©/LL de Mars
Une brève et longue histoire du monde
Une brève et longue histoire du monde
Essai - LL de Mars
Edition - 06/09/2011
EAN : 9782953771008 | ID-BDovore : 283917
Synopsis :
À mes yeux il ne manque à mon précédent livre, Comment Betty vint au monde, que d’être inachevé, et d’une certaine manière, c’est ce que ce livre se propose de faire : il vient inachever Betty.
Je pourrais dire ça mieux, plus précisément : il vient libérer Betty d’un achèvement de sanctuaire, celui qui menace toute oeuvre pour laquelle on n’ouvre pas infiniment à la transformation de ce monde qu’elle est devenu, et ceci avec cette liberté par laquelle elle transforma un monde rencontré.
Longtemps, d’ailleurs, son titre aura été Le monde autour de Betty, comme une espèce de va-et-vient hors-champ visant essentiellement à mettre à l’épreuve les limites supposées d’un récit, à rendre friables les calibres usuels tels que « le sujet du livre », « le cadre du récit », « les personnages principaux », etc. Ces dérives s’écrivaient à mesure qu’avançait Betty, et les deux livres avancaient en se contaminant mutuellement. Plus ils avancaient, plus ils s’émancipaient l’un de l’autre jusqu’à devenir tout-à fait deux mondes autonomes.
Puis un nouveau récit est venu traverser toutes ces histoires, comme une dernière galerie venant traverser et joindre toutes les cavités d’une mine chaotique ; il en est devenu — d’une certaine façon — la carte, le guide, le vecteur. Il a donné son titre à ce livre et son ouverture.
Une brève et longue histoire du monde est un livre joyeux, atomique, exagérément foisonnant, bavard, coloré, baroque jusqu’à la foirade, dont il faudrait considérer les neuf récits comme neuf créatures approximatives dansant sur une tombe, nous empêchant de voir le cadavre du vieux pitre grotesque qu’elle cache.
Pourquoi ce mausolée maintenant ?
On n’est jamais si bien servi que par moi.
L.L. de Mars
Source: bdzmag.actualitte.com
Je pourrais dire ça mieux, plus précisément : il vient libérer Betty d’un achèvement de sanctuaire, celui qui menace toute oeuvre pour laquelle on n’ouvre pas infiniment à la transformation de ce monde qu’elle est devenu, et ceci avec cette liberté par laquelle elle transforma un monde rencontré.
Longtemps, d’ailleurs, son titre aura été Le monde autour de Betty, comme une espèce de va-et-vient hors-champ visant essentiellement à mettre à l’épreuve les limites supposées d’un récit, à rendre friables les calibres usuels tels que « le sujet du livre », « le cadre du récit », « les personnages principaux », etc. Ces dérives s’écrivaient à mesure qu’avançait Betty, et les deux livres avancaient en se contaminant mutuellement. Plus ils avancaient, plus ils s’émancipaient l’un de l’autre jusqu’à devenir tout-à fait deux mondes autonomes.
Puis un nouveau récit est venu traverser toutes ces histoires, comme une dernière galerie venant traverser et joindre toutes les cavités d’une mine chaotique ; il en est devenu — d’une certaine façon — la carte, le guide, le vecteur. Il a donné son titre à ce livre et son ouverture.
Une brève et longue histoire du monde est un livre joyeux, atomique, exagérément foisonnant, bavard, coloré, baroque jusqu’à la foirade, dont il faudrait considérer les neuf récits comme neuf créatures approximatives dansant sur une tombe, nous empêchant de voir le cadavre du vieux pitre grotesque qu’elle cache.
Pourquoi ce mausolée maintenant ?
On n’est jamais si bien servi que par moi.
L.L. de Mars
Source: bdzmag.actualitte.com
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