couverture
©Synopsis/Jarry, Charles

T6 - La sidaïque
Costa

1 2 3 4 5 pour 1 notes.

Aventure -
Edition Synopsis - 01/10/1993
EAN : 9782930013022 | ID-BDovore : 15686

Synopsis : 1985. En Floride. Le syndrome du SIDA fait ses premières victimes. C’est à Miami que l’on découvre Fafa de Bahia, une jeune brésilienne naturalisée américaine. Enfuie des favelas de Rio de Janeiro, rêvant de gloire et de richesse, elle est devenue top-model. Mais ce qu’elle désire surtout, c’est devenir une star du cinéma.
Pendant cette période, un lobby d’homosexuels et de drogués –atteints du SIDA- s’est créé dans le but d’obtenir du gouvernement américain les crédits nécessaires à la mise au point d’un vaccin. Mais comment obtenir ces sommes énormes nécessaires à la recherche ?… Pas compliqué : en créant LA PEUR au niveau de la population dite « saine ». En effet, tant que le sida est une affaire d’homos, de gays et de drogués, les gens « normaux » ne s’en émeuvent pas. Au contraire, si une personne « saine » est touchée par le syndrome, la peur envahira toutes les couches de la population et des crédits colossaux devront être débloqués…
C’est à ça que pensent un médecin et quelques associés. Et cette fameuse recherche d’un vaccin va faire pleuvoir des montagnes d’argent sur certains comptes bancaires. Mais il faut trouver une sorte de « cobaye », un/une « volontaire désignée d’office ». Et c’est là, par l’intermédiaire d’un photographe de mode, que Fafa va faire son entrée en scène. Une scène qui va la mener aux portes de l’enfer…



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Ma Note: 1 2 3 4 5

1 2 3 4 5
Posté par le 2008-04-18 11:03:45

Encore une histoire forte imaginée par un Jarry en grande forme. Tout à fait à l’opposé de « Jo » de Derib, c’est aux sources de l’apparition du SIDA que Jarry s’est inspiré pour une sorte de fresque baroque, intimiste parfois, bien enlevée, qui m’a narré la vie, l’ascension sociale et la décadence rapide d’une jeune starlette qui ne demandait qu’à vivre. Prise dans les griffes d’un consortium qui ne pense qu’à de plantureux bénéfices, elle sera ballottée d’un événement à un autre en y laissant à chaque fois un peu de ce qui lui tient le plus à cœur : vivre.
Un album de « Costa », oui, mais ce dernier y intervient bien tard (page 20), le temps d’essayer d’intervenir dans la vie de Fafa et de la « récupérer ». Un album au postulat qui peut déranger, un album coup de poing pourtant, qui m’a plongé dans un monde fait de fric et de turpitudes, un monde pour qui la vie humaine n’est rien ; si ce n’est l’utiliser pour se faire encore plus d’argent.
D’une certaine façon, et comme dans d’autres de ses albums, Jarry se fait le défenseur des classes minoritaires, de laissés-pour-compte, dans un style où l’on fait que l’on « lit » l’album. Et il faut prendre le temps de le faire.
Le dessin ?… un beau graphisme réaliste au trait net, précis, bien enlevé où l’auteur –une fois de plus- (dé)montre que le corps féminin n’a plus de secrets pour lui. Un bon tome encore, pour une histoire interpelante et qui donne à réfléchir.