T1 - Les canons du 18 mars
Le cri du peuple
pour 17 notes.
Aventures Historiques -
Vautrin, Jean/
Tardi, Jacques Couleur : <n&b>
Edition
EAN : 9782203399273 | ID-BDovore : 9056
Synopsis :
17 mars 1871, Paris, la Police doit s'occuper d'une sordide affaire de meurtres signés d'un oeil de verre, en même temps que Foutriquet (comprenez Thiers) et ses ministres cherchent à s'emparer des canons rassemblés à Montmartre entre autre. Le peuple a faim, les militaires aussi. Pendant la nuit du 17 au 18 mars, l'armée envoie trop lentement les attelages pour transporter les canons ce qui signera leur échec. Dès le début de l'assaut, Turpin se fait tuer, puis la foule se presse et empêche le Général Lecomte de passer. Louise Michel arrive et les lignards de la 88e posent les armes : le peuple et une grande partie de l'armée fraternisent. La Commune remporte la bataille, Thiers fuit à Versailles, deux clans se forment : les communards et les Versaillais. Parmi les communards, on retrouve Victor Hugo, Gustave Courbet, Louise Michel, Jules Vallès, les gagneuses et leurs hommes, bref tout le Paris d'Eugène Sue ou de Victor Hugo.
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Il y a eu Mai 68 et ses barricades. Mais quasi un siècle plus tôt, en 1871, Paris a aussi connu un autre soulèvement populaire : la Commune.
Vautrin y a consacré un célèbre roman, bien mis en images par Tardi. Et je dois dire que l’alchimie entre narratif et graphisme est plutôt réussie.
Ces « canons » ?.. une sorte de roman-feuilleton, avec ses nombreux rebondissements et personnages bien campés.
Qui plus est, Tardi le connaît bien « son » Paris ; avec ses intervenants bien typés, hauts en couleur et l’atmosphère des quartiers de ce temps-là.
Un premier tome qui s’ouvre sur la découverte d’un cadavre repêché dans la Seine et qui se referme sur une dizaine de questions laissées en suspend ; questions auxquelles il sera répondu dans le second volume.
Un tome aussi où de nombreuses intrigues s’entrecroisent, se mêlent ; et d’autres qui s’ébauchent, telles un grand canevas qui va s’élargir sur une page de l’Histoire, l’Histoire qui sert de toile de fond, de décor à cette bien belle saga populaire.
Apprécié aussi le format dit « à l’italienne » et –surtout- un dessin en noir et blanc qui, de par son style et la composition graphique, parvient à faire croire à une BD en couleurs.
Bien bon premier tome.
A priori, traiter de la Commune en BD et en monochrome, ce n'était pas un projet facile, et pourtant quelle fresque ! Il fallait toute la virtuosité de Vautrin (qui nous livre une très belle introduction), et le trait affûté de Tardi pour réussir un tel pari. Un vent de liberté souffle sur ces pages habitées par des trognes qui, pour avoir été croquées en noir, ne sont pas moins "hautes en couleurs", et dont la gouaille fait résonner le pavé parisien pour notre plus grand bonheur : merci messieurs...