Un bon « Alix ».
Jacques Martin y va ici d’un scénario qui m ‘a plongé dans la conquête de l’Espagne d’alors. Et, dans ce contexte historique, j’ai trouvé tout ce qui peut faire une histoire attrayante : attaques en règle, escarmouches, alliances, mésalliances, jeux de dupes…une histoire, d’ailleurs, dans laquelle nos deux héros –Alix et Enak- ne sont que les jouets du grand jeu politico-guerrier qui va se mettre en place.
Le dessin ?… « ils » s’y sont mis à trois et cela se voit au fil des planches de l’album ; chaque dessinateur s’occupant d’une partie de l’histoire. En effet, bien que le style graphique général se rapproche de celui de Jacques Martin, tant Christophe Simon, Patrick Weber que François Maingoval ont chacun leur « patte ».
Certaines planches, d’ailleurs, montrent un Alix beaucoup plus mûr et –surtout- un Enak qui paraît quelque 18 ans ; beaucoup mieux que le « neu-neu » auquel j’étais habitué depuis pas mal d’albums.
Tout ça pour ?… un bon ensemble graphique et narratif qui –même s’il ne renouvelle pas le genre- est agréable de lecture, bien composé, attrayant et même parfois séduisant dans le développement du postulat de départ.

C'est fait, voilà l'Alix de trop. Si les albums de la série sont de niveaux différents, celui-là est franchement bas. Je pensais que l'intrigue était tellement simple qu'elle devait forcément en cacher une autre. Passé la trentième page, j'ai bien du me faire une raison, l'histoire ne décolle pas. Le cote non plus.