Une partie de chasse « familiale » va se transformer en véritable massacre. Simplifié le postulat, non ?… Et pourtant, Swolfs arrive à en concocter une sacrée histoire en 48 pages.
Pas de chance, Durango. A peine arrivé dans une petite ville il se doit déjà d’abattre trois chasseurs de primes ; lesquels n’étaient pas au courant de son amnistie. Les choses devraient –normalement- se calmer pour lui en tant que guide d’une expéditions e chasse en montagne. Tu parles !…
Swolfs développe ici plusieurs petites histoires et découpe ces dernières comme au cinéma. C’est d’abord comme un large travelling avec la mise en place des groupes de personnages. Puis, comme une caméra, il zoome sur les divers groupes d’intervenants, leurs comportements, actes et motivations. Petit à petit, au fur et à mesure des « disparitions », on en arrive –comme au théâtre- à un seul lieu pour l’emballage final.
Travail minutieux, précis, millimétré ; Durango offre toujours un lot de surprises au lecteur. J’ai à nouveau retrouvé cette ambiance chère aux westerns dit « spaghetti » des années 60 et 70 et ai de suite accroché.
In fine : encore un bien bon Durango, au scénario fouillé et équilibré ainsi qu’au graphisme réaliste irréprochable. J’ai lu comme une sorte de film dessiné. Et ça m’a vraiment bien plu.

Durango a été amnistié il y a déjà deux tomes, mais apparemment quelques chasseurs de primes ont oubliés d’effectuer la mise à jour de leurs affiches. Dire qu’à trois contre un ils n’avaient aucune chance est un euphémisme et démontre l’importance de la mise à jour des bases de données.

Et si les trois chasseurs de primes se font facilement abattre, ils parviennent néanmoins à mettre Durango dans une situation délicate. Du coup Durango se retrouvera garde du corps de Georges Steelgrave, maire de Dale City, lors d’une partie de chasse en forêt avec sa femme Lucy.

Et ce qui devrait être une partie de plaisir se transformera (forcément) en carnage lorsque Mac Stanton et sa bande, sur instructions de Mme Steelgrave, décident de s’en prendre à Georges Steelgrave.

Tout comme on en apprend plus sur le passé bien chargé de Lucy Steelgrave en cours de tome, on espère un jour en apprendre plus sur notre héros insaisissable sorti de nulle part et qui depuis défend la loi, le faible et l’oppressé d’aventure en aventure.

Bref, une nouvelle histoire efficace et typique Durango, où notre héros incorruptible et humain, fait tomber les truands et les femmes avec une facilité toujours aussi déconcertante.