Déogratias
Déogratias
pour 12 notes.
Société -
Stassen, Jean-Philippe Edition Dupuis - 01/10/2000
Collection Aire Libre
EAN : 9782800129723 | ID-BDovore : 10706
Synopsis :
Déogratias est Hutu.
Pendant l'année 1994 au Rwanda, les Hutus massacrèrent les Tutsi, minoritaires, vengeance en rapport à d'anciennes querelles.
Déogratias, chien fou errant, les yeux hagards, déambule à la recherche d'urwagwa, la bière de banane. Au gré de ses pérégrinations et de ses rencontres, il se souvient qu'il a participé, contraint et forcé, au génocide.
Il a trahi celles qu'il aimait.
Déogratias, obsédé par ses démons, se venge. Il n'a rien à craindre, il est presque mort.
Pendant l'année 1994 au Rwanda, les Hutus massacrèrent les Tutsi, minoritaires, vengeance en rapport à d'anciennes querelles.
Déogratias, chien fou errant, les yeux hagards, déambule à la recherche d'urwagwa, la bière de banane. Au gré de ses pérégrinations et de ses rencontres, il se souvient qu'il a participé, contraint et forcé, au génocide.
Il a trahi celles qu'il aimait.
Déogratias, obsédé par ses démons, se venge. Il n'a rien à craindre, il est presque mort.
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On suit l'histoire d'un jeune homme devenue fou par le génocide du Rwanda. Sans rentré dans l'horreur et le gore, l'auteur arrive a nous faire ressentir la folie et l'horreur de ce qu'il sait passée. Pour cela c'est vraiment bien jouer. J'aurais aimer un peu plus de détail et une histoire un peu plus longue pour pouvoir s’attaché plus au personnage ainsi que ressentir un peu plus la tension montante du conflit qui est entrain de naître.
Evoquer le génocide d'un million de Tutsi au Rwanda en 1994 n'était pas le défi le plus évident pour un dessinateur de BD.
Stassen a choisi de le relever.
Pour cela, il nous invite à suivre l'errance de Déogratias, un jeune homme ayant sombré dans la folie, en se prenant pour un chien dont la tête s'évapore pendant la nuit. Seule l'urwagwa, la bière de bananes, parvient à tempérer ses cauchemars.
Des flash-back nous révèlent sa vie d'avant, quand il n'était qu'un adolescent amoureux de la joli Bénigne. Mais il était Utu, et elle Tutsi ; ce qui n'avait aucune importance jusqu'à la montée de l'intolérance qui allait conduire un peuple à l'extrémisme meurtrier.
Aujourd'hui, hanté par ses démons, il veut faire disparaître ceux qui l'ont manipulé. Et qui se méfierait d'un dément imbibé d'urwagwa ?...
Une oeuvre magnifique et émouvante, où l'auteur dépeint avec vigueur et humanité une Afrique profondément authentique.
Comment décrire une chose d’indescriptible comme le génocide du Rwanda ? En décrivant la vie de Déogratias avant et après le génocide via des flash-backs habiles, Stassen parvient à nous faire imaginer l’atrocité de ce qui c’est passé pendant le génocide sans pour autant coller une image dessus et c’est bien là que se situe la force de cette bd ! Comment raconter une folie collective avivée par une propagande raciste des médias (qui devrait en faire réfléchir plus d’un chez nous) et qui fait que l’on tue ses proches, ses voisins et ses amis de façon la plus horrible qu’il soit ?
Même si Stassen a le mérite de décrire un génocide (dont on a trop peu parlé) de façon très habile, j’ai eu du mal à m’identifier au personnage principal qui, plongeant dans l’alcool pour oublier se déshumanise totalement, errant sans but au milieu d’un décor africain très bien dessiné, ce qui m’a empêché d’entrer totalement dans l’histoire et me donne l’impression d’avoir manqué quelque chose ! J’ai donc apprécié sans accrocher, ce qui m’empêche sans doute de crier au chef-d’oeuvre comme la plupart des lecteurs, mais j’ai tout de même l’impression de presque devoir m’en excuser ... bizarre !