Etats-Unis. Un cimetière. Un enterrement. Un vieil homme abordé par deux journalistes. Son nom ?… Ciro Villanova, journaliste à la retraite. Mais aussi quelqu’un qui a vécu de très près l’histoire de la mafia. A la demande des deux intéressés, Ciro va leur raconter cette longue et terrible histoire…
Bien aimé. Vraiment. Ca débute par le massacre d’une famille en Sicile. Un jeune garçon qui en réchappe et se réfugie chez un ami. Mais les tueurs de Don Michele, un riche propriétaire, n’ont pas perdu la piste. Nouveau massacre et fuite de Ciro et son copain Giovanni. Leur seule porte de sortie ?… les Etats-Unis.
Ainsi débute une grande saga qui puise ses sources dans cette Sicile âpre et aride d’alors. J’ai suivi avec attention cette fuite, cette arrivée aux States où les jeunes gens –tout en restant amis- prendront des chemins différents. L’un se lancera dans le journalisme, l’autre dans le gangstérisme.
Corteggiani balance ici un bien bon scénario, fait de flash-back et d’histoire contemporaine ; et passant de l’un à l’autre avec pour « fil rouge » la narration de Ciro. Vraiment bien, j’ai ainsi découvert les premiers temps de la Mafia sur le sol américain, ses premières implantations, ses premiers caïds et dirigeants. Bien aimé car le postulat se base sur des faits véridiques qui donnent une sacrée touche de réalisme à l’ensemble.
Côté dessin, Malès ne se défend pas mal du tout. et rend bien les diverses atmosphères par de précises reconstitutions d’époque. Ce travail « documentaire » donne ainsi une réelle saveur aux personnages, aux situations, décors et arrière-plans. Qui plus est, le travail graphique –au trait réaliste bien lisible- met en avant les ombres, les contrastes entre tons chauds et froids de la colorisation : donnant ainsi une vraie profondeur à la mise en pages.
Un bien bon tome, prometteur dans ses qualités narratives et graphiques.