il faut bien se rapprocher de la note maximum ! Même si on toujours l'impression qu'il y manque quelque chose, Bouncer est vraiment un des monuments de la BD.
Ce héros, à la fois sombre, pitoyable, violent, chevalier au grand coeur résume à lui seul tous les contraste de l'ouest.
Dans ce volume 4 il redécouvre un père trop longtemps oublié qui va le réconcilier avec les vrais valeurs, celles de la nature.

Du héros mutilé lors d'un duel fratricide au comportement de chiens enragés des bandits, en passant par une mère prostituée qui faisait de l'abattage près des mines et un père indien, en fuite perpétuelle, dont l'arme est un serpent venimeux, l'Ouest est ici montré sous son aspect le plus âpre.

Seule la douce Yin Li apporte un peu de baume au corps meurtri, et à l'âme tourmentée, du redresseur de torts.
En parfaite symbiose, les talents conjugués de Boucq et de Jodorowski offrent ici un réel plaisir de lecture.

Le bouncer est vraiment né sous une mauvaise étoile : après avoir combattu ses 2 frères jusqu’à la mort dans le cycle précédent, ce fils d’une prostitué et d’un indien croit enfin trouver le bonheur dans les bras d’une prostitué au passé bien sombre, mais c’est évidemment pour mieux retomber dans l’horreur et le malheur !

Si le seul fait de se faire planter le jour de son mariage aurait suffit à son malheur, ce videur de saloon manchot se voit également contraint d’exécuter sa bien-aimée après avoir été désigné bourreau officiel de Barro-City par un sort qui à l’art de s’acharner de façon malsaine sur lui dans cette fantastique série.

Si le scénario m’a semblé un peu moins fluide que dans le premier cycle, le dessin aux paysages panoramiques du grand Ouest de cette époque reste fabuleux et les personnages portent toujours leur personnalité sur le visage.

Comme dans le cycle précédent la quête de vengeance est à la base de cette nouvelle tranche de malheur du bouncer, avec une histoire qui connaît son apogée avec le siège du ranch qui est digne des plus grandes scènes cinématographiques de l’Ouest !