Ca, c’est vraiment bien bon. Un très bon scénario aux nombreux rebondissements emmène le lecteur de surprise en surprise. L’histoire se développe en plusieurs traitements : l’enquête de Jerry, celle de Pancho, les divers groupes : « rurales », voleurs, civils, indiens qui vont intervenir dans diverses phases ; ce jusqu’à l’emballage final. Chaque page apporte réellement son lot de surprises.
Mais ce qui a surtout changé, c’est le style graphique de Jijé. Finie la chemise jaune pétante de Jerry et le deux pièces blanc de Pancho. Vêtements et physionomies ont changé. Non pas que tous les intervenants soient crades, mais leurs tenues vestimentaires se rapprochent beaucoup plus de celles qui étaient portées dans le vieil Ouest. C’est quasi du « vrai de vrai » et, en cours de lecture, j’ai aimé me plonger avec Jerry dans un tas de situations qui vont en laisser plus d’un sur le carreau.
La mise en page a également changé. Finies les trois grands strips de quelques cases des « anciens » Jerry Spring. Jijé œuvre dans un nouveau style en faisant souvent « exploser » les cases. Les pages sont maintenant formées de quatre bandes divisées en cases ; bandes souvent éclatées au gré de l’action.
Les couleurs ?… changement total ! Terminées les couleurs basiques des anciens albums. Les personnages ont maintenant beaucoup plus de relief et la colorisation en fait une sorte de fausse 3D.
In fine : un très bon album, à l’histoire réaliste fort bien distillée, aux personnages plus « matures » et à la lecture vraiment entraînante.