Le Roi cassé
Le Roi cassé
pour 6 notes.
Romans Graphiques -
Dumontheuil, Nicolas Couleur : Rouger, Jean-Jacques
Edition
Collection Un monde
EAN : 9782203391406 | ID-BDovore : 30918
Synopsis :
Il ne supportait plus la guerre, ses tranchées, ses gaz pourris… Il a déserté et se planque dans une masure abandonnée. L’armistice va être signé dans quelques heures, ce serait trop bête qu’il soit le dernier mort de cette sale guerre. Pourtant, quand il aperçoit deux soldats qui se dirigent vers lui, il tire et en tue un. Puis, il se précipite sur le second… et saute sur une mine. Il revient à lui dans le brouillard, et tombe sur son voisin, Monsieur Lespinasse, attablé et buvant un verre. Erreur, bien sûr : c’est la Mort qui a pris les traits de son voisin, et lui annonce tout à trac qu’il est passé de vie à trépas. Pourtant, la Mort est écœurée elle aussi par toute cette boucherie. D’où sa surprenante initiative : remonter le temps et revenir neuf mois en arrière, afin de modifier le cours de l’Histoire...
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Dans cet album, Dumontheuil nous balance une invraisemblable histoire d'un poilu de 14-18 à qui on propose de devenir le "dernier mort" de la Grande Guerre, et d'ainsi épargner les vies de tous les autres.
Une fois rentré dans la capitale, chez son père tenancier de bistrot, il est accueilli en héros, avant de provoquer le rejet d'une population qui supporte mal la culpabilité que ce "sacrifice" leur renvoie.
Cet album, c'est un peu le "Voyage au bout de la nuit" de Céline. Le Paris d'entre-deux-guerres ressemble à l'urbanisme d'un Nestor Burma ; et les catacombes ont un relent d'Adèle Blanc-Sec de Tardi.
Le dessin de l'auteur est dégingandé et fait merveille. Dumontheuil dégage une aptitude à faire fleurir l'irréel. Il nous balance un scénario dont certains bons auteurs oseraient à peine en rêver.
Petit bémol personnel : il manque juste une sorte de final qui aurait pu être flamboyant. Un final qui aurait assuré à cette oeuvre sa pérennité totale. N'empêche, c'est vraiment bien imaginé et réalisé.
Encore une réussite magistrale où le candide Simon Virjusse fera l'amère expérience de la vie, celle où la liberté n'existe pas et où sa quête le mènera au bout : l'errance.