T7 - Le siège du pouvoir
Eagle
pour 1 notes.
Mangas - Seinen -
Kawaguchi, Kaiji Couleur : <n&b>
Edition
Collection Seinen
EAN : 9782290346068 | ID-BDovore : 34944
Synopsis :
Le premier scandale qui touche le sénateur Yamaoka, dans sa course à l'investiture démocrate, trouvera son dénouement dans ce septième tome. On saura ainsi si Rachel, la fille adoptive du candidat d'origine japonaise, est, ou non, sa fille naturelle et si Takashi va pouvoir moralement continuer sa relation passionnée avec elle. Le choix du candidat du parti se jouera ensuite à la convention de Chicago entre Yamaoka et le vice-président Nore, ce qui est le moment pour Bill Clinton d'entrer en scène. Le soutien présidentiel à l'un ou à l'autre semble primordial, et sa femme Hillary, dont les ambitions sont maintenant claires, se pose comme l'élément incontournable de cette campagne. Comment vont réagir Nore et Yamaoka devant une proposition bien inattendue ? Et quelle sera la portée de cette stratégie ?
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Le manga de Kawaguchi sur la vie politique américaine continue de nous étonner agréablement. Après un début de tome inquisiteur, où l'on suivra Takashi dans sa quête pour savoir si Rachel est réellement sa vraie soeur, on abandonnera ce personnage - véritable témoin des événements et alter ego du lecteur - pour rentrer plus que jamais dans les tractations occultes d'une campagne électorale. Plus que jamais également, les événements se placent dans un contexte « réaliste » et l'on peut aisément faire un parallèle entre les personnages du récit et les protagonistes de l'élection présidentielle américaine de 2000, si ce n'est quelques noms qui sont habilement transformés. Al Gore devient ainsi Al Nore par exemple, mais de ce point de vue on s'étonnera justement de retrouver Bill Clinton, d'autant que dans les premiers tomes édités par J'ai Lu, ce dernier avait le patronyme plus imagé de « Crigntown ». Changement de cap de l'auteur ou volonté de transcription différente de l'éditeur français ? Quoi qu'il en soit, on est tout de même très loin de ce qui s'est réellement passé il y a quelques années et on a dans l'idée que ce qui va suivre s'en écartera encore davantage, n'en gardant que l'inspiration de départ. Pour le reste, ces confrontations d'hommes et de femmes nourries par les plus grandes ambitions sont toujours aussi réjouissantes à suivre, et l'intelligence du récit, dont la trame nous scotche du début à la fin, se distingue par une tension palpable, bien qu'il n'y ait en fait que très peu d'action véritable dans ce tome. Tout semble se jouer au fond de regards énigmatiques, dans une succession de choix que seuls ceux qui seraient vraiment prédestinés auraient la capacité de résoudre avec succès. Et pour le lecteur, il reste l'impression latente que le moindre faux pas pourrait changer la face du monde.
Le style de l'auteur est toujours à ces visages carrés, pas toujours photogéniques ni très différenciés, mais il se révèle finalement parfait pour rendre la carrure imposante de ces tigres de la politique, d'autant que les proportions sont toujours maîtrisées. Les cases sont aérées, la mise en page claire, rien ne vient donc freiner une lecture enthousiaste, et surtout, J'ai Lu nous propose une édition quelque peu surprenante, jugez plutôt :
effectivement, pour la première fois depuis dix ans de parution de mangas en France, l'éditeur a changé son papier pour ce tome ! Habitué de longue date à un papier jauni, de très moyenne qualité (papier recyclé rêche), on a cette fois des agréables pages blanches (plus douces au toucher) où il n'y a plus cette encre qui bavait légèrement aux entournures, sans compter une restitution des dégradés réellement sans comparaison. Le seul point négatif est à mettre au compte de pages trop fines où les cases du verso sont relativement décelables sur le recto. Néanmoins, cette fois, ce manga devient nettement plus attractif pour un acheteur lambda avec une qualité d'impression comparable à un Spirit of the sun mais tout de même inférieure à un Zipang, deux titres du même auteur, mais chez des éditeurs différents. Et tout cela, sans en avoir changé le prix d'un centime (toujours bas), ce que l'on ne peut que saluer.