Le constat
Le constat
pour 7 notes.
Romans Graphiques -
Davodeau, Étienne Edition
Collection Long Courrier
EAN : 9782205043518 | ID-BDovore : 11024
Synopsis :
Le Constat, c'est l'histoire de trois personnages que tout oppose qui, le temps d'un voyage en voiture insolite et dangereux, vont être rapprochés par le hasard et les circonstances...
source: éditeur
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Ce n'est pas le meilleur Davodeau à mon goût. Ce road movie me laisse sur ma faim. Le dessin est bien réussi ainsi que la colorisation. En conclusion, c'est bien mais en dessous de sa production habituelle !
Rencontre improbable entre deux destinées, l'une presque achevée et bien remplie (Abel ), l'autre qui démarre sur des sentiers épineux (Vincent). A ce duo s'ajoute une gente dame (Rose) qui aplanit les difficultés et met du liant entre les deux.
L'intrigue (noire) est un prétexte à une longue ballade qui permet de mettre à jour forces et fêlures des personnages. Sans jamais porter de jugement de quelque sorte, Davodeau se contente de jouer le rôle de spectateur en laissant "vivre" ses personnages, et nous livre un fort bel album, bien servi par un découpage intelligent.
La fin en est laissée à notre bon vouloir (plaisir!), selon notre sensibilité et notre attachement aux personnages campés.
Une réussite!
Ah Davodeau, le roi de la tranche de vie, nous sert ici trois belles tranches avec Vincent, Abel et Rose.
Vincent, est un ingénieur assez naïf, devenu délinquant et qui a eu la mauvaise idée d’essayer de doubler ses complices. Abel est un vieil homme, rusé et au passé chargé qui va s’immerger dans les problèmes de Vincent tout en retrouvant un fantôme du passé. Rose est une jeune fille sans attaches qui traverse la France en autostop et finira par se joindre aux deux autres comparses.
Tout comme dans "L'autoroute du soleil", il s’agit ici d’un road movie, d’une poursuite le long des autoroutes françaises, avec une organisation qui compte bien faire la peau à Vincent. Une histoire à rebondissements, cohérente, qui calmement va vers son dénouement.
Le dessin de Davodeau est égal à lui-même, avec de nombreuses cases silencieuses et des visages très expressifs qui justifient l’absence de texte. Par contre, le dessin de Davodeau est pour une fois en couleurs et dans un format Long Courrier. Et c’est tout aussi bien.