Et c’est parti pour un sacré album où, via la relation de l’ancien journaliste Ciro Villanova, les auteurs m’ont emmené dans les arcanes de « l’organisation », ses familles mafieuses, ses règlements de comptes, ses filatures et assassinats. Mais le comportement de ceux que l’on croit intègres, de membres du gouvernement au flic de quartier, réservent bien des surprises. « Associations », jeux de dupes, coups fourrés… Corteggiani –très bien documenté- m’a à nouveau plongé avec un réel plaisir dans cette Amérique du début des années 30 avec ses gangs, sa prohibition, ses riches et ses laissés-pour-compte.
Un tome à lire vraiment à son aise car composé de nombreuses petites –et vraies- histoires mettant en scène de nombreux personnages. Une sorte de concentré de l’empire du crime de cette période est ici décrit avec force détails ; la vie de nombre des intervenants pouvant à elle seule éventuellement faire l’objet d’albums à part. C’est vous dire qu’il y a de quoi lire !.
Le dessin ?… Mitton, par son trait réaliste, parvient à faire réellement « vivre » l’album par son sens du détail, de la recherche, de la mise en page. Beau graphisme où moult détails apportent une véritable touche d’authenticité à chaque case. La mise en couleurs apporte également un « plus » à l’album. L’utilisation de tons « froids » fait bien ressortir les ambiances glauques, décors et arrière-plans dans lesquels les faits se passent.
Un bien bon album, attrayant à plusieurs titres mais dont la lecture se doit d’être attentive pour ne rien rater de l’ensemble.