Un classique du western

C'est parti pour une N ème relecture de Durango, traduction visuelle et scénaristique de l'adoration que porte Swolfs au monde du western. Ce premier volet est un véritable chef d'oeuvre.
C'est après la lecture de ce premier tome et aussi il faut bien le dire après celle de "La fille sous la dunette" que j'ai décidé de collectionner les BD cartonnées.
c'était au début des années 80....
Boudiouw, il est plus tout jeune le collectionneur ! ):
Certes cette version a, comme toutes les BD de l'époque, un air passablement désuet.
Le cartonnage et surtout le papier, même pas glacé, font un peu "pauvre".
Mais au moment de la sortie le dessin de Swolfs a fait l'effet d'un véritable coup de poing. C'était une plongée directe dans l'univers du western spaghetti.
D'ailleurs, comme le dit "LYmagier" ci-dessous, le personnage titre est directement inspiré du film de Corbucci "Le grand silence" sorti en 1969. La tenue, le pistolet Mauser qui va apparaître au troisième tome, l'ambiance hivernale et la philosophie même du héros sont un simple copié collé du rôle tenu par Jean Louis Trintignan.
Encore plus fort le méchant de la BD reprend les traits de celui du film à savoir l'exact reflet de Klaus Kinski.
Bref, une série culte venait de naître avec "Les chien meurent en hiver".

Fils spirituel de "l'homme au cigarillo" (Clint Eastwood) de Sergio Leone ou des justiciers sans nom ("Mon nom est personne") de Sergio Corbucci, Durango est une vraie figure de légende du Far-West.
Redoutable expert de la gâchette, il promène sa carcasse nonchalante de villes en postes-frontières à la poursuite des hors-la-loi.
Il n'hésite d'ailleurs pas à contourner la loi, par ses armes de préférence, pour servir sa propre justice. Muni de son célèbre pistolet automatique Mauser, il nettoie les contrées infestées de coyotes à foie jaune et autres pistoleros.

Yves Swolfs joue bien d'un découpage cinématographique qui l'a inspiré. Il utilise les plans américains, champs-contrechamps, contre-plongées comme dans les meilleurs westerns italiens dont il est passionné.
Sa mise en images est précise, donne beaucoup de profondeur de champ à un environnement déjà très réaliste.

NOTICE INFO :
Le pistolet Mauser a réellement été utilisé au Far-West en fin du 19ème siècle.
On peut retrouver cette arme dans le western italien "Le grand Silence", de Sergio Corbucci, dont l'acteur principal est Jean-Louis Trintignant (muet dans ce rôle).

J'adore ce personnage et en général les héros à qui il arrive aussi des problèmes. Durango s'en tire toujours mais pas sans peine. Trés bon western !

Un western on ne peut plus classique avec un ville du Wyoming terrorisée par une bande de hors-la-loi sans pitié. Une ville qui va croiser le destin de Durango, expert de la gâchette, que sa réputation précède et qui empile les cadavres derrière chacun de ses passages.

Durango, un pistolero qui parle avec ses six-coups, qui balance entre le salopard sans merci et le justicier providentiel. Un Durango qui est à cette série ce qu’est Clint Eastwood au Far-West cinématographique : redoutable, nonchalant et surtout incontournable.

Une histoire certes, assez traditionnelle, basée sur une histoire de vengeance avec des villageois terrorisés d’un côté, des ordures impitoyables de l’autre et des règlements de compte au milieu. Un graphisme soigné, un héros qui colle idéalement à son rôle et une ambiance western comme on l’aime.

Bref, un Swolfs qui avec "Durango" et "Black Hills" n’a plus à prouver son amour pour le western et qui sert ici à merveille les amateurs du genre.