Rosangella est belle. Si belle que Max a exploité son charme en vendant ses photos aux magazines. Mais cet être violent et brutal la brutalise également et ce sera la séparation.

Corbeyran nous raconte une histoire très simple, vécue par des gens ordinaires, qui veulent seulement être heureux. Mais la vie n’est pas simple, et les choses ne se déroulent jamais avec harmonie.
Les personnages mis en scène, Rosangella et ses trois enfants, Max l’ex mari, Jo le vigile, sont tous empreints d’humanité et de tendresse, mais aussi de violences.
L’auteur nous raconte l’Amour, la Passion mais aussi l’horreur des coups, la destruction d’un être dans son âme et dans sa chair. Mais aussi la bataille pour survivre, la volonté nécessaire pour avancer malgré tout, et puis le dénouement, la vengeance non calculée, le destin qui s’en mêle en brouillant les cartes.

Difficile de parler de cet album car il faut raconter pour être clair et si je raconte, je vous gâte le plaisir de lecture, ce qui serait dommage.
Le dessin de Berlion est en osmose avec le récit, tout en ligne claire avec peu de détails précis et surtout des gros plans sur les personnages.
Un travail de mise en couleurs particulier qui rend les personnages vivants et en même temps un peu détachés. L’impression est curieuse, mais pas désagréable. Le fait que l’histoire soit racontée par la fille de l’héroïne, un peu en voix off, accentue cette impression.

C’est un récit en un seul volume, plein de force humaine, mais aussi de sensibilité.
Un grand plaisir de lecture, à découvrir sans hésitation.