T6 - Lamu, Number 6
Lamu - Urusei Yatsura
pour 5 notes.
Mangas - Shônen -
Takahashi, Rumiko Couleur : <n&b>
Edition Glénat Manga - 05/04/2006
Collection Bunko
EAN : 9782723450218 | ID-BDovore : 34928
Synopsis :
Dans ce sixième tome des aventures d'Ataru et de Lamu, nous aurons droit à pas moins de 21 chapitres, qui sont autant d'histoires mêlant le burlesque et le fantastique, le tout fortement teinté de folklore nippon traditionnel à la sauce Takahashi. Ainsi, d'un voyage à la mer où l'on rencontrera un fantôme ravissant mais aussi très vénal, puis la vénérable grande pastèque sacrée à l'humeur susceptible, ou bien d'un rhume extraterrestre très coloré, d'un Dracula très emprunté, de la visite de la déesse Amaterasu, des diverses manigances de Ran pour se venger de Lamu, d'une rencontre entre Urashima Tarô et Sherlock Holmes, ou bien encore de l'arrivée du fin-fond de l'espace d'un bonhomme de neige voyageur.
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Dans cette édition au format « Bunko » (petit format avec plus de pages), la parution du long manga de Rumiko Takahashi avance à bons pas. Cela étant, on peut également dire que l'histoire a, depuis quelque temps, trouvé son rythme de croisière : les personnages principaux et secondaires sont maintenant bien connus, et l'auteur se contente d'utiliser les uns et les autres dans des situations qui auraient souvent tendance à se répéter. C'est pourquoi, même si le cadre est souvent original et renouvelé, même si on se demande parfois où l'auteur va chercher tout ça, une bonne partie des histoires de ce volume (on pourrait parler d' « historettes » ) sont loin d'être très passionnantes et, pire, la lassitude ambiante est rarement brisée par des pointes d'humour qui tombent trop souvent à plat. On retrouve là l'origine du principal reproche que l'on fera à la mangaka pour ses oeuvres postérieures, telles que Ranma 1/2 ou Inuyasha, ces titres à rallonge qui peinent à se renouveler et à garder de fait une qualité constante.
Pourtant, tout n'est pas à jeter, loin de là, dans ce grand classique shônen du début des années 1980 ; car même si certains passages sont anecdotiques, l'alchimie géniale des meilleurs vaudevilles fonctionne à plein pour d'autres récits très inspirés et sans temps morts (on notera par exemple, les chapitres sur Dracula ou bien celui avec le dieu de la connaissance). Et quand le mélange idéal de situations absurdes, de personnages décalés et de gags qui fusent de tous côtés et non plus unilatèralement, et bien il faut avouer que l'on passe un excellent moment de lecture et que l'on rit beaucoup. C'est pour l'instant bien là le principal et cela excuse facilement les baisses de niveau ici et là, sans compter que les personnages de Urusei Yatsura sont réellement attachants. Pour finir, on souhaiterait également que la relation « Je t'aime, moi non plus » d'Ataru et de Lamu puisse trouver quelques développements plus touchants dans les prochains volumes, car cet aspect moins déjanté de l'oeuvre est aussi ce qui a fait sa réputation, d'où l'on ne peut que regretter qu'il soit mis de côté depuis quelque temps.
En ce qui concerne la publication française, d'aucuns reprocheront le format même utilisé, car effectivement, les petites pages peuvent rendre la lecture plus fastidieuse, dans des détails graphiques qu'il faudra dénicher plutôt que voir du coin de l'oeil. C'est aussi vrai pour les expressions des personnages ou la clarté de certaines actions, mais le style de l'auteur dans ce manga, qui a vraiment très bien vieilli 25 ans après, est suffisamment précis, dynamique et maîtrisé pour ne pas gêner davantage cette réduction de l'image. Cela étant, en considérant l'équation un chapitre = une histoire, ce manga bien rempli est parfait pour ceux qui voudront le feuilleter en plusieurs fois, et/ou en plusieurs lieux, étant plus que jamais un vrai « livre de poche ». Et seul subsistera alors un plus grand temps d'adaptation pour l'apprécier pleinement. Pour le reste, et vu la difficulté pour rendre en français certains jeux de mot ou références culturelles japonaises, Glénat s'en sort très bien, sans jamais alourdir la page d'une myriade de notes ; et on appréciera pour terminer un papier souple et de qualité avec un très bon rendu des trames d'époque.