marques pour dessiner des affiches. Comme sa famille est dépourvue de moyens financiers et que sa mère est veuve, il est exempt de service militaire, ce qui le rend fou de rage. Heureusement, il rencontre alors sa future femme, Janine, surnommée Nine, en novembre 1946. Cette même année, il est recalé par le futur journal Tintin avec une série sur le scoutisme.

Début dans la bande dessinée

Pierre, qui devient Peyo (surnom qui vient de l'un de ses petits cousins qui ne parvenait pas encore à prononcer les « r » et qui l'appelait « Peyo-ot »), publie sa première planche en 1946 dans Riquet, le supplément jeunesse du quotidien L'Occident. Cette première série, qui s'intitule Pied-Tendre, raconte les aventures d'un jeune Amérindien. Dans le même temps, il crée une série sur le scoutisme, Puce, qui sera publiée par la suite dans le journal scout Mowgli, et une série à suivre Les Enquêtes de l'inspecteur Pik dans la revue du magasin Bon Marché. Le graphisme de cette série est inspiré par Hergé et les bandes dessinées américaines, mais la série s'arrête rapidement en plein récit. Le , paraît dans le quotidien La Dernière Heure une bande muette en quatre cases d'un petit page blond intitulée Les Aventures de Johan. Peyo a réussi à entrer dans le grand quotidien bruxellois par l'intermédiaire d'une amie de la chorale qui connaissait le responsable de la page jeunesse. Une deuxième bande est publiée en août et une troisième en septembre. Au début de l'année 1947, son petit page vit deux aventures à suivre, de quelques planches. C'est la première fois que Peyo peut réellement mettre en place son univers et tenter de développer ses personnages. Malgré toute sa bonne volonté, le dessin n'est pas très développé et les idées encore extrêmement basiques. L'année suivante, il s'essaie à l'univers de la piraterie avec la série Capitaine Coky. Lucide sur ses lacunes graphiques, il redessine chaque planche trois ou quatre fois pour bien dynamiser ses scènes de combat, mais cette série ne trouve pas preneur auprès des éditeurs.

En 1949, entre deux commandes publicitaires, il s'essaye au gag en une demi-planche avec Poussy, le chat. Cette série est publiée dans le prestigieux quotidien Le Soir et démontre que Peyo a passé une étape graphique et que son dessin a gagné en maturité. Le chat revient environ une fois tous les quinze jours dans les pages jeunesse du journal. Parallèlement, il relance le personnage de Johan dans les pages de ce quotidien. Il avait abandonné le petit page après la suppression des pages jeunesse dans La Dernière Heure et cette reprise est un remake qui reprend un scénario semblable à celui qu'il avait déjà utilisé quatre ans auparavant. Néanmoins, le découpage et le dessin sont nettement meilleurs et démontrent que Peyo commence à acquérir une certaine maîtrise de la bande dessinée. D'ailleurs, il songe de plus en plus à abandonner la publicité pour devenir auteur à plein temps.

Entrée à Spirou

À la fin de l'année 1951, Peyo rencontre par hasard son ancien collègue de chez CBA, André Franquin, qu'il avait perdu de vue depuis des années. Depuis la fin de CBA, André Franquin est devenu un pilier du journal Spirou, où il anime la série vedette Spirou et Fantasio. Peyo lui raconte comment, depuis plusieurs années, il essaye de rentrer chez Spirou, mais qu'il y a toujours été refusé, son dessin n'étant pas jugé assez mûr par l'éditeur. André Franquin, qui trouve le dessin de son ex-collègue maladroit, est touché par l'envie sincère de Peyo de faire de la bande dessinée. Il va alors soumettre lui-même les dessins de Peyo aux éditions Dupuis qui éditent le journal Spirou. Grâce à son appui, Peyo est engagé quelques jours plus tard, mais il doit encore livrer une histoire au Soir. Elle s'intitule L'Attaque du château, qui comporte sept planches et est publiée de janvier à avril 1952. Peyo gagne de l'assurance, il joue avec le noir et blanc et dessine même un combat à l'épée.

L'album Le Schtroumpf financier sort dans les temps en novembre 1992. La presse est positive et célèbre le retour des Schtroumpfs dans une grande histoire. L'éditeur organise plusieurs manifestations pour l'événement et Peyo tente tant bien que mal d'y faire bonne figure malgré son extrême fatigue. Il participe aussi a une émission de télévision, mais le ton sinistre de Peyo fait craindre le pire à ses amis. Il a énormément maigri et est persuadé d'avoir un cancer.

Une visite chez le médecin l'avant-veille de Noël lui fait croire que ce n'est qu'un problème de thyroïde et, rassuré, Peyo souhaite se lancer dans de nouveaux projets, comme le bricolage. Mais il meurt le lendemain, le , d'une crise cardiaque, dans sa 64ème année.

Après le décès de Peyo

Ses enfants continuent de gérer les structures et l'œuvre qu'il a créées. Pour commencer, ils souhaitent honorer le contrat avec Le Lombard et publier les albums demandés des Schtroumpfs, de Johan et Pirlouit et de Benoît Brisefer. Ils récupèrent quelques notes de Peyo pour écrire avec Yvan Delporte le scénario de l'histoire La Horde du corbeau de Johan et Pirlouit, le premier album post-Peyo, plutôt bien accueilli par la presse. Trois autres albums de Johan et Pirlouit suivent jusqu'en 2001. Pour ce qui est des Schtroumpfs, l'album qui suit la mort de Peyo est inspiré d'une idée de celui-ci et parodie le monde médical.

Depuis sa mort, seule la signature de Peyo apparaît sur la couverture de chaque album de ses personnages.

Comme avec Walt Disney, le nom de Peyo est devenu une marque.

Son épouse Nine Culliford est morte le 5 juillet 2016 à l'âge de 86 ans.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Wikipédia

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Albums en tant que...


T1 - Les taxis rouges

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure

Edition Dupuis



T2 - Madame Adolphine

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure

Edition Dupuis



T3 - Les douze travaux de Benoit Brisefer

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure

Edition Dupuis


T4 - Tonton Placide

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure

Edition Dupuis


T5 - Le cirque Bodoni

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure
/
Edition Dupuis


T6 - Lady d'Olphine

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure
/
Edition Dupuis


T7 - Le fétiche

Benoît Brisefer (Editions Dupuis / Le Lombard)
Aventure
/
Edition Dupuis