Et c’est parti pour un voyage à Hollywood où Ciro a été envoyé par son patron pour « changer d’air »… plutôt se faire oublier. Corteggiani embarque ici le lecteur dans la mecque du cinéma de l’époque où, déjà, la puissante mafia tentait de diriger les producteurs en les assurant de leur « sécurité » et de celles de leurs acteurs. « On » refusait ?… c’est fou les accidents de plateaux qui survenaient.
Très bien pensé, Corteggiani mêle à l’histoire Frank Capra, un jeune réalisateur qui allait par la suite en devenir un très grand. Et ce Capra, à l’époque, était un véritable franc-tireur qui ne s’en laissait pas conter. Cela lui a valu des « désagréments », c’est vrai, mais c’est un des rares « pontes » du cinéma a avoir tenu bon contre la toute puissante « pieuvre » d’alors.
A part ça ?… une bonne histoire surtout basée sur cette époque hollywoodienne où des vedettes –ou soi disant telles- se faisaient parfois selon le bon vouloirs de patrons mafieux. Une bonne histoire, oui, pimentée de son lots de bagarres, de règlements de comptes, de pétarades.
Bien aimé : Ciro pourra compter sur l’appui d’un machiniste et d’un vieil acteur qui n’a pas peur de faire réellement le coup de feu pour démêler une affaire d’enlèvement. Un opus « sympathique », tonique dans son déroulement, qui mêle encore flash-back et faits réels de l’époque. Pourtant, je ne me suis plus senti « imprégné » à la lecture de cette période de l’empire du crime. J’ai lu un bon tome, certes, bourré d’action et vivifiant dans ses développements mais qui m’a l’aissé un peu sur ma faim.
Le dessin ?… rien à redire. De son trait réaliste sûr et bien lisible, Mitton continue sur sa lancée, créant de nouvelles « gueules » MAIS le tout dans une mise en page assez standard. Est-ce dû à la colorisation un peu trop « basique » cette fois ? Possible…
Un bon album, attrayant de lecture, mais auquel il m’a manqué un « petit quelque chose » par rapport aux précédents.