Le dessin de Durand est d'une simplicité implacable. Il paraît presque guilleret. A l'instar de Joan. Innocent.

Parallèlement, le récit, lui, est d'une violence sans nom. Mais tout passe. Cette bande dessinée ne doit pas être vue comme une vision complaisante de la violence. Il ne s'agit pas de faire l'apologie du crime. Juste de raconter comment un gamin abandonné, livré à lui-même dans un pays sans foi ni loi, peut plonger dans la violence la plus absolue.

Une bande dessinée qui surprend. Qui choque parfois. Qui pose question surtout.
Vaya con dios ! Il ne s'agit que du premier tome, mais il est particulièrement prometteur !...

Une série rude sur le triste sort des enfants en Amérique du sud. De simples victimes à sicaires, et ainsi de suite jusqu'au plus hautes sphères de l'Etat. Trés belle histoire tragique !

Drogue, violence, argent sale, prostitution, pauvreté et pas d’espoir ... voilà la triste réalité du quotidien des enfants des bidonvilles de Medellin en Colombie. Parmi eux, Joan, un jeune garçon qui balance entre des missions pour le cartel local et un tuteur (Miguel Santos) qui essaye de le scolariser et de le garder sur le droit chemin.

Marazano nous livre un récit sombre et d’une réalité choquante qui atteint son paroxysme lorsque Joan doit tuer son tuteur. Les corbeaux, en véritables charognards, peuvent se régaler sur les cadavres que leur livre le quotidien des rues de Medellin, un quotidien qui finira par avoir raison de Joan ...

Une série à la colorisation superbe et au scénario tragique qui s’annonce prometteuse.