couverture
©Dupuis/Stassen, Jean-Philippe

Les enfants
Les enfants

pour 6 notes.

Romans Graphiques -
Edition Dupuis - 01/02/2004
Collection Aire Libre

EAN : 9782800131696 | ID-BDovore : 24332

Synopsis : Une ville cernée par les collines d'où sourd la rumeur atténuée de la guerre. Dans l'atelier du projet Savinn' des garçons s'essaient à la vannerie, avec plus ou moins de bonheur. Mongol s'applique. Il voudrait capter l'attention d'Anika. Mais il n'est pas très habile et Anika semble s'intéresser d'abord à Angel. Angel arrive si bien à émouvoir la belle Suédoise quand il lui dit qu'il a mal à la tête et qu'aussitôt après, il lui parle de la fois où on a tué ses parents... Bon, ses parents à lui, Mongol, on ne les a pas tués... Ou peut être que si... À vrai dire, il ne se rappelle plus très bien. Maintenant, justement, il a mal à la tête ! Le problème, c'est qu'il ne sait pas en parler. Mongol ne parle bien qu'avec les animaux, en l'occurrence avec une mouche. Non qu'il maîtrise le langage des animaux, comme semblent parfois le croire Anika et son vilain petit brun rabougri de mari ; simplement, il préfère faire lui-même les réponses à ses questions. La mouche compatit. Le bruit des armes, dehors, se fait plus précis...


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Posté par le 2008-10-10 22:25:31

« Les enfants » ?… c’est l’inhumanité de l’humanité.

Stassen, à sa façon, narre ici une sorte de « fable » sur des enfants de la guerre dans la région des Grands Lacs. On suit ainsi des enfants dans les rues –et non pas des rues- qui essaient de survivre dans un pays en proie à une guerre larvée qui, de temps en temps, déboule dans une ville, un village.

Ca aurait pu donner une histoire épouvantable, sanguinaire . C’est plutôt à quelque chose de délicat auquel j’ai participé, quelque chose qui fait participer le rapport d’un être vis à vis d’un autre. Par ces enfants des identités se construisent, s’organisent ; des identités grandissantes qui –rapidement- peuvent s’effondrer, tomber au plus bas, devenir meurtrières aussi de par un moment vécu qu’il faut encaisser… même si on le veut pas.

Stassen ?… je ne sais pourquoi mais j’ai un peu l’impression qu’il « dérange » par sa façon de traiter ses sujets. Trop « proche » de ses sujets ?… ne formulant aucune complaisance pour le génocide rwandais ?… C’est en tout cas un grand « conteur des choses » qui amène toujours une ou plusieurs questions, des réflexions aussi en fin d’album. Et c’est pour cela que je l’aime bien.

Le dessin ?… un trait plein, enrobant, net et bien lisible pour une mise en scène sobre où il s’attache plus à ses personnages qu’aux décors. Et c’est ce qui fait –d’une certaine façon- la force de cet album.
Faut aimer le postulat. J’ai bien apprécié.




Posté par le 2006-04-08 19:12:05

Deogratias avait réussi à décrire le génocide du Rwanda sans pour autant le montrer. Dans "Les enfants", Stassen décrit l’abandon des enfants du génocide qui errent entre la tragédie qu’ils viennent de vivre et un lendemain sans perspectives.

Une jeune suédoise, gérante d’un centre humanitaire, tente d’offrir un foyer/refuge à ces enfants, mais étant incapable de leur offrir un lendemain rempli d’espoir, lentement les enfants rejoindront la violence qui les entoure pour sombrer avec le reste du pays dans un désespoir inéluctable.

Si, comme pour "Deogratias" le dessin m’a fort plu, l’histoire en elle-même ne m’a pas trop accrochée. Stassen a beau avoir l’art de remplir la nuit d’étoiles comme nul autre, je ne peux lui en donner plus de 3 pour cette nouvelle tragédie africaine.