Que tout cela est embrouillé !...

Drôle de scénario concocté par Martin. Le départ de l'histoire s'annonce du plus bel effet : un sosie d'Alix, à la solde de Pompée -ennemi juré de Jules César, protecteur de notre ami- va mettre des propriétés et leurs habitants à feu et à sang.
But ?... Faire "se retourner" élus, nobles et populace contre César.

Et puis ça dérape : de cette belle mise en matière, la suite n'est plus qu'une "poursuite" de ce sosie par Alix et Enak. L'homme, farouche guerrier et acteur de théâtre (!) va se promener de ville en ville avec sa troupe. Pour le piéger, Alix va en faire de même. Ce qui nous vaut Enak, un vrai guignol, faisant des pas de danse habillé en fille.

Et puis badaboum ! On passe à autre chose : le sosie devient gladiateur. Après quelques combats victorieux dans l'arêne, il y défie Alix. Qui vaincra ?..

Lui ou Alix ?... Ou Pompée ou César par leur intermédiaire ? Deux flèches tirées des gradins résoudront le problème sans grande explication.
Déroutant.

Le dessin ?.. J'ai connu Moralès beaucoup mieux inspiré. C'est laid. Parfois même très laid. Les personnages sont statiques, hiératiques même. On peut constater des disproportions physiques parfois éhontées. Raideur des intervenants, aucune souplesse de mouvement ; à croire que les personnages ont été rajoutés sur des décors au préalable dessinés.

A noter : dans cet album, les couleurs bénéficient de dégradés en lieu et place des tons basiques utilisés antécédemment. Bel effet quand même mais qui ne compense pas l'effet de "pose" pris par les personnages.
Heureusement, quelques très belles scènes d' Ostie, de Rome, de villas, de théâtre relèvent un peu l'ensemble.

Décevant. Vraiment.