Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre
pour 11 notes.
Romans Graphiques -
Ka, Olivier/
Alfred Edition
Collection Mirages
EAN : 9782756003801 | ID-BDovore : 37519
Synopsis :
Olivier est un garçon sans histoires. Élevé dans une ambiance baba-cool au sein d’un milieu libertaire et permissif, c’est un enfant peu farouche qui a l’habitude de la nudité des adultes. À 12 ans, il part en colonie de vacances. Là, Pierre, un curé avec qui il s’est lié d’amitié, lui demandera de toucher son corps. Olivier ne sera ni violé ni abusé, mais cet évenement marquera son existence à jamais…
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J'ai pensé lire une histoire qui traite de pédophilie... mais non : c'est plutôt la difficulté de la construction d'un secret ; secret qui va poursuivre quelqu'un jusqu'à l'âge adulte.
Et c'est à cette période, à un moment de sa vie -décidé en un instant peut-être- qu'Olivier a décidé de parler de Pierre.
Et j'ai lu l'histoire d'Olivier Ka, le scénariste, maintenant âgé de 40 ans. Olivier qui aura traîné un long boulet pendant quelque 25 années. Un boulet qui a la forme d'un curé qui lui a demandé de lui masser le ventre lors de colonies de vacances.
Olivier a vécu 25 années de malaises, de souffrances que personne n'a comprises. Je l'ai accompagné dans cette sorte de quête mentale et morale, qu'il a menée en se disant "un jour, il faudra que j'en parle". C'est maintenant fait.
Et c'est sous le graphisme imaginatif -mais juste- de son copain Alfred que cette sorte "d'expulsion" est arrivée à se produire.
Une histoire, un album "règlement de comptes" ?... Pas vraiment. Dans son textuel, Olivier n'émet aucun jugement, ne stigmatise personne. Il a juste voulu dire "qu'un jour, ça c'est produit"... Son histoire d'ailleurs, fait aussi preuve d'humour, d'une sorte de "cocasserie" ; mais elle est terrible.
Olivier a traîné ce boulet pendant 25 ans, boulet relié par une chaîne. Est-elle brisée pour autant ? Je ne le pense pas... du tout.
Une "petite histoire", car en réalité elle n'aura(it) duré que quelques minutes réelles ; mais une histoire qui en fait un "grand livre".
Je suis quand même vraiment content d'une chose : les moeurs ont changé. Avant, "on ne parlait pas de ça...". Maintenant, on le fait... enfin, je crois...