Pas mal du tout. Vraiment. Le premier tome mettait en place divers personnages et intervenants dans des situations bien précises ; le second développe un scénario qui, lui, ouvre de nouvelles portes sur une sacrée toile d’araignée imaginée par Pellerin. Et c’est dans cette toile que va se trouver empêtré l’Epervier, traqué pour un meurtre qu’il n’a pas commis.
Pellerin narre ici plusieurs histoires à « tiroirs », passant de la situation de Yann et de ses hommes au comportement de Villeneuve –le tueur- ; mêlant la traque du marquis de la Motte à l’échappée de Cha-Ka de Brest. J’ai d’ailleurs bien apprécié les planches qui mettent en scène ce personnages car elles sont quasi muettes. Et Pellerin, de par son style graphique et son art de la mise en scène, n’a vraiment pas besoin de faire appel à du textuel pour faire comprendre telle ou telle action.
Une bien bonne continuité du tome 1 où de plus en plus d’action(s) sont offertes au lecteur ; lequel en apprend également plus sur la vie du jeune Yann alors que recueilli enfant par Kermellec.
Evasions, batailles, complots, meurtre et tentative se mêlent habilement dans une intensité dramatique qui se développe de plus en plus au fil des pages. Pellerin ne joue d’ailleurs pas qu’avec ses personnages mais fait également montre d’un certain didactisme dans ses planches (construction de navires, remparts de Vauban, etc.) Bien beaux décors et arrière-plans dont pour une histoire dont tenants et aboutissants prennent de nouvelles directions ; toujours avec pour fil conducteur la traque de Yann. Bien pensé. Bien scénarisé. Bien dessiné. Tout est bien qui se poursuit bien.